Citations sur Les Racines de la Vengeance (54)
C’est un maniaque, un radin, un râleur professionnel. Il cherche la bagarre à tout bout de champ. Il est constamment à dénoncer les gens qui font trop de bruit ou qui ne respectent pas je ne sais quelle règle. Il ne salue personne. C’est un tyran lunatique et odieux, il aime blesser les autres en les traitant avec mépris.
Beau paradoxe. Une façon de se tromper soi-même. Demander de l’apaisement à quelqu’un qui n’est pas au courant des faits. Qui ne pourrait pas m’apaiser s’il en avait connaissance.
Voilà comment je suis. Je tords les choses jusqu’à ce qu’elles cadrent avec mes attentes, en apparence du moins. Au fond, c’est ça qui est à l’origine des catastrophes qui se sont produites dans ma vie.
On a tout à fait le droit de rester planté quelque part et de regarder. Il n’y a aucune loi qui l’interdise.
On dit souvent que les coups du sort ont pour effet de souder les couples. Ce n’est pas toujours le cas, nous en sommes un exemple. Le chagrin, la culpabilité, les reproches… Tout cela nous a, l’un comme l’autre, peu à peu dévorés. Et a tué notre amour.
Quand je m’attarde trop sur le bilan de ma vie, je sombre dans la mélancolie. Il faudrait que je puisse me changer les idées. Mais de quelle façon ? Le matin, je me lève, je prends mon petit déjeuner et, quand j’ai lavé la vaisselle et nettoyé la cuisine, je me demande déjà pourquoi je me suis levé.
Le deal implicite, c’était que je ne voie rien, que je n’entende rien, que je ne sente rien. Cette situation vous arrangeait parfaitement.
Cet homme n’était pas un simple forcené, sinon il aurait tiré au hasard autour de lui et provoqué un carnage. Il en avait incontestablement après Xenia. Je me suis retrouvée dans sa ligne de mire uniquement parce que je me suis barricadée avec elle. Ça plaiderait pour l’hypothèse d’un acte ciblé. Autrement dit, il doit y avoir un lien entre lui et Xenia.
Une personne intelligente, qui parlait sans doute couramment plusieurs langues, obligée d’être serveuse et femme de ménage et désormais mariée à un homme qui ne souhaitait pas qu’elle travaille. Était-ce pour cette raison qu’elle était si corpulente ? Compensait-elle ainsi son sentiment de vide et de frustration ?
En effet, les forcenés tiraient en général au hasard sur les gens qui se trouvaient autour d’eux sans se soucier de leur identité, l’essentiel pour eux étant de faire de nombreuses victimes. Cet homme, en revanche, avait Xenia dans le collimateur, ce qui indiquait l’existence d’un lien entre eux.
Les hommes qui ne trouvaient plus de sens à leur vie, qui se sentaient écrasés par le fardeau de leurs problèmes, étaient enclins à vouloir partir avec leur famille. De même, c’étaient généralement des hommes qui sortaient de scène en jouant les commandos-suicide sur l’autoroute, entraînant des innocents dans leur mort. Les femmes commettaient rarement des actes de cette nature : le plus souvent, elles se contentaient de mettre fin à leurs jours sans faire d’autres victimes.