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4,17

sur 975 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance quand elle s'est mal passée : on y reste coincé à vie..." Cette phrase figurant en quatrième de couverture résume très bien l'esprit de ce roman attachant mais parfois très dure. Marseille, la pauvreté, la violence... Et la crainte de ne pouvoir jamais y échapper !
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Il m'a fallu faire des pauses dans la lecture de ce roman au sujet fort intéressant mais d'une violence à la limite du soutenable: des scènes de maltraitance à l'égard des enfants qui m'ont fait perdre le sommeil! des scènes de sexe glauques voisinant avec du porno; un langage grossier qui n'était peut-être pas nécessaire. L'ensemble dresse un tableau peu reluisant des quartiers populaires de Marseille. Pour connaitre des gens qui y vivent, tout n'y est pas forcément si noir, si violent, si dégradé......L'autrice, qui publie ici sous un pseudonyme, utilise le même vocabulaire peu châtié que dans ses livres publiés sous son véritable nom, Emmanuelle Bayamack-Tam. Et je n'apprécie guère ce style d'écriture qui se veut populaire et que je trouve plutôt grossier. C'est dommage. Même si les thèmes de la maltraitance, de la pauvreté,.... sont récurrents, ils sont toujours intéressants. Mais , j'apprécie qu'ils soient traités avec davantage de finesse.
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Plongée dans l univers crado d' une cité de marseille et d un coin manouche accolé à celle ci, dernier grignotage de la nature. après c est la colline .
mais de cet univers, ça ne grouille pas, non , c est focus intégral sur 3 enfants en lutte pour leur survie face à deux parents deglingos.
je est le fils aîné, mais c est aussi l autrice. écriture perspicace et élaborée, parfois peu plausible dans la bouche du jeune homme. mais cela donne une saveur spéciale au personnage déjà beau comme un Dieu. alors oui, pourquoi ne pas lui télécharger un vocabulaire pointu comme Neo l aurait fait dans matrix . la narration est un peu diluée et on fini par lire en diagonale
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Ce roman est un lointain cousin de Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu et de D'acier de Silvia Avallone.
Car il parle de ces banlieues provinciales avec des jeunes qui veulent tout sauf ressembler à leurs parents ratés, et qui finissent par tomber dans les mêmes pièges avec plus ou moins d'application. Bah oui, c'est moche, mais souvent les enfants victimes de parents horribles peuvent eux-même devenir des monstres. Il suffit de faire des recherches sur l'enfance des serial killer...elle est rarement rose....

J'aime bien ces romans grinçants, sans pitié, qui traquent le moche, le banal, l'imparfait, le dégueu, l'étriqué, le pire, la désespérance, la routine, le gris.
J'aime bien les romans de d'ado années 80/90. Eh oui, je trahis mon age mais j'y retrouve avec nostalgie le quotidien de cette époque. Et j'ai l'impression que j'aurais pu croiser certains personnages, dans la banlieue provinciale où j'ai aussi vécu. Parce que j'en ai connu des pas aidé(e)s. Des filles qui devaient arrêter leurs études, parce que tu comprends, c'est au tour de la suivante qui vient d'avoir son bac, de vivre ses années dorées de fac. Qui ne déboucheront certainement sur rien, sinon l'illusion d'avoir été plus libre, plus près des privilégiés pendant quelques mois avant de revenir au point de départ avec un stock de souvenirs pour le reste d'une vie grise.

Mon roman favori dans cette catégorie reste pour le moment et de loin, Leurs enfants après eux. Certes celui-ci "fait le job" : on tourne les pages sans pouvoir s'en empêcher. Mais les personnages même s'ils sont attachants et bien campés, sont un poil caricaturaux.

On retrouve le thème des relations parents/enfants, frères et soeurs etl'amour/haine qu'ils se vouent, thème que l'auteure avait déjà bien développé dans Les garçons de l'été.

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez, mais je vous recommande plutôt de la même auteure Les garçons de l'été qui est une vraie incitation à la nuit blanche : tant qu'on ne l'a pas fini, on ne le lache pas.
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Une lecture reçue de plein fouet comme un violent coup de poingt , ...mais qui restera seulement Une Lecture.
Mon avis va détonner au milieu des critiques positives mais je me dois d'être honnête , je n'ai pas accroché à ce roman social noir, très noir. Peut-être qu'il y avait trop de vulgarité, de misère caricaturée, trop de clichés finalement ( les femmes gitans et leurs tenues vestimentaires et leurs coiffures... )
Peut-être aussi trop de "beauté physique" décrite et répétée à chaque chapitre ?
C'est violent, cru, terrible; mais, avec mon oeil d'instit j'ai également été gênée ( bloquée ? ) toute une grande partie de cette histoire car aucune aide des services sociaux n'est évoquée. Ou même d'une association...Bien sûr, nous sommes au coeur des quartiers nord de Marseille où la misère et la violence règnent et sont les lots quotidiens des adultes et des enfants, mais je n'ai pas réussi à adhérer totalement.
Un roman lu jusqu'à la fin mais , comme dit à mon mari qui me voyait depuis plusieurs jours avec le même livre, " je veux juste savoir comment ça va se terminer !"
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«Il est des hommes qui se perdront toujours» de Rebecca Lighieri

Ce roman débute par une interrogation «Qui a tué mon père ?» celui qui pose cette question est le narrateur du roman, Karel. Karel est un garçon qui vit avec sa famille, son père Karl, sa mère, sa soeur Hendrika et son petit frère Mohand, dans les quartiers Nord de Marseille, la cité fictive Antonin Artaud, à proximité d'un bidonville où vivent des gitans sédentarisés. Les enfants et leur mère subissent les violences physiques du père, alcoolique et drogué, pratiquant des «petits deals foireux». Les coups, les injures pleuvent sur ces enfants et, en particulier, sur le plus jeune, Mohand, enfant handicapé qui fait preuve d'une force mentale extraordinaire qu'il renforcera en grandissant, p 176 «La plupart des gens en reste à ce qu'ils voient : un garçon malingre et presque paralysé par la timidité, sauf qu'il n'est pas timide. Il faut être vaniteux pour être timide, et Mohant est dépourvu de toute vanité. Il est juste particulièrement prudent et réfléchi, ne parlant que "lorsqu'il est sûr de son fait. Mon père lui à si souvent fait fermer sa gueule à coups de poing qu'il préfère observer, écouter, et se taire.»
Les enfants n'ont qu'un objectif : échapper à la violence de leur père, tout en nourrissant une haine aussi violente que les coups reçus «p 42 : Dans mon coin, je sens monter en moi une haine puissante et indistincte.»
Nous suivrons l'évolution de cette famille, des années 80 à celles de 2000. Karel grandit et élargit son périmètre d'action. Au départ, celui du" passage 50," le bidonville des gitans où il se fera des amis , pour ensuite explorer et découvrir Marseille qui devient, aussi, un personnage du roman.
L' auteur nous décrit crûment un milieu social chaotique, violent, noir, vulgaire, qui nous ramène au réel et au monde, au monde d'Artaud, dont le titre est tiré.
Karel , comme son frère et sa soeur qui deviendra une star de cinéma, n'auront de cesse d'échapper à leur destin. Karel aura-t-il la tentation, comme son père, de pulsion de violence ? de cette lecture, il est difficile de sortir indemne. Pour ma part, j'ai eu du mal avec ce roman très noir. le roman noir, en général, n'est pas ma tasse de thé, qui plus est lorsqu'il s'agit de thé noir.
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Le roman de REBECCA LIGHIERI commence sur la mort du père qui a été assassiné, mais par qui ?
Son narrateur est Karel un garçon à la beauté foudroyante qui habite la cité Antonin Artaud dans les quartiers Nord de Marseille. Il a grandi comme il a pu entre deux parents toxicomanes au côté de sa soeur Hendricka aussi somptueuse que lui et de Mohand leur benjamin infirme rejeté par le père.
Tous les trois trouvent refuge chez une communauté de gitans sédentarisée dans un lieu encore plus déshérité que la cité. Ils y recherchent le calme, un peu d'affection et de la nourriture lorsqu'il n'y a plus rien dans le frigo de leur appartement.

REBECCA LIGHIERI aborde les questions du déterminisme social et familial.
La crainte d'avoir reçu la violence en héritage. La souffrance et la honte que ressentent ces enfants fracassés.

Roman noir qui raconte l'enfance dévastée, l'injustice, la drogue.
Je dois dire que j'ai beaucoup de mal à me faire un avis sur ce roman. Je n'ai pas détesté mais je ne suis pas non plus été enthousiasmée.
J'ai beaucoup de mal avec le langage ordurier voire vulgaire et ce roman en est comblé mais j'ai cependant ressenti de l'empathie pour Karel qui recherche l'amour, l'affection et qui se demande souvent s'il parviendra à vivre "normalement".

Je pense qu'il faut lire ce roman pour s'en faire sa propre idée. En ce qui me concerne, ces trois phrases dans le 4e de couverture "l'espérance de vie de l'amour, c'est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance, quand elle s'est mal passée" m'ont interpellé. Elles m'ont donné envie de lire ce roman et je ne le regrette pas.
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Tout le livre est dans le titre. Un récit on ne peut plus noir, que donne à la première personne le jeune Karel, déclinant un constat sans appel : il est des êtres, des groupes sociaux, des espaces, pour lesquels aucune place n'est faite pour une vie sereine. Même si tout au fond de ces vies existe une forme de vrai bonheur. La Cité Artaud et le Passage 50 dans les quartiers Nord de Marseille (mais l'on pourrait être n'importe où ailleurs) sont hors du temps, hors du monde. La vie y a ses règles propres, la haine et la cruauté y dictent le quotidien. La tendresse, l'entraide, une indéfectible complicité, l'amour ont leur place, leurs langages, mais il n'empêche, les insultes, les coups, les mises à mort ponctuent les histoires des gens.
Karel donne avec une lucidité poignante le récit de sa quête sans fin. Il embarque sans fard le lecteur dans son aspiration à l'amour et à la paix tout autant que dans la violence latente qui l'habite, qu'il le veuille ou non.
C'est un constat froid, sans fioriture, qui ne se discute pas. Pas de recherche d'analyse, l'auteur ne joue pas la sociologue, pas plus qu'elle ne cherche à donner dans le militantisme et la recherche de « solution ».
Un roman noir, plus noir que noir. A la fois parce qu'il ouvre sur un meurtre dont les méandres se dessinent petit à petit. Mais encore plus par l'impuissance qui s'impose à tous ces êtres. Un livre dans lequel il faut chercher, pour le trouver, le fil du goût de vivre. Et c'est cette quête sans fin qui tient si bien lecteur.
Rebecca LIGHIERI sera l'un des auteurs invités par LES CORRESPONDANCES DE MANOSQUE 2020.
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Un roman qui heurte par son réalisme cru et sans concessions, au delà duquel l'auteure nourrit néanmoins une vraie empathie envers ses personnages traumatisés. Un roman noir, auquel je n'ai adhéré que moyennement.
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J'ai trouvé la mise en place du contexte de l'histoire répétitive, des propos durs mais qui ne m'ont pas ému écriture plutôt sèche.La fin est plutôt bâclée je suis restée sur ma fin. Après je n'ai jamais eu l'envie d'arrêter de lire!
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