Prières pour la pluie

Ma première lecture des aventures de Patrick Kenzie et Angela Gennaro mais le dernier épisode paru. Pas gênant. Prenez un détective privé, cynique, amateur de belles bagnoles, une associée belle comme le jour, ex-amante, un ami force de la nature au passé, et aussi au présent, trouble, une jeune femme qui avait fait appel au détective pour harcèlement et qui se suicide : voila pour le décor. Novateur ? Pas vraiment non ? Et pourtant la sauce prend ! Pourquoi ? Bin de l'humour, de l'action, une intrigue bien ficelée, on devine les rouages mais c'est que je suis dans l'histoire, bon sang et c'est sacrement plaisant ! Chapeau Mr Lehanne.

La suite, la suite, la suite... Il fait froid dehors quel bel occasion de se lancer dans la suite des oeuvres de Lehane...

On continu donc les aventures de Kenzi et du retour magistral de Genaro dans une enquête toujours plus glauque et trash.

Celle si en plus joue sur le tableau du thriller psychologique à la seven se qui n'est pas pour déplaire au lecteur avide de sensation forte. On retrouve se duo de chock avec Buba dans ses grands jours, et c'est pas peu dire, pour poutrer la tronche au méchant...

Lehane sait y faire, on se doute mais on est jamais sur de rien, des rebondissement à chaque page, de l'incertain enfin du bonheur a lire, et chose qui change on attend une suite à cette enquête... et on l'attend de pied ferme d'ailleur...

Non vraiment une merveille de polar...

Oscar Wilde disait : « Quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières. » et pourtant les hommes n'ont jamais cessé de prier leurs dieux ou leur Dieu.

Quand Karen Nichols prie Patrick Kenzie d'exaucer sa requête, elle ignorait qu'elle connaîtrait une punition divine.
Karen est victime de harcèlement et Kenzie, bien ombrageux depuis le départ d'Angie va vite résoudre le problème....

Il pensait qu'il n'entendrait plus parler de Karen Nichols comme ces hommes qui prient pour que la pluie arrive et une fois-là oublient leur supplication et maudissent le tonnerre....
Mais quand Kenzie entends que Karen s'est retrouvée 26 étages en dessous de là ou elle habite il tombe des nues...

Bubba est à ses côtés, mais c'est de Angie qu'il a besoin... il voudrait tant qu'elle se joigne à lui, comme on joint les mains pour une prière, une simple prière. Si Kenzie connait Victor Hugo, il doit murmurer en silence au fond de lui : « La prière est la soeur tremblante de l'amour. »

Une fois de plus, pour la 5eme fois plus précisément, Lehane comble nos attentes.... comme une pluie sur une terre aride et cela nous fait comme un coup de tonnerre ; et comme dit un proverbe africain : « Si le sourd n'a pas entendu le tonnerre, il verra bien la pluie. ».

Peut-être vous joindrez-vous à moi pour prier Lehane de continuer les enquêtes de Gennaro et Kenzie, c'est louable ; mais un soupçon de doute m'envahit tel un serpent dans un jardin, et une pensée du grand Orson Welles me vient à l'esprit : « Je ne fais pas de prières... Je ne voudrais pas que Dieu s'ennuie ! »

Laissons Dennis faire, et tout tournera rond.

J'ai retrouvé dans ce "Prières pour la pluie" ce qui m'avait plu dans "Ténèbres prenez-moi la main". Un roman haletant, avec un méchant bien tordu, des personnages secondaires qui ne le sont finalement pas moins, un rythme soutenu et une histoire finalement dingue. J'ai aussi pris plaisir à retrouver Bubba, presque absent sur le précédent opus alors que sa présence charismatique en fait un maillon essentiel. D'ailleurs,il se révèle un peu plus ici. Quant au couple Patrick et Angie, je dois reconnaître que je m'y suis attachée. Certes, il n'y a plus vraiment de nouveauté mais le charme opère encore une fois. Lehane sait ménager ses effets, les dialogues sont toujours aussi savoureux et il nous gratifie d'une galerie de personnages au passé pas très catholique. Pas un pour rattraper l'autre. Résultat les victimes ne sont pas ce qu'on croit. Tous coupables de quelque chose, tous porteur d'un secret qui les entraine dans les bas-fond. Quant au dénouement, il laisse un goût amer en bouche mais je n'en attendais pas moins de cet auteur. Jusqu'à la dernière ligne il nous travaille au corps, jusqu'à la dernière ligne il nous titille l'esprit. On en redemande.

Kenzie va une fois de plus donner de sa personne et entrainer ses proches dans une quête dangereuse mais rédemptrice. A savourer.

Comme toujours, je suis ravie de retrouver mes enquêteurs préférés!

Mon roman préféré de dennis Lehane. Dès les premières lignes j'ai été embarqué , estomaqué, époustouflé. J'en avais le souffle coupé. Pour moi un chef d'oeuvre.

Avec une intrigue ficelée autour d'un suicide inattendu, Patrick Kenzie, le narrateur, nous plonge dans une enquête qui semble absurde pour tous. Il persévère et se confronte à des coïncidences et des événements suspects. Il découvre alors que la vie de Karen n'était pas aussi parfaite qu'elle le laissait croire. Plus qu'un viol, un mystère accompagne la famille de la jeune femme et Kenzie se met en tête de découvrir ce qui se cache derrière ce suicide. Il fait appel à son ancienne partenaire et l'enquête va leur permettre de se retrouver, de reprendre ce qu'ils avaient laissé s'échapper en continuant leur vie l'un sans l'autre.
Le récit est bien construit, on entre facilement dans la tête du narrateur et ainsi, on s'identifie à son histoire, à son enquête et au désir de résoudre le mystère autour de la jeune femme. le suspense et les nouvelles péripéties apportent à la lecture le besoin de terminer les pages au plus vite, de connaître les raisons de la mort précipitée de Karen.
Ma première lecture de auteur et qui plus est, mon premier roman policier ont réveillé cette partie de moi qui recherche les secrets, qui enquête pour faire régner la justice ou de mettre au grand jour la vérité ; l'atmosphère qui se dégage de cet univers sombre et violent, de la mort qui frappe si facilement des voisins comme des inconnus apportent au récit une tension saisissante. le voile se lève et la réalité est exposée à tous : le mal est présent, les hommes en sont les victimes comme les bourreaux. Et dans ce monde cruel, certains se donnent le devoir d'aider les plus faibles, les malheureux, de combattre l'injustice pour rétablir la vérité, si ce n'est le bien.