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Citations sur Les Carnets de Jane Somers, Tome 1 : Journal d'une vo.. (31)

Maudie ne veut pas mourir. Et moi, je ne comprends pas, c'est tout.
Lorsque je tente des comparaisons entre Maudie et moi, je me dis qu'il est parfois impossible de se mettre à la place d'autrui. Je sais qu'on ne peut comparer l'état d'esprit d'une femme de cinquante ans qui, physiquement, est loin de la mort, avec celui d'une femme de quatre-vingt-dix ans qui en est proche. Notre état d'esprit change-t-il avec l'approche de la mort ? Car il y a, c'est évident, une barrière absolue, un mur, entre ma conscience et le fait de savoir que je mourrai. Je veux dire que je le sais, mais que je n'en ai pas la conscience claire et brutale...
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Réfléchir...il ne s'agit pas tant de réfléchir que de laisser reposer les choses dans sa tête pour faire le tri. Si l'on fait cela sans se presser, il en résulte des conséquences surprenantes. Par exemple, que vos idées ne sont pas celles que vous croyiez.
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Notre état d'esprit change-t-il avec l'approche de la mort ? Car il y a, c'est évident, une barrière absolue, un mur, entre ma conscience et le fait de savoir que je mourrai. Je veux dire que je le sais, mais que je n'en ai pas la conscience claire et brutale... Peut-être, comme les animaux, sommes-nous programmés pour ne pas le savoir, car cette conscience nous empêcherait de vivre.
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Au bureau, j'étais capable de mettre la main à tout. Bientôt je devins celle qui pouvait remplacer au mieux les malades et les incompétents. Je ne me rappelle rien qui m'ait fait autant plaisir dans ma vie : quel soulagement, quelle allégresse, d'entreprendre un nouveau travail et de bien m'en tirer. J'étais éprise d'intelligence, éprise de moi-même
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Tout est ainsi chez elle : la théière en Worcester à motif fleuri, superbe, mais ébréchée ; sa jupe taillée dans un lainage de bonne qualité, mais tachée et usée. [...]
J'ai compris qu'elle ne dormait pas dans ce lit mais sur le divan de la pièce où nous nous tenions. Partout dans la chambre, des piles de détritus, des chiffons, des ballots de journaux, un incroyable fourbi : c'est cela qu'elle ne voulait pas que je voie.
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Tu ne trouves pas bizarre, Joyce, que nous ayons tous l'impression qu'il nous faut échapper aux vieilles gens, comme à un ennemi ou à un piège ? Au lieu d'estimer que nous leur sommes redevables ?
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"Ou bien ai-je déjà fait pipi ?" Sa main explore le lit. Elle marmonne : "C'est affreux, affreux, affreux", en se rappelant comment, quelques jours auparavant, elle avait mouillé son lit et le mal qu'elle avait eu à tout faire sécher.
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Ma vie s'est transformée quand Freddie a commencé à mourir. Jusque-là, je me considérais comme quelqu'un de bien. De même que presque tous les gens que je connaissais. Surtout ceux avec qui je travaillais. Je ne me posais pas de questions sur ma vraie nature ; je ne m'occupais que du jugement des autres.
Lorsque Freddie est tombé gravement malade, ma première pensée à été : comme c'est injuste. Injuste pour moi, voilà ce que je me disais au fond de moi-même. Je me doutais qu'il allait mourir, mais je faisais comme s'il n'en était rien. C'était peu charitable. Il a dû se sentir très seul. J'étais fière de moi parce que, durant toute cette période, je continuais à travailler, à "faire rentrer l'argent". Il le fallait bien puisqu'il ne travaillait pas. Mais cela me convenait parce que j'avais ainsi un prétexte pour ne pas rester avec lui dans cette abomination. Nous n'avions pas l'habitude de parler de ce qui compte vraiment, je le sais à présent. Nous ne formions pas un vrai couple. Nous vivions le genre de mariage que vivent actuellement la plupart des gens, chacun essayant d'en retirer le maximum d'avantages. A mon sens, Freddie avait toujours un point d'avance sur moi.
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La solitude, qui est un don du Ciel, suppose la santé, ou du moins quelque chose qui y ressemble. Quand je me réveille le matin, je sais que je suis capable de faire mes courses, la cuisine, le ménage, que je saurai me brosser les cheveux, (...) Et maintenant je salue chaque journée en me disant : "Quel privilège inouï, quel bonheur merveilleux, sans prix, que je n'aie besoin de personne pour m'aider tout au long de cette journée, que je puisse tout faire moi-même."
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"Ce que j'essaie d'expliquer, c'est qu'il y a, bien souvent, des gens de bonne volonté qui s'intéressent à une personne du troisième...une personne âgée, mais en réalité, il s'agit de leurs complexes personnels, ils cherchent en fait à résoudre leurs propres problèmes.
- Je dirais que c'est presque obligatoirement ainsi que les choses se passent, dis-je en savourant chaque instant de cette conversation. Mais que ce soit malsain pour moi ou non, l'intérêt que je porte à la pauvre personne du troisième âge dont je vous parle lui ferait sans doute plaisir, puisque de toute évidence elle est seule et sans amis."
Nouveau silence. Elle se sent manifestement obligée de tirer les conclusions qui se dégagent de mes remarques, à la lumière de sa formation professionnelle. Elle finit par dire : "Je me demande si vous n'auriez pas avantage à participer à un groupe de rencontres.
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