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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a plus d'un an, j'ai découvert E. Lockhart avec "Nous les menteurs" et ça n'a pas été le coup de foudre. Trop habituée à retrouver cette technique scénaristique dans les livres comme dans les films, je n'ai pas ressenti le fameux choc final dont tout le monde a parlé. J'ai donc voulu récidiver avec "Alabaster et moi" et curieusement, alors que je n'en attendais pas grand-chose, j'ai été séduite par ce roman. Dès les premières pages nous sommes jetés dans cet univers très américain avec écoles renommées et groupes secrets. On pense tout de suite au "Cercle des poètes disparus" de Kleinbaum, dans une version plus offensive, plus actuelle et plus excentrique.
Nous suivons donc Frankie Landau-Banks, élève de seconde à Alabaster, rêvant secrètement de sortir avec le réputé Matthew Livingston. Une chute en vélo et quelques conversations plus tard, voilà qui est chose faite. Mais Frankie réalise très vite qu'elle n'est pas seulement amoureuse de Matthew : c'est toute sa bande de potes qu'elle admire aussi. Lorsqu'elle commence à percer les mystères d'un groupe secret et très ancien nommé « l'Ordre des Bassets », elle n'a plus qu'une obsession : intégrer ce groupe qui n'accepte jusqu'alors que des garçons…
Mais quelle bouffée d'air frais que ce roman. J'ai adoré l'écriture, colorée, pétillante et moderne, et particulièrement les dialogues que j'ai trouvés absolument délicieux – je ne m'attendais pas à rire autant. Il y a énormément d'humour, de cynisme, de mots d'esprit; j'ai eu la sensation de replonger dans mes années lycée. Frankie n'est pas le personnage qui m'a le plus éblouie même si j'ai apprécié son enthousiasme, sa ténacité, son intelligence aiguisée et son culot. Elle cherche à bousculer l'ordre établi et à sortir les femmes de l'ombre dans laquelle on les renvoie. "Les femmes d'abord !" scandera-t-elle bientôt.
Étonnamment ce sont les personnages masculins qui m'ont fascinée : Matthew, ne supportant aucune faute de syntaxe, Porter, le garçon un peu rude qui se révèle doucement et Alpha, LE boss de la bande, l'excentrique génial, le provocateur tête-à-claques à la gueule d'ange. Ils sont incroyablement réussis, authentiques, incarnés, adorables ou insupportables. Cette bande de lycéens m'a tellement captivée qu'elle m'a gentiment offert une nouvelle nuit blanche. Seul petit bémol : le dernier chapitre que je trouve peut-être un peu trop abrupt et flou.
J'ai aimé la grande majorité des messages que transmet ce roman : l'invitation à ne pas se laisser enchaîner par toutes ces règles non écrites, à transgresser les ordres absurdes ou obsolètes, les règlements idiots ou insultants, à vivre simplement sa jeunesse en OSANT. Vraiment, ce que je retiens de ce roman, c'est cette liberté qui palpite à chaque page, cette liberté de provoquer, de défier, de gueuler de façon détournée qu'on est là, qu'on est bien vivant, et qu'on a beau avoir 16 ans on a de sacrées choses à dire.
Entre une atmosphère immersive, des personnages qu'on aurait rêvé avoir pour potes et des dialogues savoureux et ciselés, ce roman est pour moi une vraie petite réussite. D'ailleurs, j'ai écrit toute cette chronique avec le sourire aux lèvres.
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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C'est le premier roman de E. Lockhart que je lis (surtout connu pour son précédent roman Nous les menteurs) et je dois dire que j'ai passé un bon moment de lecture.

L'histoire se passe dans l'environnement relativement fermé d'une riche université américaine. La jeune Frankie y a été acceptée par le fait que son père soit un ancien de l'école. C'est d'ailleurs lui qui va en premier lieu parler de l'Ordre des Bassets dont il a fait partie et dont sa fille sera forcément exclue de par son genre.

Frankie est un personnage qui peut apparaître un peu fade au départ mais qui prend de l'épaisseur quand elle commence à embobiner la bande de macho à laquelle appartient son copain. Les diverses blagues qu'elle les oblige à faire vont crescendo et ne sont pas sans conséquence comme l'apprendra la jeune fille. Cette nouvelle identité va changer la donne et permettre à Frankie de s'affirmer face à sa famille.

Le roman n'est pas aussi féministe qu'il y parait mais montre que la rébellion dort en chacun-e de nous quand il s'agit de ne pas se laisser catégoriser.
Lien : http://boumabib.fr/2019/08/2..
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Nous les menteurs avait été une intéressante découverte! Cela n'a pas été un coup de coeur, mais une lecture particulièrement prenante et empreinte d'une certaine poésie dans la façon d'écrire. Aussi je pensais qu'Alabaster & Moi serait un peu pareil (même si la quatrième de couverture laisse présager tout autre chose). En effet cela n'est pas tout à fait la même chose, dans l'écriture comme dans l'histoire...et j'avoue que malgré quelques bonnes choses, Alabaster & Moi me laisse un goût mitigé. L'idée de départ n'était pas mal, il y a matière à réflexion (le panoptique, les rapports garçons-filles dans un pensionnat, qui plus est destiné à une certaine élite, l'image des filles, la volonté de changer les choses...) mais cela ne semble pas véritablement abouti. Il manque une certaine profondeur, notamment côté personnages, lesquels restent un peu superficiels. Frankie a l'air bien sympathique et intelligente, mais je lui aurais bien des claques parfois. Elle a un je ne sais quoi un peu horripilant même si elle pointe du doigts certaines réalités méritant d'être changées.
Une lecture divertissante mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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