L'autre jour de juin, j'étais à Bologne lorsqu'un client m'invita à Venise pour la journée. Il voulait me montrer la fondation du sieur Pinault installée à la Douane de mer.
Et lorsque le vaporetto remonta le Grand Canal, je songeai aux romans de
Donna Leon. Américaine fixée à Venise depuis plus d'une vingtaine d'années, elle a créé le commissaire Guido Brunetti, héros d'intrigues policières vénitiennes, flanqué d'une épouse Paola, professeure d'université, d'un fils, Raffi et d'une fille, Chiara. Sans parler de son supérieur obsédé par sa carrière et sa position sociale, le vice-questeur Patta, et de son adjoint, l'inspecteur Vianello.
Il s'agit donc pour notre plus grand bonheur, de la dix-septième enquête de Brunetti. Un soir que le docteur Pedrolli et sa femme sont au lit, et leur enfant, Alfredo, endormi, trois types masqués font irruption dans leur appartement et s'emparent de l'enfant, après avoir molesté et arrêté le docteur.
La femme de ce dernier veut appeler la police mais le hic est que ces trois hommes sont des carabiniers et qu'ils ont autorité judiciaire.
Le commissaire Brunetti est en charge de l'enquête, ce qui va l'entraîner dans les parages d'un parti extrémiste, de la traite d'enfant et du vaste problème de l'immigration.
Donna Léon restitue remarquablement la société italienne, faite de passe-droits, de combines, d'argent détourné, de services rendus, de racisme larvé, bref les caractéristiques d'un pays du Sud, où tout n'est jamais droit mais sinueux en diable.
Et puis, il y a Venise, la Sérénissime qui se meurt chaque jour davantage, rongée par la mer, le tourisme de masse, et la fuite de sa population.
Et puis, il y a l'amour de Brunetti pour la cuisine italienne et vénitienne qui est impayable.
Un jour qu'une amie me demandait que lire pour découvrir Venise, je luis répondis
Donna Léon. Ce dernier roman souligne parfaitement mon choix.
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