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Citations sur Ce que je ne veux pas savoir (66)

Je ne veux rien savoir de mes autres souvenirs d’Afrique du Sud. Quand je suis arrivée au Royaume-Uni, ce que je voulais, c’était de nouveaux souvenirs.
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Comment les gens deviennent-ils cruels et pervertis ? Si on torture quelqu’un, est-on fou ou normal ? Si un homme blanc lance son chien sur un enfant noir et que tout le monde dit que c’est acceptable, si les voisins, la police, les juges et les enseignants disent : « moi ça me va », la vie vaut-elle d’être vécue ? Et qu’en est-il des gens qui pensent que ce n’est pas acceptable ? Sont-ils assez nombreux dans le monde ?
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J’ai cinq ans et je n’ai vu la neige que dans les livres illustrés. Mon père me prend par la main et nous descendons les marches de la véranda rouge pour rejoindre le jardin et observer notre pêcher de plus près. Il est couvert de cristaux de glace. Nous allons faire un bonhomme de neige même si nous n’avons ni gants ni écharpes assez chaudes, peu importe, dit papa, allons-y, ce n’est pas tous les jours qu’il neige en Afrique.
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Quand le bonheur est là on a l’impression de n’avoir rien connu avant, le bonheur est une sensation qui ne connaît que le présent de l’indicatif.
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J’avais dit à l’épicier chinois que pour devenir écrivaine j’avais dû apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, puis bien plus fort, et à revenir simplement à ma propre voix qui ne porte que très peu. Notre conversation m’avait conduite dans des lieux que je ne voulais pas revoir. Je ne m’attendais pas à retourner en Afrique alors que je me protégeais d’une tempête de neige à Majorque. Pourtant, ainsi qu’il l’avait fait remarquer, l’Afrique m’était déjà revenue quand je sanglotais sur les escalators à Londres.
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Ces couvercles, comme nous, n’avaient pas d’endroit à eux. J’étais née dans un pays et j’avais grandi dans un autre, mais je ne savais pas trop auquel j’appartenais. Et autre chose. Je ne voulais pas le savoir, mais je le savais quand même. Remettre un couvercle à sa place revenait à faire comme si nos parents étaient à nouveau ensemble, vissés l’un à l’autre plutôt que chacun dans son coin.
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L’écriture me faisait me sentir plus sage que je ne l’étais. Sage et triste. Je croyais que les écrivains devaient être comme ça. Et j’étais triste de toute façon, beaucoup plus triste que les phrases que j’écrivais. J’étais une fille triste qui jouait à être une fille triste.
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L'image que j'avais de Dieu était liée au bonhomme de neige que j'avais fabriqué avec mon père. Le bonhomme de neige était Dieu. Il était froid et mort, mais je pensais à lui tout le temps. (p. 82)
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"Parler haut, ce n'est pas parler fort, c'est se sentir autorisé à énoncer un désir. On hésite toujours quand on désire quelque chose."
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Regarder Thandiwe essayer d’être courageuse était la pire chose qui me soit jamais arrivée jusque-là, en dehors de l’arrestation de papa. Je ne sais pas ce qui est arrivé après que j’ai eu passé de la Vaseline sur les pieds de Maria, mais plus tard, j’étais au lit avec ma mère allongée à côté de moi. Quand nos têtes se sont touchées, il y avait de la douleur et il y avait aussi de l’amour. Le lendemain matin, le bonhomme de neige avait fondu. Il avait disparu exactement comme papa.
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