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4,09

sur 5328 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Beau livre d'aventure, qualifié de roman pour la jeunesse mais qui peut être lu à tous les âges. Croc Blanc nous entraîne à la découverte du Grand Nord Américain et nous fait connaître les dures lois de la nature où l'animal se bat pour survivre et où le plus fort triomphe toujours du plus faible. L'auteur nous fait faire une incursion intéressante dans la vie des loups et dans celle des chiens à moitié sauvages. Une belle histoire où l'homme et l'animal se rencontrent et tissent des liens. Un roman incontournable, un grand classique.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Très agréablement surpris par ce roman.

En commençant ce livre, je m'attendais à un récit jeunesse plein de bons sentiments et de noblesse animale, à un loup plus ou moins domestiqué portant en lui les valeurs de la chevalerie et mordant le fond de pantalon des hommes méchants. Bref du Lassie à la Disney.

Ben pas du tout.
Au lieu de cela, c'est la vie sans concession et sans enjolivement d'un demi-loup mâtiné de Man vs Wild qui nous est décrite. La rude loi de la nature est dans son royaume. Aucune réclamation, aucune jérémiade ne sont tolérées ; aucun appel n'est accepté. Jack London va au bout de la mécanique Darwinienne que cela fasse mal ou pas : un homme seul cerné par les loups, le combat d'une mère-loup et d'une mère-lynx pour le droit de survie, la domestication à coup de bâton, la lutte à mort pour une femelle, l'élimination des plus faibles. Non, décidément Disney n'a rien à faire là-dedans.

Jack London choisit de montrer, de ressentir l'histoire essentiellement par les yeux des loups, Kiche la mère puis Croc-blanc lui-même. Il réussit à peindre par les mots une image réaliste de la façon dont un animal de cette trempe interprète son environnement et y réagit. L'anthropisation, l'humanisation des premiers rôles à quatre pattes sont peu concédées. Ce n'est pas simple à réaliser. Parfois on frôle la pensée humaine, comme quand Croc-blanc ressent de « l'injustice » ou considère être « en esclavage ». Quoi qu'il en soit, on plonge avec délice dans la vision de l'univers selon ce canidé à la vie bien remplie.

Et pourtant Jack London parvient à faire éprouver beaucoup d'émotions humaines, mais au lecteur cette fois : l'horreur sous-tendue par les règles de la survie, l'ignominie de certains comportements humains, la noblesse d'autres. le sentiment d'injustice puis de justice.
Et surtout l'extravagante et mortelle beauté de ce Wild du Grand Nord, vaste, épuré, vide et violent.
Magnifique.
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Quand le seul louveteau d'une portée de cinq survit à la famine de l'hiver glacial du Grand Nord avec sa mère, on sait déjà qu'il sera un animal d'exception. Résistant, pugnace et physiquement plus fort grâce à l'ascendance canine de sa mère, il montre déjà des qualités physiques exceptionnelles. Vont s'ajouter une intelligence et une résilience imposées par les épreuves qu'il va traverser. Encore jeune il suit sa mère et est recueilli par Castor Gris qui lui trouve son nom Croc-Blanc. Il vit dans le campement indien, et fait le dur apprentissage de chien de traîneau, souvent rejeté par ses congénères, forgeant encore un peu plus son caractère solitaire et résistant ; des conditions difficiles qu'il accepte car traité de façon juste par Castor Gris. Son monde bascule quand, âgé d'un peu plus de quatre ans, Beauty Smith, un homme veule et cruel achète Croc-Blanc en dupant Castor Gris. Il sera alors transformé en chien de combat, battu cruellement maltraité par son nouveau maître qui en fait une machine à tuer. Un dernier combat le laisse à moitié mort, il est alors sauvé par Scott, qui à force de patience et de tendresse, va infléchir son agressivité, apprivoiser et éveiller l'amour indéfectible de Croc-Blanc pour son maître.

Au travers de Croc-Blanc, Jack London nous offre à la fois le roman d'apprentissage d'un jeune loup qui traverse les épreuves de la vie lors de rencontres difficiles avec les hommes, mais également l'analyse sans concession de la cruauté de certains hommes et dans un sens plus large de celle du monde. Au travers des épreuves, c'est une observation fine de la dureté des hommes et de leur cruauté qu'il décrit, il décortique leurs attitudes et les traitements qui peuvent transformer un animal en bête sauvage. Au delà d'une critique de l'être humain au sens large qui peut abîmer par la contrainte un autre être, en l'humiliant le soumettant à des sévices tant psychologiques que physiques, c'est un plaidoyer qui heureusement offre une lueur d'espoir mais qui dresse néanmoins, un tableau très sombre de la nature humaine.
J'ai appréciè cette lecture mais avec une petite déception, par rapport à l'appel de la forêt que j'avais trouvé tellement lyrique, j'ai trouvé dans Croc-Blanc beaucoup (trop peut-être) d'analyses psychologiques, toutes très bien menées et justes mais très cérébrales, les derniers chapitres heureusement sont réellement emprunts de très belles émotions...
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Roman audio écouté en version MP3.

Il y a quelques mois, un excellent billet de Nastasia-B m'a donné envie de me replonger dans « Croc-Blanc », l'un des livres qui avaient enchanté mon enfance. Grâce aux éditions Thélème (que je remercie au passage), c'est chose faite, et je ne le regrette pas.

Dès le premier chapitre (où il est question de l'hallucinante odyssée d'un attelage chargé d'un cercueil et poursuivi par les loups), j'ai à nouveau été captivé par cette histoire et par le destin hors-norme de Croc-Blanc, un chien-loup que la rudesse du Grand-Nord et la cruauté des hommes vont peu à peu transformer en tueur implacable.

Mais en avançant dans ma lecture, je n'ai pas tardé à m'apercevoir que l'ouvrage de Jack London est bien plus qu'un simple roman d'aventure.
Né d'un loup et d'une chienne sauvage, Croc-Blanc est le produit d'une sévère sélection naturelle : c'est ainsi qu'en bon lecteur de Darwin, l'auteur insiste sur les combats entre mâles qui vont permettre à ses géniteurs de lui transmettre la meilleure hérédité possible. Mais surtout, il est le fruit d'un croisement, un sang-mêlé constamment partagé entre la sauvagerie paternelle et un obscur instinct, hérité de sa mère, qui le pousse inéluctablement vers les « créatures à deux pattes ».
« C'était la première fois qu'il voyait des hommes, mais d'une manière confuse, inexplicable, il sentait qu'il les connaissait. Pendant des siècles, les prunelles de braise de ses ancêtres avaient dansé autour des feux de camps allumés dans nuit du Grand-Nord par les animaux à deux pattes. »
Si Croc-Blanc finit pas accepter la domestication, cela se fera au prix d'une lutte intérieure sans merci entre les deux instincts contradictoires qui cohabitent en lui.

Le roman de Jack London peut donc être lu comme un authentique roman de formation, dont les différentes étapes vont permettre à la brute sanguinaire des premiers chapitres de se civiliser, jusqu'à « s'embourgeoiser », pour devenir, à la fin, un véritable représentant de l'ordre.
Pour cela, et comme avant lui le Pinocchio de Carlo Collodi, le chien-loup doit intégrer bon gré mal gré toute une série de règles et de lois qui vont progressivement le faire passer de la nature à la culture, et même à une certaine forme d'humanité : c'est ainsi qu'il apprendra à aimer et à rire - le rire étant, on le sait, tenu pour une faculté purement humaine. Après avoir manqué de se faire tuer pour défendre ses maîtres, Croc-Blanc sera veillé et dorloté comme un nourrisson, et devra réapprendre à marcher, à l'instar d'un petit enfant.

Admirablement servie par la belle lecture de Cédric Zimmerlin, cette édition audio de « Croc-Blanc » s'écoute d'une traite. Je la recommande aussi bien aux enfants qu'à leurs parents.
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Croc-blanc fait partie de ces classiques qu'on est censé lire étant jeune, une de ses premières lectures qui doit marquer le reste de sa vie, qui doit donner envie d'affronter les grands froids plutôt que de s'adonner au farniente sur la plage.

Ne le lisant qu'à l'âge adulte, j'y allais donc avec l'a priori de lire un roman d'aventures pour ado. C'est le cas... mais pas seulement et je pense que c'est ce qui en fait un classique. Car il s'agit surtout d'un roman d'apprentissage et d'une vraie étude animalière poussée. On assiste à la croissance du héros et à sa confrontation avec tout ce qui fait le monde, de la nature sauvage à la civilisation humaine dans tous ses aspects.
Ce qui trouble le plus, c'est que l'auteur cherche vraiment le réalisme dans cette "biographie" animale. Il n'y a pas dans la plupart du livre de tendance à l'anthropomorphisme, London cherche à décrire au plus près les sensations et les perceptions de l'animal. Les personnages sont décrits dans tous leurs travers sans cette volonté d'édulcorer qu'on trouve parfois dans les livres pour jeunes. La violence est très présente, dans la vie sauvage comme au contact des hommes.

Ce n'est que pour le final que j'ai vraiment eu l'impression de retrouver l'"ambiance" d'un livre pour enfant... mais je vous laisse découvrir pourquoi.
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Scott, le troisième maître de Croc Blanc, en obtiendra plus, en le traitant avec amour, que ce qu'en fera le respect de l'indien Castor Gris ou la brutalité de Beauty-Smith.

Un bon roman pour ados.

Pour ma part, si j'ai été séduit par le début, la traque des loups et l'éducation sauvage de Croc Blanc, j'ai trouvé le reste un peu naïf.
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Ma première lecture de « Croc-Blanc » remonte maintenant à une quinzaine d'années et j'en avais presque tout oublié à l'exception de la scène d'ouverture. Il faut reconnaître que cette scène a de quoi marquer les esprits ! Voyez plutôt : au beau milieu du blizzard, deux hommes fuient, talonnés par une meute de loups hurlants et affamés. Deux hommes et un cadavre, car le troisième équipier de cette sinistre traversée est mort depuis longtemps et c'est le poids de son cercueil qui alourdit le traineau et épuise les maigres forces des chiens. Les nuits se trainent dans un enfer de glace, de sang et de hurlements, et les loups prélèvent chaque matin leur dîme, dévorant les chiens les uns après les autres, jusqu'à qu'il ne reste plus que les deux hommes, transis et terrifiés… Flippant, hein ?

Or l'un des loups est une louve (ou, plus précisément, une louve à moitié chienne) et cette louve est enceinte jusqu'aux yeux. Elle va accoucher en pleine période de famine et de sa portée ne survivra qu'un petit louveteau, plus solide, plus intelligent et surtout considérablement plus tenace que ses frères et soeurs. le louveteau grandira, il découvrira les dangers et les délices de la vie dans le « Wild » où s'affrontent les prédateurs les plus féroces, avant d'être confronté au plus dangereux de tous : l'homme. le destin mettra en contact Croc-Blanc et les « dieux humains » et son instinct le poussera à se rapprocher d'eux et à les servir, mais le prix de cette servitude plus ou moins volontaire sera terrible… Des hommes, Croc-Blanc apprendra l'injustice, la cruauté gratuite, la haine et la vraie sauvagerie, celle qu'il n'aurait jamais acquise en vivant dans la nature. Il finira également par apprendre l'amour et la compréhension mutuelle, mais cette découverte viendra presque trop tard et n'effacera jamais complétement les cicatrices qu'aura laissées sur son âme cette vie de souffrance et de lutte.

En vérité, à la relecture de « Croc Blanc », je m'étonne que ce roman ait été si longtemps classé dans la littérature jeunesse : de nombreux passages sont d'une crudité presque choquante (on est loin de la bibliothèque rose…) et pourraient difficilement être considérés comme s'adressant exclusivement à un jeune public. Jack London renvoie constamment dos à dos la cruauté du monde animal et celle du monde « civilisé » des humains, deux univers entre lesquels Croc-Blanc – du fait de sa nature particulière, mi-loup, mi-chien – est écartelé . La scène d'ouverture du roman trouve notamment son écho dans celle du combat de chiens, où Croc-Blanc se fait à moitié égorger par un bull-dog sous les rugissements d'enthousiasme d'une foule assoiffée de sang. Un roman dur et souvent violent, donc, mais également fort touchant par moments (difficile, par exemple, de ne pas s'attendrir sur les premiers pas de louveteau de Croc-Blanc et sa découverte du si merveilleux, mais si effrayant monde extérieur) et qui n'a pas volé son statut de grand classique du roman d'aventure.
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Un roman très connu dont tout le monde à entendu parler et que je n'avais jamais lu car ayant vu plein de fois le film avec Ethan Hawk je m'étais dit que ce serait ni plus ni moins la même chose.
Dernièrement une connaissance l'a lu et j'ai tout de même été tenté, finalement je me suis lancé en prenant la nouvelle édition ebook de chez 12-21 dont la pochette m'as bien tapée dans l'oeil. J'ai véritablement bien fait !

Première constatation, le roman est finalement très très éloigné du film et de l'idée que je m'en étais faite.

Des paysages magiques, la nature dans toute sa splendeur, et ce louveteau que nous verrons grandir, qui nous apparaît comme le personnage principal (pas comme dans le film), avec un fort caractère et une rage de survivre mais aussi qui devient accro à l'adrénaline et à la liberté, capturé puis soumis par un peuple indien, livré à lui même dans le "Wild" ou encore rendu à l'état de solitaire agressifs pour diverses raisons que vous découvrirez lors de la lecture du roman, tout cela nous donne une fresque de grande qualité. Une ode à la liberté et à la cause animale.

Jack London manie la plume des grands espaces de très belle manière.
Je ne peut que vous recommander ce classique.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Relecture de ce roman dans sa nouvelle traduction par Stéphane Roque.
J'ai retrouvé le même plaisir de lecture qu'étant jeune adolescente, peut être plus attentive à la violence, la cruauté de ce roman. Je me suis laissée prendre par ce "héros "de chien loup qui a bien du mal à dominer ses instincts de bête sauvage quand il s'agit de se battre, de tuer pour se nourrir ou se défendre que ce soit contre un autre animal ou un homme. .
La même émotion de se retrouver dans la tête de Croc Blanc, de partager ses pensées, ses émotions, ses incompréhensions, à l'époque ce qui m'avait enchanté et fait rêver comme beaucoup d'enfants.
Les dialogues du début m'ont un peu surpris, dans un langage moins soutenu, plus familier et donc plus approprié à nos deux trappeurs.
Pour ma part un très bon moment littéraire, une belle redécouverte.
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le style de Jack London est difficile car très riche en vocabulaire et en images, mais ô combien intéressant.De même que les thèmes de l'aventure dans des contrées froides, mystérieuses et envoûtantes, que l'on retrouve aussi dans " L'appel de la forêt".

Quand j'étudie ce roman d'aventures en 5ème ( eh oui, avant c'était plutôt en 4ème, ce qui me semblait mieux adapté) , j'entreprends le début de la lecture avec eux car le récit descriptif du Grand Nord est ardu mais il rend tellement bien la beauté sauvage de cet univers qu'on ne peut le délaisser.Une fois ce cap de difficulté franchi, les élèves s'intéressent souvent beaucoup aux aventures de cet animal mi-chien, mi-loup, qui ne deviendra Croc-Blanc que quand son premier maître indien, Castor- Gris ,l'appellera ainsi, justement parce qu'il lui a montré ses crocs pour se défendre, lors de leur première rencontre.

Malheureusement, l'indien le revend à un être brutal, Beauty- Smith, qui lui fera faire des combats de chiens...Son troisième et dernier maître sera Weedon Scott, avec qui il pourra reprendre confiance en l'espèce humaine.

Personnellement, j'aime ce livre: l'auteur sait nous montrer ce que ressentent les animaux, la beauté de cette nature encore vierge à l'époque où il écrivait,on sent qu'il a connu cette région du monde si particulière et qu'il nous en transmet la magie mais aussi les dangers qu'elle représente pour les hommes qui s'y risquent.La relation d'amour très fort entre Weedon et Croc-Blanc est émouvante, le parcours douloureux de l'animal est poignant et le lecteur est soulagé de constater que l'affection profonde triomphera de tout.Un roman fort et magnifiquement écrit.
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