Nous avons contemplé le ciel. Il y avait tant d'étoiles. On aurait dit une célébration, comme une fête secrète organisée par la galaxie après que les humains étaient enfin partis se coucher.
mais on avait quatorze ans.Je n'avais jamais embrassé de garçon - même si j'en embrassais plus d'un au cours de l'année scolaire à venir- et il ne nous serait pas venu à l'esprit d'appeler ça de l'amour.
Je me suis penchée pour l'embrasser. Je trouvais ça magique de pouvoir le faire, et tout aussi magique qu'il me rende mon baiser. Magique qu'on puisse se révéler nos faiblesses, nos peurs, notre fragilité.
- Tu ne comprends pas que je préfère souffrir à cause de Gat que d'être séparée de lui ? dis-je en me rasseyant sur le sable. Je préfère un million de fois vivre et prendre des risques, quitte à le payer très cher, plutôt que de rester enfermée dans une boîte.
"Je t'ai perdu, Gat, parce que je suis tombée désespérément, terriblement amoureuse de toi."
Redeviens normale. Immédiatement.
Parce que tu l'es. Parce que tu peux l'être.
Ils m’ont dit qu’ils m’aimaient.
Je l’ai senti dans le baiser de Gat.
Dans le rire de Johnny.
Mirren l’a même crié face à l’océan.
La tragédie est une chose monstrueuse et compliquée, stupide et incompréhensible. Voilà ce qu'ont appris ces enfants. Et ils savent aussi que toutes les histoires qui entourent leur famille sont à la fois vraies et fausses. Ce sont d'éternelles variations sur le même thème. Et les gens ne cessent jamais de les raconter
- Tu ne veux pas qu'on te plaigne, mais tu nous décris la cuvette des toilettes de ta salle de bains, lâche-t-elle. Si ça, ce n'est pas une anecdote pour faire pleurer !
Je possède une carte de bibliothèque bien usagée et pas grand chose d'autre, alors que j'habite une vaste maison remplie d'objets coûteux et inutiles.