Merci à Babelio et aux éditions La Valette qui m'ont permis de découvrir, dans le cadre de l'opération Masse Critique, le tout premier roman de
Kateri Lemmens, nouvelle figure de la littérature québécoise.
Ludovic Brunswick, étudiant discret, mais consciencieux, est engagé par le professeur d'université Oscar Stern, comme secrétaire particulier.
C'est par la lecture des notes d'écriture condensées dans les « Cahiers de Ludovic Brunswick » que nous découvrons peu à peu l'étrange pacte qui lie les deux hommes.
Contrairement aux apparences, le contrat n'inclut pas simplement d'écrire l'autobiographie d'Oscar Stern, mais de lire, d'écouter et surtout de regarder la femme qui habite l‘immeuble situé juste en face. Pour compenser sa cécité latente, Stern demande surtout à Ludovic de décrire le plus précisément possible les moindres faits et gestes de cette inconnue pour en reconstituer l'image.
Retour à Sand Hill : juste une histoire de voyeurisme ? Non, pas du tout…
La lecture de la 2ème partie « Immersions », nous plonge dans une véritable incompréhension, quels rapports peut-il bien exister entre les exigences d'Oscar Stern, la docilité de Ludovic Brunswick, la femme observée et les confidences de cette Andrea Sullivan ?
Andrea et sa vie si triste, Andrea et son amie Alba, Andrea et ses retours à Sand Hill, village de l'est du Québec dont elle est originaire.
Le roman s'achève par la lecture des dernières pages des «Cahiers de Ludovic Brunswick ».
Rencontre, amour, jalousie, haines, amitiés impossibles, différences culturelles, perte d'un être cher, autant de thèmes abordés avec beaucoup de délicatesse.
Une écriture pleine d'émotions pour cette histoire d'amitié aux conséquences tragiques.
Quelque peu déconcertée au départ, j'ai véritablement été conquise par le style adopté pour les confidences d'Andrea.
A noter cependant, quelques « coquilles » qui viennent troubler la lecture de cette belle écriture (ex : page 31 ligne 14, page 47 ligne 2, page 55 ligne 5, page 164 ligne 7 et page 174 ligne 8).