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3,77

sur 3027 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous êtes à la recherche de quelque ouvrage réjouissant et méchant, pour vous détendre durant vos vacances qui arrivent bientôt, ce roman jubilatoire est pour vous .
C'est un condensé d'humour noir flirtant avec l'absurde, un peu comme dans les films des frères Coen. Pierre Lemaitre nous présente son premier roman écrit en 85 jamais édité et ressorti d'un tiroir. ( surtout  lire la préface)  
Mathilde, l'héroïne, une sexagénaire virtuose de la gâchette, canarde aussi bien qu'une Ma Dalton. Elle a aussi, en plus distingué, un petit côté " mémé cornemuse" que l'on trouve dans les pétulants romans de Nadine Monfils
C'est bien ficelé. En 85 on sait encore lire les cartes routières et les cabines téléphoniques sont très utiles.  On rit devant  cette mamie survoltée, maquillée et permanentée, au langage fleuri, qui a fait ses preuves  dans la résistance,  ayant de nos jours l'apparence d'une citoyenne au-dessus de tous soupçons.
Mais c'est une tueuse à gages terriblement efficace,  insoupçonnable, rien ne la rattache aux victimes de ses " contrats". Sauf que maintenant sa mémoire lui joue de très vilains tours. Elle n'est plus aussi  respectueuse des précautions dictées par ses supérieurs, ce qui leur crée un très gros souci ,surtout pour Henri son ancien amour et chef de réseau.  Ne pas croiser sa route ou la  contrarier !
Elle intrigue l'inspecteur Vassiliev par ses propos incohérents concernant son voisin et Ludo  son  dalmatien  lymphatique ( aussi stupide que Rantanplan). Elle n'est pas la seule à partir dans des délires dus aux symptômes d'Alzheimer. le vieux Monsieur de la Hosseray, ancien préfet, prend des notes mais ne sait plus pourquoi il les a  prises. Pourtant ce serait bien utile. Même si les cadavres pleuvent, tout çà ,n'est pas sérieux . ce roman  est là pour nous distraire comme un bon film à la sauce " tontons flingueurs".

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Décapant !
J'avais un peu peur en commençant ma lecture car il s'agit d'un premier roman non retouché ou très peu. J'ai eu tort car j'ai passé un super moment de lecture en cette année 85 où les enquêtes étaient menées avec un carnet et un crayon et surtout en compagnie de Mathilde !
Mathilde cette sexagénaire bien sous tout rapports... Qui commence à perdre la boule !
L'auteur n'épargne pas ses personnages qui ne sont jms décrit sous leurs bons aspects.
La fin du roman est surprenante et donne l'impression que la roue fini toujours par tourner !
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C'est avec une certaine amertume que je viens de refermer le serpent majuscule, de Pierre Lemaitre.

Dans son délicieux avant-propos, l'auteur explique qu'il fait ses adieux au polar et au roman noir. Son dernier cadeau aux fans du genre est le serpent majuscule. un roman qu'il a écrit dans le milieu des années 80, jamais publié, et qui est son premier roman noir. Donc le premier est le dernier. Joli pied-de-nez, non ?

Et pour parfaire la farce, regardez donc cette couverture craquante : ce dalmatien qui nous regarde d'un air suffisant et narquois.

Comme tous les Lemaitre, ce livre est une pépite. J'aurais bien voulu le faire durer plus longtemps mais je l'ai dévoré.

Il faut dire que l'auteur ne ménage pas ses personnages ni ses lecteurs.

Mathilde Perrin, 63 ans, veuve de médecin, ancienne résistante reconnue, Chevalier des arts et des lettres, est en réalité une tueuse à gages. Elle est petite, grosse, méchante et cynique et vous allez adorer la détester. Mais l'histoire ne s'arrête pas là : Mathilde perd complètement la boule. Elle ne sait plus où elle cache ses armes, elle se trompe de cibles, elle travaille carrément du chapeau.

Dans ce roman féroce et jubilatoire, on ne compte plus les morts. C'est cruel, mais c'est drôle à souhait.

Pierre Lemaitre nous fait un sublime cadeau d'adieu. Je suis heureuse de l'avoir lu, mais triste que ce soit le dernier du genre.

Il me vient une citation de je ne sais plus qui : "l'homme est un animal inconsolable et gai" - je crois qu'on la doit à Nietzsche. Je suis exactement cela aujourd'hui.
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Ça a beau être son premier polar noir, on retrouve la pâte des suivants. Tout y est déjà, l'humour noir, les morts à la chaine, les persos déjantés. Bien sur avec cet auteur on apprend à ne pas s'attacher aux personnages, on sait d'avance que ce n'est pas sûr qu'ils soient encore vivants à la fin, même si on s'imagine toujours que ce n'est pas possible.
Encore une fois un personnage féminin très fort, voire imbattable, mais proche de la psychopathe tout de même.
C'est sur que c'est noir, très noir, ça tombe de tous les cotés, c'est cynique, mais l'histoire de la tueuse à gage complètement givrée et qui se met à perdre la boule et les dégâts que ça engendrent, ça c'est nouveau. Et puis d'ailleurs pourquoi les tueurs à gage ne seraient pas comme le commun des mortels, sujet à alzeimer ?
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Après un avant-propos dans lequel l'auteur replace ce texte dans l'ensemble de son travail de création, c'est parti pour 7h d'une écoute addictive.
Le talent de Pierre Lemaitre est déjà bien présent : des personnages ordinaires, bousculés par la vie. Un assassin professionnel qui s'emballe. Un enquêteur brillant mais sur la touche. le grandiose côtoie le tragique. Les arcs narratifs se mélangent dans une tension qui gagne en puissance jusqu'aux dernières minutes, inénarrables. Et cette fin !

Nicolas Djermag a su rendre avec beaucoup d'efficacité les personnages masculins et féminins ainsi que le narrateur omniscient. La lecture est à la fois fluide, réjouissante et quasi théâtrale.

Merci à NetGalleyFrance et Audiolib pour cette réussite à tous points de vue. Une écoute que je recommande vivement.
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Figure emblématique de la résistance et exécutrice des basses oeuvres, Mathilde a repris du service comme tueuse à gages sous les ordres de son vieux compagnon de guerre et pour le compte d'une organisation paramilitaire.
Le problème c'est que Mathilde subit de plein fouet les outrages du temps qui asphyxient ses neurones et lui font oublier les plus élémentaires précautions.
De gaffes monumentales en erreurs sur les cibles, elle déclenche un tsunami qui signe son arrêt de mort. Sauf que la mamie tueuse dispose encore de ressources destructrices.
Personnages bien campés, intrique au cordeau, situations cocasses, style parfait : ce jubilatoire roman de jeunesse de Pierre Lemaître méritait assurément d'être publié.
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Étant une lectrice assidue de Pierre Lemaître je ne peux que me laisser emporter par cette histoire policière, drôle, souvent inquiétante, mais toujours si bien racontée! Je pense sincèrement que tous ceux et celles qui aiment cet auteur ne seront pas déçus. Son héroïne Mathilde est extraordinaire !
Un bon polar à la Pierre Lemaître.
J'en recommande la lecture
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Un auteur que je ne connaissais pas, un roman prêtée par une collègue et un véritable coup de coeur.
Dans le premier chapitre on assiste à un meurtre commis par une certaine Mathilde accompagnée par son chien, un dalmatien répondant au nom de Ludo. L'enquête sera confiée à René Vassiliev, commandant de 35 ans célibataire. Une enquête compliquée puisque le mort est un homme d'affaire aux multiples maîtresses et ennemis.
J'ai adoré la plume de Pierre Lemaitre, son humour, le rythme de ce roman difficile à fermer avant d'avoir lu la dernière page.
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Il est pour moi Lemaitre du roman noir. Pierre s'est pourtant détourné de ce genre littéraire il y a bien longtemps pour entamer une saga historico thriller couronnée à juste titre par le prestigieux Goncourt.

Et comme il l'explique dans l'avant-propos du Serpent Majuscule, l'écrivain n'est pas près de revenir à cette écriture. Et c'est bien regrettable.

Alors, peut-être pour se faire pardonner, Pierre Lemaitre a publié chez Albin Michel, son premier roman, jamais édité, le Serpent Majuscule.

Un premier roman est souvent l'ébauche inachevé de l'écriture qui fera le grand écrivain. Il arrive que malgré la fraîcheur, la maladresse de ces premiers mots ne gâche le livre.

Le Serpent Majuscule est tout sauf cela.

J'ai tout de suite retrouvé la plume de Lemaitre, ses personnages hauts en couleurs, atypiques, vivants (un temps du moins) auxquels le lecteur s'attache immédiatement avant que l'écrivain ne les tue. Et puis il y a ce rythme qui va crescendo et qui au milieu du bouquin vous entraîne vers la fin à toute vitesse, vous laissant chaos au point final.

Mathilde est une petite vieille rondouillarde qui transpire vite, s'emporte contre son chien. Une ancienne résistante, veuve de médecin qui vit en banlieue parisienne. Une femme sans histoire qui flingue sur commande. Et Mathilde aime les gros calibres qui explosent les parties génitales de ses contrats.

Mais voila, avec l'age, Mathilde perd un peu le sens des réalités, ce qui ne la rend pas moins dangereuse. Bien au contraire.

Le Serpent Majuscule c'est aussi l'histoire d'un dalmatien sans tête, d'un inspecteur de police d'origine russe, d'un commandant de la résistance décoré, d'un ancien préfet, de son infirmière asiatique, de ses deux frères truands, d'un commissaire mangeur de cacahuètes et des multiples victimes de la tueuse à gages. Des personnages esquissés rapidement qui pourtant deviennent réels sous la plume de Pierre Lemaitre.

Le Serpent Majuscule est un excellent roman noir, comme on aimerait en lire plus souvent. S'il vous plaît Monsieur Lemaitre, vous pourriez nous en écrire encore ?
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Le chien là sur la couv c'est Ludo, un dalmatien un peu con. Il accompagne Mathilde, une petite grosse, plus toute jeune mais propre sur elle. Mathilde son job c'est tuer des gens. Et elle le fait bien…. Enfin jusqu'à maintenant…
Voilà le pitch du premier polar écrit par Pierre Lemaître en 1985, jamais publié. Il a souhaité bouclé la boucle du polar en publiant donc ce dernier…qui est en fait le premier !
Le style est déjà là, c'est virevoltant, dynamique, sautillant, on ne s'ennuie jamais… on s'attache vite aux personnages, tous, même si on devine qu'il ne faudrait pas trop s'attacher car comme le dit l'auteur « je ne suis pas sympa avec mes personnages ».
C'est aussi très drôle, grinçant, caustique et on se régale des mésaventures des uns et des autres…
Même si les éléments du polar sont là, meurtres, enquête, le serpent majuscule est plus que ça, c'est une lecture jubilatoire et déjantée, un vrai moment de bonheur !
Si vous n'avez pas lu la série de polars autour de Camille Verhoeven du même auteur, foncez mais ne passez pas à côté de cet ovni noir sanglant !
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