MURAKAMI ET LA LOGIQUE DU RÊVE suivi de Sur la littérature et l'expérience limite de
Mohamed Harmel aux éditions Nirvana.
Essai paru le 30 septembre 2020.
Je remercie la maison d'édition et Babelio de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la masse-critique.
J'ai lu presque tous les livres de
Haruki Murakami, c'est l'un de mes auteurs préférés, et c'est grâce à lui si aujourd'hui, je lis tant de littérature japonaise.
"Je pense que nous vivons dans un monde, ce monde, mais qu'il en existe d'autres tout près. Si vous le désirez vraiment, vous pouvez passer par-dessus le mur et entrer dans un autre univers. "
Haruki Murakami
L'auteur, Mohamed Harmiel, architecte de formation à l'ENAU, diplômé d'un master de philo à l'ISSHT, doctorant chercheur en philosophie et littérature, professeur de philosophie pour classes de terminales et auteur de deux romans :
Sculpteur de masques et Les rêves perdus de Layla, a toujours voulu écrire sur
Haruki Murakami, fasciné par la logique de sa littérature, la sobriété de son style alliée à une étrange logique faisant ressentir profondément au fil de l'histoire la perte, le traumatisme et le manque jusqu'à le ressentir dans notre propre chair de lecteur.
Cet essai est né de cet envie d'explorer le fil de sa logique onirique : l'expérience des limites, qui produit, comme il le dit, sur nous, une magie singulière.
Haruki Murakami a déclaré : “ Selon moi, écrire un roman, c'est comme faire un rêve. Écrire un roman me donne la possibilité de rêver intentionnellement quand je suis encore éveillé.”
Quel est le point de vue de Mohamed Harmiel sur Naoko, Watanabe, Okada, l'ami le rat/l'homme mouton, Kumiko, Mademoiselle Saeki, Kiki, Toru etc…
Qui sont les hommes-vides ?
Quel est le sens de la ville des chats dans 1Q84, le puits dans les
chroniques de l'oiseau à ressort, les trajets, les ascenseurs …ces mondes, ces passerelles. Les connexions avec les profondeurs de l'inconscient, la connexion des mondes entre eux…
“Le monde de l'oeuvre est le négatif de la réalité extérieure. Oeuvre dans l'oeuvre, récit dans le récit. Les personnages semblent prendre conscience qu'ils ne sont plus dans le réel mais dans l'oeuvre à laquelle ils sont entrain de contribuer.”
L'auteur poursuit ( dans le livre 2 ensuite ) cette approche avec d'autres
oeuvres de Zweig, Gibran,
Nietzsche, Melville, Steinbeck, qui ont exercé sur lui la même fascination de la limite.
Une analyse pointue qui plaira aux fans de Murakami et aux lecteurs fascinés par l'expérience limite, et par le rêve.
Pour une meilleure compréhension, j'aurai voulu trouver une analyse par oeuvre finalement, j'avoue m'être perdue plus d'une fois, car les livres et les personnages sont cités selon le sens du propos. Il fallait donc que je me remémore un livre en particulier, son sujet, ses personnages iconiques, les émotions ressenties lors de mes lectures lointaines déjà puis passer immédiatement au suivant.
Sans parler des livres analysés de certains autres auteurs (livre 2) que je n'ai pas lus, un résumé de quelques lignes de chacun m'aurait grandement aidé à gagner en clarté.
En revanche, cet essai m'a plu et m'a donné envie de me plonger pendant les vacances dans la trilogie 1Q84 de Murakami, que j'avais abandonnée pendant le premier confinement, avec l'analyse trouvée dans ce livre, je pense accrocher davantage.
Ce livre peut vous aider dans la compréhension des
oeuvres que l'auteur cite, seulement, il va falloir les trouver car elles sont toutes un peu dispersées partout dans ce livre de 125 pages.