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Citations sur Le Loup des mers (68)

Il était l'incarnation de la supériorité de l'esprit sur la chair, de la noblesse et de la grandeur morale qui refusent toute limite et s'élèvent au-dessus des contingences matérielles avec une certitude qui trouve son origine dans la conscience de l'immortalité.
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Quand j'eus terminé, je le regardais avec une sorte d'inconsciente admiration. Cet homme était beau, du moins selon les canons de la beauté masculine. Et une fois de plus, avec un émerveillement qui ne se démentait pas, je remarquais sur ses traits la totale absence de méchanceté, de brutalité, de perversité. C'était le visage d'un homme qui ou bien n'agissait jamais contre sa conscience ou bien n'avait pas de conscience. C'était un spécimen attestant la pérennité d'une nature primitive transmise de génération en génération, en ce sens qu'il semblait appartenir à une espèce antérieure à l'apparition de la morale. Il n'était pas immoral, il était étranger à la morale.
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Que me reste-t-il ? Puisque je suis un faible, mon rôle est de me taire et de tout supporter. Pour vous, ça sera la même chose. Et c’est bien, c’est le mieux que nous puissions faire si nous voulons rester en vie.
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Dixième livre publié par Jack London, alors âgé de vingt-huit ans, "le loup des mers" (the Seawolf - 1904) est un chef-d'oeuvre de la taille de "Martin Eden".
Aussi célèbres que ce dernier, et pour d'aussi fausses raisons. Sa présence en d'innombrables mains enfantines et innocentes un peu partout dans le monde, l'atteste.
Le mobile apparent de l'action - la chasse aux phoques - et son cadre - un bateau à voiles porteur d'hommes rudes - l'ont fait prendre pour un roman d'atmosphère maritime. Il l'est autant que "Moby dick" peut paraître le récit d'une chasse à la baleine. Mais ni Loup Larsen le maître du fantôme, ni le capitaine Achab possédé par la baleine blanche ne ressentent le souffle épique d'un Joseph Conrad. Pas plus qu'ils ne sacrifient à l'exotisme enrubanné et pleurnichard dont Pierre Loti a orné "pêcheurs d'Islande" et autre japonaiseries.
Pur hasard si la mer a servi d'espace à une obsession métaphysique. Chez Achab, la recherche d'absolu ; chez Larsen, la volonté de puissance...
(extrait de la préface signée de Francis Lacassin - édition 10/18 de 1974)
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« - Alors, que dois-je faire ? Me tuer ? – Vous n’envisagez de solutions que matérialistes, objecta-t-elle. Il existe quelque chose qui s’appelle le courage moral, et le courage moral ne reste jamais sans effet. – Ah, fis-je avec un sourire, vous me conseillez non pas de le tuer ou de me tuer, mais de le laisser me tuer » Je levai la main au moment où elle s’apprêtait à me répondre. « Car le courage moral est un capital sans valeur dans ce petit monde flottant. Leach, l’un des deux hommes assassinés, a fait preuve d’un courage exceptionnel ; l’autre marin également. Non seulement cela ne leur a servi à rien, mais cela a causé leur perte. Il n’en ira pas autrement avec moi si jamais je mets en œuvre le peu de courage que je possède. »
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Les yeux, que j'étais promis par le destin à fréquenter de plus près, sous ce front, étaient grands et beaux, écartés comme ceux d'un artiste, et ombragés par d'épais sourcils noirs. Comme sur ces soies chatoyantes et qui changent de couleur à la lumière du soleil, mille reflets divers s'y jouaient, qui allaient du gris clair au gris foncé, et du vert de la mer au bleu du ciel. Et ces yeux étonnamment changeants habillaient cette âme de mille déguisements, de mille nuances, ne la laissant s'échapper qu'à de rares instants pour partir dans sa nudité à l'assaut du monde. Ils étaient également susceptibles de méditer avec tristesse sous un ciel de plomb, de s'allumer d'éclairs de feu, comme une épée tourbillonnante, de se glacer comme un paysage de l'Arctique, ou de fasciner, sous leur flamme amoureuse, la femme convoitée, jusqu'à ce qu'elle se livre, heureuse et vaincue.
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Ce que d'autres ont fait, je peux le faire. Et si personne ne l'a jamais fait, je peux quand même le faire.
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Le vent attise le feu jusqu'au moment où les flammes jaillissent. Ainsi, le désir est comme le feu. Il est attisé, comme par le vent, à la vue de l'objet du désir. La réside la tentation. C'est le vent qui attise le désir jusqu'à ce que sa flamme jaillisse et prenne le dessus. C'est la tentation.
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Oui, devant cette belle nuit, une étrange exaltation m'envahit. Il me semble que l'univers est à moi, que je vois clair dans la vérité et dans la justice, dans le bien et le mal. Et je pourrais presque croire en Dieu.
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Après tout, pensai-je, aimer est plus doux qu’être aimé, si cet amour rend un élément de l’existence si précieux qu’on veuille bien se sacrifier pour lui. J’oublie ma propre existence dans l’amour d’une autre ; et pourtant, et c’est le paradoxe, je n’ai jamais autant désiré vivre qu’en ce moment, alors que j’accorde le moins de valeur à ma propre vie.
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