C'est certainement très difficile de réussir une BD apocalyptique, notamment du fait que c'est un scénario qui a été bien utilisé dans différents domaines artistiques, encore que le domaine puisse paraître inépuisable pour les plus imaginatifs.
D'abord, le graphisme, qualité première de cette histoire : il est vraiment de très belle qualité, aussi bien dans la variété des situations présentées que dans le choix des quelques couleurs utilisées, des noirs, des gris, des bleus superbement dosés avec quelques planches magnifiques, comme celles représentant les villes et leurs rues abandonnées, les immeubles vidés, quelques animaux errants, ainsi que la variété de la végétation.
Le scénario est globalement bien conduit avec ces deux enfants qui finissent par se rencontrer pour des destinées incertaines. J'ai particulièrement aimé les dialogues entre Héli et le téléphone mobile qu'il a découvert lequel comprend une application vocale, l'appareil répondant aux questions en proposant son aide jusqu'à la fin de la batterie. Ces dialogues restent décalés par rapport à la situation vécue par Héli, les échanges portant sur des références sociales, culturelles, mais aussi sur le passé, les objets et la nostalgie.
Ils sont donc tous deux dans un monde duquel les autres humains ont disparu suite à l'apparition de mystérieuses tours qu'ils découvrent finalement présenter des caractéristiques végétales et ils cherchent donc un moyen de ramener les disparus sans que le dénouement très ouvert ne permette au lecteur de tirer une quelconque conclusion.
Donc, peut-être une suite, qui, avec un graphisme d'aussi belle qualité et un scénario plus abouti pourrait être une totale réussite...
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Si vous avez vu la très belle série "The leftovers", vous avez l'histoire : une partie de la population de la Terre disparaît brutalement. C'est ainsi qu'Héli se retrouve seul au monde dans une ville déserte.
L'album est très beau, les illustrations brumeuses et fantastiques, les personnages touchants : il est dommage que le scénario post-apo soit un petit peu survolé, et que la fin laisse sur sa… faim.
Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique septembre 2023 : "Première rencontre"
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Le graphisme est en faux noir et blanc, les gris sont très légèrement colorés, le style est original, mêlant crayonné et travail à la palette simulant des effets de gravure en eau-forte. La lumière est soignée, avec des effets de transparence, d'ambiance feutrée et presque silencieuse. C'est un récit post-apocalyptique, un jour, tous les humains disparaissent, sauf Héli. Il se lance alors dans une quête pour essayer de comprendre. le récit est bien mené, on suit Héli dans ses rencontres, ou l'absence de rencontres, dans sa déambulation, le récit est touchant, mais malheureusement, la fin devient mystique et brumeuse, et la pirouette finale m'a franchement agacé, vu et revu, une solution de facilité pour éviter les explications, on a envie de dire “tout ça pour ça”. Il y a beaucoup de belles choses à retenir, le graphisme, l'ambiance, le traitement des personnages, la lutte contre le cerf et le corbeau est un moment de beauté magique. Mais le thème post-apocalyptique avec l'enfant se retrouvant seul est déjà tellement exploité qu'il fallait une fin forte pour s'en sortir, et là c'est un peu raté. Dommage, parce c'est un auteur qui mérite des encouragements, donc à suivre…
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Du jour au lendemain tout le monde a disparu. Tout le monde sauf Selen et Héli. Ils vont essayer de comprendre pourquoi ils sont seuls et ce que représentent ces mystérieuses tours de lumière.
Un roman graphique au dessin magnifique, épuré de toutes couleurs. Tout se passe au travers des nuances de gris, noir et blanc.
Une belle histoire même si j'aurai besoin de quelques éclaircissements sur la fin.
Merci à Babelio et aux éditions Sarbacane pour cette belle découverte.
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Je me souviens d'avoir couvert ce livre quand il est arrivé à la médiathèque. J'avais été intriguée par la couverture, et je m'étais dit que je le lirais.. plus tard.... et je l'ai oublié. Et d'autant plus oublié, qu'il est classé dans les BD jeunesse, et comme je ne mets que très rarement le nez dans ces bacs, je ne risquais pas de l'avoir à nouveau en main.
Jusqu'à ce que quelqu'un le mette en avant et que je le vois.
Cette fois je n'ai pas attendu.
Et la première surprise c'est de découvrir une histoire dans laquelle le monde se vide, les rues sont désertes... et ce livre a été publié en 2020.
J'ai déambulé avec les deux personnages principaux, sans trop savoir vers quoi cela menait. J'ai trouvé qu'au final c'était très touchant.
Et j'ai beaucoup aimé ce dessin. Ces ambiances de rue, sont si réalistes.
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