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4,05

sur 1081 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens de lire, après des années d'attente, ce beau roman de mer et d'amour, dans l'édition de 1923, malheureusement préfacée en 1988, chez Folio, par Jacques Dupont sur près de 50 pages ennuyeuses et qui donnent l'issue de l'histoire ce qui est dommage. Cette préface serait mieux placée en guise de postface.

Sinon, dès les premières pages, embarquement réussi à bord du bateau, avec des personnages puissants ou faibles, campés dans un décor d'aventure humaine, en pleine mer. Avec un début pareil, on attend une montée en puissance encore plus forte, exigence de lecteur gâté sans doute, mais l'histoire de mer va se noyer dans un roman d'amour très désuet, avec, me semble-t-il, trop de longueurs, d'atermoiements, de crochets vers des histoires parallèles quelque peu essoufflantes.

C'est néanmoins un beau classique à lire, avec des descriptions de mer, de nuages, de vent, de tempête, mais aussi de printemps, de fleurs, de landes verdoyantes qui sont très élaborées, ciselées dans ce granit breton comme les calvaires qui émaillent le paysage.

La pêche est trop peu évoquée, les beaux sentiments sont là, il manque quand même la plume d'un Mauriac pour leur donner une ampleur qu'ils ne parviennent pas à atteindre.

Quelques pages de voyages intéressantes en direction du Tonkin pour y voir périr quelques jeunes français oubliés de tous aujourd'hui.

La mer est-elle le personnage principal? L'auteur semble le rappeler sans cesse, alors pourquoi ne lui a-t-il pas donné une place plus grande encore, les morues ne pouvant toutefois pas concurrencer la baleine blanche, ni Yann être Achab?
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Gaud et Yann c'est une évidence, tellement ces deux-là sont bien accordés. Mais le Yann à force de se faire bourrer le mou par tous les quidams et les quimessieurs du coin, il en a un petit marre. Faut dire qu'en bon Breton on ne lui dicte pas ce qu'il doit faire. Et puis lui ce qu'il aime c'est partir en campagne d'été, pêcher la morue au large de L'Islande. Et en rentrant aller faire la fête dans les ports là où il y a des filles qui ... enfin bon. Je me tais de peur que Gaud m'entende, pourtant je crois qu'elle s'en doute un petit peu. Ouais sous ses allures de grand gaillard, l'est un brin timide le Yann : lorsqu'il croise Gaud dans un chemin resserré le rouge lui monte facilement aux joues
La vie, la mort, les souffrances d'un peuple qui a tout donné à la mer, qui en a pris certains, emportant leurs rêves de liberté au fond des abysses. Les hommes qui partent plusieurs mois, les femmes qui se morfondent sur la jetée.
Un roman très fort de Pierre Loti pour nous immerger dans la vie des gens simples de cette fin de XIXe siècle. Vu de notre époque cela parait incroyable cette vie. La façon que l'auteur nous raconte cette histoire est empreinte d'amour et de poésie, comme un tableau impressionniste. J'ai toujours eu la sensation d'avoir une toile de Monet devant les yeux : soleil levant.
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Un classique tellement connu et tellement redouté pour ma part, que je ne l'avais toujours pas ouvert.
D'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'avais une appréhension avant de le lire.
Le résultat est décevant pour ma part, j'ai trouvé l'écriture de Pierre Loti plus que monotone malgré toutes les descriptions que j'ai pu lire au fil du roman. Seules les 10 dernières pages ont retenu mon attention...
Cela me déçoit car je n'ai pas pour habitude de bouder un classique du XIXE, bien au contraire je ne demande qu'à en découvrir.
Cette histoire de vie de pêcheurs, de femmes qui attendent l'amour eh bien j'ai trouvé cela morne et triste à la fois. Un véritable ennui à la lecture.
Mon intuition ne m'a pas fait défaut, c'est une bonne preuve...
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En t'asseyant à la bibliothèque, tu te retrouves attablé avec cinq gars qui picolent et parlent Breton. Ca sent la saumure et ça tangue, on dirait que tu es à bord d'un bâteau, mais au au XIXème siècle. Ici on pêche au large de l'Islande. Te voilà embarqué pour une bien triste histoire de la rude vie bretonne où la mer te nourrit et te reprend.

Sylvestre, dix-sept ans va épouser la soeur de Yann.
Là-bas au pays vivent, la jeune Gaud et Moan, la grand-mère de Sylvestre, son dernier petit-fils vivant.

Yann et Gaud, semblaient être tombés amoureux avant qu'il ne se détourne d'elle pour une mystérieuse raison.
Ainsi, Yann clame-t-il qu'il n'est promis qu'à la mer et cette dernière se chargera de lui rappeler ses voeux.

Un classique, une écriture académique aux phrases souvent trop longues causant des décrochages. Une ambiance saine, des personnages francs, vaillant, honnêtes, dignes... bref, des bretons comme tu les aimes mais dont on vante tant les mérites qu'ils perdent ton admiration.

Quelques passages absolument poignants, trop d'autres épuisants. Tu te retrouves de plus en plus souvent à la bibliothèque. Les bavardages des deux jeunes filles de terminale en face de toi sur leurs amours et la nécessité de tourner la page semblent plus intéressants que celles de ces pages que tu t'efforces de tourner.

Le mystère est levé sur la raison pour laquelle Yann a traité Gaud en paria pendant deux ans et cela te semble quelque peu improbable.

Un livre que tu aimes te semble toujours trop court et celui-ci te semble trop long bien que tous les bons ingrédients soient présents.
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La mer prend les hommes par amour ou par la vie. Pour moi c'est ce roman qui m'a emporté dans les tumultes de la houle, m'a emmené au fin fond des profondeurs marines, puis m'a recraché avec le ressac. En reprenant mon souffle, je ne suis pas noyée mais rassasiée par ce récit qui m'a transporté.

Ce roman fait partie de mon challenge ABC et je dois reconnaître que pour l'instant je ne suis pas déçue de mes choix. Dans ce roman je trouve beaucoup de critères qui me parlent. Tout d'abord la région dont parle cette histoire est ma contrée d'origine. Mais cette histoire me fait surtout penser à ses tableaux où l'on aperçoit un bateau pris dans une tempête. Les couleurs sont sombres, on sent le vent marin, on entend les vagues se casser. Ce bateau, il se bat avec la nature, mais il se débat surtout avec la vie.

Ce livre est un condensé de plusieurs histoires, une histoire d'amour contrariée, une histoire de guerre et bien sur l'histoire des marins. La puissance de l'auteur est de nous amener à contempler la vie d'un marin. Avec des descriptions sublimes et des personnages qui donnent envie de vivre avec eux. Etre marin c'est un combat perpétuel face à la nature. C'est avant tout être un solitaire car sa première femme restera toujours la mer. Mais être mariée à un marin c'est bien pire. Car on est dans l'attente perpétuelle. Une fois à terre on attend qu'il parte ; une fois en mer on attend qu'il rentre. Les femmes ne peuvent pas faire autrement, car l'objet de leur jalousie gagnera toujours face à elle, elle est indomptable, c'est la mer !

Ce roman je l'ai trouvé vivant et je voguais avec lui sur les pages de cette belle et triste histoire. Tout se concentre sur trois personnages Yann le beau et ténébreux marins, qui à 27 ans n'est pas encore marié. Sylvestre son jeune ami, éternel vierge, marin de surcroit et obligé de partir en guerre. Gaud (Marguerite en breton) cousine de Sylvestre, promise de Yann malgré la réticence de celui-ci et jeune fille de bonne famille. Et bien sur comme toile de fond les iodes marines qui nous submergent de son odeur forte mais apaisante.

Ce roman est un condensé de beauté et de vie. Mais d'une vie qui s'est éteinte, une vie que l'on ne connait plus. Marié à 20 ans, marin de père en fils, partir en guerre, sont des termes que nous avons oubliés. Et pourtant l'auteur nous les remémore d'une bien jolie façon !
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Louis-Marie-Julien Viaud a été officier de marine, et ses romans sont largement inspirés de ces nombreux voyages, de son gout pour l'exotisme !
Amour, Mer, Mort sont les thèmes de ce roman qui se déroule au XIX ° siècle en Bretagne !
C'est la rude vie de ces marins qui partent tous les étés pêcher les morues dans le Nord, du coté de l'Islande : d'ou leur surnom: les islandais !
Il y a Sylvestre : 17 ans qui va être obligé d'aller faire son service militaire en Chine, et Yann : 27 ans, taiseux et timide qui est passionné par la mer !
Lors d'un bal, Gaud fille de Mevel, ancien islandais qui a fait fortune et vit à Paris, s'éprend de ce grand et beau marin qui navigue sur la "Marie " avec le capitaine Guermer, mais Yann n'y prête pas attention et la considère comme une parisienne gâtée et riche ! Après le décès de M.Mevel , Gaud devenue pauvre va se réfugier chez la vieille Yvonne, grand-mère de Sylvestre et elle est obligée d'aller travailler pour survivre. Mais, elle aime toujours son Yann qui part de plus en plus pêcher en haute mer.. Hélas, entre-temps, Sylvestre est obligé de partir au Tonkin et les 2 femmes restent seules !
Une histoire d'amour classique qui va se concrétiser après 2 ans d'attente par un mariage entre Gaud et Yann ! Son bien aimé va être obligé de partir 6 jours après et ne reviendra pas !
C'est le triste sort de ces femmes de marins qui attendent désespérément leurs hommes, qui guettent au bord des falaises l'arrivée des morutiers !
Pierre Loti nous immerge dans la vie des pauvres marins qui se battaient contre les éléments, qui trouvaient souvent la mort loin de chez eux en laissant des veuves, des orphelins, des familles entières les pleurer !
Pierre Loti avait épousé une japonaise de 18 ans lors de son séjour au Japon et, l'avait laissée (comme Madame Butterfly ) grâce à un mariage temporaire ! Et, ce fut pour lui l'occasion d'écrire " Madame Chrysanthème ", puis fasciné par l'Empire Ottoman : il avait eu au cours de son séjour à Stamboul une jeune maîtresse : un autre livre: "aziyadé " , puis une liaison avec une jeune " basque " et un fils non reconnu " Ramuntcho " sans oublier le fameux "Roman d'un spahi " inspiré d'un voyage au Sénégal ! Tous lus pendant mon adolescence ! ! !
Chroniqueur, essayiste Pierre Loti avec son écriture limpide, poétique nous fait vivre avant l'heure des moments d'histoire, d'humanité et, nous livre sa quête du bonheur : " Mon mal, j'enchante ".
L.C thématique de juin 2023 : l'auteur est un HOMME.
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Pas un coup de coeur, mais pas une déception non plus... Les avis sont soient fort élogieux, soit très en demi-teinte... Je me situerai entre les deux ! C'est une position plutôt sans engagement ça !!! C'est que j'ai beaucoup aimé l'écriture de Loti, pleine de finesse, délicate, mais rude à la fois, comme cette mer qui se déchaîne... pleine de poésie aussi, mais sauvage également, comme les vagues qui frappent fort sur les côtes escarpées qui forment ce si beau et grand paysage breton. J'ai également aimé l'attente de l'être aimé, celui parti en mer, et qui chaque instant nous fait douter de son retour... l'amour naissant entre Gaud et Yann, leur histoire fragile, est également très beau à lire... Mais... ce roman est également très lent, peut-être trop lent pour moi, qui m'a fait quelques fois cette envie de sauter des passages pour aller plus rapidement dans l'histoire... Chose que je n'ai pas faite, bien-sur, pour bien m'imprégner de l'écriture de Loti...
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Une très belle écriture descriptive, l'air de la Bretagne avec les jeunes pêcheurs partant en Islande et les femmes qui les attendent, mais seulement du drame, comme ces tragédies antiques plus déprimantes que vivifiantes. Un livre jeunesse qu'on faisait lire à l'école ? Je me félicite d'être passée à côté à l'époque, je suis contente d'avoir ouvert un Pierre Loti pour ma culture générale et la beauté des mots.
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En Bretagne cet été, sur un bateau reliant le continent à l'île de Brehat, un guide a évoqué les bateaux partant de Paimpol vers l'Islande à la fin du XIXème siècle et le roman de Pierre Loti.
Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour exhumer ce roman de ma PAL et profiter de mon séjour sur place pour le lire.

Mais alors que les Côtes d'Armor m'offraient un grand ciel bleu, une mer turquoise et scintillante, des agapanthes et des hortensias colorés, je n'ai pas reconnu la Bretagne de Pierre Loti...
Car dans ce court roman, tout n'est que gris, brume, houle, brouillard, flou, grisaille. le deuil est partout, la mort envahit le champ lexical. Les personnages sont pauvres et souvent tristes.
Alors à part les noms des villes, Paimpol, Ploubazlanec, je n'ai pas reconnu la Bretagne colorée et joyeuse que je parcourais.

Pour autant, si l'histoire est triste, l'écriture est belle. J'ai attendu le retour des Islandais avec la si touchante Yvonne et avec la belle Gaud. Je me suis attachée au doux et prévenant Sylvestre.
Mais l'ambiance pesante du récit est si bien transcrite qu'elle m'a gagnée...

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Un classique qui m'est toujours passé à côté, mais comme dernièrement il n'arrête pas de circuler sur Babelio… Belle histoire d'une jeune bretonne amoureuse d'un marin pêcheur. Ecrit en 1886, bien sûr de nos jours le texte semble long, d'autant que je l'ai lu dans une période de mauvaise nouvelle qui fait que mon cerveau n'était pas trop disponible.

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