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3,57

sur 101 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans cette troisième aventure Voltaire recherche le Diable qui commet des meurtres très humains. Comme d'habitude il s'ingénie à éviter Hérault, digne représentant de la police parisienne.

Il n'est pas certain que ce “combat” soit plus difficile que celui qu'il mène envers les pensionnaires de la Comédie Française qui ne comprennent rien à son désir de moderniser le théâtre.

Je me suis bien amusée avec ce tome où humour et Histoire se mêlent pour en faire un polar très plaisant. Je trouve plus adapté l'humour dans les enquêtes De Voltaire, qui était dans la réalité un personnage haut en couleurs et peu en conformité avec les moeurs de l'époque, que celui présent dans la série avec Marie-Antoinette où les enquêteurs amateurs sont irritants.

Challenge Jeux en Folittérature X
Challenge Mauvais Genre 2022
Pioche Polar mars 2022
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Un bon moment de lecture. Voltaire est aux prises avec les acteurs de la Comédie-Française , avec un thaumaturge allemand qui l'a pris en grippe, avec le diable qui sème des cadavres dans tout Paris et bien entendu avec Hérault qui se retrouve toujours derrière Voltaire quand il ne le faut pas. le récit est très rythmé. A la fois enquête policière pleine d'humour et roman voltairien, l'auteur incruste régulièrement des références aux oeuvres De Voltaire et use des critiques des Lumières envers les fanatiques de l'obscurantisme. Beaucoup de bons extraits humoristiques et même hilarants dans les commentaires du Voltaire enquêteur. Impatiente de lire la suite
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Voltaire mène l'enquête... et ça vaut le détour. Frédéric Lenormand réussit à nous plonger dans 'univers et l'époque de Voltaire en utilisant ses propres codes d'expression. Un formidable travail d'écriture entièrement tourné vers le lecteur.
Et en prime, l'un des meilleurs incipits (début d'histoire) que j'aie jamais lus et quelques sympathiques bonus en fin de lecture.
Un pur moment de divertissement artistique. Que du plaisir !
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Ce troisième tome de la série "Voltaire mène l'enquête" est une petite merveille d'humour et d'esprit.
On retrouve le personnage de Voltaire haut en couleurs, toujours plus centré sur lui-même et tâchant de révolutionner le théâtre français de son temps. Fait au combien incongru : l'Église fait appel à lui et à son esprit cartésien pour enquêter sur les traces de ce qui s'apparenterait être le diable en personne, semant des cadavres aux quatre coins de Paris.
C'est une véritable délectation pour l'esprit, et avouons-le, une bonne tranche de rigolade !
Lien : http://unjourunlivre.blogspo..
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Toute cette série est à mourir de rire. Frédéric Lenormand, fin lettré et excellent déconneur à l'écrit, possède cet art inouï de faire de l'esprit comme à l'époque. Cela indique une maîtrise et une connaissance hallucinante du sujet.
De plus, il humanise à l'excès le philosophe, souvent aux prises avec des soucis que ne renierait pas le plus ordinaire des citoyens.
Une mention particulière pour les personnages secondaires, entre autres Linant, carrément désopilant quelles que soient les aventures du héros.
Dans celui-ci en particulier, le portrait des ecclésiastiques sonne parfaitement avec l'idée que devait s'en faire le philosophe.
En outre, les faits historiques sont, pour la plupart, très proches de la vérité, du moins ceux que l'histoire a bien voulu nous laisser.
À lire et à relire
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J'étais persuadée d'avoir déjà lu ce roman, les couvertures se ressemblant tellement, mais apparemment non. Il m'a fallu beaucoup de temps pour lire ce roman car l'auteur étale sa culture (tellement plus vaste que la mienne) et il faut donc s'arrêter à chaque phrase pour comprendre le sens de l'humour qui pétille quasiment en permanence. Ce qui fait que j'ai trouvé la lecture confuse, mais c'est aussi de ma faute, j'ai coupé cette lecture en de multiples petits bouts. Bref, drôle et agréable, mais je persiste à préférer de très loin les romans de la série "Juge Ti" de l'auteur. Ce roman se lit avec plaisir, mais il ne figurera pas dans ma bibliothèque.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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[Arovet L(e) I(eune)] = Voltaire éternel gamin, acrobate d'esprit - et de son corps défendant- au pays de Lenormand.

Si les crimes commis par les contemporains De Voltaire sont particulièrement atroces (quatre techniques d'assassinat violent sont subis par une pauvre baronne), l'auteur semble s'intéresser à user de toute son érudition à démontrer la banalité de ce genre de mal sous Louis XV. Entre religieux fanatiques, jeunes filles à marier expertes en poisons et jarretelles affriolantes, clercs corrompus et flics inquiétants toujours prêts à vous saisir par le collet pour vous le jeter dans une geôle à faire pâlir tous les Mesrines, on se prendrait presque à trembler de tous les genoux cagneux du pauvre Voltaire au long de ses aventures toujours contraintes, parce qu'alors, il a mieux à faire, il est encore jeune et n'a pas de grande cause.
Heureusement, l'insouciant égocentrisme du prince des philosophes spirituels (et spiritueux), associés à la naïveté de son Linant et l'allant gracieux de la du Châtelet, nous donne un rebondissant tout enfantin qui bubble-gumise nos aventures trépidantes de lecteur accroc. On roule, on roule sans temps mort, carrément comme dans un flipper, culbutés par les mots d'esprits, les retournements de situations autant que de directions de l'enquêteur au vieux bonnet fourré qui a toujours mieux à faire que de s'occuper des autres, au fond. Et c'est génial !
Lien : https://crazycrassy.com/2019..
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N°755 – Juin 2014.
LE DIABLE S'HABILLE EN VOLTAIRE- Frédéric Lenormand – JC Lattès.

Or, en ce rigoureux hiver parisien de 1733, Voltaire, éternel valétudinaire, vient de décider qu'il ne mourrait pas dans les prochains jours. Cela tombe plutôt bien puisque, dans le séminaire de St Nicolas du Chardonnet où officie le révérend père Pollet, « confesseur du cardinal qui gouverne le France », ce qui fait de lui un personnage influent, on vient d'assassiner un ecclésiastique. Jusque là rien extraordinaire si ce n'est que cela ne contribuera pas à la renommée de cet établissement où se presse la jeunesse de la bonne société désireuse d'être instruite des bonnes pratiques religieuses. Pourtant  les indices laissés par le meurtrier donnent à penser qu'il ne peut s'agir que du diable en personne !Circonstance aggravante, la victimes avait dans ses mains un exemplaire de l'édition clandestine des « Lettres philosophiques d'Angleterre » dudit Voltaire. le père Pollet, comme s'il ne faisait que très peu confiance aux autorités officielles, charge donc notre philosophe qui lui ne croit ni en Dieu ni au diable, d'enquêter discrètement sur ce qui n'est rien d'autre qu'une énigme policière. Cela tombe plutôt bien pour lui car, même s'il peut paraître paradoxale que l'Église le sollicite dans cette affaire, il trouve enfin un adversaire à sa mesure que son surcroît temporaire de vitalité va nourrir. C'est que notre philosophe du Siècle des Lumières exerce non seulement son génie créateur mais également son esprit critique dans une société fortement marquée par les jansénistes et les jésuites mais aussi par la superstition qu'il s'emploie à combattre de toutes ses forces. C'est que, dans ce Paris du XVIII° siècle se croisent encore des vampires, des démons et des morts-vivants, autant de croyances irrationnelles marquées du sceau de Belzébuth qu'il ne va pas manquer de pourfendre. Si Voltaire qui est aussi soucieux de la promotion de son oeuvre malmenée par la censure, accepte cette enquête c'est aussi avec la promesse que ses « Lettres philosophiques » seront publiées sans encombre.Mais rien ne va se passer comme et prévu et même pour Voltaire tout n'est pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Notre écrivain ne manque d'ailleurs jamais de rappeler qu'il est génial, ce dont personne ne doute, mais pour que nul n'en ignore, il fait en permanence son propre panégyrique. On n'est jamais mieux servi que par soi-même ! Ses investigations vont mener notre penseur, qui pour l'occasion n'hésite pas à revêtir diverses apparences, au cimetière des Innocents ainsi que dans des quartiers de la capitale, lui faire découvrir un trafic de vêtements des détrousseurs de cadavres, des tripots clandestins et mêmes les entrailles souterraines de Paris quand ce ne sont pas des séances de dissections. A mesure qu'il mène ses investigations, notre enquêteur-philosophe va croiser d'autres cadavres avec toujours autour d'eux les mêmes indices diaboliques ce qui épaissit le mystère. Devant ce qui est souvent des impasses, il ne manque pas de dénoncer une sorte de complot permanent tramé contre lui, en accuse les jansénistes et ainsi ses propos prennent-ils des accents nono-thématiques... à tendance obsessionnelle (les gens pressés appellent cela de la paranoïa). Finalement cette énigme trouvera son explication.

Il peut paraître étonnant que Voltaire se transforme ainsi en Hercule Poirot du XVIII° siècle mais souvenons-nous que notre philosophe, à qui bien peu de choses échappaient, s'attaquera dans sa quête constante du respect du droit, et avec le succès qu'on connaît, à l'affaire Calas notamment.

Je l'ai souvent dit dans cette chronique, un ouvrage de Lenormand est toujours pour moi un moment d'exception, surtout quand c'est Voltaire qu'il met en scène. Il nous conte cette histoire échevelée et qui tient en haleine son lecteur jusqu'à la fin en nous en annonçant les différents chapitres à la manière des bateleurs. Non seulement ce roman regorge de détails sur la vie quotidienne dans ce Paris du XVIII° mais il montre aussi comment notre philosophe, également auteur de pièces de théâtre, se démène pour le réformer et faire évoluer le jeu des acteurs selon ses vues. Après tout, jouer du Voltaire c'est quand même autre chose que déclamer comme on le faisait à l'époque !

Lenormand parsème son texte de recettes de cuisine, de détails alimentaires mais surtout de remarques pertinentes et impertinentes, que l'auteur de Zadig n'aurait sûrement pas désavouées. Il aime tellement son Voltaire qu'il le persifle volontiers, l'affuble de sobriquets parfois peu flatteurs mais jamais irrespectueux. Il le fait toujours avec cet esprit, cet humour de bon aloi et ce style jubilatoire que nous lui connaissons si bien que je me suis surpris bien souvent à sourire à la lecture de ce roman qui est autant dépaysant et instructif que distrayant.


©Hervé GAUTIER – Juin 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Où Monsieur de Voltaire et ses acolytes se mettent sur la piste du Diable et ....d'un jupon .
Ce livre est du vaudeville, un cabotinage du philosophe , et on ne peut que rire devant des scènes épiques ..
Cours dans les sous-sols de Paris, opération jupon à la morgue, dans les clubs, tout le monde court, se poursuit, se travestit, bref on ne s'ennuie pas une seconde !!!!
Et pour couronner le tout, Voltaire se met en tête de mettre en scène une de ses pièces, galvaudée par des médisants et concurrents. de quoi lui faire avaler sa perruque remplie de toiles d'araignées, et de saletés de toutes sortes à la suite de ses pérégrinations dans les galeries de Paris !!!!
Il y a de grands moments , à surtout ne pas rater, sans compter des dialogues qui font mouche (c était d'ailleurs la mode à l'époque).
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Roman à la fois historique (Voltaire) et policier ( enquête sur des meurtres), il n'en fallut pas plus pour me décider à acheter ce livre (je suis fan de ces deux genres littéraires) ! Je l'avais à peine commencé que, déjà, je ne voulais plus m'en séparer…
L'écriture est fluide et simple, les phrases sont bien construites et l'histoire est tellement prenante et pleine de rebondissement que l'on n'a pas envie que le roman se termine !
Les protagonistes, Voltaire, son assistant l'abbé Linant et Émilie marquise de Châtelet, sont tout aussi attachants et surprenants qu'ironiques.
L'intrigue est bien menée et les moments de suspens sont correctement placés afin de rendre l'histoire attirante tout en attisant notre envie de lecture.
L'auteur met, dans ce roman, la religion face à la philosophie, considérée comme blasphématoire à l'époque de l'intrigue, dans un style à la fois voltairien et moderne. Qui des deux prendra ici le dessus sur l'autre ?
Lien : https://bookandteablog.wordp..
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