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3,77

sur 3018 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ecouté en livre audio.
Je m'attendais pas forcément à un chef d'oeuvre, et le préambule de l'auteur ne laissait rien présager de bon. Pourtant, force est de reconnaitre que Lemaitre avait déjà du talent à l'époque. le récit est rythmé, soutenu, jamais malmené, et l'on se laisse emporter avec joie dans les pérégrinations des personnages. Bravo!
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Génialissime. Une oeuvre de jeunesse oubliée dans un tiroir… mais à ce niveau-là je veux bien voir les rédactions de Pierre Lemaitre, il s'y dénicherait peut-être une pépite.
Bon, temporisons quelque peu nos ardeurs en entrant dans les détails, parce que le génialissime vaut pour une oeuvre de jeunesse tout de même. Dans la préface, Pierre Lemaitre indique d'ailleurs qu'il pense qu'on aimera ce livre suivant le niveau auquel on l'apprécie déjà, ou non. Je dois être assez fan alors…

En lisant ce livre, j'ai pensé à Dupontel, avec Bernie, plus une évocation qu'une comparaison cependant. Personnage principal haut en couleur avec Mathilde, on est tout de suite dans l'absurde. Je me suis demandé si le but était parodique, ou satirique, quelle était l'intention. Mathilde dézingue à tout va, passant du statut de tueuse à gage à celui de tueuse à la petite semaine. Quoique, elle restera surprenante jusqu'au bout la Mathilde.
L'histoire n'est peut-être pas extraordinaire mais il y a une atmosphère, une ambiance, très cohérente tout au long du livre. le style de l'écriture est très bien maîtrisé en ce sens. Il y a de l'humour aussi, de l'humour de situation.
Je retrouve le ton de Pierre Lemaitre à travers la narration un peu extérieure. Par contre le style m'a semblé moins visuel, je n'ai pas remarqué de grandes scènes comme dans les autres romans (pourtant plusieurs scènes s'y seraient prêtées).

Une réussite que ce premier roman.
Un auteur prometteur, vous croyez ?

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Après avoir lu tout les livres de Pierre Lemaître (sauf le dernier, mais c'est bientôt mon anniv...) celui la m'a bien fait marrer ! autant ses autres policiers sont bien noir, voire pour certains machiavélique. la, je m'imagine bien l'adaptation cinématographique comme ça a déjà été le cas pour deux autres de ses livres. Dans le rôle principal : Balasko, Pierre richard dans le rôle du ''vieux'' Arditi dans le rôle du policier... etc. j'ai passé un très bon moment a la lecture de ce livre et oui j'espère qu'il sera adapté au cinéma.
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Mathilde Perrin est une tueuse. A la voir, on ne dirait pas : à 63 ans, un embonpoint pris avec le temps, un visage très maquillé dont on devine qu'il a été jadis joli, elle n'a pas vraiment la tête de l'emploi. Et pourtant elle assassine ses cibles sur commande de deux balles bien senties, sans aucun état d'âme, avant d'aller jeter son arme depuis un pont de la Seine – du moins le croit-elle car elle semble tout doucement perdre un peu la boule. Elle reçoit ses ordres du commandant, un certain Henri avec lequel elle a oeuvré en tant que résistante. C'est la guerre qu'elle a fait ses armes et qu'elle s'est révélé la plus coriace, la plus impitoyable sous son joli minois. Bien formée, elle passe parfaitement inaperçue, et aucun flic ne parvient à l'identifier, y compris lorsqu'elle abat froidement le jeune lieutenant de police chargé de l'enquête des multiples meurtres.

Elle accumule les bourdes, pourtant. Au point que ses commanditaires décident de se débarrasser d'elle. Mais elle est trop expérimentée pour ne pas s'en douter, et pour ne pas déjouer les pièges qu'on lui tend. Entre pertes de mémoire, confusion, attirance trouble pour Henri, et sursauts de lucidité, Mathilde prépare son départ au soleil. Mais suivant la loi éternelle selon laquelle on ne voit pas ce qui est sous nos yeux, elle finira par se faire avoir à son tour. Dans ce récit aux personnages bien caractérisés – le lieutenant long comme un jour sans pain René Vassiliev, le commissaire mangeur d'oléagineux, l'ancien préfet atteint de démence sénile – Pierre Lemaitre semble visiblement s'amuser, quitte à forcer un peu le trait et à dégommer tous ceux qui oseraient se mettre en travers de la route de la tueuse à gages. Comme dans Robe de marié ou dans Cadres noirs, l'auteur manie avec brio humour noir et scénario implacable.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Que se passe-t-il quand un professionnel du crime commence à vieillir, et qu'il ou elle s'embrouille dans ses cibles et ses contrats? Quand la machine à tuer s'enraye: les réflexes toujours là mais la tête plus beaucoup, et par moments plus du tout?

Des empilements de cadavres, nous répond Pierre Lemaître, avec une impavidité joyeuse.
Mais, par l'une de ces cruelles ironies dont le destin est si friand, c'est grâce à un autre vieillard, les deux pieds déjà bien ancrés dans la sénilité, celui-là, grâce à un un autre vieillard donc que sera puni, in extremis, le "serpent majuscule" qui est à l'origine de ce féroce jeu de massacre.
Je trouve d'ailleurs étrange, ou touchant, ou les deux, que le thème central de "Serpent majuscule" soit la vieillesse, la décrépitude, la démence sénile, alors que son auteur était encore si jeune. le roman, non publié à l'époque de sa rédaction , a en effet été écrit en 1985 , à une époque où existaient encore les cabines téléphoniques, les cartes routières, les comptes bancaires en Suisse, etc.

Pierre Lemaître avait en tout cas déjà trouvé sa manière : une écriture allègre, mais qui ne recule jamais devant la noirceur , l'injustice de la vie, la mort violente. Et qui ne s'interdit pas des bouffées de tendresse, par exemple pour décrire , de manière irrésistiblement drôle, les attitudes canines de Ludo, " un grand Dalmatien d'un an, au regard bête mais à l'esprit tendre". Ou la silhouette gauche et embarrassée d'un inspecteur de police particulièrement dégingandé. Ou bien encore les superstitions à la fois puériles, et charmantes, d'une jeune infirmière d'origine cambodgienne....

Lemaître nous l'explique dans sa préface: publier maintenant ce premier roman resté dans ses tiroirs depuis 1985, c'est pour lui une façon de boucler la boucle du polar. Puisqu'il est désormais passé à un autre genre narratif, et n'écrit plus de romans policiers, il a trouvé logique , nous dit-il, que son dernier "roman noir" publié soit précisément le premier qu'il a écrit .

En tout cas, pour un coup d'essai..... un coup de maître.
Quant à la scène d'ouverture du roman... Franchement, un chef-d'oeuvre!
Et, chemin faisant , coup de chapeau aussi à l'illustrateur, ou graphiste, qui a placé en couverture cette irrésistible photo de Dalmatien : un "Ludo" noir et blanc sur fond jaune pétard qui nous regarde en coin, l'oeil sévère , la commissure des lèvres délicatement ourlée d'un soupçon de babine rose.
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Résumé : "Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l'autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu'une seule balle, bien sûr."

J'ai bien aimé cette histoire , assez cru sur les meurtres , mais c'est assez bien ficelé , l'histoire est raconté du point de vue de plusieurs narrateurs le flic , Mathilde.... les enquêtes policières ce n'est pas trop mon genre de livres mais là j'ai bien accroché des le début.♥♥
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Un peu dans la culpabilité et la tristesse d'avoir tourné le dos aux polars sans un adieu et même sans un merci, Pierre Lemaitre s'est souvenu d'un roman écrit en 1985 qu'il n'avait jamais édité. C'est ainsi que le serpent Majuscule a finalement rampé jusqu'à nous ! Quel dommage cela aurait été de le laisser mourir sans un regard !
Dans ce roman pas de mystère car on connaît l'assassin dès le début et quelle bougresse ! S'il avait été écrit récemment,entre deux sagas historiques, j'aurais pensé que p.lemaitre s'était fait plaisir en se lâchant sans retenue dans un roman noir peu crédible mais jouissif. Mathilde,notre tueuse à gages n'y va pas avec le dos de la cuillère. Pas de pitié pour les cons...ni pour les autres! Les tontons flingueurs en pâliraient de jalousie.
Je n'aurais jamais pensé m'entendre m'esclaffer ainsi sur une lecture : "non!" " Pas ça !"" Quand même pas ! "...et encore moins rire sur un roman noir qui plus est sanglant. Comme quoi tout arrive!
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J'ai suivi cette "mamie" tueuse à gage de 63 ans avec un plaisir certain.
Personnage haut en couleur et plutôt comique, malgré son job !
Il faut dire que si Mathilde est une pro de la gâchette, malheureusement pour elle sa mémoire part déjà à la retraite, et cela donne des situations assez cocasses.

Allez savoir pourquoi, mais tout au long de ma lecture je me suis imaginé l'inspecteur Vassiliev dans les traits et les allures de Colombo.

J'ai eu un petit pincement au coeur pour le personnage de Monsieur, conscient de son Alzheimer mais qui se bat jusqu'au bout, certain d'avoir découvert quelque chose d'important.

Des situations loufoques, drôles, surprenantes.
Des dialogues dignes d'Audiard.
Un roman noir, cynique et immoral mais une lecture addictive, car jusqu'à la dernière page on se demande comment cela va finir.
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Que ce livre est drôle. La préface de pierre Lemaitre annonce la couleur et je n'ai pas été déçue. Ces personnages sont tellement méchants que ça en devient si drôle.
Une intrigue qui déroute. Un polar hors des normes
Un livre que je m'empresse de prêter et de faire partager
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Le thème : Ça se passe dans les années 1980. Il y a surtout Mathilde et il y a aussi monsieur Henri, dit "le commandant", tous deux anciens résistants. Comme l'activité de Mathilde est spéciale, ils communiquent en prenant beaucoup de précautions avec les méthodes possibles à l'époque : l'un des deux appelle une cabine téléphonique isolée, l'autre entend deux sonneries, puis les deux s'appellent brièvement d'une autre cabine téléphonique. Son passé et son activité actuelle mise à part, Mathilde est une femme d'une cinquantaine d'année, elle roule en Ami 6, elle a une maison, un chien, un voisin : in-soup-çon-nable. À côté de Mathilde et de monsieur Henri, il y a d'autres personnages qui semblent accessoires, mais...

J'ai apprécié : C'est un excellent polar, rythmé, trépidant, plein d'humour, d'irrévérence et d'immoralité. Comme beaucoup je savais que Pierre Lemaître était un auteur de polars avant qu'il n'écrive Au revoir là-haut (prix Goncourt 2013). C'est un ex-cel-lent auteur de polars. En plus on apprend ce qu'est un Desert Eagle. Merci à ma libraire de Saint-Didier en Velay de m'avoir conseillé ce roman.

J'ai moins apprécié : aucune déception

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