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Jack Belmont et Carlos Webster sont des ennemis jurés. Ils sont nés la même année, en 1906, et leurs pères ont fait fortune dans le pétrole. Mais ils se sont choisi un destin complètement opposé. Jack Belmont opte très tôt pour une carrière criminelle. Il fait ses classes dans la délinquance avant de se lancer dans les braquages. Quant à Carlos Webster, il fait preuve dès son adolescence d'un sang-froid et d'une détermination implacables. Il devient adjoint au marshal des États-Unis à l'âge de vingt-et-un ans. Les chemins des deux hommes - le bon et le truand - se croisent fatalement. le marshal traque le fugitif, la gangster rêve d'abattre le justicier. Seule la mort pourra mettre un terme à cette rivalité...

Les personnage se situent dans la lignée des criminels les plus violents tels que Dillinger, Bonnie et Clyde ou Ma Barker. La presse transformait leurs faits d'armes en épopée. Dans ce roman, Tony, le reporter de True Detective, suit les événements au plus près pour pouvoir en faire un récit sensationnel qui captivera les lecteurs de tabloïds. La conjoncture des années 30 est bien restituée : les hommes sont marqués par la guerre, les Etats-Unis sont touchés par la Grande Dépression, l'Oklahoma subit la sécheresse et une série de tempêtes de poussière, la prohibition est toujours d'actualité. le roman est plus proche du western que du polar, on est loin de « Moisson rouge », le récit se focalise sur l'affrontement entre Belmont et Webster.

Je souhaitais découvrir l'oeuvre d'Elmore Leonard depuis de nombreuses années. J'ai choisi « le Kid de l'Oklahoma » au hasard, ne sachant pas par quoi commencer. Ce roman est une belle surprise, j'ai été conquis par la qualité de conteur de Leonard.
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Carl Webster, s'il avait choisi le mauvais côté de la barrière (question de point de vue) aurait facilement pu inscrire son nom au côté des prestigieux Sundance Kid, Cole Younger et autres Doc Holliday, mais il a préféré l'autre camp, celui de la loi et du respect de l'ordre, et c'est comme adjoint au marshal des États-Unis qu'il va se tailler en un rien de temps une petite réputation que tous les hors-la-loi opérant du côté de l'Oklahoma vont apprendre à connaître, à craindre et à respecter. Qu'on soit journaliste, poule de gangsters ou gangster même, il faudrait avoir été placé à l'isolement au Big Mac de McAlester pour ignorer que Carl Webster, s'il "doit dégainer son arme, il tirera pour tuer", qu'on se le dise.
Et c'est avec une décontraction et une absence totale de pétoches que Webster écumera Tulsa et Oklahoma City pour remettre les mauvais garçons du coin dans le droit chemin (chemin impliquant parfois un aller simple vers une caisse en bois)

Entre western et polar noir, Elmore Leonard nous livre un petit bijou de sueur et de whisky frelaté, mêlant fiction et histoire du grand banditisme (Mitraillette Kelly, Pretty Boy Floyd, Bonnie & Clyde même, dont on apprend en passant qu'ils n'étaient que des tocards, amateurs et sans la moindre envergure) avec classe, panache et talent, rien que ça.
Aucune difficulté à entrer dans cet univers qui fleure bon la poudre et les émanations d'essence des tout premiers Ford Roadster. Ça flingue dans tous les sens, ça trahit, ça chourave les cornets de glace aux mômes et ça fait sauter la banque !
Si on cherche un peu d'action distillée dans la grande Histoire et parsemée de Wanted dead or alive, pas de doute, c'est à Elmore Leonard qu'il faut s'adresser et dieu sait qu'il connaît son sujet.
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Un pur régal.
"Si je dois dégainer mon arme, je tirerai pour tuer". Voilà ce que dit le Marshall Carl Webster aux repris de justice qu'il s'apprête à arrêter.
Et du coup le ton de ce roman d'Elmore Léonard est donné, et j'ai parfois eu l'impression de revivre des situations identiques à celles vues dans les films policiers où Clint Eastwood interprête l'inspecteur Harry Callahan. (mon adolescence).
Un roman bien documenté, bourré de références liées à l'époque (tractions avant, Bonnie and Clide, Dillinger...), des personnages bien campés et hauts en couleur, et qu'on a du mal à lacher (lu en deux jours).
C'est mon quatrième de l'auteur, et à mes yeux celui qui sort du lot.
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Un récit style western avec en toile de fond Bonnie & Clyde, John Dillinger et la prohibition. le marshal Carl Webster une sorte de Dirty Harry au vocabulaire économe est un justicier a la gâchette rapide qui sort son Colt 45 que pour tuer. Une époque américaine ou la nostalgie de l'Ouest sauvage est présentée dans ce roman qui se lit d'une traite, lire ce roman de Elmore Leonard qui en passant fut un écrivain majeur aux États-Unis décrit bien la division qui a cours encore dans ce pays. Un roman viril macho et racisant ou la violence fait l'homme.
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Dans l'Amérique de la prohibition, celle des réserves d'indiens, celle des gangsters qui braquent des banques, avec leur poule accrochée à leur Thompson... Elmore Leonard nous fait suivre les pas d'un Marshal, plutôt revanchard, et accroc à la célébrité et aux honneurs.

On démarre alors que Carl Webster, ce futur Marshal, a 15 ans et se retrouve nez à nez avec l'ennemi public numéro un. Il en gardera un souvenir si prégnant que bien des années plus tard il le hantera encore.

Un peu de technique d'écriture... Elmore Leonard imbrique les récits les uns dans les autres. On part sur un gangster, puis on dérive sur sa poule, puis vers un autre gangster lié à la fille, etc. Idem avec le père de Carl Webster, un ancien GI qui a combattu à Cuba.

Elmore Leonard ne prend pas fait et cause pour le Marshal. Il se contente de nous le montrer. Les héros de Leonard sont humains, simplement. Tout juste l'auteur va-t-il éprouver de la compassion pour les femmes, comme cette institutrice, poule de gangster qui voit Webster abattre son compagnon sous ses yeux avec sa carabine... puis envisage de butter Webster avec la même carabine.

Une galerie de portraits, oui. C'est cela.

Le tout agencé autour de Toni, le reporter talentueux qui oeuvre dans une feuille de chou True Detective... Celui-là aussi, Elmore Leonard l'a à la bonne.

Au final, c'est davantage un western qu'un polar. C'est un livre d'Histoire surtout. Elmore Leonard revisite les USA. Et nous, pauvres européens, nous manquons des codes nécessaires pour tout décrypter. Par exemple l'explosion du Maine sur lequel se trouvait le père de Webster. On mesure mal, avec un siècle de distance, le traumatisme pour une nation comme les USA. Ou la ruée vers l'or noir et les puits, les conditions de vie (car tout part de là aussi). L'ère des gangsters, Bonnie et Clyde... Elmore Leonard rate le roman social, ce qui est dommage à mon avis. Il aurait fallu qu'il double la taille du livre, et s'attache à des détails, au quotidien. Mais non... Il boucle trop vite son roman, laisse trop de détails de côté pour faire progresser le récit.

Enfin, malgré ses 79 ans au moment d'écrire, Leonard manie la plume mieux que jamais. La langue est vive, vivante, dure. Chez Leonard, on baise, on tue. Les flics fricotent avec les gangsters. Pas de politiquement correct.
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A mi chemin entre le western et le polar, Leonard livre un bouquin à l'écriture furieuse et débridée qui laisse une grand place à l'imagerie. Savoureux.
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Au temps de la prohibition dans l'État de l'Oklahoma. Un marshal coure après un truand.
J'ai eu l'impression que ce roman se situait entre le polar et le western et cette ambiguïté m'a un gêné tout au long de ma lecture. Sans parler que je ne me suis pas du tout attachée au personnage principal que j'ai trouvé sans saveur. Certaines situations m'ont paru bizarre et la fin n'a pas été une surprise. Une lecture très décevante pour moi...
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J'aime bien l'Elmore Leonard de "Get Shorty" ou "3h 10 pour Yuma" et on le retrouve souvent ici.
Mais de là à considérer comme le fait Stephen King en 4ème de couverture, que le Kid de l'Oklahoma, est son meilleur livre...il y a un gouffre.

Nous sommes dans l'Oklahoma des années 30, entre Tulsa, Kansas City et Oklahoma City.
Carl(os) Webster est le jeune métis d'une mère cubaine, morte à sa naissance et d'un père semi-indien, modeste cultivateur de noix de cajou, rendu riche par le hasard de la géologie qui a fait surgir du pétrole sur un bout de sa propriété.

A 15 ans, Carlos va vivre deux événements successifs qui vont décider de sa vocation.
Tout d'abord, il assiste au hold-up d'un drugstore par Emmet Long, célèbre bandit local qui se moque de son métissage, lui pique sa glace et, au passage, tue un flic.
Peu de temps après, Carlos tue un voleur de bétail.
Frustration et désir de justice se mêlent dans sa tête : il sera marshal et il se fera appeler Carl.
Dans son nouveau métier, son habileté au tir et son goût pour la théâtralisation vont attirer l'attention et le rendre (un peu) célèbre.
Marshal, nous voilà !

De son côté, Jack Belmont est le fils d'un roi du pétrole. Malheureusement, au lieu d'envisager une vie dorée, le jeune homme choisit une toute autre voie. Après une première et lamentable tentative de chantage familial, il décide de sa vocation : il sera ennemi n°1.
Sa psychopathie va l'y aider.

Ce roman se lit comme un western, il est donc tendu vers le duel inévitable entre les deux hommes. Leurs trajectoires ascensionnelles, qui comme Marshal, qui comme bandit, ne cessent de se croiser. En chemin, ils rencontrent divers gangsters, des filles plus ou moins perdues, à la petite vertu mais parfois au grand coeur, un journaliste qui semble sorti de l'Homme qui tua Liberty Valance, un héros de guerre leader d'une section du KKK...
L'histoire fait des rappels constants aux grands figures du banditisme de l'époque : Bonnie et Clyde et Dillinger, notamment, dans une ronde de de Soto et de mitraillettes Thompson.

Il y avait là matière à un grand roman hybride de polar, western et comédie et de fait, nous sommes à mi-chemin de chacun de ces genres. Mais le compte n'y est pas vraiment.

D'abord, la forme retenue, proche du recueil de nouvelles, donne au lecteur le sentiment d'être un peu brinquebalé d'une histoire à l'autre, même si chaque partie est reliée à l'ensemble.

Ensuite, les personnages principaux sont traités à plat.
L'humour distancié est agréable, mais le caractère assez peu fouillé des personnages, peine à accrocher. Carl est relativement monolithique et un peu cabotin. Il finit par se transformer en super flic invincible. Jack Belmont lui, est un croisement de pied nickelé et de Ran Tan Plan pervers.

Enfin, il y a une absence totale de rebondissements et la fin attendue ne révèle aucune surprise.

Restent les dialogues et quelques situations assez cocasses (comme celle ou Carl, menacé, se demande s'il lui faut transformer sa phrase fétiche ("Si je dois dégainer mon arme, je tirerai pour tuer"), en : "La seule fois où je dégaine..."

Un roman de près de 400 pages, bien écrit, mais qui se lit sans passion, car un peu ennuyeux et répétitif.
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« le kid de l'Oklaoma » nous entraine dans l'Amérique des années 30 , celle de la grande crise , de la prohibition et bien évidemment des gangsters . Plus western que polar cette histoire nous fait croiser au fil des pages Dillinger , Pretty Boy Floyd ou Bonnie & Clyde.Beaucoup de violence et un soupçon de sexe sont les ingrédients de ce cocktail explosif . Cela va vite et on ne s'ennuie pas une seul seconde . Un petit regret cependant Elmore Leonard nous offre ici un livre d'action mais sans plus . J'aurais aimé une mise en contexte des motivations de ces braqueurs de banques ou d'épiceries qui souvent n'avait pas d'autre choix dans cette Amérique en pleine récession économique. Un bon moment de lecture malgré tout .
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Bof,bof,bof ! J'ai lu ce bouquin sur la recommandation de la revue « Lire » qui le classe dans les 10 meilleurs polars ….Incroyable !Le récit est mou (comme la dégaine de Hollande) , les dialogues plats et répétitifs (comme un discours de …Hollande) ,les personnages ont le charisme d'endives bouillies (comme…..mais oui, Hollande) .Bref on se demande comment les critiques ont pu voter pour cet auteur …. Comme pour…..
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