AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 992 notes
C'est noir, c'est trash, c'est puissant. Rebbecca Lighieri ne mâche pas ses mots, elle les déballe, les hurle, les blance. Elle veut dénoncer, crier au monde la condition horrible dans laquelle vie Karel, Hendricka et Mohan. Elle analyse les effets psychologiques et psychiques d'une telle violence sur l'enfant, la peur de devenir comme son bourreau. C'est noir, c'est trash, c'est puissant mais c'est aussi une lecture addictive, qui malgré l'horreur du récit, reste passionnante.
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire se passe dans un quartier (fictif) au nord De Marseille et commence avec l'annonce de la mort du père du narrateur. Son corps est retrouvé dans un décharge. Karel Claeys est le narrateur dans cette histoire.

Karel, Hendricka et Mohand Claeys sont des enfants nés d'un père belge et une mère kabyle. La famille habite dans la cité Antonin Artaud, située au nord De Marseille.

Le père Karl est un homme violent qui bat sa femme Loubna et ses enfants. Karl et Loubna sont toxicomanes, ils sont pauvres et ne s'occupent pas de leurs enfants. Mohand, le petit dernier est polyhandicapé, mais il ne reçoit pas les soins dont il a besoin.

Quand ils ont l'âge de s'échapper au foyer familial, ils trouvent une seconde famille au sein des gitans sédentarisés. Karel raconte sa vie et celle de sa soeur et son frère : la maltraitance subie, le calvaire que vit son petit frère et la haine qu'ils ont envers leur « père » agressif.

Rebecaca Lighieri décrit sans entrer dans les détails abjects la violence, la maltraitance, les tentatives de survivre dans un monde où l'amour parental était quasiment absent. Un enfant qui n'a pas connu cet amour ne peut pas se construire.

Chaque enfant Claeys essaie de se construire une vie et chacun s'y prend d'une manière différente. Karel se lance dans une profession où il prend soin des gens et devient aide-soignant, Hendricka se voue dans un carrière au cinéma et le petit Mohand essaye d'être à sa manière heureux dans sa vie aussi.

Comme déjà écrit dans d'autres critiques c'est un roman noir. Et oui, je vous confirme c'est noir, c'est triste, c'est un reflet de la société dont on aimerait qu'il n'existe pas, mais c'est malheureusement bien le cas.

Malgré la noirceur de cette histoire, j'ai apprécié le style fluide de l'autrice, j'ai apprécié les personnages qui sont attachants.

Challenge Multidefis
Challenge Plumes Feminines
Challenge ABC
Commenter  J’apprécie          100
Conseillé par une amie, j'ai acheté ce roman sans connaître ni l'autrice ni l'histoire. C'est parfois risqué, mais comme j'avais confiance dans la recommandation, j'ai foncé. Cela m'a bien réussi car j'ai bien aimé cette lecture.

J'ai rapidement plongé dans l'histoire, on commence par la nouvelle du meurtre de l'infâme père, et puis l'on repart des années plus tôt, pour tenter de comprendre ce qui a pu mener à cela.

Le style est percutant, les chapitres courts, on ne s'ennuie pas une seconde. Les personnages sont abimés, et on les comprend, mais certains sont vraiment difficiles à aimer. Je croyais en un personnage, et je me suis surpris à être déçu par ses actions.

La fin est belle, malgré la noirceur.

il m'a manqué peut-être un petit plus pour que cela soit un coup de coeur, je ne saurai trop l'expliquer. Peut-être l'attachement aux personnages qui m'a manqué. Je comprends la volonté de montrer que dans des conditions pareilles, rien de bon ne peut en découler. Mais la contrepartie de cela c'est que cela donne un côté très pessimiste au tout et je ne sais pas trop quoi en retenir, si ce n'est ce que je savais déjà ...

je recommande tout de même.
Commenter  J’apprécie          60
Un puissant cri de révolte !
L'histoire d'enfances bousillées de trois frères et soeurs. Un roman noir, poignant, prenant, violent. L'écriture est incisive, juste et précise. Sans pudeur. Les mots sont percutants et choquent volontairement mais ils sont comme la vie : pas facile !
Une vraie claque.
Commenter  J’apprécie          00
Toujours magnifique et profonde Rebecca
Des personnages attachants, imparfaits, dans des histoires si banales et si incongrues en même temps
Une écriture à couper le souffle.
Ce roman a l'ambiance si familière et si spéciale à la fois nous fait revivre, comme toujours, notre adolescence avec un soupçon de nostalgie, mais surtout de plaisir face à celle de ses personnages malheureux.
Commenter  J’apprécie          00
Que dire, par où commencer...

J'ai acheté ce roman les yeux fermés sur les conseils de l'auteure qui m'affirme que si j'ai aimé Les garçons de l'été, j'aimerai ce roman. Promesse tenue !

Pourtant bien éloignée de la thématique abordée dans ce roman résolument noir, je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à ces personnages si hauts en couleurs (surtout le noir..) et depeints avec une telle précision !

L'intrigue, si elle ne démarre pas forcément à 1000 à l'heure, nous tient quand même en haleine pendant les trois premiers quarts du roman pour prendre un tournant bouleversant sur le dernier quart.

Bouleversant.. moi qui délaisse habituellement cet adjectif aux journalistes béats et autres chroniqueurs amateurs d'art content pour rien & cie, je l'utilise volontiers pour ce roman dont l'intrigue l'est, "bouleversante".

L'écriture de Rebecca Lighieri, de son pseudo, est tout à fait à mon goût. Contemporaine et poétique à la fois, fluide et d'une grande justesse, tout en sachant se montrer crue, le tout parfaitement dosé, un vrai plaisir pour le cerveau !

Attention, si comme moi vous aimez bien lire la dernière page avant lecture pour savoir comment on en est arrivé là (non je suis pas la seule a faire ça quand même ?) et bien ne le faites pas ! Pour une fois je ne l'ai pas fait, et j'ai bien fait, gros spoiler en vue ! Cela étant dit, bouffée d'émotion garantie sur cette toute fin de roman..

En bref vous l'aurez compris, je recommande à tout amateurs de roman noir (pour les autres attention, c'est pas joyeux joyeux !)
Commenter  J’apprécie          20
On ne sait trop quoi vous dire du bouquin d'Emmanuelle Bayamack-Tam (Rebecca Lighieri est un pseudo) qui avait plutôt bonne presse sur les réseaux : Il est des hommes qui se perdront toujours.
L'adolescence d'une fratrie où deux frangins et leur soeur tentent de grandir dans une cité des quartiers nord De Marseille (l'auteure est de la cité phocéenne), tout à côté d'un campement de gitans, et qui peinent à devenir adultes.
Papa et Maman sont toxicos et surtout toxiques, plus préoccupés de leur prochain shoot que de remplir le frigo pour les gosses.
Les deux ainés sont beaux comme des anges, métissés de sang kabyle, mais le petit dernier est handicapé et mal formé, de quoi exacerber la violence du père qui a la main un peu trop leste.
Autant dire que tout cela baigne dans un misérabilisme pesant, à peine sauvé par une très belle écriture qui réussit à nous accrocher et qui fait que l'on poursuit notre lecture.
On se dit que toute cette exagération a certainement un sens, un but, qu'une démonstration nous attend au détour d'un chapitre, que la police va faire quelque chose, que la fin va sauver tout cela, que ...
Mais non, à mi-parcours on en rajoute encore avec une belle jeune fille qui se retrouve cérébrolésée dans un fauteuil roulant.
La coupe déborde, l'indigestion guette et malheureusement le dénouement n'apportera guère plus de lumière : on ne conservera donc que l'impression d'une fort belle plume qui semble avoir perdu son temps avec cet album de souvenirs.
Visiblement on est passé à côté.
Pour celles et ceux qui ont aimé Les Misérables.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          10
Contrairement à ce que laisse entendre le résumé, le point de chute du roman n'est pas de savoir qui a tué le père de ce trio dévasté par leur enfance, mais bien de savoir s'il est possible de se construire en ayant grandi sur de mauvaises bases. En effet, le crime marque le début du témoignage de Karel, fils ainé de la famille et narrateur, mais il marque surtout la salvation de ce dernier ainsi que de sa soeur et de son frère. Quant au coupable, son identité est vite devinée par le lectorat tant le mystère est peu gardé par l'auteure. Mais l'important n'est pas là et le lecteur l'a bien compris. Aussi, il plonge sans filet dans cette jeunesse bafouée par un père ô combien cruel. Il est ainsi frappé de plein fouet par une brutalité qui le suit tout au long de sa lecture dont violence, drogue et sexe sont les maîtres-mots. Peu de place est laissée à l'espoir et à la résilience, la haine et la rancune noircissant tout sur leur passage jusqu'au tréfond de l'âme de Karel. Il est dès lors difficile de s'attacher à ce personnage malgré la compassion ressentie à son égard. Ce garçon, rongé par la jalousie, méprise ceux qui possèdent ce qu'il rêve d'avoir ou aurait aimé avoir par le passé comme une vie de famille ou de l'argent. Il est foncièrement égoïste et utilise les autres selon ses besoins et ses envies notamment Shayenne dont il profite de l'amour inconditionnel non sans le bafouer. Sujet à des pulsions violentes qu'il essaie de contrôler, Karel manque d'empathie et ne se remet jamais en question. Bref, c'est un personnage méprisable. Néanmoins, le liseur est pendu à ses lèvres pour connaître son histoire ainsi que celle de sa fratrie, et ce malgré des répétitions qui essoufflent la lecture.
L'aspect appréciable du roman est la mise en avant de la répercussion de la musique sur la vie de chacun. Ce rapport que l'être humain entretient avec certaines chansons qui marquent leur récit personnel et qui, à leur écoute, font ressurgir des souvenirs. Ces textes, chantés par d'autres, mais dont chacun s'approprie les paroles car celles-ci reflètent sa vie, ce qu'il traverse ou ce qu'il a traversé. Un bel hommage rendu au quatrième art.
Un livre difficile dans sa thématique et son animalité, mais dont la lecture se veut assez fluide et saisissante.
Lien : https://livresratures.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Roman social, roman noir, roman parfois cru, roman coup de poing.
L'histoire se déroule à Marseille et commence par la mort de Karl, père de famille de 3 enfants , Karel, Hendricka et Mohan le petit dernier , né avec un handicap.
Qui a tué le père ? cet homme toxicomane, violent avec tout le monde et particulièrement odieux avec Mohan qui subira de graves maltraitances.
C'est dans les quartiers nord de Marseille que les personnages évoluent et vont traîner leur fardeau. " la seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance, quand elle s'est mal passée."
Les 3 enfants vont , chacun à leur manière, se construire, tenter d'avancer avec ce qu'ils ont, ce qu'ils sont, ce qu'ils ont vu, subis et supporté.
C'est auprès d'une communauté gitane qu'ils trouveront un peu de chaleur et d'amour.

Karel, l'aîné des enfants va porter en lui la haine de ce père et va s'interroger sur la reproduction de la violence.
Karel est particulièrement torturé par cette enfance et combat comme il peut contre la peur de l'héritage génétique, sociale et culturel de son père.

Ce roman sombre met en lumière la misère sociale et la force du determinisme social qui, s'il n'est pas inéluctable, plane et apporte questionnement, lutte et crainte.
Commenter  J’apprécie          330
"La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance quand elle s'est mal passée : on y reste coincé à vie..." Cette phrase figurant en quatrième de couverture résume très bien l'esprit de ce roman attachant mais parfois très dure. Marseille, la pauvreté, la violence... Et la crainte de ne pouvoir jamais y échapper !
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (2026) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2889 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}