AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Vagabond des étoiles (125)

Je viens de subir - je dis bien "subir" - une visite du directeur de la prison. (...) Récemment promu dans sa fonction, il était très ému, très énervé, et c'est moi qui ai dû l'inviter à parler. C'est sa première pendaison. Il me l'a franchement avoué. Moi, pour tâcher de le dérider de mon mieux, je lui ai spirituellement répondu que c'est aussi la première fois qu'on me pendait. Mais j'en fus pour mes frais : il m'opposa un visage fermé.
Commenter  J’apprécie          60
– Alors, me demanda-t-elle un jour, vous vous croyez immortel ? Pourquoi n’en parlez-vous pas ?
– Eh ! Faut-il que j’aille m’encombrer l’esprit avec des certitudes ? répondis-je.
– Et à quoi ressemble votre immortalité ? Racontez-moi un peu ça.
Je lui parlais de Niflheim et de Muspell, du géant Imir, qui naquit des flocons de la neige, de la vache Audhumbla, de Fenrir et de Loki, de Jötun des glaces, de Thor et d’Odin, et de notre Walhalla. En m écoutant, elle frappait des mains et, quand j’eus terminé, elle s’écria, les yeux étincelants :
– Oh ! vous n’êtes qu’un barbare, un grand enfant ! Vous, pauvre géant fauve, aux cheveux décolorés par le froid ! Vous croyez mille contes de fées et ne songez qu'à la satisfaction du ventre ! Alors, après votre mort, vous allez au Walhalla ?
– Oui, esprit et corps.
– Et quoi y faire ?
– Manger, boire et se battre !
– C’est tout ?
– Et faire aussi l’amour. Il nous faut des femmes dans le ciel ! Sinon, à quoi servirait-il ?
Elle rétorqua :
– Je n’aime pas votre ciel. C’est un endroit vulgaire, où le tumulte de la vie continue à sévir, ainsi que le froid et la tempête.
– Et votre paradis, à vous, demandai-je, comment est-il ?
– C’est un été sans fin, un printemps et un automne à la fois, où les fleurs sont toujours écloses, les plus beaux fruits toujours mûrs.
Je secouai la tête et grommelai :
– Moi non plus, je n’aime pas votre ciel. C’est un endroit triste où l’on se ramollit, un lieu bon tout au plus pour les faibles et les eunuques, pour les obèses incapables de se remuer, pour des ombres pleurnichardes et non pour des hommes.
Commenter  J’apprécie          60
J’entends encore les merles et les grives dans les haies, je revois les campanules qui jaillissaient dans les bois de chênes et tapissaient d’une écume bleutée le velours des prairies.
Commenter  J’apprécie          50
L'homme , individuellement , n'a fait aucun progrès moral depuis les dix derniers milliers d'années, je l'affirme solennellement. La seule différence entre le poulain sauvage et le cheval de trait patient n'est qu'une différence de dressage.L'éducation est la seule différence morale qui existe entre l'homme d'aujourd'hui et celui d'il y a dix mille ans.Sous le faible vernis de moralité dont il a enduit sa peau, il est resté le même sauvage qu'il était-il à 100 siècles. La moralité est une création sociale , qui s'est agglomérée au cours des âges.Mais le nourrisson deviendra un sauvage si on ne l'éduque, si on ne lui donne un certain vernis de cette moralité abstraite qui s'est accumulée le long des siecles.
Commenter  J’apprécie          54
Ma forme terrestre, qui est mon corps, se détachera lorsqu'elle aura été assez longtemps pendue par le cou, et il n'en restera bientôt plus rien, dans ce monde de la matière. Mais dans le monde de l'esprit, il en restera une trace certaine. La matière ne peut se souvenir, parce que ses formes disparaissent et que ce qui est inscrit dans dses formes disparaît avec elles.
Commenter  J’apprécie          50
- Vous ignorez , chiens de prisons, ce qu’est un homme. Vous jugez les hommes à votre aune, et les prenez tous pour des lâches comme vous ! Regardez-moi, vous en verrez un ! Vous n’êtes, en face de moi, que des avortons. Je suis votre maître à tous. Vous ne réussirez pas à tirer de moi une seule plainte. Et ça vous étonne, parce qu’à ma place vous hurleriez si vous subissiez seulement la centième partie de mes souffrances.
Commenter  J’apprécie          50
"L'histoire de l'homme, c'est l'histoire de l'amour de la femme."
Commenter  J’apprécie          50
Je me prenais d'affection pour ces murs que, durant cinq années, j'avais tant haïs. Ces bons murs, épais et solides, que j'avais, à droite et à gauche, à portée immédiate de ma main, empêchaient l'espace de bondir sur moi comme une bête fauve. L'agoraphobie est une terrible maladie.
Commenter  J’apprécie          50
J’étais d’une nature emportée et nerveuse, et dans ma voix criaient mille hérédités disparues.
Commenter  J’apprécie          40
La femme s’est toujours accroupie tout contre le sol comme une perdrix couvant sa progéniture : toujours mon vagabondage irréfléchi m’a mené au loin, sur des chemins resplendissants, et toujours mon étoile m’a ramené à elle , l’être éternel, la femme, la seule femme, dans les bras de laquelle j’avais tellement besoin d’être serré que j’en oubliais les étoiles.
Pou elle, j’ai accompli des odyssées, escalade des montagnes, traverse des déserts ; pour elle j’ai conduit la chasse et combattu au premier rang; pour elle et pour les lui chanter, j’ai composé des chants sur ce que j’avais fait. Toutes les extases de la vie et tous les transports, je les ai connus grâce à elle. Et ici, arrive à la fin, je puis dire que je n’ai pas connu de folie plus douce, plus profonde que celle de me noyer dans la splendeur parfumée de sa chevelure, ou l’on oublie tout.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (1711) Voir plus



    Quiz Voir plus

    l'appel de la foret

    comment s'appelle le chien ?

    holly
    Buck
    Billy
    Rachid

    3 questions
    233 lecteurs ont répondu
    Thème : L'appel de la forêt (L'appel sauvage) de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

    {* *}