Nostalgiques de
Sherlock Holmes ? Les amateurs de
Conan Doyle -et les autres- vont se régaler avec cette série de bandes dessinées, les Quatre de Baker Street, dont le tome 5 vient de sortir. L'originalité ici tient au fait que ce sont trois enfants qui sont les véritables héros de la série, toujours accompagnés d'un matou surnommé Watson, d'où le titre de la série. N'étant pas familière de l'univers de
Conan Doyle, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, en lisant ces BD je me suis sentie moins bête et surtout j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les pas de cette bande de francs-tireurs, très attachants au demeurant, gamins des rues recrutés par le fameux détective pour l'assister dans ses enquêtes.
Dans ce cinquième épisode intitulé la succession Moriarty, Billy, Tom et Charly, les trois enfants et leur inséparable chat, retrouvent
Sherlock Holmes, en chair et en os, alors que tous le croient mort. Ils reprennent donc du service auprès du fameux détective, qui s'avance désormais masqué pour mieux déloger ses ennemis…
Cette bande dessinée est très agréable à lire, les dessins sont beaux, avec souvent des gros plans sur les visages des différents personnages. Ils expriment bien toute la gouaille de ces mômes qui se débattent pour survivre. Ce que j'aime particulièrement, ce sont les détails que le dessinateur
David Etien utilise pour bien rendre l'atmosphère de l'époque victorienne. Les rues grouillent de vie, les décors, intérieurs bourgeois ou plus modestes sont très bien rendus et les couleurs sont belles. Pas mal de scènes d'actions dans cet épisode, comme dans les autres d'ailleurs, fort heureusement sans gravité pour les enfants qui ont fort à faire pour se dépêtrer de leurs adversaires, plutôt patibulaires et sinistres.
Chaque BD peut se lire indépendamment mais en lisant l'ensemble je me suis bien régalée, ainsi j'ai eu le déroulé limpide des aventures de ces mômes de Baker Street. Attention cependant, si cette série met en scène des enfants, contrairement à ce qu'on pourrait penser, elle n'est pas destinée à nos chères têtes blondes (ou brunes ou rousses) mais bien aux adultes. Et j'en viens aux dialogues de
Jean-Blaise Djian et
Olivier Legrand, vifs et enlevés, qui donnent beaucoup de rythme aux récits. Évidemment, les auteurs jouent des niveaux de langages, entre les gamins qui manient l'argot des rues et certains personnages de la haute qu'ils sont amenés à fréquenter. le mélange des deux est amusant et une fois encore nous plonge bien dans cette fin 19ème, où les anglais détestaient royalement les irlandais et vice versa. Finalement, pour moi qui ne connaissait rien aux policiers de
Conan Doyle, ce fut une très belle découverte.
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