Citations sur Une femme surveillée (13)
Assise dans son salon, elle s'étonna un peu, car le même phénomène s'était produit plusieurs fois depuis quelques jours, elle en était maintenant certaine : l'ascenseur montait jusqu'au huitième étage, ses portes automatiques s’écartaient, puis plus rien.
Les femmes ne s'intéressent pas à moi. Quoi que je fasse pour elle. Je pourrais aussi bien être invisible. Ou avoir une odeur qui fasse faire tout le monde à des kilomètres. Je pensais qu'avec Gillian ce serait peut être différent, mais en fait elle aussi me traitre comme de la merde. Il me faut pas que je laisse la haine prendre trop de place en moi. La haine est destructrice. Y compris pour celui qui l'éprouve.
C'est tellement anonyme ! Quand j'ai passé tout l'après-midi à discuter avec un type qui habite à cinq cents kilomètres , que je ne connais pas et dont le seul point commun avec moi est qu'il n'a pas de femme , je finis souvent par me sentir deux fois plus seul qu'avant.
Elle se demandait si Burton avait réellement compris. Vivre avec un dangereux psychopathe changeait tout, cela modifiait la perception du monde, mais aussi les sentiments de sécurité ou de stabilité qui avaient pu exister autrefois.
Pourtant, c’était sa vie. Il n’y était pas très heureux, mais c’était celle qu’il connaissait, qui lui était familière. Il avait appris à s’en accommoder, à sa manière, il s’y retrouvait.
Je ne suis pas très patiente avec ces épouses fortunées qui s'ennuient, et qui cultivent leurs problèmes pour avoir au moins de quoi s'occuper.
Non, pour moi, toute famille est sacrée. Je trouve terrible la rapidité avec laquelle les gens se séparent aujourd'hui, divorcent et se précipitent vers une nouvelle relation. Comme si le mariage n'était qu'une simple étape agréable, que l'on quitte dès que quelque chose marche moins bien.
Tom détestait la voir fumer. Il lui exposait régulièrement tous les inconvénients du tabac, et il avait raison, bien sûr. Au Nouvel An, comme d'habitude, elle prendrait la résolution d'arrêter définitivement.
Et comme d'habitude, elle n'y arriverait pas.
Il avait lu des articles sur des accros à l'ordinateur qui menaient une vie parallèle sur Second Life, et de fait, il sentait là une parenté très proche avec ses propres motivations. Avoir une autre existence à côté de sa vie réelle. Entrer en imagination dans le destin d'autrui. Se glisser dans des rôles. (...) Cela apportait de la lumière, de la gaieté dans son quotidien.
On s'éloignait très vite de la normalité quand on se levait seule le matin, qu'on prenait seule son petit déjeuner avant de passer la journée à lire et à regarder la télévision dans son petit appartement, ne faisant plus que rarement l'effort de sortir pour une petite promenade avant de revenir manger seule le soir et se réinstaller devant la télé. On perdait le contact avec ceux dont la vie quotidienne comportait un travail, des collègues, un conjoint, des enfants, avec toutes sortes de soucis et de problèmes, mais aussi de joies. Peut-être les autres la trouvaient-ils déjà bien plus bizarre qu'elle ne s'en rendait compte elle-même.
Dimanche 22 novembre