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EAN : 9782358711807
172 pages
L'Atelier du Poisson Soluble (15/09/2023)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Huit tableaux. Huit épisodes de la vie d’un enfant, en marche vers l’âge adulte. Huit chapitres qui se répondent et tournent autour du même questionnement : Qui est-il ? Un amoureux qui, à 8 ans, a commis un acte impardonnable ? Un cancre si désespérant qu’on inventa pour lui les notes négatives ? Un intrus, un fraudeur, un imposteur ? Un courageux qui se révolte quand il le faut ? Un lâche qui obéit même s’il désapprouve ? Un éventuel rugbyman ? Un improbable footb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse critique de décembre et je remercie Babelio et L'atelier du Poisson Soluble pour cette belle découverte.
"En être ou pas" aborde la question de l'identité, l'appartenance à un groupe et par rebond l'acceptation ou le rejet, la discrimination, à travers des scènes qui remontent de la petite enfance de Vilmon, le personnage central, à l'école communale vers 1960 (la fin de la guerre d'Algérie est évoquée dans ce contexte), l'adolescence au collège-lycée jusqu'à l'épilogue de nos jours (avec peut-être une petite incohérence d'une dizaine d'années... les réseaux sociaux aussi développés supposément vers 2005 ?...).
Le propos se précise au fil des chapitres jusqu'à devenir de plus en plus évident mais comme le récit parle de toutes sortes d'appartenance (sociale, culturelle, scolaire, rurale ou citadine avant de creuser vers l'identité sexuelle) en déclinant le titre dans divers contextes du scolaire au sportif en passant par l'amical, il recrée tout un microcosme. Les dernières situations sont d'ailleurs décrites de plusieurs points de vue et il est intéressant de voir comment chaque caractère grandit et évolue au contact des autres.
Au fil des souvenirs, Vilmon raconte comment il a cherché à trouver sa place, n'étant pas spécialement populaire et sans doute trop sensible par rapport à ses camarades. C'est aussi une interrogation sur la norme et ses marges, ce qu'il faut faire ou dire pour être validé par ses pairs.
Je peux difficilement en dire plus sans trop en dévoiler à mon goût mais ce texte est d'une grande richesse sur le processus de construction de soi malgré le regard des autres.
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C'est vrai que je ne m'attendais pas du tout à lire l'histoire que j'ai lu.
J'en attendais certes beaucoup de ce livre ce qui m'a fait un petit peu douter au début.
Le vocabulaire utilisé, la façon dont le livre commençait, la façon dont l'auteur voyageait à travers les mots, ce n'est pas vraiment habituel.
Ce fut quand même une belle lecture, assez philosophique. Je me suis posée de nombreuses questions tout au long de ma lecture et j'ai trouvé la fin très intéressante.
C'est un livre que je vous conseille si vous recherchez une lecture plus compliquée, pour vous posez de multiples questions et vous interroger peut être même sur votre propre vie.

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Malheureusement pour moi ce n'as pas été une lecture passionnante.
Je n'ai pas trouver le « but » du livre (je ne sais pas comment expliquer)
Dans ce livre on suit Vilmont à l'école avec ces camarades avec ces bêtises racontées. Je ne suis peut-être pas assez rentrer dans l'histoire pour comprendre ma lecture comme il se doit
Heureusement que le livre est assez petit (environ 150 pages) parce que je pense que cela aurait été un abandon…
La manière/l'écriture dont le livre est écrit ne m'a pas convaincu non plus…
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
S'il se levait, s'il s'approchait, il ne pourrait plus râler contre les attitude revêches des filles, vu que s'il suffisait qu'elles adressent un sourire à un mec pour que celui-ci se croie autorisé à venir s'asseoir près d'elles, rien d'étonnant à ce qu'elles sourient le moins possible. (p.142)
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Faut s'élancer, briser ce qui entrave.
(...)
Il suffit de prononcer le mot et quelque chose se crispe, se fige, se bloque.
C'est le mot, ces saloperies de mots : ils provoquent ce qu'ils murmurent.
Ce sont les mots qui nouent.
Les mots.
Ils insinuent.
(...)
Les mots, pareil. Suffit de les prononcer, de les laisser chuchoter, et tout part en vrille.
(...)
Les mots : des enveloppes mortes que son corps fait voler dans sa course, feuilles desséchées, inutiles.
(...)
Voilà, les mots, les questions, les doutes sont les méandres merdeux dans lesquels il ne faut pas tomber. (p.114-116)
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Parce que c'était bien.
Voilà.
Simplement "bien" de prouver à Vindel que les élèves ne sont pas -
Quoi ?
Ce qu'il croit.
Ce qu'il dit.
Ce que génèrent ses méthodes abjectes.
Car c'est lui, ses exercices idiots, ses punitions délirantes, ses airs d'adjudant, qui fabriquent le troupeau méprisé, méprisable.
Enfin... un peu, en partie et... On peut essayer de se le dire, de le croire et...
Et de toute façon c'est bien de prouver qu'on est autre chose, ou du moins qu'"on peut essayer" de l'être. (p.69)
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Sont-ils justes, ces mots, ou simple étiquetage hâtif d'une sensation vague à grand renfort de notions aussi approximatives que convenues ?
(...)
Il ne peut non plus, en toute honnêteté, se satisfaire d'un : "T'es donc pédé !", qui rangerait cette sensation dans une catégorie définie alors qu'elle semble beaucoup plus riche et liée avant tout à lui-même, à sa façon de percevoir le monde autour de lui.
Le monde et les autres. (p.124)
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- Toute la classe, persiste Vilmon conforté. Parce que, madame, toute la classe le trouve odieux, Vindel.
- "Monsieur" Vindel.
- Il tabasse Dietrich...
- Le père l'a malheureusement autorisé, par écrit.
- Mais, madame, comment l'école peut-elle prétendre faire de nous des êtres raisonnables et respectueux des lois, s'il s'agit qu'un arbitraire jouisse du soutien d'un autre arbitraire pour acquérir force de droit ? (p.64-65)
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