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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après "Un Long Halloween", Jeph Loeb et Tim Sale récidivent avec "Amère Victoire", qui en est la suite directe. Ces deux récits s'inscrivent dans la continuité de "Year One", de Franck Miller et David Mazzuchelli, qui mettait en scène la première année d'activité de Batman et sa rencontre avec le commissaire Gordon.

Dans "Un Long Halloween", le trio Batman / Gordon / Harvey Dent (alors procureur) menait l'enquête, pour démasquer le tueur en série baptisé Holiday, qui s'en prenait à la mafia. Ces évènements entrainaient notamment la "transformation" de Harvey Dent en Double Face. Il est à noter également que ce récit fut une source d'inspiration pour le réalisateur Christopher Nolan, pour la réalisation de "Dark Knight", le deuxième opus de sa trilogie sur Batman.

"Amère Victoire" propose exactement le même genre de récit (réaliste, sombre, enquête), sauf que cette fois-ci le tueur recherché ne s'en prend pas aux malfrats, mais à la police. Tout comme Holiday, il commet ses crimes les jours de fêtes. le contexte est néanmoins différent car la famille Falcone (qui dirige le crime organisé à Gotham) est affaiblie, après l'affaire Holiday, et une guerre éclate entre elle et "les fêlés", pour le contrôle de la ville. Les fêlés, c'est ainsi que les Falcone nomment les ennemis "gothiques" de Batman (Joker, l'Epouvantail, Double Face, Mister Freeze, Poison Ivy, Solomon Grundy). C'est donc, en plus de la partie enquête, le récit du passage d'une période à une autre. Cette logique se retrouve aussi du côté de Batman qui fait la connaissance de Dick Grayson et décide de le recueillir et de l'entrainer, pour en faire son coéquipier (Robin)

Si l'on a aimé "Un Long Halloween", on aimera nécessairement "Amère Victoire", même si l'amateur pur et dur de polar trouvera peut-être qu'il est assez aisé de deviner qui est le tueur. Les dessins de Tim Sale sont toujours très agréables et participent beaucoup à l'ambiance générale.
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Pari infiniment dur qu'une suite à Batman : Un Long Halloween, j'étais le premier sceptique face à cette idée, et surtout, Un Long Halloween se distinguait tellement par... ses rebondissements, son dénouement génial, son ambiance, je craignais la déception. Que nenni! Suite miroir, jumelle, qui forme un beau diptyque, Amère Victoire reproduit tout ce qui nous avait plu dans l'opus original, reprend ses personnages qui ont survécu en les plaçant de façon stratégique pour nous manipuler, alors que l'on se croit préparé et attentif... en fait trompé par les fausses pistes!! Nouveau tueur en série, de flics cette fois, le tueur au pendu, et après la dernière page d'Un Long Halloween, les soupçons se portent évidemment sur une certaine jeune femme qui a disparu du radar, que je ne citerai pas pour éviter de spoiler, alors que Batman et Gordon soupçonnent Harvey Dent et Alberto Falcone... le mystère s'épaissit quant aux voix entendues par ce dernier, et je n'ai vraiment pas vu venir l'explication, énorme. Encore moins l'identité du tueur au pendu!! (puisque j'attendais Holiday... et en fait, j'étais à cent lieues de la vérité)

BD Batman de référence, ces deux histoires constituent des valeurs sûres pour les lecteurs de comics et pour les néophytes (quoiqu'évidemment, ne surtout pas lire Amère Victoire sans avoir lu Long Halloween...), et sont de véritables polars à part entière, l'ambiance instaurée par Tim Sale et le coloriste, la narration retorse de Jeph Loeb, un régal. Peut-être trouve t-on Amère Victoire un peu trop long, mais c'est pour mieux nous frapper de son rebondissement final.

J'ajouterai que si Robin est mentionné dans la préface, il n'arrive que très tard et est utilisé à des doses parcimonieuses, ce qui rend son ajout fort réussi et assez naturel, donc supportable même pour ses détracteurs.
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Il faut savoir rendre grâces à Frank Miller de David Mazzuchelli pour avoir remis à la mode (avec Batman année un) les histoires centrées autour d'un Batman débutant. Jeph Loeb a tellement apprécié (et eu de succès) avec Un long halloween (histoire qui reprend les personnages de "Année un") qu'il ne lui a pas fallu très longtemps pour écrire une suite en 13 épisodes et convaincre Tim Sale que Robin constitue un personnage intéressant.

Un tueur se faisant appeler Hangman exécute des officiers de police en les pendant. Il laisse derrière lui des jeux de pendus à moitié renseignés. Sofia Falcone Gigante a repris les rênes de l'empire de son défunt père. Alberto Falcone est libéré et assigné à résidence dans le manoir familial. Janice Porter succède à Harvey Dent au poste de District Attorney et elle semble motivée par autre chose qu'une saine ambition. Batman se méfie de James Gordon et de Catwoman. Toutes ces intrigues permettent à Jeph Loeb de donner au lecteur une vision complète de Gotham et des difficultés auxquelles se heurte Batman dans sa guerre contre le crime.

Jeph Loeb continue de prouver sa maîtrise du personnage de Batman et de son environnement. Tout est parfaitement à sa place et si le déroulement des événements est complexe, il n'est jamais compliqué. En grand professionnel, Loeb sait entremêler différentes intrigues autour du mystère principal qui est de découvrir qui est ce tueur de flics. Sa description du profil psychologique de Bruce Wayne et de son alter ego est entièrement en phase avec Year One. La montée progressive de sa paranoïa sonne juste et l'irruption de Dick Grayson (au chapitre 9) dans ce contexte devient plausible. Ce qui est également admirablement rendu réside dans la prise de pouvoir progressive et irrésistible des monstres (Two-Face, Penguin, Joker, Poison Ivy, Solomon Grundy...). le scénario transcrit admirablement leur emprise grandissante sur la pègre aux dépends de la mafia traditionnelle qui ressemble de plus en plus à une espèce en voie de disparition.

Les illustrations de Tim Sale sont dans la continuité de ce qu'il a fait sur le tome précédent. Il continue à apposer de grands aplats de noir, à recourir à des cases très large et en nombre restreint sur chaque page. Son rendu des personnages reste stylisé et tire parfois vers l'abstraction (aux dépends du réalisme). Ce parti pris augmente l'impact visuel des personnages et tire les illustrations vers une forme iconique qui transporte l'histoire vers un affrontement entre forces primordiales.

Ce tome est aussi réussi que "Un long Halloween" que je vous conseille d'avoir lu avant car on y retrouve la majorité des personnages. Jeph Loeb et Tim Sale ont réussi leur pari de narrer une histoire de Batman qui compte et qui soit prenante. Pour savoir ce que devient Selina Kyle en cours d'histoire, il vous suffit de lire Catwoman à Rome des mêmes auteurs.

Ce tome s'achève avec une histoire bonus d'une demi-douzaine de pages mettant en scène Catwoman et Batman, écrite par Darwyn Cooke et dessinée par Tim Sale.
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C'est mon premier comic ! ;-) J'en avais entendu beaucoup de bien, donc je me suis dit que ce serait pas mal pour débuter. En fait, j'avais lu que le tome précédent, Un long Halloween, avait inspiré les Batman de Christopher Nolan au cinéma, et comme j'avais aimé, ça m'a mise en confiance. L'idéal aurait été de commencer par Un long Halloween, mais il se trouve que ce tome 1...a été édité en France après Amère victoire. (pour tout vous dire, au cas où ça vous intéresse, moi j'avais offert Amère victoire à mon chéwi à Noël, et Un long Halloween vient seulement de paraître en ce début d'année 2013 !) Cherchez l'erreur... (En tout cas, le rapide résumé en début de volume permet de lire Amère victoire indépendamment du tome précédent, et ça, c'est une bonne nouvelle.)
BREF ! le fait est que ce comic est une bonne entrée en matière, car j'ai trouvé le graphisme et le mode de narration pas très éloignés des bandes-dessinées "classiques". Ce qui n'est pas forcément le cas d'autres comics que j'avais pu feuilleter en librairie. Pas trop dépaysée, donc. Et au niveau de l'histoire, j'ai bien aimé : c'est noir, rythmé et bourré de rebondissements. le genre du feuilleton est également très plaisant, car à chaque chapitre, on a droit à un petit résumé rapide, ce qui permet de ne pas perdre le fil même si on s'interrompt dans notre lecture (ce qui est plus que probable, puisque le volume est épais et fait quand même 400 pages...). J'aime que le côté noir et humain de Batman soit mis en valeur, ça efface le côté un peu kitsch qui colle à la peau des comics. Une première dégustation réussie, qui me donne envie de lire rapidement le tome 1 !
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On retrouve l'excellent tandem Jeph Loeb / Tim Sale dans « Amère Victoire », suite directe de l'incontournable « Un long Halloween ». Batman et Jim Gordon font face à une nouvelle série de meurtres. Après « Holiday », le tueur est cette fois surnommé « le tueur au pendu » du fait de sous mode opératoire. L'histoire reprend là où nous nous étions arrêté, ce qui donne un vrai sentiment de continuité.
Si vous aviez aimé Un long Halloween », vous aimerez certainement cette suite. Sans rien révolutionner, le récit reste sur une formule qui avait déjà fonctionné et la magie opère une seconde fois.
Pour aller plus loin, je me laisserai certainement tenter par la lecture de « Catwoman à Rome » qui est une sorte de spin-off de ce récit.
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Après avoir construit l'excellent Batman – Un Long Halloween sur base du récit Batman – Année 1 de Frank Miller, Jeph Loeb et Tim Sale livrent la suite de Batman – Un Long Halloween, tout en reprenant plusieurs personnages de Batman – Année 1.

Initialement paru entre 1999 et 2000 en 13 fascicules en VO chez DC Comics, « Batman – Dark Victory » fût également publié en 4 volumes en VF chez Semic avant d'être repris en version intégrale dans cette collection DC Essentiels d'Urban Comics.

L'histoire commence donc là où Loeb l'a abandonnée à la fin de Batman – Un Long Halloween : Holiday et Pile-ou-Face sont incarcérés à l'asile d'Arkham, la pègre de Gotham City a été décapitée avec la mort du Romain, tandis que Batman et le commissaire Gordon doivent faire face au crime sans le procureur Harvey Dent. Malheureusement pour le Dark Knight et heureusement pour nous, la mafia de Gotham va vite reprendre des couleurs avec la fille du Romain aux commandes. Batman aura donc du pain sur la planche au milieu d'une Sofia Falcone revancharde et d'un nouveau procureur (Janice Porter) qui décide de rouvrir le dossier de Holiday.

Jeph Loeb met brillamment en place sa galerie d'acteurs dans ce nouveau polar qui vient à nouveau mettre à l'épreuve les facultés de détective de l'homme chauve-souris. Depuis l'année de Batman – Un Long Halloween et la mort du Romain, la pègre n'a donc plus le monopole sur les activités criminelles de Gotham et, cette mafia qui était auparavant intouchable, doit maintenant également faire face aux criminels masqués évadés d'Arkham. le scénario reprend la recette de Batman – Un Long Halloween et l'évasion du Joker, de l'Epouvantail, de l'Homme Calendrier, de Solomon Grundy, de Holiday et de Pile-ou-Face est accompagnée de meurtres de policiers corrompus, auxquels James Gordon avait du faire face lors de son arrivée à Gotham City dans Batman – Année 1 et qui sont maintenant retrouvés pendus lors de jours fériés. La clé des messages sibyllins laissés par ce mystérieux tueur en série, le Pendu (The Hangman), qui arpente les rues de Gotham City, demeure longtemps un mystère. C'est dans ces eaux troubles de Gotham que le commissaire James Gordon et son équipe, sous l'oeil attentif de Batman, vont tenter de trouver la réponse à cette énigme.

Ce scénario, qui introduit le mystère du Pendu, le personnage de Robin et le nouveau procureur, qui met en verve une galerie impressionnante d'ennemis de Batman, réorganise la mafia de Gotham et tire la parallèle avec Batman – Un Long Halloween, est donc d'une grande richesse. Plus que l'identité du tueur, c'est surtout le développement psychologique des personnages et l'évolution de leurs liens qui est intéressante à suivre, ainsi que l'importance que donne Jeph Loeb à la relation entre enfants et parents et à la dualité qu'il développe chez certains personnages (Pile-ou-Face, Batman, Catwoman).

Visuellement, Tim Sale reste égale à lui-même et livre des planches de toute beauté. La technique du flashback parallèle qu'il utilise pour comparer les destins de Bruce Wayne et Dick Grayson, démontre également son envie d'innover.

Si d'un côté, « Batman – Dark Victory » souffre de la comparaison et de sa structure identique à Batman – Un Long Halloween (meurtres en série les jours de fêtes, introduction d'un personnage important (Pile-ou-Face/Robin), relations Gordon-Dent-Batman-Catwoman), de l'autre, il est difficile de s'imaginer une meilleure suite possible aux meurtres de Holiday.

Au final, balançant entre ‘remake dans l'ombre de' et ‘suite réussie de' Batman – Un Long Halloween, et également inspiré de l'excellent Batman – Année 1 de Frank Miller et David Mazzucchelli, ce « Batman – Dark Victory » continue d'explorer les premières années de l'Homme Chauve-Souris avec brio.

Reste maintenant à lire Catwoman – à Rome des mêmes auteurs et se déroulant pendant les événements de « Batman – Dark Victory », afin de découvrir ce qu'a fait Catwoman entre la St. Valentin et Thanksgiving.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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