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3,43

sur 129 notes
J'aimerais saisir l'occasion de ma critique du livre de Donna Leon pour faire un parallèle avec une autre grande dame du thriller notamment Barbara Nadel, malheureusement et bizarrement moins populaire en France.
Les deux dames ont effectivement beaucoup en commun. Jugez par vous-mêmes.
Elles ont toutes les deux choisi de situer leurs livres dans un pays autre que leur pays d'origine : l'américaine Donna Leon a opté pour Venise, où elle s'est carrément installée il y a 30 ans ; la britannique Barbara Nadel préconise Istanbul, qu'elle visite fréquemment.
Toutes les deux ont leur héros préféré : Leon son fameux 'Commissario' Guido Brunetti, Nadel son inspecteur Çetin Iknen. Deux bonshommes qui évoquent notre brave Commissaire Maigret. En version méridionale pour l'une, orientale pour l'autre. Et tous les trois sont aussi efficaces pour mener des enquêtes compliquées, percer à jour les dessous bien cachés des missions qui leurs sont confiées et plein d'empathie et toujours prets à venir en aide aux pauvres victimes.
Elles ont aussi toutes les deux gagné le prestigieux prix 'Silver Dagger : Leon en 2000, Nadel 5 ans après.
Aucune des deux n'ecrit des romans policiers 'hardboiled', plein de violence et où les mauvais le sont vraiment sans beaucoup de nuances. Elles préfèrent évoquer une atmosphère et approfondir la psychologie des personnages. Signalons en passant que Barbara Nadel sait fort bien de quoi elle parle, puisqu'elle a été porte-parole de la Société Nationale de Schizophrénie en Angleterre, ainsi qu'avocate de handicapés mentaux pendant de longues années.
Les deux, enfin, réussissent à nous ravir avec d'interessants clins d'oeil sur l'histoire riche et mouvementée des villes qui leur ont volé le coeur sans toutefois en abuser, malgré la profonde sympathie qu'elles continuent d'éprouver pour ces villes.
Je n'irais pas à prétendre que le présent roman de Donna Leon est son meilleur. Des dix que j'ai lu d'elle, je préfère encore toujours son tout premier : 'Mort à la Fenice' de 1997. Mais comme tous ses livres il n'ennuie jamais, bien au contraire, et il offre une agréable évasion. Autre ressemblance entre ces deux dames.
De Barbara Nadel je peux recommander 'Arabesque' et 'Harem'.
Ce que je regrette pourtant un peu c'est le choix du titre du livre en français. L'original : 'Falling in Love' était nettement plus charmant.
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Je suis assez fan de cette série policière mais il faut reconnaître que certains épisodes sont meilleurs que d'autres, c'est inévitable. En l'occurrence, j'ai plutôt apprécié cet épisode qui se passe dans l'univers de l'opéra. La cantatrice Flavia Petrelli, que l'on a déjà rencontrée dans un volume précédent, est de retour à la Fenice de Venise pour interpréter le rôle principal de "la Tosca". Elle est reçue avec tous les honneurs qui lui sont dus, bien sûr, mais elle reçoit un très grand nombre de roses jaunes dans sa loge et dans l'appartement qu'elle occupe. Les personnes qu'elle côtoie sont agressées. Angoissée et stressée par ce qu'elle prend pour du harcèlement, elle fait appel au Commissaire Brunetti pour mener l'enquête.
Nous sommes alors plongés dans les coulisses de cet opéra et avons un aperçu des mauvais côtés de la vie des célébrités.
Un bon suspens et toujours du plaisir à retrouver la description de Venise et Guido Brunetti et sa famille.
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[Lu en VO]

Quand j'ai terminé By its cover la semaine dernière, je ne pensais pas me replonger aussi rapidement dans un nouveau roman de Donna Leon ... mais l'appel de Venise, l'envie de retrouver Guido, sa famille et ses amis, fut plus fort et je me suis plongée dans le roman suivant !

Le roman démarre à La Fenice où Guido et Paola viennent d'assister à une représentation de la Tosca où Flavia Petrelli chante le rôle titre. Alors que les artistes sont ovationnés, une pluie de roses jaunes leur est adressée.

D'autres bouquets des mêmes fleurs attendent Flavia dans sa loge, ainsi que sur le pas de sa porte comme cela s'est déjà produit à Londres et à Saint Petersbourg. 

Inquiète, Flavia s'en ouvre à Guido qu'elle a déjà croisé dans sa toute première enquête : Mort à la Fenice.

Le lendemain une jeune chanteuse est blessée, un ami de Flavia est agressé, un collier d'une très grande valeur est laissé dans la loge de la cantatrice  ...

Guido va enquêter, avec l'aide de Viannello et l'aide irremplaçable de Mademoiselle Electra, suivant la piste du bijou, celle des fleurs n'ayant rien donné.

Un roman qui nous entraîne dans les dessous de la vie des artistes internationaux dont le glamour n'apparaît qu'à ceux qui ne la vivent pas ; roman qui nous montre également les dérives de l'adoration des fans - parfois véritables fanatiques exclusifs ...

Un roman que j'ai dévoré en quelques heures ... 

A quand le prochain ?  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Quand les pluies de roses jaunes s'accumulent aux pieds de la célèbre diva Flavia Petrelli, il est temps de faire appel au commissaire Brunetti avant que l'obsession ne bascule vers le drame.
Entre les coulisses de la Fenice et les promenades nocturnes dans une Venise fantomatique, Donna Leon nous concocte un agréable roman policier sur fond de bourgeoisie vénitienne et de folie de fans d'opéra.
Comme toujours chez l'autrice, la cité lacustre reste le point central de l'histoire, à la fois magnétique, attirante et récurrente. L'intrigue quant à elle demeure secondaire.
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Difficile de résister au charme irrésistible de la famille Brunetti qui nous accompagne depuis tant d'années à travers la Sérenissime et même si le dernier des livres de Donna Leon vous a un peu déçue, et bien on repique dans son addiction favorite en se disant "celui-là va être meilleur! et puis j'adore l'opéra "...pour être déçue à nouveau ...
Il y a eu la grande époque où l'auteur se livrait à une critique pointue de la société contemporaine et dénonçait ses travers avec indignation, qu'il s'agisse de la pollution, du trafic des êtres humains, de la corruption omniprésente en Italie. Les intrigues policières étaient toujours excellentes et tenaient le lecteur en haleine jusqu'à la fin. La famille Brunetti était attachante et on avait hâte de les retrouver autour de leur table chaleureuse .
Depuis quelques années, on a l'impression que la verve de Donna Leon s'est tarie et qu'elle a même du mal à mettre en scène ses personnages favoris.
Dans ce dernier opus, on voit réapparaître la cantatrice Flavia Petrelli , après de longues années d'absence , qui vient interpréter le rôle de Tosca à l'opéra de la Fenice . Mais la diva est poursuivie à travers le monde par un fan qui se révèle menaçant en lui offrant des fleurs et des bijoux coûteux et surtout, en violant son intimité. Brunetti se fera un plaisir de la protéger et de démasquer le (ou la ) coupable.
Très peu de suspense donc dans ce volume où on comprend que la vie des stars est loin d'être toujours pavée de roses (ici en plus, c'est vraiment le cas de le dire! )
Le seul intérêt véritable de cette nouvelle aventure est qu'elle est ponctuée des grands airs d'opéra de Tosca et que ce chef d'oeuvre ne peut laisser personne indifférent. L'intrigue de l'opéra et du roman sont habilement liées même si on a un peu de mal à visualiser la scène finale décrite avec des précisions qui parleront aux habitués de l'opéra, mais absolument pas aux autres.
Un conseil donc , si vous faites partie du cénacle des amoureux de l'opéra et plus spécifiquement de Tosca , alors n'hésitez pas, vous passerez quand même un bon moment de lecture. Pour les autres, remontez le temps et retournez à l'origine de ce qui a fait le succès de Dona Leon, c'est à dire les dix ou douze premiers romans.
Après "le cantique des innocents", la qualité des livres me parait vraiment bien inférieure et il serait dommage de découvrir cette auteure en l 'abordant par un roman médiocre alors qu'elle nous en a donnés de si bons par le passé.
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Dites-le avec des fleurs…Enormément de fleurs et même un peu trop pour Flavia Petrelli, qui se produit dans Tosca à la Fenice. Un admirateur mystérieux et possessif semble la vouloir toute à lui ! Brunetti, qui a déjà sauvé la mise à la Prima Donna dans Mort à la Fenice et Entre deux eaux va s'intéresser à cette affaire, encore plus lorsqu'une jeune chanteuse que La Petrelli a remarqué est agressée.

Dona Leon revient dans le monde de la musique et de l'opéra, une des constantes de sa production, pour une enquête pépère de Brunetti. Il y a l'ambiance de la Fenice, les vaporettos, les brioches et l'expresso du matin, les petits plats De Paola, quelques réflexions dur les adolescents, les querelles internes au sein de la questure… Pas grand-chose de plus hélas et le rythme s'essouffle vite malgré un dénouement assez réussi. Ceux qui aiment l'opéra de Puccini apprécieront d'autant plus.

Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Je me souviens d'avoir découvert cette auteure en 2005... sur 2005/2006 j'ai lu les douze premiers livres parus en poche. Depuis n'ayant pas la patience d'attendre la parution en poche...je lis le dernier opus dès sa parution en français.
Je ne sais pas si ce dernier ouvrage est le meilleur ou l'un des meilleurs... il est excellent tout simplement.
Contrairement à la majorité de ses ouvrage, Donna Leon n'y traite pas d'une question de société.

Flavia Petrelli, que nous avons déjà rencontrée, est de nouveau à Venise. Elle loge dans un appartement appartenant au marquis Federico d'Istria, dit Freddy, ami commun de Flavia et de Brunetti. Elle doit donner à la Fenice plusieurs représentations de la Tosca. Au cours de sa tournée européenne, Londres, Saint-Petersbourg et Venise, elle est harcelée par un inconnu qui la noie littéralement sous des centaines de roses jaunes. Alors qu'une jeune cantatrice qu'elle a rencontrée et complimentée s'est fait agressée, elle informe Brunetti du "harcèlement floral" dont elle est l'objet. Grâce à ses qualités d'enquêteur et à Elettra il identifiera la personne. L' enquête s'achève sur la scène de l'opéra au milieu des décors, comme une réplique du dernier acte de l'oeuvre de Puccini.
Avec Flavia on découvre les coulisses de la Fenice, avec Brunetti on reprend nos promenades dans la Venise des vénitiens et non celle des touristes.

Comme je l'avais déjà noté dans le livre précédent (Le garçon qui ne parlait pas) une certaine légèreté a disparu dans les rapports et dialogues entre les personnages. L'ambiance du commissariat paraît plus sombre. Elettra, plus grave, est en grève partielle en réponse à la plainte officielle déposée par le lieutenant Scarpa à l'encontre d'Alvise, les entrevues entre Brunetti et le vice-questeur sont plus tendues, et Vianello est pratiquement inexistant.

Il en est un peu de même dans le milieu familial :" Aucun d'entre eux ne remarqua son arrivée. Il se tint debout et les observa. Sa femme était transportée par sa vénération pour les mots, sa fille par le soleil, et son fils par quelque chose qu'il se refusait à appeler de la musique. Dans leur envol vers des états de conscience modifiés, ils ne pensaient plus du tout à lui, ni même, visiblement, à déjeuner."

Enfin, par petites touches, Donna Leon nous laisse entendre que ses personnages vieillissent. Dans le précédent livre c'était Paola : " Paola se leva et Brunetti nota ,pour la première fois, qu'elle s'était aidé d'une main pour se mettre debout", dans le dernier c'est Brunetti "une vague soudaine de fatigue s'empara de lui et il craignit de ne pas arriver au véhicule sans s'asseoir et se reposer".

Pour conclure, en inconditionnelle de Donna Leon, j'avoue que j'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture.
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Donna Leon étant un de mes auteurs de polars préférés, je reste sous le charme du très discret commissaire Brunetti, un petit moment, une fois le livre refermé, et, j'ai tendance à dire, à écrire que le dernier titre publié en français par Donna Leon est le meilleur ...
Brunetti en trois actes ne fait pas exception à la règle, et là, Donna Leon s'est surpassée. En effet, la dernière enquête de Brunetti est une pure merveille, et, un véritable régal de lecture.
Cette fois ci, Donna Leon situe l'action de son roman dans un monde qu'elle maîtrise à la perfection, et dans lequel, elle se sent à l'aise : celui de la musique, et, plus particulièrement à la Fenice, lors des représentations de la Tosca de Puccini.
En ce qui me concerne, j'attends avec impatience la publication du prochain roman de Donna Leon en français.
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Le commissaire Brunetti, héro des romans de Donna Leon est un homme attachant et sympathique : mari fidèle, père de deux ados, il n'est pas en dépression, ni alcoolique - une espèce rare parmi les enquêteurs actuels.
De plus, sa femme et lui s'intéressent à la culture, à la lecture et aux beaux-arts, ainsi qu'à l'éducation de leurs enfants. Les romans de Donna Leon sont truffés de mini-dialogues réjouissants entre Brunetti et sa famille. Tout aussi réjouissants, les démêlés du commissaire au travail avec un patron incapable et un collègue agressif.

Outre ces côtés plaisants décrits ci-dessus, j'ai particulièrement apprécié cette intrigue pour 2 raisons : la première est que l'auteur, contrairement à d'autres romans récents, n'aborde pas de problèmes sociétaux au cours de l'enquête. L'intrigue relève plutôt d'un problème psychologique.

Et l'enquête a comme contexte l'Opéra, en particulier La Tosca. L'auteur, avec brio, va entremêler les deux pour notre plus grand bonheur.
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Je croyais apprécier Donna Leon, en fait c'est Brunetti, sa vision de la vie, sa petite famille, sa simplicité, ses goûts culinaires, sa connaissance de Venise et des vénitiens, que j'apprécie.
Parce que les cent premières pages de ce livre sont, à l'instar des Joyaux du paradis, un petit plaisir que l'auteure, grande amatrice d'opéra, s'offre pour son plaisir, et sans doute celui de mélomanes, mais qui restent d'assez peu d'intérêt, pour qui ne partage pas son enthousiasme pour ce genre musical.
La suite évolue un peu vers le policier, lorsque, incident par incident, on s'aperçoit que Flavia, cantatrice célèbre, déjà croisée dans Mort à la Fenice, est victime d'un ou d'une fan qui lui expédie des tombereaux de roses jaunes et multiplie les preuves de sa présence autour de la vedette.
Pour autant, c'est un Brunetti, il ne faut pas en attendre un enchaînement de scènes d'actions. Tout cela est plus calme, plus feutré. D'autant que Brunetti vieillit, il a des moments de vide et puis il repart. La questure, sous l'emprise de Patta et du lieutenant Scarpa, reste un sac de noeuds, où heureusement la signorina Elettra et le sympathique Vianello continuent de soutenir l'intègre Brunetti.
Donna Leon a voulu ici concilier tout à la fois ses fidèles lecteurs, ceux qui se régalent de ces personnages typés issus de la vie quotidienne italienne, et son amour de la musique. A tel point, qu'en de nombreux moments, notamment sur la fin, on a l'impression qu'elle pallie par l'écrit son envie de mettre en scène un opéra, en choisir les décors, les solistes et guider leur jeu.
Certains critiques adulent cette façon de faire, je suis plus perplexe. Donna Leon a fait mieux, sur des sujets plus simples.
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