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Citations sur Le chant du silence (91)

Elle courut pour s'éloigner de cet ami qu'elle ne reconnaissait plus et qui, en agissant comme il le faisait, brûlait aussi une partie d'elle, cette innocence qui imprégnait l'enfance de la certitude que tien ne changerait, que les cicatrices au creux des mains ne vieilliraient jamais et que les promesses murmurées deviendraient vérités.
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Soeurs par cette solitude et ce silence imposés, toutes les deux posaient sur le papier leurs pensées du jour, les adressant aux absents avec une passion similaire, gravant dans ce rituel la promesse de retrouvailles, dans le monde des vivants pour l'une, dans le monde des marins noyés pour l'autre.
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''Non, Oriane. Aucune femme. Des aventures, oui, évidemment, mais rien de suffisamment fort pour m ancrer et m'éloigner de ton souvenir. A chaque fois que j'ai embrassé une conguête, je t'ai cherchée dans ses baisers. À chaque fois que mes mains caressaient un corps, je me demandais com- ment toi tu réagirais. A chaque murmure de plaisir, j'ai désiré prononcer ton prénom. Je me suis raconté. ''
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Les amants se retrouvèrent attirés par deux pôles opposés. L'un voulant persévérer, et l'autre se libérer. On ne peut pas naviguer quand la proue et la poupe d'un bateau décident de barrer chacun de leur côté. On tourne en rond jusqu'à ce que coque cède et se disloque sous I'effet de l'entêtement.
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''Ça fait longtemps que je ne t'ai pas préparé ton petit déjeuner, songea-t-il en lui adressant un faible sourire. Le remarques-tu, toi aussi? En souffres-tu comme moi, quand je me réveille le matin dans mon bateau, sans ton odeur ni ta présence? Est-ce vrai, comme le prétend ta mère, que tu as besoin de plus de couleurs, qu ici tout est gris et que c'est moi qui tiens le feutre qui attriste ton univers? ''
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'' Oh! Tu sais, les femmes, elles sont plus dangereuses que les sirènes. Les sirènes, au moins, on sait ce qu'elles veulent... Elles l'expriment. Mais les femmes... C'est leur silence qui est dangereux. Et ça, c'est pire que tout. Ça fait beaucoup de bruit le silence d'une femme, quoi qu on en dise. ''
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Beaucoup étaient pêcheurs de père en fils, sur plusieurs générations. Ça simplifiait les choses de tuer l'ambition dans l'euf. Les années perdues dans des filières surchargées, I'argent des études, les reproches, les erreurs et les désillusions. Et puis ça faisait toujours plaisir aux parents de voir le fantôme d'eux-mêmes fouler le même chemin, ça leur donnait une idée d'éternité.
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Ils demeurèrent un instant sans parler, à la fois triste pour Gremond, tristes pour ces poissons qui désertaient leur port, tristes pour ces chats sacrifiés en vain et tristes pour ces larmes de sirène qui empoisonnaient l'océan. Les problèmes d'adultes resserraient leur étreinte autour de leur enfance innocente, et tout en ignorant que cet été, celui de leur quinzième année, leur montrerait à quel point le bonheur est éphémère, ils rentrèrent chez eux avec une certaine mélancolie au fond du regard.
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Les deux garçons hésitèrent à répondre. Oriane voyair toujours de la magie, surtout là où il n'y en avait pas. Elle racontait avec malice et conviction que les étoiles de mer n'étaient que des étoiles qui avaient réussi à atteindre l'océan. Car selon elle, les astres n'aspiraient qu à cela, quiter le ciel pour se plonger dans cette étrange subs- tance mouvante. On pouvait les voir, certaines nuits. Elles prenaient leur élan depuis l'espace et laissaient derrière elle des trainées d'enthousiasme. Alors chaque fois que la jeune fille voyait une étoile filante déchirer le ciel de son courage, elle faisait le veu qu'elle réussisse avant de brûler complètement.
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'' Tu es celle qui me montrait les couleurs, Oriane. Tu n'avais qu'à sourire et les nuages disparaissaient... ''
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