Le bonheur des gens dépend du bonheur des autres auxquels ils sont connectés.
Ce qui compte, ce n’est pas de refuser d’être heureux, c’est d’agir et de s’engager pour rendre le monde meilleur, et de ne pas édifier son propre bonheur au détriment de celui des autres.
L’obstacle du bonheur n’est pas la réalité, mais la représentation que nous en avons.
Toute la sagesse de Montaigne se résume à une sorte de grand « oui » sacré à la vie.
Le philosophe ne peut jamais atteindre à des certitudes. Il ne peut transmettre que des intimes convictions.
Montaigne en est convaincu, chaque individu doit pouvoir trouver-lui-même la voie du bonheur qui lui convient, en fonction de ce qu’il est, de son caractère, de sa sensibilité ; de sa constitution physique, de ses forces et de ses faiblesses, des aspirations et de ses rêves.
Tchouang-tseu et Montaigne ont aussi un trait commun : l’humour. Ces deux sceptiques se moquent des dogmatiques, se plaisent à raconter des anecdotes truculentes, tournent en dérision les suffisants, savent rire d’eux même et de leurs semblables.
Michel de Montaigne, va frayer un chemin de sagesse joyeux, moderne, conforme à la nature de chacun, qui trouve un écho étonnant chez les sages chinois taoïste, tout particulièrement Tchouang-tseu, principal fondateur du taoïsme philosophique avec Lao-tseu. On pourrait résumer cette sagesse en quelques mots : rien n’est plus précieux que la vie, et pour être heureux, il suffit d’apprendre à aimer la vie et à en jouir avec justesse et souplesse, selon sa nature propre.
Le sentiment de malheur est un produit de l’esprit. Plusieurs individus auront beau subir la même épreuve, ils ne seront pas tous nécessairement malheureux et, pour ceux qui le seront, ce sera à des degrés divers.
La connaissance philosophique, entendue comme exercice spirituel, permet la libération de la joie enfouie dans le cœur de chacun. Comme le soleil qui ne cesse de briller au-dessus des nuages, l’amour, la joie, la paix sont toujours au fond de nous.