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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"une course folle en voiture, une personne percutée, une fuite commence...
un accident, une mère à l'hôpital, la vie en solitaire..."

Sébastien est un ado aux parents divorcés. le week-end se passe avec papa dans la maison de campagne qu'il faut retaper.
et puis l'accident se produit. l'horreur, l'impensable. l'événement brutal qui arrive sans prévenir et qui fout en l'air plusieurs vies. l'instant d'avant tout allait bien, on s'autorisait même à se plaindre de trois fois rien, et là, tout bascule.

Sébastien s'effondre après l'accident. j'ai alors eu très peur de la tournure qu'allait prendre l'histoire. je n'avais pas prévu de me retrouver face à une descente aux enfers. je lisais à reculons, si cela est possible.

et puis l'histoire s'est installée. la violence des premiers événements a laissé place à deux beaux personnages touchants dans leur combat. en parallèle, nous suivons Sébastien, "témoin" de l'accident et Loïc, le fils de la victime.

l'auteur alterne les chapitres : un pour la vie de Sébastien, écrit à la 1ère personne : "ce vendredi-là, mon père a décidé que nous partirions directement."

un pour celle de Loïc, racontée par un narrateur inconnu qui s'adresse directement à lui : "tu t'appelles Loïc. tu n'as jamais aimé ce prénom. Ton père est mort quand tu avais six ans."

c'est beau, c'est touchant, c'est puissant et simple. du sentiment, de l'émotion à l'état brut.
en 160 pages, l'évolution des personnages est très bien menée. il n'y a rien de bâclé ici.

la fin est très belle. belle parce que réaliste et lucide. parce que les personnages ont dû prendre des décisions extrêmement difficiles. pas de noir, pas de blanc : du gris, et pas si moche que ça en plus ce gris.
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Voilà un roman que l'on m'a conseillé (avec raison) et vers lequel je ne serais pas allée sans ça (à cause de la couverture essentiellement).

Le livre alterne deux histoires. Celle de Sébastien, collégien, dont le père vient de causer un accident et celle de Loïc dont la mère est la victime.

Sébastien nous raconte son histoire à la première personne du singulier. Il nous fait témoin de l'acte irréparable de son père et surtout de sa fuite, sa lâcheté. Lorsqu'on est enfant, on a tous tendance à idéaliser nos parents. L'image que Sébastien se fait de son père tombe en mille morceaux, et le condamne à chercher les réponses à ces actes par lui-même. C'est dans cette optique qu'il va rencontrer Loïc et finalement devenir son ami. L'adolescent veut mettre son père en face de ses responsabilités et essayer de trouver une certaine paix morale.

La voix de Loïc utilise la deuxième personne du singulier. L'usage du « tu » est assez singulier et peut déranger au départ. Pourtant il nous implique d'avantage dans ce récit bouleversant, comme si l'auteur nous désignait depuis son cahier ou son ordinateur tel un protagoniste à part entière. Loïc en devient encore plus touchant, lui que la vie n'a pas épargné avec le décès de son père, le voilà maintenant au chevet de sa mère. Il doit lui réapprendre qui elle est, qui il est.

Christophe Léon raconte la rencontre de deux garçons solitaires, Sébastien avec le divorce de ses parents, et Loïc de par la cruauté de la vie. Ce texte bouscule dans la forme comme dans le fond. Il est bien construit, fluide et surtout très fort. Ne vous arrêtez donc pas vous non plus à la couverture et lisez-le.
Lien : http://boumabib.fr/2012/07/0..
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C'est un roman que je n'ai pas lâché et que j'ai adoré. J'aime la plume de cet auteur qui nous embarque complètement dans son histoire et qui nous fait vivre ce drame comme si nous étions concernés personnellement.
Tout commence lorsque qu'un père et son fils, Sébastien partent pour un week-end à la campagne, le père est pressé, il roule vite, très vite, trop vite et en traversant un village il percute quelqu'un. Mais, il décide de fuir.
Il va totalement effacer cet accident de sa mémoire et il va demander à son fils d'en faire de même sauf que son fils et perturbé, choqué par cet accident. Oublier ? C'est un mot impensable pour lui. Il veut savoir ce que la personne percutée est devenue et il va n'en faire qu'à sa tête. Il va même sympathiser avec le fils de cette femme, Loïc tout en cachant sa véritable identité...
Ils vont devenir amis.
C'est un roman touchant, émouvant et que je ne suis pas prête d'oublier. Des thèmes forts sont extrêmement bien traités comme l'alcoolisme, la perte de mémoire...
De plus, a construction du récit est intéressante, l'auteur alterne les points de vue de ces deux adolescents et va utiliser le « je » pour Sébastien et le « tu » pour Loïc, au départ on est un peu déstabilisée par ce procédé mais rapidement on se sent rend compte que ce procédé stylistique nous rapproche de Loïc.
Pour finir, Je n'ai qu'une envie continuer de découvrir les livres de cet auteur.
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Délit de fuite
Christophe Léon

Sébastien et son père partent en week-end dans la maison de campagne.
Pressé d'arriver à cause d'un rendez-vous avec un plombier le père de Sébastien roule vite.
Trop vite.
Et il n'a pas le temps d'éviter la voiture dans laquelle se trouve Loïc et sa mère.
Délit de fuite étant le titre de ce roman jeunesse vous comprendrez la suite...
Mais Loïc et Sébastien vont se rencontrer, s'apprécier malgré le lourd secret dont Sébastien est le gardien.
Jusqu'au moment où celui ci devient trop lourd...

Un roman jeunesse agréable à lire et qui a du faire une bonne adaptation télévisée avec Eric Cantona dans le rôle du fuyard.
J'aime l'alternance de narration entre Sébastien et Loïc.
Un peu moins l'écriture au présent.
Auteur rencontré à Étonnants voyageurs.
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Un week-end sur deux, Sébastien le passe chez son père. D'habitude, ils partent aux aurores le samedi matin pour rejoindre la maison de campagne, à deux heures et demie de route. Mais là, le plombier a dit qu'il passerait vendredi soir, pas plus tard que vingt heures. Alors il y a urgence: départ à dix-sept heures, comme des centaines d'autres véhicules qui viennent créer un embouteillage sur l'autoroute. le père décide de prendre la nationale et de rouler à tombeau ouvert. La voiture traverse les petits villages, la nuit tombe doucement, et à peine cinq kilomètres avant d'arriver, c'est le choc. Sébastien a juste eu le temps d'apercevoir ses yeux briller et sa jupe voler pour savoir qu'une femme a été fauchée. Son père ne s'est pas arrêté. Il a continué, les mains crispés sur le volant. Et répète à son fils qu'il ne s'est rien passé. Quelque part au bord de la route, Loïc, dix-sept ans, a accepté d'accompagner sa mère dîner chez des amis voisins. A peine est-il descendu de voiture qu'il la voit projetée en l'air et retomber lourdement sur la chaussée. Heureusement, elle s'en sort, mais complètement amnésique, elle ne reconnaît plus son propre fils.

Le livre raconte l'événement des deux points de vue, celui de Sébastien et celui de Loïc, en chapitres alternés. J'ai beaucoup aimé: cela rend la lecture très dynamique. On découvre alternativement les malaises de ces deux victimes collatérales de l'accident: Loïc, témoin et complice malgré lui d'un père qu'il ne veut pas trahir, et Sébastien, contraint d'assumer à la fois son travail et les exercices de mémoire de sa mère. Les angles choisis sont donc très intéressants et touchants, mais sans excès de larmoiement ni de drame: les deux garçons ne s'effondrent pas, ne font pas de crise, mais essaient, tâtonnent, tentent sans savoir vraiment comment s'y prendre. L'empathie n'en est que plus forte, notamment lorsqu'ils se rencontrent: en effet, tentant de savoir si son père est un meurtrier ou pas, Sébastien se rapproche de Loïc qui ignore son identité. La gestion du traumatisme se complique encore, et j'ai été impatiente de savoir à quel moment la vérité éclaterait.
J'ai été cependant très surprise par le personnage du père, sa capacité à occulter les événements, à continuer comme si de rien n'était et surtout à faire semblant de ne pas comprendre pourquoi son fils reste traumatisé. C'est l'une des forces de ce roman: la manière de dépeindre en subtilité comment chacun réagit face à un accident terrible. Est-ce si facile de ne pas prendre la fuite après avoir mis en danger ainsi la vie d'autrui? Bref et intense, ce roman est d'une profondeur psychologique très intéressante.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Un excellent roman pour adolescent avec comme sujet principal le cas de conscience d'un Délit de fuite de son père. Sébastien est avec son père en voiture, toujours aussi pressé, lorsque celui-ci percute une femme qu'il laisse pour morte. Sébastien rongé va essayer d'entrer en contact avec cette femme qui finalement est à l'hôpital dans un état grave via son fils qu'elle élève seule et qui parcourt des kilomètres à vélo entre son lycée et l'hôpital tandis qu'il survit comme il le peut.
Un récit bouleversant qui fait réfléchir, un adolescent attachant courageux, une histoire angoissante mais fascinante.
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Un homme percute quelqu'un en voiture. Son fils est à bord. le père décide de ne pas s'arrêter. le garçon réfléchit et l'image de son père se met à vaciller.
Voilà (une fois n'est pas coutume) un très bon livre de Christophe Léon, qui propose un questionnement vraiment intéressant sur la responsabilité, la lâcheté, et la relation père-fils.

Je n'hésiterais pas à le mettre dans un CDI de collège (même si sa couverture peu attractive n'en fera assurément pas un best-emprunté).
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J'ai aimé la façon dont Christophe Léon différencie la narration de Sébastien et de Loïc. Les chapitres alternent entre le point de vue de ces deux personnages. Pour Sébastien, c'est le "Je" qui est utilisé, peut-être pour impliqué le lecteur plus fortement et l'inciter à réfléchir à la portée de ses actes et à sa réaction dans une telle situation.

Pour Loïc, c'est le "Tu" qui est utilisé. le lecteur est devant le fait accompli, on lui parle, il doit agir, réagir, il n'a pas le choix, pas de fuite possible. C'est aussi une façon de l'impliquer émotionnellement.

En fait dans ces deux narrations différentes, j'ai vu un "Je" potentiellement acteur, dont les actes peuvent avoir de l'importance et modifier le cours des choses. le "Tu", en revanche, n'a pas les clés en main, il subit, il fait avec ce qu'on lui impose. C'est en fait toute la différence qu'il y a entre le coupable et la victime.
Lien : http://litterature-jeunesse...
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Un très beau livre, une histoire émouvante. Un personnage attanchant. Je le conseil à tous, c'est vraiment très bien. Mais la couverture ne donne pas vraiment envie d'ouvrir le livre, dommage. Plongez dedans et vous vivrez un merveilleux voyage.
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J'ai bien aimé ce livre. C'est un roman émouvant. Sébastien et son père partent en week-end a la campagne mais ce dernier renverse, une dame. Cette dame se retrouve alors dans le coma. Sébastien ce lie d'amitié avec le fils de cette dame Loïc. Mais à la fin du roman, loïc comprends que ce fut le père de Sébastien qui écrasa sa mère.
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