Cette globalisation du monde suscite des problèmes et des défis inédits dans l’histoire de l’humanité. Lorsque l’Empire romain s’est effondré au ve siècle, l’événement a eu un impact colossal en Occident, mais aucun en Chine ou en Inde
L'engagement politique est la garantie de perdre toute tranquillité et d'engager ses proches dans une aventure qui a toutes les chances de mal se terminer. Donner de son temps et se soumettre à la critique est nécessaire, mais être suspecté de tout en permanence est décourageant. Le citoyen doit gagner en nuances, distance, discernement et indulgence envers le politique.
Je pense qu’il est nécessaire à tous de vivre des périodes d’ennui et de doutes, parce que celles-ci sont très créatrices. À force de combler tous les vides, nous n’avons plus de vie intérieure. C’est peut-être parce que nous avons eu, alors que nous étions enfants, des périodes d’ennui que nous avons pu rêver et imaginer notre vie.
Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on possède déjà.
On peut savoir ce qui convient de faire, sans y parvenir toujours, et ce n'est pas non plus une raison pour renoncer à partager ses convictions.
Quand je referme un livre offrant des idées nouvelles, j'aime réfléchir à l'impact qu'il peut avoir sur ma vision du monde. Pour grandir dans le domaine du cœur ou de la connaissance, nous avons besoin d'un temps de digestion, de contemplation, de silence, voire d'ennui. C'est bien souvent dans ces moments où il se passe rien qu'il se passe justement des choses... et que des idées formidables surgissent. La vie intérieure demande ce travail introspectif.
page N°252-253 : N.H. : - "Dans l'un des premiers livres que j'ai écrits, "états d'âme" en 1990, j'avais mis une phrase en exergue qui prêtait à discussion : "Le bonheur est un état d'inconscience." Que voulais-je dire par là ? Si nous regardons le monde tel qu'il est, avec toute notre sensibilité et notre empathie, il est difficile d'être heureux, même si nous avons le droit de l'être." Nicolas Hulot : D'un monde à l'autre : Le temps des consciences
Ce n'est pas l'Homme qui pose problème, mais la masse de choses inutiles qu'il traîne derrière lui.
Porter un regard utilitariste sur le monde nous détourne de sa beauté et nous laisse dans l'inquiétude de notre petit moi. L'inverse, s'émerveiller devant la beauté du monde, nous amène à quitter notre ego et tout sentiment de dualité pour ne faire parfois plus qu'un avec l'objet de notre contemplation.
... , la beauté est un antidote à notre lassitude. Il s'agit de déterminer ce qui nous en détourne et nous en divertit au mauvais sens du terme. La culture doit nous impliquer dans la nature, pas nous en éloigner.