J'irai tuer pour vous

Je n'ose pas dire à mon grand père que les écoles sont des bûchers où l'on brûle les plus jolis rêves.

On tenait de grands discours sur la politique, les femmes et la littérature, on dansait la samba ou le forro, on se chambrait et on chambrait les filles, mais gentiment, parce que ici, tout le monde était armé, et les petites étincelles faisaient rapidement de grandes flammes.

« C’est toujours dans les yeux que les gens sont les plus tristes ».

On peut deviner beaucoup de choses sur quelqu’un, à travers sa bibliothèque.

Le monde entier tenait tout autant dans la splendeur des monuments de Rome ou de Vienne, que dans l’odeur moisie des vieilles chambres d’hôtels, dans la richesse des couleurs de l’été sur les vallées autrichiennes que dans l’austérité impersonnelle des aires d’autoroutes, l’humanité était partout, dans les poings levés aux statues de la grande place de Bruxelles, dans les télécommandes cassées sur les lits des motels, dans la rigueur majestueuse et déchirante de la porte de Brandebourg, dans l’œil décousu d’une peluche abandonnée au bord d’une nationale, elle était belle et sotte, l’humanité, futile et infatigable, guerrière et dévouée, et elle n’avait d’autre sens que de mériter qu’on se batte pour elle...

Connais-toi toi-même. Au fond, c’est sans doute la seule façon d’apprendre à aimer les autres, un peu. Comment ne pas leur pardonner leurs petitesses quand on connaît si bien les siennes ?

Personne ne prit la peine de lui signaler qu'il usurpait là le rôle du ministre des Affaires étrangères, car tous connaissaient les nombreuses et puissantes ramifications du réseau Pasqua. C'était un homme qui, depuis le début de sa carrière, avait toujours multiplié les chemins de traverse, il avait des dossiers sur tout le monde, des méthodes bien personnelles, souvent en marge de la plus pure légalité - ce qu'il assumait sans vergogne - et des moyens de pression que beaucoup lui enviaient.

On est maître des paroles que l’on n’a pas dites, esclave de celles que l’on a prononcées. La liberté n’est peut-être, en fin de compte, pour chacun, que la simple possession du silence.

Pendant six jours, dans les bras de l'automne, j'ai le temps de retrouver quelque chose qui ressemble un peu au goût de vivre.
Je m'abreuve des couleurs de la saison, des teintes infinies que les feuilles prennent en s'éteignant lentement, des bruits de l'eau qui court dans les pentes comme le sang de la terre, de la tendresse des pierres.
Je gonfle la poitrine en longeant l’immensité des lacs et des vertes montagnes de la Forêt-Noire, et, parmi les arbres, je suis un arbre qui marche....

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A quatorze ans, la pratique de la boxe anglaise m'a apporté la paix. Elle a fait mieux que ça même : elle a donné un sens au feu qui m'habitait. La colère me faisait animal, le ring m'a fait homme.


N. B. : a 14 ans mon fils à démarré la boxe, j étais atterrée. Il a dû m éduquer.
Je trouve cette phrase très belle.