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EAN : 9782290204481
830 pages
J'ai lu (16/10/2019)
4.45/5   1655 notes
Résumé :
1985, Paris est frappé par des attentats comme le pays en a rarement connu.
Dans ce contexte, Marc Masson, un déserteur parti à l’aventure en Amérique du Sud, est soudain rattrapé par la France. Recruté par la DGSE, il est officiellement agent externe mais, officieusement, il va devenir assassin pour le compte de l’État.
Alors que tous les Services sont mobilisés sur le dossier libanais, les avancées les plus sensibles sont parfois entre les mains d’un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (327) Voir plus Ajouter une critique
4,45

sur 1655 notes
🤜"Je suis la balle dans votre fusil. C'est vous qui tirez, c'est moi qui tue."🤛


C'est par cette citation tirée du livre que débute ma critique. Je ne vais pas vous résumer le livre, le résumé vous permet d'en saisir les grandes lignes. Par contre, n'étant pas une grande fan des romans mettant en scène des faits divers récents, je me suis prise au jeu et j'ai littéralement dévoré ce pavé de 631 pages, 199 chapitres et de près de 1 kg d'après le bon de livraison.

Je ne connaissais l'auteur qu'à travers un autre ouvrage aux antipodes de celui-ci, L'Apothicaire où l'auteur dans un tout autre genre m'avait transporté dans le passé, au XIV siècle. Ici, il n'est pas question de roman historique, mais de faits d'actualité relatée de manière romancée et permettant de mettre en exergue un homme qui a donné des moments importants de sa vie au service de son pays. le tout est rendu vivant, dynamique, intense grâce à la plume d'Heni Loevenbruck qui a su rendre le tout humain.


Le livre se présente en quatre parties (El Furibundo, El Clandestino, le soutier de la gloire et Un petit grain de sel. Les chapitres courts, les points de vue variés, les personnages à divers échelons rendent le tout passionnant. Henri Loevenbruck décide de rendre hommage à un homme de l'ombre au travers d'un fait historique - les otages au Liban. Et là, le savoir-faire de l'auteur rend vie à cet embrouillamini à travers une documentation travaillée et précise. le lecteur est littéralement dans les coulisses de l'État, suivant les conciliabules, les croche-pieds, les accords secrets où la vie des otages n'est plus qu'un objectif électoral. le tout est d'un tel réalisme que lorsque Pasqua où Chirac apparaissait dans le roman, je pouvais les entendre.😅
Cet aspect politique est contrebalancé par Marc Masson, devenu Hadès et ne cherchant qu'à faire le bien pour son pays. À la différence des politiques, il ne cherche aucunement la gloire, la renommée, un poste ou de l'argent... mais juste à combattre l'injustice. Son histoire avec Pauline, offre d'ailleurs à ce roman une source de fraîcheur et de candeur qui contrecarre les conditions de séquestration des otages ou les différents attentats. Cette petite bulle de vie "normale" dans ce monde apocalyptique est un vrai bonheur.😉


Au final, j'ai dévoré ce livre avec un grand plaisir. Mon seul regret n'est que purement féministe. Les femmes dans ce roman sont quasi inexistantes voire dans des rôles secondaires. À part Pauline la libraire et compagne de Marc Masson, les femmes sont essentiellement des prostituées ou bien des épouses. Cela m'a plutôt fait sourire en définitive.😚


Dans tous les cas, je tiens à remercier les éditions Flammarion et Babelio pour la découverte de ce roman quelques jours avant sa sortie. Je ne regrette pas les heures passées à le dévorer et par la même occasion à me muscler les bras à force de l'emmener partout, tellement j'avais envie à chaque chapitre de commencer le suivant pour découvrir la suite.🤗
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Salut Henri,

Je viens juste de refermer ton roman, et je ne vois pas d'autre solution que de m'adresser directement à toi. Je serais certainement maladroite et je n'aurais très certainement pas les mots juste pour te dire ce que j'ai ressenti à la lecture de ton livre.

Je crois, très sincèrement, que tu n'aurais pas pu rendre un plus bel hommage à ton ami, cet homme de l'ombre, que tu nous a fait découvrir et aimer sous ta plume. Tu nous décris un homme intègre dans ses convictions, inflexible dans l'action et son devoir mais tellement humain dans ses réactions. Un homme comme on en fait peu, qui hait l'injustice.
Un homme qui sert un Etat, auquel il croit, pour lequel il donnerait tout. Alors que ce même Etat ne respecte même pas ses lois qu'il a pourtant édicté lui même.

Pour moi ton roman avait un énorme défaut : sa lenteur. Mais au final, cette lenteur est un atout majeur qui permet au lecteur de se placer dans des dimensions différentes : de se tenir éloigner des actes de l'Etat, tout en se rapprochant de Marc. Tout ça pour asséner le coup final et fatal des dernières pages. Une fois encore, ( ma rencontre avec Bohem ne m'avait déjà pas laissée indemne) je finis en larmes et bouleversée.
Je ne pensais pas que tu aurais pu me refaire le coup une seconde fois…. et bien si !

Je tenais à te remercier simplement pour ce roman, pour ce vibrant hommage.

J'ai encore beaucoup de choses à dire sur les thèmes phares de ton roman : l'état, ses devoirs, ses obligations, sa reconnaissance face aux hommes de l'ombre, sur le terrorisme,... mais je crois que le mieux c'est qu'on lise ton livre et qu'on se fasse une opinion par soi même.

J'ai râlé et pesté de voir que ton roman tardait à sortir, mais au final ça valait le coup…. entre les recherches et le fait de finaliser au mieux il fallait bien ça. L'attente à été longue mais pour au final ne pas sortir indemne (une fois encore d'un de tes romans)… et pour avoir un véritable coup de coeur.

Merci !

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J'irais tuer pour vous, après le choc Nous rêvions juste de liberté. Pas facile de passer après l'inoubliable Bohem lorsqu'on ouvre un roman du même auteur, même si chaque publication a sa propre identité. J'avais quelques appréhensions ...

... infondées. Changement de braquet, Henri Loevenbuck a un talent fou pour se réinventer dans un thriller quasi documentaire qui nous fait plonger dans toute la géopolitique officielle et officieuse des années 1985 – 1988 : affaires des otages au Liban, série d'attentats frappant Paris des Galeries Lafayette à la rue de Rennes, guerre des ambassades entre la France et l'Iran, naissance du terrorisme islamique né des guerres civiles libanaises, de l'Iran de Khomeini et du Hezbollah, rivalités politiques dans le cadre de la cohabitation Mitterrand – Chirac avec Pasqua comme ministre de l'Intérieur ...
L'intrigue est exigeante, passionnante , la maitrise de l'auteur est évidente pour restituer toute la lourdeur de cette époque à partir de la masse documentaire qu'il a forcément ingurgité pour parvenir à la condenser en une intrigue cohérente et fluide.
Le souffle romanesque est lui insufflé par la formidable personnalité du héros, Marc , recruté par la DGSE comme agent clandestin, comme assassin de la République lorsque la cause le dictera, pour nous protéger, pour protéger nos libertés. Il sera Hadès, un homme seul face aux secrets d'Etat. Un incroyable personnage, romantique comme l'était Bohem, prêt à ne rien sacrifier pour sa liberté, victime sacrificielle en puissance donc sur l'autel de la raison d'Etat.

Ma lecture a été lente pour pouvoir digérer toute la masse d'informations délivrée dans chaque chapitre, je m'y suis un peu perdue parfois par manque de pré-requis sur toute cette période du milieu des années 1980.

Nous rêvions juste de liberté m'avait bouleversé , secoué au point d'en pleurer en le refermant. Là, malgré les belles envolées introspectives lors des extraits des Carnets de Marc qui parsèment le récit - action, on est très clairement sur un autre registre qui sur moi, a eu pour effet de stimuler mon cerveau plus que mon coeur ( que j'aurais aimé voir s'emballer plus fort, j'aurais aimé vibré plus ).
Mais j'applaudis ce thriller qui rend intelligent, pousse à la réflexion en écho aux enjeux actuels qui secouent la France depuis les attentats de Charlie : sur qui compter pour défendre nos libertés ? Comment assurer notre sécurité sans basculer dans mettre à mal nos idéaux démocratiques qui sont le socle de notre société ? Jusqu'où aller ?

Un bel hommage de l'auteur à l'agent clandestin qui lui a confié sa vie et qui lui a inspiré le personnage de Hadès. Un " soutier de la gloire " pour reprendre la superbe expression de Pierre Brossolette.

Ma page FB https://www.facebook.com/1poulpedeslivres

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Une anecdote avant de me lancer sur les traces de Marc Masson , l'anti - héros de cet ouvrage dont je souhaite vous parler . Il y a quelques années , dans une librairie de Limoges dans laquelle je " traînais " , je croise deux jeunes étudiantes venues acheter un ouvrage , un classique demandé par le lycée. L'une d'elles cherche dans les rayons , attrape leur " victime " , et , très vite , s'écrie , indignée : " non mais elle croit quand même pas qu'on va lire un tel pavé, cette c......*." J'avoue avoir suivi avec intérêt et amusement le " retour musclé " du " pavé " dans les rayons , et eu une pensée émue pour ma c.....* de collègue qui devait être bien loin de se douter être à l'origine d'un tel cri de détresse. Aujourd'hui , la collègue doit toujours " donner " ce grand ( et gros ) classique à lire à ses élèves qui , comme leurs aînées doivent en souffler d'indignation et les "deux jeunes filles de la librairie " doivent mener leur vie sans se douter que le " prof " qui les regardait en douce ce jour- là aurait bien aimé leur dire que l'épaisseur d'un livre ne devait pas être un critère de choix ....Les deux " furies révolutionnaires " avaient en elles un tel amour des profs de français, que j'ai préféré , courageusement , je l'avoue , tenir ma langue et ...Quant au pauvre roman , j'espère qu'une main plus compréhensive aura eu pitié de lui ...à moins qu'il n'ait été rejoint par l'ouvrage d' Henri Loevenbruck , " J'irai tuer pour vous " , beau bébé de ...820 pages .( oui , en plus , " c'est pas écrit gros "...). Vous comprendrez aisément une absence de plus de huit jours de ma part sur le site ....Huit jours , une semaine , quoi , mais trois ans et demi de recherches et de travail pour l'auteur , un sujet des plus dramatiques et sérieux, une période qui va couvrir les années 85 à 88 en France , des années marquées par des attentats , des prises d'otages , des " neutralisations" , des relations internationales compliquées , des enjeux cruciaux pour le pouvoir en place et ceux qui voudraient bien prendre cette place dont rêvent les égos démesurés de ceux qui nous gouvernent et qui utilisent les médias et ....certains citoyens pour parvenir à leurs fins .Pénétrer dans les arcanes du pouvoir est d'autant plus intéressant que , l'âge aidant , nombre d'entre nous ont " connu " ces personnages et vécu ces événements, même si , hélas, d'autres tragédies sont survenues depuis . Qui ne se souvient pas de ces bandeaux , chaque jour , à la télé, qui défilaient avec le nom des otages et le nombre de jours de captivité et qui ne se souvient pas , non plus , de ce jour où le dernier bandeau a affiché qu'il n'y avait plus d'otages en captivité...Emotion .
Vraiment , Henri Loevenbruck livre là un document de très grand intérêt même si la " mise en place ", à mon avis, nécessite attention et réflexion d'où une lecture " un peu longue " que je lui pardonne aisément tant la suite va devenir passionnante , rythmée, pleine d'actions, avec des chapitres courts , qui vous transportent de tel endroit à tel autre , à toute vitesse . Oui , parmi toutes ces personnalités politiques intéressées par leur " existence " , plusieurs autres personnages vont "crever l'écran " et , parmi eux Pauline , Olivier ,Diouf , Borko et , surtout, celui dont on va partager les aventures , Marc Masson .
Ce qu'il a de particulier , oh , trois fois rien , je préfère citer " tes qualités font de toi l'homme le plus ridicule et le plus admirable que j'aie rencontré dans ma vie .T'es une sacrée tête de con et un putain de chic type ...." ( p819 ) , un barbouze , un homme , un mari , un père...Et oui , p 819 , c'est écrit ...mais faut lire les 818 pages précédentes...Pas cool , franchement , de trouver dans mon commentaire une c......* de prof et une tête de c....* de barbouze , non ?
Un livre qui m'a beaucoup marqué après le sublime " ils rêvaient juste de liberté " , un livre qui restera longtemps ancré en moi , comme son aîné. Henri Loevenbruck est un auteur remarquable .
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C’était il y a trois ans. Grâce à Babelio j’avais la chance de rencontrer Henri Loevenbruck pour de vrai, et de lui avouer (bredouillant comme une débutante) à quel point son dernier roman m’avait touchée ("Nous rêvions juste de liberté", à découvrir sans faute si ce n’est déjà fait).

Au fil de cette entrevue l’auteur avait évoqué le nouveau projet sur lequel il travaillait déjà.
« Ça s’appellera "J’irai tuer pour vous" », qu’il avait dit.
Une biographie inspirée de la vraie vie de l’un de ses amis, nom de code Hadès, agent clandestin pour la DGSE, ou tueur au service de la raison d’état, c’est vous qui voyez.

Autant préciser que je les attendais avec impatience, Henri et son nouveau bébé.

Enfin nous y voilà.
Et par une étrange coïncidence, ce nouveau récit entre en résonance avec ma lecture précédente, "Le Lambeau", témoignage post attentat-de-Charlie-Hebdo, drame à la suite duquel, selon Loevenbruck, son ami-espion se serait enfin décidé à lui confier l’histoire de sa vie.

La boucle est donc bouclée, et plus encore car dans ce livre aussi l’on subit la vague d’attaques terroristes à Paris, mais dans les années 80 cette fois, trente ans pile avant Charlie.

Attentats, Hezbollah, Iran, Syrie, otages français détenus au Liban, cohabitation Chirac-Mitterrand… pas toujours facile de m'y retrouver dans les enchevêtrements politiques et géopolitiques d’une actualité dont je me souviens mal. Et pourtant j’ai peu à peu été captivée par la destinée de ce jeune baroudeur paradoxal et déterminé, homme de l’ombre et de devoir plongé dans les méandres de l’Histoire.

Une immersion instructive et documentée dans la mécanique obscure des services du renseignement, au suspense haletant digne des meilleures fictions d’espionnage, mais aussi un hommage sensible et humaniste à ce personnage au tempérament exceptionnel, qui méritait sans aucun doute qu’on lui consacre un tel pavé.

Mission réussie, agent Loevenbruck.


Ҩ

Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion d’avoir exaucé mon souhait quant à ce livre auquel je tenais en particulier.

Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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critiques presse (1)
Culturebox
21 décembre 2018
Énormément de travail et beaucoup de documentation (la bibliographie en fin d'ouvrage l'atteste) liés par une verve romanesque et une construction impeccable, la recette semble infaillible.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (307) Voir plus Ajouter une citation
Il y en a qui disent que nous, les musulmans, on ne dénonce pas assez les attentats, qu'on devrait les condamner publiquement, et que si on dit rien, c'est qu'on les cautionne. Mais le reste du temps, on nous demande de nous intégrer, de faire comme tout le monde, de ne pas faire de bruits, de ne pas nous faire remarquer. Du coup, moi, je me sens complètement paumée, au milieu de tout ça. J'ai l'impression qu'on m'enlève le droit d'être simplement triste et terrifiée, comme tout le monde. Comme n'importe quelle Française. Dans la rue, j'ai l'impression qu'on me regarde de plus en plus de travers, comme si j'étais complice. Comme si je devais me justifier.

- Ca fait partie du plan des terroristes, Samia. Ils veulent faire monter le racisme et le sentiment anti-islam en Europe, pour que les musulmans s'y sentent de plus en plus rejetés, incompris, détestés, et que du coup, par réaction, ils se radicalisent, qu'ils rejoignent le camp des fondamentalistes. C'est vicieusement parfait, comme stratégie.

-Je sais. Et le pire, c'est que ça marche, Ollivier. L'autre jour, je suis sortie avec Fadia, et quand j'ai voulu nous commander à boire, elle m'a dit qu'elle ne prenait plus d'alcool. Et dans le métro, elle à mis un voile. Elle n'aurait jamais fait ça avant. Jamais. Et j'arrive pas à lui en vouloir, même si je trouve ça super triste. Elle a peur, en fait. Elle a besoin de se sentir appartenir à quelque chose d'autre, tellement elle a l'impression que la France la rejette. Je sais pas ce qu'on peut faire.

- C'est une histoire de fric, comme toujours. Derrière tout ça, il y a juste des pays qui, pour des raisons d'argent, essaient de mettre la main sur la communauté musulmane qui s'est installée en Europe, en espérant peser à travers elle dans les choix économique de nos pays.

- Et pourquoi les a-t-on laissés faire ?

- C'était une stratégie occidentale pendant la Guerre froide, Samia. Les Américains ont favorisé l'expansion d'un islam radical en espérant que cela empêcherait l'avancée du communisme et de l'influence soviétique dans le monde arabe. On a appelé ça la stratégie du "vert contre le rouge". Une immense connerie...
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On se résigne. J'ai fini par apprendre à me contenter de ce que je suis. Un homme. Un petit homme. Bien loin des héros romantiques, des savants aventuriers et élégants auxquels les plus belles pages des plus grands auteurs me donnaient tant envie de ressembler. J'ai beau me battre pour y échapper - parce que, philosophiquement, la chose s'accorde mal avec ma haine du stéréotype - au fond, j'ai tout les travers du mâle, tous les poncifs de la plus navrante masculinité. J'aime les grosses motos qui font du bruit, les voitures qui vont vite, j'aime la bagarre, la boxe, les armes, la bière, j'ai une libido hypertrophiée, insatiable, j'aime les gros seins et les gros culs, je deviens fou quand on me fait une queue de poisson, je suis terriblement paternaliste, et rien ne me ferait plus honte que de pleurer en public. Je ne suis qu'un homme, en somme.
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Très jeune, j'ai été déçu par le sens que le monde moderne a donné à la politique. Et par ceux qui la font. j'ai le sentiment que, comme va le monde, les gens s'intéressent trop à la politique et pas assez à la philosophie. La norme semble non plus d'avoir une pensée, mais un avis. Un avis politique. Au lieu de se forger chaque jour une philosophie de vie propre, on se sent obligé de choisir un camp, on devient un partisan, et, dès lors, on cesse de penser. on se met une étiquette, on en colle à autrui, et l'on ne juge plus qu'à travers elles. On fait de la politique un outil de dissension, de dispute, quand elle ne devrait servir que nos intérêts communs. Les gens qui font de la politique et ceux qui les élisent ne le font plus pour des raisons philosophiques, mais partisanes. ils ne pensent plus à l'humanité, mais à leur portefeuille.
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Le 4 mai (1985), Jean-Paul Kauffmann, Marcel Carton et Marcel Fontaine étaient libérés à leur tour devant l'hôtel Summerland de Beyrouth, après plus de deux an et demi de détention. Au même instant, alors qu'il était en meeting électoral à Strasbourg, Jacques Chirac interrompit soudain son discours pour lire à haute voix le message que venait d lui faire passer son conseiller : " Je viens d'être informé à l'instant que les trois derniers otages français du Liban viennent d'être remis entre les mains du représentant du ministre de l'Intérieur." Les centaines de partisans rassemblés dans la salle explosèrent de joie, scandant tous ensemble " On a gagné ! on a gagné!" sous le regard lumineux du premier ministre et l'œil des caméras de télévision.
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En grandissant, au milieu des tumultes, la lecture ne m'a jamais quitté. J'ai toujours chéri les livres comme la plus grande richesse que les hommes puissent m'offrir. Je n'ai jamais possédé d'autre trésor que ma bibliothèque, jamais voulu m'entourer d 'autres décors que celui de ces milliers de vies, de pensées, de paysages à portée de main, offerts à chaque ligne à celui qui les lit, pour le prix d'une bouchée de seconde.
On dit que la lecture est un plaisir solitaire, mais celui qui ne lit pas est bien plus seul encore. Il lui manque le monde entier.
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