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EAN : 9782859222161
158 pages
Delville (07/03/2006)
4/5   1 notes
Résumé :
Perdre la mémoire nous semble insupportable. Car elle est le support de l'expérience et donc du comportement et de l'intelligence. Préserver la mémoire de l'oubli exige une prise de conscience préalable et des actions.

L'auteur décrit clairement les mécanismes de la mémoire, ses trois niveaux, ses différents types, ses outils. Histoire, pour le lecteur, de connaître le fonctionnement du cerveau !

Mais le problème survient lorsque des si... >Voir plus
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Sortir de la routine

Selon certains chercheurs, environ neuf dixièmes de nos pensées et quasiment autant de nos actes, se reproduisent à l'identique, d'un jour sur l'autre. Pourtant, les habitudes sont l'ennemi du cerveau. Lorsque notre vie est réglée comme du papier à musique, il n'y a pas de place à l'imagination, à l'intuition, à la créativité et du même coup, il y a un appauvrissement de l'activité cérébrale.

Se comporter différemment, adopter de nouvelles façons de faire constituent de bons exercices d'entretien des fonctions cognitives et de revitalisation du cerveau. En effet, à chaque fois que l'on se comporte différemment, les cellules nerveuses créent de nouvelles connexions.

Sortir de ses habitudes et accepter la nouveauté apparaît donc comme un moyen indispensable pour régénérer les structures cérébrales.
Cela ne signifie pas plaquer tout ce que l'on a construit du jour au lendemain, mais rester curieux, s'ouvrir aux autres en favorisant les nouvelles rencontres et changer ses habitudes.

On peut commencer par modifier ses habitudes alimentaires, découvrir de nouvelles cuisines, de nouvelles saveurs, organiser des soirées crêpes ou des plateaux télé. Il ne faut pas hésiter à changer régulièrement d'itinéraires pour se rendre au travail ou emprunter d'autres modes de transports.
Si on a l'habitude de porter des jupes, on s'oblige à porter des pantalons et à changer de couleurs. Il faut également éviter de toujours lire les mêmes types de livres ou d'écouter les mêmes styles de musique. L'idéal est de naviguer entre tous les genres.

Partir en voyage est également une bonne façon de couper avec le rythme de vie établi. A condition évidemment de ne pas transposer ailleurs ce que l'on vit au quotidien. Il faut jouer le jeu, s'adapter aux traditions du pays où on se trouve, se mêler à la population, participer aux différentes activités même si on n'en a jamais entendu parler.

Tous ces changements aident à acquérir ou à conserver une certaine souplesse d'esprit indispensable aux différents processus cognitifs.
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Toutes les activités créatives aident à entretenir les fonctions cérébrales.

(...) Sans amener la preuve que la créativité évite l'apparition de troubles cognitifs, ces études montrent un lien évident entre la créativité et l'entretien d'une bonne activité cérébrale.

On observe également que cet esprit créatif conduit souvent à un élargissement des intérêts. Il n'est en effet pas rare que dans le dernier tiers de la vie, les personnes se lancent dans la politique, la spiritualité ou la protection de la nature.

L'exercice d'une activité créative constitue un excellent stimulant des fonctions cérébrales. Sculpter, peindre ou jouer d'un instrument, entretient et améliore la coordination des mouvements, stimule les sens notamment de la vision et de l'audition car il faut observer, écouter et se concentrer, développe l'imagination et entraîne à se fabriquer des images mentales.

Pour créer, il faut aussi faire appel à des souvenirs conscients ou non ainsi qu'à des connaissances.

Enfin, côté psychologique, la pratique artistique augmente l'estime de soi.
Une fois une œuvre achevée, on est fier car souvent on se découvre des capacités que l'on ne se connaissait pas.

Sans parler d'œuvres artistiques, la créativité peut s'exprimer au quotidien en changeant la décoration de sa maison, en réalisant une recette, en se confectionnant un vêtement. Toutes ces réalisations font naître des petits bonheurs essentiels à la santé du cerveau.

En art-thérapie, la création est utilisée pour calmer les angoisses et évacuer le stress. En dessinant, en peignant ou en tissant, les personnes disent faire le vide dans leur tête. Ce qui permet ensuite d'avoir l'esprit disponible pour réfléchir, se concentrer et mémoriser.
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Des oublis passagers

L'oubli refuge

Après un choc émotionnel, on voit apparaître des amnésies dites psychogènes.
Dans les cas extrêmes, la personne ne sait plus qui elle est, où elle est, où elle habite. Mais le plus souvent, ces amnésies sont généralement sélectives, c'est-à-dire qu'elles ne concernent qu'une personne ou un événement précis, inconsciemment refoulé aux confins de nous-même.

L'oubli est alors une sorte de défense qui nous protège de souvenirs douloureux et peut durer de quelques heures ou jours à plusieurs années.
Selon la théorie de Sigmund Freud, tout se passe comme si une partie de nous voulait oublier des choses qui nous dérangent.

Ce type d'amnésie peut se manifester plus banalement, au quotidien, par exemple lorsqu'on oublie un rendez-vous chez le dentiste ou lorsqu'un enfant oublie de présenter son carnet de notes à ses parents s'il a de mauvais résultats. Ce sont de faux trous de mémoire qu'il convient mieux de nommer "refoulements".

Aussi, si on oublie un rendez-vous important, il est plus utile de se demander pourquoi, plutôt que de s'inquiéter sur le fonctionnement de sa mémoire.
Il faut se demander si ce rendez-vous vous gênait, si vous aviez vraiment envie de vous y rendre et quel profit vous avez tiré de cet oubli (avez-vous ainsi évité un conflit, une situation désagréable, une remise en cause ?)
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Jusqu'à 30 ans, nos capacités de mémorisation sont à leur optimum.
Si nous "engrangeons" des informations assez facilement, c'est aussi parce que toutes les fonctions cérébrales comme la concentration, l'attention ou la rapidité d'esprit sont particulièrement efficaces.
De même que les fonctions sensorielles comme la vision, l'odorat, le toucher, l'ouïe ou le goût. Jusqu'à cet âge, toutes les conditions sont donc réunies pour stocker au mieux les souvenirs et se les remémorer.

Toutefois, le vieillissement ne signifie pas que l'on devient incapable de mémoriser.

Avec l'âge, on a peut-être besoin d'un peu plus de temps pour parvenir aux mêmes résultats.

Il faut aussi créer un environnement favorable à la mémorisation.

(...) en vieillissant, on est facilement distrait par l'environnement. Du coup, il devient plus difficile de réaliser plusieurs choses à la fois. Avec l'âge, il est aussi plus difficile de rester attentif longtemps. On est plus vite fatigué. Pour retrouver ses capacités d'attention, il suffit de se reposer un peu ou de changer d'activité.
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L'oubli stress

L'angoisse peut perturber la mémoire de deux façons.
En déviant notre attention, elle altère nos capacités d'apprentissage. C'est ce qui se passe par exemple lorsque quelqu'un nous parle et que nous sommes préoccupés. Il nous est alors difficile de retenir ce qui s'est dit.

Le stress peut également empêcher le rappel des souvenirs.
C'est le trou noir de l'étudiant devant sa feuille d'examen. Toutefois, il suffit de fournir un indice, le titre d'un chapitre de texte par exemple pour retrouver la mémoire.

Selon des études, les personnes soumises à un stress chronique ont une baisse des fonctions cognitives et souffrent très régulièrement de troubles de la mémoire. C'est le cas par exemple du personnel aérien qui fait des vols long courrier avec des décalages horaires de plus de 3 heures. Selon les spécialistes, ce serait le jet lag (stress provoqué par le décalage horaire) qui, en déclenchant chez elles une élévation chronique du taux de cortisol dans le sang, serait responsable de leur perte de mémoire.
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