AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Vagabond des étoiles (125)

— Par Odin ! disais-je souvent à Pilate, un peu de nos frimas et de notre neige du Nord ferait merveille pour leur rafraîchir les idées. Le climat dont ils jouissent est exagérément clément. Au lieu d’abattre des arbres, pour s’en construire des toits, et de chasser la viande, ils échafaudent des doctrines ! Si jamais je sors, l'esprit sain, de ce pays de toqués, je fendrai en deux le premier bavard qui viendra m'entretenir encore de ce qui adviendra de moi après ma mort.
Commenter  J’apprécie          100
Lorsqu'en octobre 1915 paraît "le vagabond des étoiles" -hymne à la vie et chant de triomphe de l'esprit sur la mort-, Jack London sait-il que sa vie va finir ?
C'est son quarantième livre, il n'a pas quarante ans, il lui reste treize mois à vivre.
Une mort tragique -que, peut-être, il préparait déjà dans le secret de son inconscient- a transformé le plus étrange de ses livres en une sorte de testament.
Testament littéraire. Comme s'il s'agissait de sa dernière heure et de sa dernière oeuvre, il l'a remplie de toute la combativité, de tout l'enthousiasme, de toute la générosité qui bouillonnaient en lui. En se délivrant enfin de tous les personnages qu'il portait sans avoir pu les définir, il a projeté sur eux toute sa soif de vivre et de parcourir le monde, comme s'il craignait de ne pouvoir l'étancher.
Un sursis accordé par le destin n'en fit pas son dernier livre.
Mais il demeure le dernier à être parcouru d'un grand souffle lyrique...
(extrait de l'introduction "Dans les coulisses des étoiles ou la genèse du vagabond" signée Francis Lacassin et insérée en début de l'édition parue chez "10/18" en 1976)
Commenter  J’apprécie          100
La taule, comme la langue verte appelle la prison, est une rude école d’entraînement à la philosophie. Quiconque y a tant soit peu séjourné ne peut faire autrement que de voir s’envoler ses plus généreuses illusions, se dissiper en fumée ses plus belles chimères morales.

(Libretto, p.50)
Commenter  J’apprécie          90
Oh ! ne vous y trompez pas. Je ne suis pas un blanc-bec ardent. Je suis un homme entre deux âges, brisé dans sa santé et dans son corps, près de la mort. Je suis un savant et un philosophe. Comme toutes les générations de philosophes qui m’ont précédé, je connais la femme pour ce qu’elle est – ses faiblesses, ses petitesses, ses impudeurs, ses bassesses ; ses pieds attachés au sol, ses yeux qui n’ont jamais vu les étoiles, mais – et le fait éternel, irréfragable, subsiste –ses pieds sont beaux, ses yeux sont beaux, ses bras et ses seins représentent le paradis, son charme est plus puissant que tout autre charme qui ait jamais ébloui l’homme ; et de même que de gré ou de force le pôle attire l’aiguille aimantée, de même, de gré ou de force, elle attire l’homme.
Commenter  J’apprécie          91
Combattre comme soldat … Oui, je l’avais fait aux Philippines, parce qu’il était dans la tradition des Standing de se battre. Mais sans conviction. Je trouvais vraiment trop ridicule de m’appliquer à introduire, par l’intermédiaire d’un fusil, de petites substances explosives dans le corps de petits hommes noirs. Il était également ridicule et odieux de voir la science galvauder sa puissance et son génie à une œuvre de ce genre.
Commenter  J’apprécie          90
Mais l’homme est une créature étrange, que tourmente sans cesse quelque désir nouveau.
Commenter  J’apprécie          80
Ici , je me permets d'ouvrir une nouvelle parenthèse et de poser à mes concitoyens , au sujet des rites de la pendaison , une double " colle " . C'est bien mon droit , j'imagine , puisque je vais être pendu . Etant donné que le fonctionnement savamment combiné de la corde et de la trappe est si parfait , et le résultat immanquable , quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi , lors de cette aimable opération , on lie les bras du condamné ? Pas un sur dix d'entre vous n'est capable de le dire ! Moi , je vais vous renseigner . Peut-être avez-vous déjà eu la distraction de voir lyncher quelqu'un . Vous avez alors constaté que celui à qui cette malchance advient n'a qu'une idée : lever les bras pour desserrer le nœud coulant dont on a orné son cou . Il en serait de même , n'en doutez pas , pour le pendu dans sa prison . Comprenez-vous maintenant ?
Commenter  J’apprécie          84
Les hommes les plus intelligents sont souvent cruels. Les imbéciles le sont d'une façon magistrale. Or, les geôliers et les hommes qui me tenaient en leur pouvoir, du gouverneur au dernier d'entre eux, étaient des phénomènes d'idiotie.
Commenter  J’apprécie          80
... je couche ces lignes dans la cellule des condamnés à mort, où j'ai été transféré. On a placé près de moi, pour m’épier, la garde de la mort. Elle veille, nuit et jour, sans s’éloigner, et sa fonction paradoxale est de s’assurer que je n’attente pas à mes jours. Je dois être conservé vivant pour la pendaison. Autrement le public serait dupé, la loi bafouée, et une mauvaise note serait donnée au directeur de cette prison, dont le premier devoir est d’avoir soin que les condamnés soient dûment et proprement pendus.
Commenter  J’apprécie          80
Les hommes les plus intelligents sont souvent cruels. Les imbéciles le sont d'une façon magistrale. Or les geôliers et les hommes qui me tenaient en leur pouvoir, du directeur au dernier d'entre eux, étaient des monstres d'idiotie.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (1714) Voir plus



    Quiz Voir plus

    l'appel de la foret

    comment s'appelle le chien ?

    holly
    Buck
    Billy
    Rachid

    3 questions
    234 lecteurs ont répondu
    Thème : L'appel de la forêt (L'appel sauvage) de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

    {* *}