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Jacques Martinache (Traducteur)
EAN : 9782743614911
312 pages
Payot et Rivages (02/02/2006)
3.71/5   35 notes
Résumé :
Il y a de tout dans les hôtels art déco de south Miami Beach désertés par les millionnaires : un vieux bookmaker excentrique reconverti dans l'hôtellerie, un cubain qui fauche des voitures et fait le go-go boy en slip léopard, une vedette de cinéma sur le retour qui rejoue dans la vie ses anciens rôles ... et il y a aussi la brava, ex-agent des services secrets américains, qui n'a pas totalement perdu la main, photographe, il utilise son nikon aussi efficacement qu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'exigence demande une certaine persévérance…

Après plus de trente ans à écrire, Elmore Leonard a enfin connu la consécration en 1984 avec le prix Edgar Poe du meilleur roman pour le roman « La Brava » court mais o combien dense. Cet écrivain américain, ami de Westlake, nous a malheureusement quittés le 20 aout dernier à l'âge de 87 ans en laissant des dizaines d'ouvrages, à la fois portant sur le western à ses débuts et sur le polar par la suite.

Connaissant la renommée de l'auteur, je n'avais jamais encore découvert ses livres jusqu'alors et, comme une funeste coïncidence, j'ai terminé la lecture « La Brava » en lisant hébété que cet écrivain venait de rendre son dernier souffle de vie.

Raison de plus pour promouvoir ce grand roman !

Des les premières pages de ce récit, de nombreux personnages se télescopent dans un hôpital de Delray Beach.

En effet, en compagnie de son ami « La Brava », Maurice Zola vient chercher aux urgences une ancienne actrice Jean Shaw arrêtée par les policiers en état d'ébriété sur la voie publique. Dans le Hall d'accueil des urgences, La Brava se trouve obliger malgré lui d'assommer un grand blond qui souhaitait embarquer Jean Shaw en se faisant passer pour un policier du nom de Richard Nobles. Il faut dire que Nobles l'avait bien cherché en injuriant et en bousculant la surveillante des urgences sous les yeux de « La brava » interloqué.

Pour mieux comprendre le contexte, Joseph La Brava, dit Joe, est un ancien des services secrets américains et désormais photographe tandis que Maurice, vieil homme plutôt riche a priori, est propriétaire d'un hôtel « Della Robbia » et semble vivre de ses rentes. Coïncidence incroyable, Jean Shaw s'avère être une actrice plutôt connue dont La Brava était amoureux à l'âge de 12 ans sans qu'elle ne le sache évidemment. Et tous vont loger dans le « Della Robbia » pendant quelques temps…

De son coté, Richard Nobles, ancien flic et vigile, est un petit escroc faisant affaire avec Cundo Rey, gogo-dancer et réfugié cubain. Et nos deux lascars préparent un gros coup, histoire de pouvoir se la couler douce un bon moment au soleil !

A vous de découvrir comment tout ce beau monde va interagir non loin du « Della Robbia » dans cette région du sud de Miami Beach…

Pour un roman qui s'avère plutôt court, j ‘avoue avoir eu un mal fou au début à comprendre ces personnages, ce qu'ils étaient et surtout ce qu'ils cherchaient à obtenir. Heureusement, à la moitié du roman, l'épais brouillard se dissipe comme par enchantement lorsque l'auteur nous dévoile la face cachée de nos personnages dignes du grand Hitchcock. A partir de cet instant, le spectacle littéraire nous émerveille et chaque dialogue se déguste avec gourmandise.

Si comme moi vous ne comprenez pas bien la première partie de cet ouvrage, surtout persévérez et je vous garantie que vous serez récompensé de vos efforts par une lumineuse seconde partie où Elmore Leonard démontre tout son formidable talent de conteur et de dialoguiste.

Une fois achevé la lecture, je me suis replongé irrésistiblement dans les trente premières pages pour mieux apprécier le début de ce récit que j'avais eu tant de mal à assimiler.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à découvrir ce roman noir original et parfaitement ciselé. Merci Monsieur Leonard d'avoir autant résisté à la facilité d'écriture dans un tel roman et de porter le roman noir à des sommets de la littérature.

A coup sûr, je n'oublierai pas de sitôt ce nom et me plongerai avec bonheur dans « Maximum Bob » ou « La loi de la cité » prochainement…
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La Brava ancien agent du fisc et des services secrets s'est reconverti dans la photographie, les portraits sont ses sujets de prédilection. Il habite dans un vieil hôtel de South Miami Beach dont le propriétaire, Maurice âgé de quatre-vingt ans, est un ancien book qui serait millionnaire. Maurice a une amie, Jean ancienne vedette de cinéma dont La Brava était très amoureux, alors qu'il n'avait que douze ans il a vu tous ses films. Tous les protagonistes du roman sont très typés, ce sont de fortes personnalités. Elmore Leonard entraîne le lecteur dans une aventure sans pareil. Si au début le rythme m'a paru un peu lent, j'ai ensuite apprécié le style particulier de l'auteur. À lire !

Challenge Atout prix - Prix Edgard Allan Poe - Meilleur roman - 1984
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Le « Della Robbia » est un hôtel démodé du sud de Miami Beach bâti en front de mer. Sa façade de stuc aux tons pastel éteints reflète le soleil écrasant. Abrités sous le porche, des retraitées aux visages parcheminés devisent en yiddish. Elles observent le défilé continu des latinos plus bas dans l'avenue. Maurice, le propriétaire de l'établissement, un ancien bookmaker, quitte les lieux accompagné de Joe La Brava. La Brava s'est reconverti dans la photographie après neuf années passées dans les Services secrets. Ils partent récupérer Jean, une amie de Maurice, ancienne star de cinéma, dans une clinique. Mais ils ignorent que la vedette a fait la connaissance d'un oiseau de mauvais augure au cours d'une de ses virées éthyliques…

« La Brava » est un livre dont on dit beaucoup de bien d'un écrivain dont on ne dit jamais de mal. Mais arrivé à la moitié du roman, je comptais en abandonner la lecture tout en me demandant si je n'avais pas raté quelque chose. Et bien si, vos critiques m'ont appris que l'auteur avait pris son temps pour poser son intrigue et j'ai compris que je devais patienter. L'entame plaisante est - enfin - bousculée par un duo improbable : un redneck haut de deux mètres et un truand cubain qui exerce la profession de « go go boy ». Voilà un peu d'animation qui va permettre de déclencher une série de manigances tortueuses. Mais ce que je retiens de ce roman, c'est la nostalgie qui l'imprègne, celle d'un Miami autrefois chatoyant, celle des grands films de l'Âge d'or d'Hollywood.
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Miami dans les années 1980 pourraient faire penser à un petit paradis : l'océan, les plages, les hôtels colorés, les vieilles voitures américaines, les artistes … Mais sous le vernis apparaît ce qui amuse, puis dérange : les commères qui voient passer le monde, les immigrés venus des îles voisines de Cuba et d'Haïti et tous les individus qui seraient mieux à l'hôpital psychiatrique.

Au sein de cette faune éclectique, Joe La Brava sait se faire discret. Ancien inspecteur du fisc et ancien agent secret, il occupe désormais ses journées en photographiant ces Floridiens d'un jour ou de toujours, photographies qu'il expose bientôt. Son vieil ami, Maurice Zola, ancien bookmaker de 80 ans, le requiert un soir pour aller chercher Jean Shaw à l'hôpital. Cette dernière n'est pas n'importe qui : ancienne star du cinéma, elle fut la première femme à donner des frissons – par écrans interposés – au jeune La Brava. C'est aussi à l'hôpital que La Brava croise un personnage-clé du roman : Richard Nobles, un redneck blond, géant, guère intelligent mais exceptionnellement fort. Celui-ci est accompagné de Cundo Rey, un immigré cubain qui fait le go-go-boy en slip léopard dans les clubs pour les femmes mûres de Miami.

Comme au cinéma, le décor est planté. Entre une star oubliée que hantent encore les souvenirs de ses propres films, un riche vieil homme qui sent que la vie lui échappe et deux jeunes hommes avides et impatients de profiter de la vie, les éléments sont réunis pour une histoire d'extorsion de fond. La Brava, lui, utilise ses talents de photographe et son flair hérité de ses anciennes activités pour démêler ce canevas qui tourne vite au sordide.

Comme indiqué sur la 4ème de couverture, l'art d'Elmore Leonard réside en le dessin, en quelques lignes, de personnages et d'une ambiance tout à fait vraisemblables. C'est là un atout non négligeable, surtout dans un livre de 300 pages. Toutefois, c'est aussi l'une des limites du livre : Leonard écrit un livre d'action où les descriptions sont trop rares. Comme au cinéma, le Miami de Leonard n'est qu'un décor, rien de plus. Loin des romans d'Ellroy ou de Burke qui s'attachent à former une ambiance très particulière et surtout aux lieux dans lesquels ils s'inscrivent, le roman d'Elmore Leonard se rapproche davantage du genre hard boiled à la Hammett, distillant un suspense remarquable selon un schéma que l'on découvre au fil des pages. Les personnages, d'une étonnante profondeur, s'abîment cependant peu à peu sitôt le livre refermé. Celui de Jean Shaw est le plus marquant : vedette des années 1950 cantonnée aux seconds rôles, elle n'a jamais réellement enlevé le masque de la comédienne, et son regard embrase les autres aussi bien qu'il la protège.

Un très bon moment de lecture en somme, qui toutefois aurait pu être bien plus.
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A mon avis l'un des meilleurs romans de Leonard, mais j'avoue que le monsieur est un abonné des réussites.
Tous les ingrédients qui composent ce que l'on pourrait appeler la "Leonard's touch" sont présents ici: des dialogues parfaitement mis en place, une galerie de personnages tous très bien définis et originaux, une intrigue simple mais qui n'en est pas moins passionnante à suivre et ne laisse aucun temps mort.
Et on trouve une fois de plus une figure féminine forte, qui parvient à
merveille à tirer son épingle d'un jeu qui se voudrait machiste et dans lequel finalement la femme, en l'occurrence Jean Shaw, sort avec les honneurs.
Leonard n'a pas son pareil pour naviguer sans cesse entre humour et gravité et peindre des portraits de branquignoles (entre autres, notre auteur étant de toute façon un grand portraitiste).
Assurément du grand polar par un des maîtres du genre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"J'aime bien qu'on parle beaucoup dans un livre, et j'aime pas trop que quelqu'un vienne me dire à quoi ressemble le gars qui parle. Je peux pouvoir me représenter à quoi il ressemble d'après sa façon de causer... m'imaginer ce qu'il pense d'après ce qu'il dit. J'aime bien les descriptions mais pas trop quand même."
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J’ai claqué la plus grande partie de mon pognon dans la gnôle, les filles et les bateaux. Le reste, je l’ai gaspillé.
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