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3,8

sur 1358 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette deuxième lecture, une trentaine d'années après la première, m'a fait baisser d'une étoile mon appréciation d'origine. Si j'ai pris tout autant de plaisir à relire cette histoire sur le prodige du génie, je me suis rendue compte que ce texte, purement divertissant, n'approfondisse pas suffisamment les personnalités des adolescents sur-surdoués dont il est question...

Après avoir été détectés, il y a dix ans, par Fozzy, un ordinateur ultra-perfectionné (en 1981 !), et son génial acolyte informaticien Jimbo Farrar, sept jeunes génies (six garçons et une fille) se rencontrent enfin. Dans la nuit qui suit cette 1ère réunion, les sept se font sauvagement agresser au Central Park à N.Y. Quatre d'entre eux subissent des violences extrêmes et de cet incident abominable naîtra une haine froide qui va faire réagir ces adolescents comme un seul homme, un seul esprit, envers le monde des adultes qu'ils méprisent...et qu'ils sont capable de détruire par leur intelligence démesurée...

D'emblée, Lenteric pilote notre ressenti (et moi, je n'aime pas être manoeuvré !) : vous aimeriez Jimbo et vous détesteriez ces ados calculateurs, presque dépourvus de sentiments !
Et oui, on aime Jimbo ! Ce génie aux yeux tendres qui vous regarde de ses deux mètres de hauteur. Ce connecticien qui dialogue avec Fozzy comme avec un copain de longue date qui connaîtra jusqu'aux moindres détails de sa vie intime. On l'aime aussi pour l'immense amour qu'il porte à sa femme Ann et quand l'auteur essaye de nous faire douter quant aux véritables intentions de Jimbo, on l'aime toujours...
Et oui, on déteste ces sept enfants-génies qui acquièrent rapidement un pouvoir presque illimité et ravageur. Mais l'auteur nous donne aucune chance de mieux les connaître : peu de détails sur leurs enfances (supposées difficiles), rien sur les conséquences psychologiques de l'agression subie, rien non plus touchant aux traits de leurs caractères, essences qui auraient permis de les distinguer... et d'éprouver un peu d'empathie.

Concernant l'informatique, afin de déterminer si ce livre a "vieilli" (comme certaines critiques le lui reprochent)... je savais pertinemment que j'allais me déplacer dans les années 1980 et je ne m'attendais donc certainement pas à faire la connaissance d'un App'y dernier cri.

Sinon, à part une finale un tantinet abrupte et quelques éclaircissements un peu trop longuets sur les vols bancaires, j'ai apprécié ce thriller dans lequel le suspense manifeste est rythmé par de courts chapitres qu'on s'enfile avec avidité.


Un grand merci à AudreyT pour avoir si bien "pal-pioché" :)
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Le côté obscur...des adolescents, ça vous dit quelque chose ? Moi ça m'attire toujours, la face cachée des gens.
Mais ici, il ne s'agit pas d'adolescents « normaux » (ça existe, des adolescents normaux ? Non, je rigole), mais de « génies ». Des surdoués. Des HP, comme on dit maintenant, càd des personnes à haut potentiel.

Bref. Au fait.
Jimmy Farrar est lui aussi un super intelligent, génie de l'informatique. Son meilleur ami, d'ailleurs, c'est un ordinateur, le complice de tous ses instants, le confident de tous ses espoirs. Mais Jimmy, lui, est un adulte. Il est marié avec la belle Ann, et ces deux-là se vouent un amour fou.
Dans le cadre d'un programme de recherche d'enfants doués, il en découvre 7, disséminés en Amérique du Nord, d'une intelligence exceptionnelle. Il les surveille jusqu'à leurs 15 ans, moment où ils seront réunis, parmi d'autres génies mais moins doués qu'eux. Cette assemblée exceptionnelle fait l'objet d'une éducation haut de gamme, dans une université hors pair.
Mais cela va se gripper bien vite car le jour de leur réunion a été le théâtre d'une violence exécrable. Leur côté obscur va se déchainer...
Jimmy, chevalier blanc, pourra-t-il se montrer à leur hauteur afin de les contrer ?

Enthousiasmée au départ par ce thème des ados surdoués, captivée par l'intelligence, je me suis lancée avec grand plaisir dans ce livre vanté par d'anciens élèves et même par des collègues.
Je dois dire qu'au départ, je me suis bien amusée : l'écriture par petites touches de Bernard Lentéric me galvanisait. Pas de psychologie fouillée, mais des comportements percutants, pas de circonvolutions, mais des phrases incisives.
Et puis, et puis...à partir de la moitié, il y a eu trop d'opérations bancaires, trop de détails qui ne m'intéressent pas du tout. Et puis, et puis...l'écriture de Lenteric a commencé à me lasser. Et je me suis surprise à me dire... « je m'ennuie ».

Les enfants-rois, finalement, très peu pour moi. Ce ne sont que des sales gosses.
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Jimbo est un programmeur de génie, et son super-ordinateur favori détecte, aux États-Unis, sept enfants surdoués, qui ne se connaissent pas, mais qui ont pourtant chacun écrit un fragment d'un message global. Jimbo, apitoyé par ces grandes intelligences qui ne peuvent pas se déployer, décide de les réunir. Mais la joie de cette réunion tourne court quand la petite bande se fait sauvagement agresser. Désormais, ils n'ont qu'une idée en tête : se venger de toute l'humanité.

Bernard Lenteric semble avoir une vision sombre de la nature humaine, caractérisée par une cruauté qui disparaît qu'à force d'éducation – ou plutôt de dressage à ce stade. Une grande intelligence précoce, encore indisciplinée, est alors un danger pour son porteur autant que pour son entourage.

C'est ma deuxième lecture de ce livre, et j'ai été moins enthousiasmé que la première fois. Déjà, le livre abonde en descriptions techniques, bancaires et informatiques, qui sont terriblement datées. Difficile de s'enthousiasmer pour une mémoire de super-ordinateur des années 80.

Ensuite, certains points de scénario me laissent aujourd'hui sceptique : pourquoi s'attarder sur ces fragments qui forment un message lisible une fois rassemblés ? Ça a un petit côté fantastique, ou bien on pourrait éventuellement s'imaginer une expérience qui a mal tourné (type manipulation génétique), mais ça ne sert finalement à rien. Et surtout : pourquoi s'attaquent-ils aux personnes les plus proches d'eux, et pas directement à ceux qui leur ont fait du mal ?

Ces nombreuses incohérences ont fini par m'empêcher de m'impliquer dans le récit, et de le terminer en spectateur distant. Je comprends toujours l'attrait de certains passages qui m'avait séduit à l'époque, mais je suis devenu avec le temps un peu plus exigeant.
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L'intrigue, l'ambiance et les personnages sont intéressants et bien construits. La tension est là, mais ne vous attendez pas à de l'hémoglobine : ici, on a affaire à un thriller purement psychologique, un vrai duel de cerveaux. Malgré le décor un peu vieillot qui nous rappelle que ce livre date un peu, le récit n'en perd pas son intérêt et mérite d'être lu. Parce que c'est une lecture qui change, et parce qu'elle peut, je pense, marquer certains lecteurs. Pour ma part, ça a été un bon divertissement, même si le coup de coeur n'est pas là et que j'ai finalement eu un rapport assez froid et objectif avec les personnages.
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Je n'ai eu aucun mal à rentrer dans l'univers de ce livre, dans la tête de Jimbo, surtout, parce que c'est de son point de vue en majorité que j'ai eu l'impression de voir l'histoire. C'est très intéressant et bien imaginé. C'est intriguant ce lien qui unit les Sept et on se demande jusqu'à la fin ce qu'il va se passer.
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J'avais lu La Nuit des enfants rois il y a longtemps, et je me souviens ne pas avoir aimé, mais je ne me souviens plus de la raison. Je le relis aujourd'hui et en fait, j'ai bien aimé.

J'ai beaucoup aimé le point de départ de l'histoire, 7 enfants perdus dans le monde, réunis par un homme qui les comprend. J'aurais rêvé de rencontrer des gens de mon âge qui me comprennent aussi. J'ai aussi beaucoup aimé le fait que le programmeur ait développé un ordinateur qui lui répond comme un humain. Je rêverais d'avoir un ordinateur surpuissant auquel je puisse parler et qui me réponde "no problemo, mec" quand je lui demande quelque chose. Voilà peut-être la solution pour que je trouve quelqu'un qui me comprenne, ceci dit.

La fin est un peu vite expédiée et sans doute, quelques idées manquent de développement mais c'était franchement prenant et agréable.
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Ce livre raconte l'histoire d'un informaticien de génie qui travaille pour un projet de repérage d'enfants génies. L'expérience tourne mal mais je n'en dirai pas plus.
Le style est agréable et facile à lire bien que l'histoire soit un peu tirée par les cheveux.
C'est amusant de voir la description d'un ordinateur duper puissant vu des années 80. Ce qui était exceptionnel est maintenant banal et contenu dans un téléphone portable.
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Ado, j'avais énormément de mal à accepter les lectures imposées par l'école. Je lisais peu, et ces titres obligatoires empiétaient sur le temps disponible pour mes lectures personnelles. Donc, par défaut, tout était "de la merde" dans ma petite tête rebelle. Vipère au Poing, le Grand Meaulnes, Madame Bovary, les Mots pour le dire, Germinal, autant de souvenirs douloureux lus à raison de 10 pages par jour grand maximum, pour en lire le moins possible et arriver juste à temps pour l'interro.

Cependant, je me souviens de deux titres qui avaient tout de même retenu positivement mon attention. Ravage, de Barjavel, et la Nuit des Enfants Rois, dans lequel j'ai donc choisi de replonger 35 ans plus tard.

J'avais été captivé par cette histoire d'enfants surdoués et mis en contact par un savant aussi génial que fou. Brutalement agressés un soir en plein Central Park, cette fratrie y puisera la haine nécessaire pour s'émanciper violemment de tout ce qui tente de les contrôler.

En 35 ans, on mûrit (euphémisme). Aujourd'hui, ce sont plutôt les invraisemblances criantes et certaines tournures de phrases horripilantes ("À ce moment de l'histoire..." répété ad nauseam et brisant sans raison le quatrième mur) que je retiens. le récit m'a plutôt laissé de marbre, aucune empathie ne pouvant raisonnablement se développer ni envers Jimbo, le scientifique, ni envers les sept enfants.
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En bref, un assez bon thriller original et intéressant. Il aurait peut-être mérité que B. Lenteric fouille un peu plus ses personnages sur le plan psychologique quitte à effacer des personnages secondaires pas inoubliables... J'aurais aussi aimé avoir une fin axée sur les adolescents et leurs avenirs plutôt que sur Jimbo et Ann, qui devient du coup assez cliché et prévisible.
Lien : http://0z.fr/7Zdnp
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J'aurais pu le lire à sa sortie mais je ne suis pas particulièrement intéressée par la "science-fiction" et donc, je présume que c'est pour cela qu'il ne m'a pas attirée à l'époque. Les années ont passé, je voyais régulièrement des avis disant que c'était un très bon livre et puis il est arrivé récemment dans la boîte à livres du village donc je l'ai emprunté.

Inutile de dire que la "science-fiction" du début des années 80 est largement devenue la norme aujourd'hui, et est même carrément dépassée. Ce que Jimmy Farrar est capable de faire avec Fozzy sont pote ordinateur, tous les traders le font depuis au moins deux décennies en toute impunité (et probablement aussi, régulièrement, en toute illégalité sans que l'on n'arrive à s'en rendre compte).

Néanmoins l'histoire se laisse lire, le rythme est soutenu et même si je n'ai pas toujours suivi toutes les circonvolutions entourant les protagonistes, j'ai apprécié ma lecture détente "thriller" que je qualifierai aujourd'hui d'humoristique à nouveau à cause du décalage temporel.

J'ai plus été touchée par la différence que peuvent ressentir les surdoués alors qu'ils doivent vivre dans un monde qui leur est complètement inadapté. Comment vivre une enfance sereine quand en maternelle on sait déjà lire et que l'on s'intéresse à des sujets pointus alors que les enfants qui nous entourent découvrent à peine les couleurs et les chiffres? Et cette question perdure jusqu'à la fin de l'adolescence, voire probablement durant toute sa vie? Quand on est en tel décalage entre nos aspirations, notre capacité à apprendre, notre maturité et ce que l'on attend de nous en fonction de la norme pour notre âge, comment réussir à être heureux?

Probablement en cherchant à se retrouver entre surdoués, entre personnes ayant les mêmes aspirations, les mêmes capacités à discuter, analyser, …
Des questions auxquelles je n'ai évidemment pas de réponse, je ne sais même pas si ces questions sont judicieuses.

Mais à l'heure où l'on parle de plus en plus souvent d'enfants à hauts potentiels je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement. Solliciter l'intelligence vive des enfants, leur permettre de développer pleinement la puissance de leurs capacités tout en étant heureux de vivre dans leur famille, avec les membres de leur communauté … Solitude souvent recherchée, difficulté à réduire la distance qui les isole des autres … quel décalage ils doivent ressentir et quelle souffrance d'être probablement si souvent incompris.

Et à partir du moment où l'on se sent si puissant, comment utiliser ses capacités au mieux? Avec altruisme en mettant son génie au service de la communauté? Ou en devenant serial killer comme Lenteric l'envisage dans son livre?
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