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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman, c'est à peine quelques jours dans la vie d'une femme. le premier, le 21 juin, marque le troisième mois de la disparition de sa fille adoptive: elle précise, certes, mais sa fille adoptive n'en est pas moins sa fille tout court. Ceux qui suivent voient cette femme, Mingli, partir à sa recherche à Pékin. Ces quelques jours se dilueront sans doute dans la succession des autres, plus tard, au point de ne plus représenter qu'un point à peine plus marqué sur le calendrier de sa mémoire.
Mais pour l'instant, ces quelques jours l'incitent, dans un monologue intérieur auquel on participe en tant que lecteur, à faire le point sur sa vie, sa place en tant que femme, mère, fille et amie dans cette société chinoise post-communiste.
Mingli est une femme paisible, installée dans sa vie mais néanmoins vigilante et aux idées beaucoup plus profondes que ce que l'on pourrait croire d'elle. Une femme forte aussi sans pour autant le revendiquer ni même le montrer.
C'est calme, anecdotique, poétique parfois et méditatif, comme une rivière suivant son cours.
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Yi Mingli, la narratrice, est pharmacienne à l'Institut d'agronomie, et vit dans la mégapole de Wuhan. Nous sommes le 21 juin, et cela fait déjà 3 mois qu'elle n'a pas de nouvelles de sa fille adoptive Rongrong, censée être à Pékin. Alors elle s'inquiète. Car c'est aussi un 21 juin que son père est mort, en tombant dans une bouche d'égoût, puis un même 21 juin, il y a 20 ans, que sa cousine Shangguan Ruifang, la vraie mère de Rongrong est devenue folle, étant depuis internée en hôpital psychiatrique. Alors malgré les railleries de son mari Yu Shijie, elle décide de prendre un congé pour partir à Pékin rechercher Rongrong.

Yi Mingli est une femme simple, de bon sens, têtue, mais aussi d'une grande lucidité sur la vie. Elle va faire quelques rencontres qui vont lui permettre d'attraper des bribes d'informations sur le sort de sa fille, qui aurait été attirée par l'univers de la mode, mais qui aurait contracté une énorme dette…Pourtant les choses restent floues, les personnages rencontrés sont bien compliqués…Méfiants, intéressés, parfois eux-mêmes fragiles…

Finalement, à défaut d'atteindre son but, Yi Mingli aura mis à profit ces quelques jours pour faire le point sur sa vie, son passé, marqué par l'enfance avec Shangguan Ruifang dans le souvenir des sentinelles des blés, ces longues graminées balançant au gré des vents, qui poussent en bordure des champs de blé. Au terme de cette période, et à l'occasion d'une visite à Shangguan, elle se demande si finalement les simples d'esprit ne sont pas plus heureux, sans leurs questionnements existentiels…

C'est mon premier Chi Li, et je ne sais pas s'il y en aura d'autres. Souvent qualifiée de figure de proue d'un courant néoréaliste chinois, je lui ai trouvé une écriture de qualité (en n'oubliant pas que dans ces cas-là on vise surtout le travail du traducteur !). Pour moi ce style d'écriture et les questionnements sur la vie m'ont davantage rappelé les écrivains japonais que chinois.

Si la frustration existe de ne pas lire l'histoire attendue (le sujet n'est finalement pas Rongrong), de ne pas trouver de rebondissements, cette réflexion sur la destinée, le sens de l'existence, la sagesse, la perte de repères dans un monde qui change, etc…n'est pas dénuée d'intérêt et de justesse. Pourtant, j'ai trouvé le propos décousu, il se dilue, s'éparpille, et perd de sa puissance. Un roman au goût d'inachevé qui m'a un peu déçu.
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Les Sentinelles des blés est le premier roman de l'auteure chinoise Chi Li que je lis. Ce court roman fut une agréable lecture malgré la fin assez décevante.

L'auteur nous décortique de façon très précise (malgré le peu de pages que contient le roman) l'environnement social et familial de Mingli, protagoniste du roman qui part à la recherche, malgré l'avis de son mari, de sa fille adoptive qui ne lui donne plus aucune nouvelle depuis quelques mois. L'auteur nous dépeint, avec une écriture tout en finesse, sa relation avec son mari, avec sa fille adoptive et la mère de celle-ci qui est une amie d'enfance très chère. Il ne faut surtout pas attendre de ce roman des rebondissements à la chaîne ou de l'action mais la lecture n'en ai pas désagréable pour autant. On apprend à connaître cette femme, qui finalement n'a rien de vraiment extraordinaire, mais l'écriture de l'auteure fait que finalement, on a vraiment envie d'en savoir plus.

Dans les romans courts (de moins de 200 pages) de littérature contemporaine que j'ai lue, il y a souvent une chute à la fin du récit, quelque chose qui explique tout ou qui nous chamboule, et j'avoue que j'attendais cette chute dans ce roman. Une fois le roman terminé, j'étais un peu frustré de la fin proposée par l'auteure, je m'attendais vraiment à quelque chose et finalement, j'ai trouvé que cela se finissait assez abruptement.
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Chí Lì est une romancière chinoise, née en 1957. Elle serait une représentante du néo-réalisme.

Yi Mingli et Shangguan Ruifang sont des amies d'enfance. La première devient mère adoptive de Rongrong lorsque Shangguan sombre dans la folie. Madame Yi se rendra à Pékin, malgré le désaccord de son époux, pour retrouver la trace de sa fille dont elle est sans nouvelles depuis trois mois.

L'histoire est ténue, mais charmante et ponctuée par la présence des sentinelles des blés qui donnent une note poétique aux rencontres des deux femmes. Yi Mingli, la narratrice, sait restituer avec son franc parler et sa verve, le quotidien de sa vie avec Yu Shijie, ses souvenirs d'enfance avec son amie, leurs premières amours, ses hésitations et ses audaces de femme mûre. On se promène dans sa vie comme en un jardin et nos découvertes sont faites de sourires devant la sagesse toute simple de Yi Mingli. J'ai aimé.
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