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3,42

sur 84 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tournon est une petite ville jouxtant le Rhône. Comme toutes les métropoles, elle possède ses particularités. En effet, s'il semble y faire bon vivre, des bataillons de gamins s'y suicident pourtant par paquets de douze dans un laps de temps proche du temps de saillie du homard. Qui se défenestrant, qui s'ouvrant les veines, qui visionnant les conférences de Ribéry en boucle, c'est à la guise de l'imaginaire...
Le lieutenant Korvine, tout comme la jeunesse de Tournon, est malade. Cancer. Dans sa poche, les derniers résultats d'examens qu'il se refuse d'ouvrir. Il en connaît déjà la sentence, définitive. A Tournon, il se trouve également en pays de connaissance. Quatre ans d'internat. Quatre ans d'enfer. C'est dire s'il porte la ville et ses habitants dans son coeur. Il y revient à contre-coeur pour un dernier baroud d'honneur. le nombre de suicidés poursuivant toujours son décompte infernal...

Dix pages, pas plus, pour devenir accro au récit.
Des phrases courtes, sèches, qui vous pilonnent le cortex. Un contexte malsain en diable. Un scénario rythmé et totalement anxiogène. Ledun frappe fort et juste !
Oui mais voilà, si le canevas passionne, sa finalité laisse en bouche comme un p'tit arrière-goût d'inachevé. Korvine, flic direct et désabusé plutôt sympathique, voue une passion sans bornes au tournage en rond et au plantage récurrent dans les grandes largeurs. Tout comme soeur Anne, il ne voit rien venir. Un léger problème de myopie j'imagine...
La question qui me taraudait tout au long de cette lecture : «  Comment Ledun allait-t-il retomber sur ses pattes tout en se révélant plausible ? ».
J'attends toujours. Tournon a délivré ses secrets. Il reviendra à chacun de considérer la résolution de cette enquête comme potentiellement vraisemblable. En ce qui me concerne, n'était un ultime chapitre alambiqué, cette guerre des vanités tapait dans l'excellence pour finalement se contenter du très bon !
Korvine a livré bataille. Un combat obsessionnel, âpre et sanglant. Désormais Tournon compte ses morts dans la douleur, la honte et le recueillement.

3,5/5
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Dix petits suicidés - ou presque, on perd le compte qui, de toute façon, n'est pas bon, pas bon du tout. D'autant moins si l'on ajoute l'âge des défunts dans l'équation : entre 7 et 16 ans.
Tout cela en quelques jours, dans la petite ville de Tournon, entre Ardèche et Drôme.

On fait venir de Valence le lieutenant Korvine. Et d'emblée, le bonhomme a du flair :
1. il n'y a pas de hasard
2. tout le monde sait, tout le monde se tait.
Un bon début ! Dommage qu'il en reste là presque jusqu'à la fin, parce qu'il a une piste à un moment, mais il semble la perdre de vue. Et, comme en regardant un Guignol simplet, on a envie de lui crier qu'il est devant, ou juste à côté, bordel !
A sa décharge : il est malade, c'est écriiit ♪♫ (dans sa poche), il a un pied dans la tombe, tousse à s'en étouffer, car il fume, fume, fume, même au petit-déjeuner ♪♫ (qu'il ne prend pas, d'ailleurs, parce qu'il ne dort guère, ni la nuit ni le jour ♪♫, et oublie de se nourrir). Aussi too much et stressant que la médecin du travail qui s'enfile des cachetons au pif dans 'Les Visages écrasés'.

Alors l'enquête s'éternise, et le lecteur peut s'impatienter. Ce que je n'ai pas manqué de faire, après une centaine de pages addictives.
Petite chasse à l'homme - pour redonner un peu de souffle ? Agacement accru : on ne me reconquiert pas avec des courses poursuites.
Puis retour à la case départ, ou quasi.

Ennuyée par cette histoire, pas du tout convaincue par la démonstration diluée sur cette 'guerre des vanités'.
Et déçue d'être déçue par cet auteur érudit dont j'aime tant les idées et les interventions sur les salons (excellent souvenir d'une table ronde à Rennes avec Dominique Manotti).
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Lire. Découvrir. Connaître.

Un auteur qu'on a rarement lu. du noir, du polar, du social. Un mélange de tout cela. Récit surprenant qui tient en haleine et fait tourner les pages pour savoir, comprendre. Y trouver du plaisir grâce à un style particulier : haché, presque télégraphique. Rien d'exceptionnel mais trouver ça un peu différent, un peu singulier. Suffisamment pour que ça plaise.

Être séduite par le sujet qui soulève des tonnes de questions. Par l'audace et l'imaginaire qu'il a fallu pour écrire sans pour autant sombrer dans le sordide ou la caricature.

Attendre. S'impatienter. Accélérer.

Trouver les personnages intéressants mais manquer d'historique et de développement sur certains. Savoir le travail et le manque de pages mais rester sur sa faim. Celle de ne jamais savoir. Celle qui prive et qui dépouille de quelque chose d'important. A cause des non-dits, des vérités écrites à demi-mots et des allusions.

Penser comprendre ce que l'auteur a voulu exprimer. Saisir le fossé entre deux mondes : l'enfant et l'adulte. Se rappeler, tenter de se souvenir. D'un état d'esprit, de sensations, des révolutions dans le corps et l'esprit mais rester bloquer par la maturité et l'oubli de ce passage intense mais si bref.

Renier. Oublier. Grandir.

Et aimer cet objectif que l'auteur s'est fixé. Constater qu'il est allé au bout de son engagement. Se laisser convaincre et se laisser embarquer presque jusqu'à la fin. La désirer cette fin. L'attendre et la souhaiter renversante. L'imaginer inattendue, presque suffocante. Et puis…

Trébucher. Tomber.

Comme quand on en attend trop. Qu'on est trop exigeant et qu'on place la barre trop haute. S'imaginer que l'auteur va satisfaire tous ses désirs, qu'il est au service des desiderata de chacun de ses lecteurs. Réfléchir et se dire que les attentes sont toutes différentes et que ce qui déplaît à l'un plaira à l'autre.

Se relever.

Et constater qu'on vient de lire un polar honnête et bien écrit. Qu'on a aimé le style et l'histoire. Que rien n'est parfait mais qu'on a passé un bon moment. Et que l'essentiel est là.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Un roman policier très sombre dans lequel nous accompagnons le lieutenant Korvine, antihéros parfait crachant ses poumons nicotinés, dans l'enquête sur une série très rapprochée de suicides d'enfants et de jeunes ados dans la ville de Tournon, en Ardèche.
Ici personne n'est innocent. Mais je ne suis pas sûre d'avoir compris la résolution de l'intrigue...d'autant que je croyais que le premier suicidé était seul face à sa webcam et qu'Amir évoque autre chose à la fin. Autre mystère : le passé de Korbine - est-il expliqué dans un autre roman de l'auteur ? Bref trop de zones sombres pour que j'adhère complètement malgré les qualités d'écriture.
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Le sujet est glauque, je vous l'accorde, mais c'est surtout Korvine et ses circonvolutions psychologiques que l'on suit. Marin Ledun utilise des phrases courtes, hachées, sans verbes, pour retranscrire l'ambiance lourde et les angoisses du lieutenant...

Parfois, cette technique donne la sensation de redites, certaines images ou pensées tournant en boucle chez Korvine dès qu'il lâche l'enquête et monte dans sa voiture. Mais le tout, loin d'être lourd, donne vraiment la sensation d'une obsession, d'une volonté de comprendre, de traquer, de débusquer, de faire parler. Surtout de faire parler. Car dans cette histoire, ce sont les explications qui manquent, les parents qui ne disent rien, les enfants qui se murent dans le silence et passent à l'acte quand rien ne pouvait le laisser supposer. Complot ? Manipulation ? Avec Korvine on se perd, on erre dans le mutisme des habitants de Tournon...

La guerre des vanités nous plonge dans la psychose qui va gagner une ville, dans les méandres d'internet, dans ses travers également. Un bon thriller, qui laisse des questions en suspens dans l'esprit du lecteur, bien mené, bien écrit. Que demander de plus ?!
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Enfin un bon polar qui se passe en France.
Assez machavielique
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