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"On ne change pas une équipe qui gagne !"

On peut dire que le duo LOEB-SALE a suivi cette expression à la lettre avec cette suite du diptyque débuté avec "un long Halloween".
Effectivement, nous avons droit au même style d'enquête (un tueur qui commet ses meurtres les jours de fête) avec des indices au compte-gouttes et des fausses pistes à la pelle. Les dessins sont également identiques au tome précédent, je n'y reviendrai donc pas.

Par conséquent, si vous n'avez pas aimé le premier opus, passez votre chemin !
A l'inverse, si vous avez adoré, foncez...

Alors, hormis ce sentiment de réchauffé, qu'apporte cette suite ???

Le titre "Amère Victoire" n'est pas anodin et fait directement écho à la fin d' "Un long halloween". Batman a certes gagné sa croisade contre la pègre et arrêté le serial killer surnommé "Holiday" mais à quel prix ?!

Ce tome à l'ambiance de polar noir nous raconte la prise de pouvoir des patients d'Arkham sur la pègre de Gotham. Batman doit apaiser les tensions qui règnent au sein des Forces de l'Ordre suite à l'assassinat de plusieurs flics selon le même M.O. que le tueur "Holiday". Dans le même temps, il veut retrouver l'ancien procureur déchu Harvey Dent.

Comme dans le précédent volet, nous avons droit à plusieurs sous-intrigues dont l'une est l'arrivée du 1er Robin au sein de la Bat-Family : Dick Grayson.
Cette partie est ma préférée car elle montre à quel point Bruce Wayne n'a toujours pas fait le deuil de la mort de ses parents. le recueil du petit Dick est sa façon d'atténuer sa douleur et son sentiment de culpabilité.
La double page façon "miroir" qui illustre d'un coté Dick Grayson et de l'autre, Bruce enfant, tous deux perdus et remplis de solitude dans l'immensité du manoir Wayne est un chef d'oeuvre !!!

Au final, nous avons une suite d'une profondeur et d'une complexité égales au précédent tome. L'intrigue tient le lecteur en haleine jusqu'au bout et la conclusion finale est bien écrite. L'air de "déjà-vu" est la raison pour laquelle j'ai baissé la note d'1 étoile par rapport à "Un long Halloween" .

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Voici la suite de l'excellent Batman, un long Halloween. Dans une critique précédente, je vous avais vanter tous le bien que je pensais de ce récit. Je me suis donc procuré la suite de ce que les auteurs considéraient comme un diptyque, mais à la fin de cette lecture je suis quelque peu perplexe.

Je ne comprends pas pourquoi avoir écrit ce second récit, alors que « Un long halloween » se suffisait à lui-même. du coup, j'ai vraiment le sentiment que les auteurs ont voulus faire une suite, fort du succès de leur premier run, et ça se sent clairement, car cette histoire n'est pas du tout du même niveau que la précédente et sens le réchauffé à plein nez.

Je me suis ennuyé d'un bout à l'autre, et à aucun moment je n'ai retrouvé la force de la première histoire. Je considère le premier comme un must-have, mais celui-là n'a rien à faire dans ma bibliothèque. Un gâchis.
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Il faut savoir rendre grâces à Frank Miller de David Mazzuchelli pour avoir remis à la mode (avec Batman année un) les histoires centrées autour d'un Batman débutant. Jeph Loeb a tellement apprécié (et eu de succès) avec Un long halloween (histoire qui reprend les personnages de "Année un") qu'il ne lui a pas fallu très longtemps pour écrire une suite en 13 épisodes et convaincre Tim Sale que Robin constitue un personnage intéressant.

Un tueur se faisant appeler Hangman exécute des officiers de police en les pendant. Il laisse derrière lui des jeux de pendus à moitié renseignés. Sofia Falcone Gigante a repris les rênes de l'empire de son défunt père. Alberto Falcone est libéré et assigné à résidence dans le manoir familial. Janice Porter succède à Harvey Dent au poste de District Attorney et elle semble motivée par autre chose qu'une saine ambition. Batman se méfie de James Gordon et de Catwoman. Toutes ces intrigues permettent à Jeph Loeb de donner au lecteur une vision complète de Gotham et des difficultés auxquelles se heurte Batman dans sa guerre contre le crime.

Jeph Loeb continue de prouver sa maîtrise du personnage de Batman et de son environnement. Tout est parfaitement à sa place et si le déroulement des événements est complexe, il n'est jamais compliqué. En grand professionnel, Loeb sait entremêler différentes intrigues autour du mystère principal qui est de découvrir qui est ce tueur de flics. Sa description du profil psychologique de Bruce Wayne et de son alter ego est entièrement en phase avec Year One. La montée progressive de sa paranoïa sonne juste et l'irruption de Dick Grayson (au chapitre 9) dans ce contexte devient plausible. Ce qui est également admirablement rendu réside dans la prise de pouvoir progressive et irrésistible des monstres (Two-Face, Penguin, Joker, Poison Ivy, Solomon Grundy...). le scénario transcrit admirablement leur emprise grandissante sur la pègre aux dépends de la mafia traditionnelle qui ressemble de plus en plus à une espèce en voie de disparition.

Les illustrations de Tim Sale sont dans la continuité de ce qu'il a fait sur le tome précédent. Il continue à apposer de grands aplats de noir, à recourir à des cases très large et en nombre restreint sur chaque page. Son rendu des personnages reste stylisé et tire parfois vers l'abstraction (aux dépends du réalisme). Ce parti pris augmente l'impact visuel des personnages et tire les illustrations vers une forme iconique qui transporte l'histoire vers un affrontement entre forces primordiales.

Ce tome est aussi réussi que "Un long Halloween" que je vous conseille d'avoir lu avant car on y retrouve la majorité des personnages. Jeph Loeb et Tim Sale ont réussi leur pari de narrer une histoire de Batman qui compte et qui soit prenante. Pour savoir ce que devient Selina Kyle en cours d'histoire, il vous suffit de lire Catwoman à Rome des mêmes auteurs.

Ce tome s'achève avec une histoire bonus d'une demi-douzaine de pages mettant en scène Catwoman et Batman, écrite par Darwyn Cooke et dessinée par Tim Sale.
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Pari infiniment dur qu'une suite à Batman : Un Long Halloween, j'étais le premier sceptique face à cette idée, et surtout, Un Long Halloween se distinguait tellement par... ses rebondissements, son dénouement génial, son ambiance, je craignais la déception. Que nenni! Suite miroir, jumelle, qui forme un beau diptyque, Amère Victoire reproduit tout ce qui nous avait plu dans l'opus original, reprend ses personnages qui ont survécu en les plaçant de façon stratégique pour nous manipuler, alors que l'on se croit préparé et attentif... en fait trompé par les fausses pistes!! Nouveau tueur en série, de flics cette fois, le tueur au pendu, et après la dernière page d'Un Long Halloween, les soupçons se portent évidemment sur une certaine jeune femme qui a disparu du radar, que je ne citerai pas pour éviter de spoiler, alors que Batman et Gordon soupçonnent Harvey Dent et Alberto Falcone... le mystère s'épaissit quant aux voix entendues par ce dernier, et je n'ai vraiment pas vu venir l'explication, énorme. Encore moins l'identité du tueur au pendu!! (puisque j'attendais Holiday... et en fait, j'étais à cent lieues de la vérité)

BD Batman de référence, ces deux histoires constituent des valeurs sûres pour les lecteurs de comics et pour les néophytes (quoiqu'évidemment, ne surtout pas lire Amère Victoire sans avoir lu Long Halloween...), et sont de véritables polars à part entière, l'ambiance instaurée par Tim Sale et le coloriste, la narration retorse de Jeph Loeb, un régal. Peut-être trouve t-on Amère Victoire un peu trop long, mais c'est pour mieux nous frapper de son rebondissement final.

J'ajouterai que si Robin est mentionné dans la préface, il n'arrive que très tard et est utilisé à des doses parcimonieuses, ce qui rend son ajout fort réussi et assez naturel, donc supportable même pour ses détracteurs.
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C'est mon premier comic ! ;-) J'en avais entendu beaucoup de bien, donc je me suis dit que ce serait pas mal pour débuter. En fait, j'avais lu que le tome précédent, Un long Halloween, avait inspiré les Batman de Christopher Nolan au cinéma, et comme j'avais aimé, ça m'a mise en confiance. L'idéal aurait été de commencer par Un long Halloween, mais il se trouve que ce tome 1...a été édité en France après Amère victoire. (pour tout vous dire, au cas où ça vous intéresse, moi j'avais offert Amère victoire à mon chéwi à Noël, et Un long Halloween vient seulement de paraître en ce début d'année 2013 !) Cherchez l'erreur... (En tout cas, le rapide résumé en début de volume permet de lire Amère victoire indépendamment du tome précédent, et ça, c'est une bonne nouvelle.)
BREF ! le fait est que ce comic est une bonne entrée en matière, car j'ai trouvé le graphisme et le mode de narration pas très éloignés des bandes-dessinées "classiques". Ce qui n'est pas forcément le cas d'autres comics que j'avais pu feuilleter en librairie. Pas trop dépaysée, donc. Et au niveau de l'histoire, j'ai bien aimé : c'est noir, rythmé et bourré de rebondissements. le genre du feuilleton est également très plaisant, car à chaque chapitre, on a droit à un petit résumé rapide, ce qui permet de ne pas perdre le fil même si on s'interrompt dans notre lecture (ce qui est plus que probable, puisque le volume est épais et fait quand même 400 pages...). J'aime que le côté noir et humain de Batman soit mis en valeur, ça efface le côté un peu kitsch qui colle à la peau des comics. Une première dégustation réussie, qui me donne envie de lire rapidement le tome 1 !
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Christopher Nolan avait témoigné de l'influence qu'avait exercé Un long Halloween sur ses adaptations cinématographiques des aventures du Chevalier Noir, retraçant notamment dans ses films l'impact de la mafia sur la ville de Gotham. Dans cet album, Jeph Loeb et Tim Sale mettaient en scène des meurtres ayant lieu chaque jour de fête national, crimes qui bousculaient le petit cercle de la pègre. Entre guerres intestines opposant Falcone à Maroni et les soupçons de Batman envers Harvey Dent, l'intrigue forçait chacun des protagonistes à vérifier la loyauté de chacun de ses alliés. Aidé du capitaine Gordon et du procureur Dent, Batman menait l'enquête au sein d'un album moins tourné vers l'action que vers le polar pur. Avec Amère victoire, Loeb et Sale livrent une suite au Long Halloween tout en en respectant scrupuleusement l'ambiance.

Les faits se situent un an après que le tueur d'Halloween fut démasqué, alors que de nouveaux meurtres en série viennent frapper la ville de Gotham. Seulement, les victimes ne sont plus des membres de la pègre mais des hommes ayant un lien de près ou de loin avec les forces de l'ordre. Malgré une mafia clairement diminuée, Gotham est toujours autant rongée par le crime et la corruption, et même si le commissaire Gordon oeuvre toujours aux côtés du chevalier noir afin de faire régner la justice, leur ancien partenaire, Dent, a pour sa part clairement sombré dans la déréliction et la criminalité, rejoignant ainsi les rangs de ceux qu'il combattait auparavant. L'ancien procureur a bel et bien laissé place à une nouvelle entité répondant au nom de double-face. Gordon et Batman se voient profondément affecté par la voie emprunté par leur ancien ami, même si l'homme-chauve-souris, sous une placide intransigeance, feint l'impassibilité.

Comme pour Un long Halloween, de nombreux vilains sont présents à la différence que s'ils se succédaient dans l'album précédent de façon épisodique, ils apparaissent de façon plus condensée dans Amère victoire, quitte à créer des alliances plus ou moins ordonnées et hiérarchisées. A ce titre, le joker n'est encore une fois qu'une figure de passage en peine de charisme et d'épaisseur, mas probablement est-ce là un parti pris de la part de Loeb et Sale, dans la mesure où le vilain principal et emblématique par excellence demeure ici Double-face.

D'autre part, Amère victoire introduit un nouveau personnage, Dick Grayson, jeune acrobate qui, suite à la mort tragique de ses parents lors d'une représentation, goûtera à la solitude et à la soif de justice en adoptant le nom de Robin. A noter à ce titre un joli parallèle effectué entre ce jeune homme et l'enfant qu'était Bruce Wayne suite à l'assassinat de ses parents.

Amère Victoire est une belle réussite et prolonge l'adaptation que Loeb et Sale ont livré de Batman via Un long Halloween. Gotham est toujours aussi glauque et la solitude des héros y est plus que jamais prégnante. En somme, un très bon comics.
Lien : http://lelibrairetemeraire.b..
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