Après la Révocation de l'Édit de Nantes, les protestants qui veulent rester en France sont obligés de se convertir. Pourtant, dans les Cévennes, il y a de plus en plus de résistants. La famille Cavalier en fait partie et, pour protéger leurs enfants, les parents sont obligés de s'en séparer. Jean doit fuir et gagner Genève. Il reviendra sept ans plus tard pour prendre la tête des Camisards.
On croyait les guerres de religions finies depuis le règne d'Henri IV, il n'en est rien. La tolérance ne règne toujours pas en reine sur le Grand siècle et ce roman permet de faire la liaison entre la sanglante période de la Saint-Barthélémy et les luttes menées par les philosophes du Siècle des Lumières pour permettre à tous de vivre en harmonie (but utopique s'il en est, puisqu'il n'est toujours pas atteint!)
Mais ce roman en est bien un. Loin des fastidieuses et assommantes lectures pseudo-historiques, il donne vie à un héros méconnu,
Jean Cavalier, en le replaçant dans un somptueux décor, celui des Cévennes et dans un contexte historique bien documenté.
Je me suis laissé emporter par l'action trépidante et la relation assez objective des exactions qui marquent les deux camps. J'ai seulement regretté que les personnages féminins n'aient pas plus d'épaisseur.
Une oeuvre à la lecture plaisante et agréable autant qu'instructive que je vous recommande, d'autant que j'aimerais qu'on donne sa chance à un jeune auteur de chez nous plein d'idéal, de talent et d'enthousiasme.