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3,77

sur 2950 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai bien du mal à démarrer ce billet car je suis vraiment mitigée. Cette lecture n'a pas été difficile, ni non plus époustouflante... Juste distrayante.

Je me suis souvent demandée ou voulait en venir l'auteur... Et au final je ne sais toujours pas vraiment.

On ne peut pas critiquer la plume de Pierre Lemaitre, c'est toujours un plaisir de le lire. Maintenant le contenu est assez basique, pas assez poussé à mon goût. Il me reste pas mal de zones d'ombre , pas exploitées.

C'est un bon roman noir, qui tient la route dans son ensemble, mais pas assez abouti.
Si Pierre Lemaitre voulait abordé la sénilité où il en fait de trop où pas assez.

Je me suis penchée sur ce roman pour l'auteur, un roman sorti d'un vieux tiroir. Je ne suis pas si sûre qu'il fallait le sortir car comme l'annonce l'auteur c'était pour clore sa carrière dans le roman noir.... J'aurais préféré terminer ce tournant de sa carrière avec quelques choses de plus travaillé, de plus abouti, de plus prenant.

Une lecture en demi teinte.



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Policier. le serpent majuscule, c'est celui/celle qui a tué un sous-préfet milicien, un allemand, son conjoint, Mr Quentin, Constance, Lavergne et un dommage collatéral, Ludo, une asiatique, René, Buisson, un garagiste, Dieter et Henri.
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Dans ce livre, il y a Mathilde, 63, ronde, qui a été belle, avec du caractère ( je verrais bien Josiane Balasko dans le rôle ) ; Latournelle, le commandant de la résistance pendant la guerre, un « colonel Moutarde » dont Mathilde est secrètement amoureuse ; Vassiliev, inspecteur déguingandé qui a du flair ; son chef, le commissaire Occhipinti, orgueilleux, paresseux, jaloux et hypocrite ; Monsieur de la Hosseray, ancien sous-préfet qui « débloque » ( Alzheimer ), son infirmière Tevy, qui en pince pour Vassiliev, fils adoptif de Monsieur ; Lepoitevin, voisin pénible de Mathilde ; Madame Veuve, femme hautaine du PDG Quentin décédé, la femme de ménage qui a versé dans la drogue, mais qui se tient à carreaux pour récupérer son fils ; et enfin le dalmatien très « chien » de la couverture qui appartient à Mathilde.
Le gros vers Occhipinti empêche, par son orgueil, le grand chien mouillé Vassiliev de résoudre le crime du petit serpent ravissant, Mlle Latournelle, crime accompli par le serpent lové quelque part, le serpent majuscule.
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On dit que ce polar est comique. Pour moi, il ne l'est pas. le scénario est bien construit, même si on connaît l'assassin, tueur à gages à forte personnalité dès le début. Deux personnes sont atteintes d'Alzheimer, l'une en est au début, et l'autre, Monsieur, à un stade plus avancé.
Les ravages d'Alzheimer, qui n'est pas nommé par l'auteur sont terribles !
En 1985, date de ce premier roman, cette maladie avait-elle un nom? Pierre Lemaitre utilise « débloque », « gâteux », « démence sénile ».
Ma belle-mère a été atteinte de démence sénile, proche d'Alzheimer, comme Monsieur. Elle a été hospitalisée à Chantilly, comme Monsieur. Ils ne se sont pas rencontrés, car pour elle, c'était en 2016. Je considère que c'est une des maladies les plus tristes, les plus terribles et les plus émouvantes qui soit.
Le suspens réside dans une question :
Monsieur sera t-il capable, pendant ses phases de lucidité, de dénoncer le serpent majuscule insoupçonnable, mais dont il a noté, en tremblotant la plaque d'immatriculation, à la police, et ce, avant d'être interné en établissement spécialisé ?
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Je n'ai mis que trois étoiles car je n'aime plus trop les polars. Comme je n'avais pas de livre sous la main, je l'ai pris chez ma libraire pour passer le temps au café en attendant ma femme :)
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Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
- Parce que !!!!
Impossible pour moi de ne pas imaginer Pierre Lemaitre revêtu des atours d'une bouteille d'orangina à l'orange sanguine en lisant ce roman écrit en 1985, bien avant la publicité de 1996.

Bien avant le film "Léon" de Luc Besson également, 1994, dans lequel le tueur à gages incarné par Jean Reno apprenait le métier à la jeune Mathilda, douze ans ( Natalie Portman ).

Pas de jeune Mathilda ici mais une vieille Mathilde, tout aussi tueuse à gages et anti-héroïne par excellence, parfois attachante, souvent exécrable.
"Soixante-trois ans, veuve, chevalier des Arts et des Lettres, médaille de la Résistance ..."
"Tu te dis que Mathilde est une vieille guenon plus bonne à rien et qui n'en fait qu'à sa tête."

Comme il l'explique en préface, Pierre Lemaitre offre à ses lecteurs un dernier roman noir, mais il ne compte plus revenir au genre qui l'a fait connaître depuis le virage qu'il a pris avec Au-revoir là-haut.
Alors il a fait les fonds de tiroir.
Oeuvre de jeunesse, Pierre Lemaître n'avait que trente-quatre ans au moment de la rédaction de ce manuscrit. Il en aura cinquante-cinq à la sortie de Travail soigné, la première enquête de Camille Verhoeven.
Autant vous dire qu'on est quand même très éloigné de la trilogie des enfants du désastre, ou de ses incontournables polars ( Cadres noirs, Alex, Robe de marié ... ).
Mis à part la façon dont il malmène ses personnages, il n'y a absolument rien de commun dans le style, le ton, la narration ou même le genre. Ca reste noir mais bien plus humoristique que Trois jours et une vie.
En réalité, ça aurait pu être écrit par Alfred Tartempion, c'était pareil.
Mais ça aurait été moins vendeur.

Mathilde est donc une tueuse sur le déclin, acariâtre et aigrie, qui perd un peu la tête.
Elle ne sera pas la seule à la perdre d'ailleurs.
"Au début elle s'est inquiétée, est-ce que je perds la mémoire ?"
Imaginez un peu cette dame âgée à l'allure innocente qui cherche en pleine capitale à occire ses cibles en suivant un schéma qui les protégeront elle et son organisation, alors que les premiers signes d'un Alzheimer se font ressentir ?
C'est le postulat de départ un peu fou du serpent majuscule, titre intrigant s'il en est.
"Des serpents plein la tête qui sont autant d'envoyés de l'au-delà."
Une vieille dame un peu folle qui va accomplir ses contrats par dessus la jambe sans plus se rappeler des précautions qu'elle a ou non prise et sans trop se soucier du protocole. Un travail pas du tout soigné.
Une étrange organisation gouvernementale qui doit se protéger en éliminant cet électron libre.
"La machine de destruction massive fabriquée par le système leur échappe."
La police, en particulier l'inspecteur René Vassiliev, qui va enquêter sur une série de meurtres qu'on peut facilement relier les uns aux autres.
Le jeu du chat et de la souris peut alors commencer.

Avec une ironie mordante, Pierre Lemaître s'en donne à coeur joie, et la lecture s'est avérée extrêmement plaisante pendant les deux tiers du livre, avec des situations horribles, inattendues et surtout totalement décalées.
Certains dialogues sont tout bonnement savoureux, surtout ceux avec Mathilde qui n'est pas du tout du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Parce que si elle est bel et bien totalement azimutée par moments, elle est également capable d'agir avec énormément de lucidité.

En revanche, on sent bien qu'il s'agit d'un premier roman assez vieillot et peu corrigé.
Le dernier tiers a tendance à tirer en longueur et n'amuse plus vraiment.
Et on a parfois l'impression de lire un véritable catalogue d'armes à feu. Ca canarde dans tous les sens en un massacre qui, de joyeux, devient lassant.
Un peu moins d'action et un peu plus de finesse chez les personnages aurait incontestablement donné une plus-value à ce serpent majuscule. On ne va pas loin par exemple avec le commissaire Occhipinti dont le seul signe distinctif est de manger des arachides toute la journée.

Il reste cependant une réflexion intéressante sur la vieillesse et le temps qui passe.
Dans le roman vous ferez également connaissance de monsieur de la Hosseray, également âgé et atteint de forts troubles de la mémoire, qui ne reconnaît parfois plus les personnes de son entourage.
Si le mot Alzheimer n'est jamais cité ( mais en parlait-on déjà en 1985 ? ), on voit qu'avec l'âge ce sont des pans entiers de souvenirs qui naviguent parfois sous la surface.
Et l'âge ( relativement ) avancé de ces différents personnages rappelle que le temps efface non seulement les souvenirs, mais aussi le passé à côté duquel on est irrémédiablement passé, les vies amoureuses ratées, les existences entières qui laissent un arrière-goût amer parce qu'il n'est plus possible de revenir en arrière.

Alors Carpe Diem.
Qui sait si demain ne sera pas le jour où un sniper vous abattra de deux balles, une dans les coucougnettes et la seconde en pleine tête ?
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Le bandeau de couverture annonce : DROLE, IMMORAL, REJOUISSANT !
Amusant, distrayant, oui, mais pas hilarant.
Immoral par les dommages collatéraux, mais certains "trucidés" méritent peut être ce qui leur arrive !
réjouissant : une lecture facile et distrayante pour rester bien tranquille cloitrée , pour échapper à la canicule.
L' atteinte simultanée des facultés physiques et psychiques dite "sénilité" est bien dommageable !


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Complètement déjanté, ce roman de Pierre Lemaitre, ressorti d'un tiroir! J'adore son clin d'oeil dans la préface, avouant finir ( à jamais? Ce serait dommage....) le cycle de ses romans noirs avec le premier d'entre eux...

Bon! Je vous présente Mathilde, mamy flingueuse de son état, d'apparence si innocente. Oh, mais elle commence à se déglinguer un peu, l'ancienne résistante, enrôlée plus tard comme tueuse à gages...

Alors, ne prenez pas ce livre au premier degré, sinon vous allez être horrifié(e)! Car elle a la gâchette facile, trop facile, la Mathilde! Les morts s'accumulent , pas proprement d'ailleurs, elle vise moins bien. En plus, elle n'a pas bon caractère, et la mémoire fluctuante. Ce qui l'entraîne dans des situations fort imprévues, voire ubuesques, en compagnie de Ludo, le dalmatien de la couverture, remplacé ensuite par un autre chien. Je ne vous dirai pas pourquoi...

Son chef doit absolument arrêter le carnage. Mais elle est coriace, Mathilde! Et toujours amoureuse de lui, connu pendant la guerre. Ils ont maintenant la soixantaine, l'élan n'est plus le même. Et elle devient si dangereuse...

Même si je me suis bien amusée à la lecture, je me suis un peu lassée de tous ces meurtres, de l'horrible personnage de Mathilde, qui en devient presque ridicule à force d'indifférence froide et de cynisme. La caricature est un peu outrée. Certainement pas le meilleur de Pierre Lemaitre mais il est toujours intéressant de découvrir les débuts d'un écrivain que l'on aime. Et l'humour féroce m'a bien plu.
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Pierre Lemaitre a exhumé ce manuscrit de ses tiroirs pour clore sa période polars.
Il ne l'a presque pas remanié dit-il et je crains de devoir dire que cela se voit.
Ecrit en 1985, nous retrouvons la patte de l'auteur ; son ironie, sa désinvolture, ses personnages haut en couleur, son petit grain de folie mais j'ai trouvé qu'il y avait quelques, trop vers la fin, de longueurs.
Le sujet est pourtant cocasse et orignal : une tueuse à gage, vieillissante et qui commence à perdre la mémoire mais qui veut toujours rester en activité. Alors forcément, cela va faire des dégâts.
Cela se lit très facilement, sans déplaisir, on sourit mais cela n'est pas du niveau de Maître Lemaître.
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Roman – polar subversif et féroce.
C'est noir et déjanté, d'une drôlerie cynique et acerbe.

Dans les années 80, c'est encore l'époque des cabines téléphoniques et des techniques d'investigation loin des moyens techniques et de la technologie d'aujourd'hui…

Mathilde a du métier et la gâchette très facile, plus toute jeune la mémé flingueuse, et, elle a la mémoire qui flanche, il semble bien que la sénilité la guette. Cela peut poser problème dans son métier de précision où tomber à côté est fatalement risqué…

Des exécutions à gogo, une enquête qui tourne en rond pour un inspecteur dégingandé dans des situations où tout ne tourne pas rond.
Effroyablement cocasse et immoral !

Dès les premières pages Mathilde m'est antipathique à cause du teckel ! (si ma petite teckel croise monsieur Lemaître elle lui croque le mollet - elle est rancunière - bien fait pour lui! non mais!!).

*
J'étais curieuse de ce premier roman de l'auteur, édité que récemment.
Une lecture divertissante et caustique, à ne bien sûr pas prendre au premier degré.
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Maudite Mathilde puisque te v'là ... Brel avait-il croisé l'héroïne de ce roman de Pierre Lemaître, écrit en 1985, mais seulement édité en 2021 ? Parce que la Mathilde, la soixantaine bien sonnée, est un sacré phénomène, du genre... mortel.

Une petit conseil aux futurs lecteurs, en essayant de ne rien spoiler : ne pas s'attacher aux personnages, vous iriez aux devants de graves désillusions. Comme dit en quatrième de couverture, c'est un jeu de massacre, pas moral pour un sou, du trash plutôt jubilatoire. J'ai néanmoins trouvé que la fin se traînait un peu... pourvu que Mathilde n'apprenne pas mon opinion, ça pourrait chauffer pour mon matricule !
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Voici un roman qu'il faut lire avec une certaine indulgence. Parce que l'auteur nous livre ici son tout premier roman, celui qu'il avait écrit dans les années 80 et qu'il avait relégué au fond d'un tiroir. Et comme un pied de nez au destin, le dernier polar qu'il offre à son public est en fait le premier qu'il a rédigé; choisissant de ne pas le corriger ou si peu.

Et donc, ce roman est parfois maladroit, on sent la fougue du jeune écrivain qu'aucun éditeur n'a vraiment freinée. Les intentions de l'auteur sont assez claires et le lecteur un peu attentif les percevra tout au long du chemin. Mais bien entendu ce n'est pas vraiment abouti, c'est parfois un peu fouillis, ce n'est pas toujours aussi drôle qu'on le voudrait, certains moment désarçonnent et l'on perçoit finalement beaucoup de naïveté dans une plume pas encore aguerrie.

J'ai trouvé cette lecture touchante, surtout par son contexte bien entendu, mais aussi par son propos: une tueuse à gage sur le déclin, qui se prend les pieds dans le tapis de sa mémoire. J'ai pas mal souri durant ma lecture, je me suis parfois un peu ennuyée face à certaines longueurs mais l'un dans l'autre, j'ai quand même pris du plaisir à découvrir ce premier roman enfin sorti des tiroirs.
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Quand on connait le talent de Pierre Lemaitre on ne peut pas résister à lire ce chien qui nous fait de l'oeil.
Et en effet, on retrouve dans ce premier polar du maitre, tout ce qui fera son succès : le côté très obscur, sans pitié, les tueurs froidement déterminés et malins. Des personnages que l'on aurait presque envie de protéger, de câliner, qui se révèlent finalement être de sacrées saloperies. Certes, ils ont souvent de bonnes raisons pour cela mais quand même, c'est ce qu'on aime chez eux : ils vont jusqu'au bout. Là où notre surmoi de lecteur aurait déjà mis le véto depuis longtemps.

On retrouve aussi l'humour grinçant, ce cynisme qui dans la trilogie du désastre nous aide à traverser les tragédies de notre siècle en gardant les yeux ouverts. Encore une fois on passe outre le surmoi et on se moque franchement des faibles, des petitesses, de la mort, de cette bourgeoisie engoncée dans ses froufrous et ses principes.

Dans le serpent majuscule, on trouve tout cela. Mais Pierre Lemaitre n'a pas encore choisi. Ce serait comme de vouloir en même temps des vacances de ski et des vacances à la plage. Vous imaginez le bazar dans la valise ? Eh bien là c'est un peu ça. On sent qu'il y a du potentiel, mais pas encore tout à fait tranché.
On retrouve déjà des personnages truculents, un rythme haletant et une bonne tournée de morts dont pour une fois, on se fout complètement, et ça fait du bien. Quelques passages m'ont fait penser à Mamie Luger de Benoit Philippon (que je recommande fortement). D'autres à Madame B de Sandrine Destombes (que je recommande fraichement).

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez. Ce n'est pas le meilleur du maitre Pierre, mais c'est une agréable fantaisie pour les vacances.

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