Nous étions comme des bouteilles malmenées par le mouvement des marées, tentant désespérément de délivrer le message que nous gardions précieusement au fond de notre coeur.
Je jetai un dernier coup d’œil vers la mer et sa substance blafarde, persuadé que bientôt le vent tournerait et qu’un arc-en-ciel viendrait auréoler l’horizon.
Pensée que je regrettai rapidement. Car je me souvins que du temps des pirates, un arc-en-ciel n’était pas seulement un signe de beau temps.
Il indiquait également l’emplacement d’un chemin reliant le monde des vivants à celui des morts.
L'assassin n'est pas obligatoirement celui qui tue. C'est aussi celui qui l'y encourage.
Vous allez être trois à recevoir ce récit. trois personnages qui se sont rendus coupables, bien que de manière différentes
L'un n'a pas entendu le chant de l'Amour : il est le sourd
L'autre a vu, mais a eu peur : il est le muet
Le dernier a abandonné alors que la solution se trouvait sous ses yeux : il est l'aveugle
L’assassin n’est pas obligatoirement celui qui tue. C’est aussi celui qui l’y encourage. Par sa présence. Par son silence.
Le Rouquin avait pensé qu'avec le temps, ces souvenirs se seraient tus. Mais rien n'empêche le passé de murmurer. Rien.
Parfois, le simple fait de nommer la vérité ne suffit pas. Il faut la démontrer. Pousser l'autre à la comprendre afin de pouvoir la rendre irréfutable.
Une très bonne surprise ! Cet auteur qui m'était inconnu m'a été offert récemment. Je ne me suis pas précipitée pour le lire, étant un peu sceptique à la lecture du résumé de l'éditeur.
Mais ce fut une erreur. L'histoire est pas mal ficelée du tout. Un auteur reçoit un manuscrit relatant un évenement survenu dans son enfance : la mort tragique d'une petite fille, une amie rencontrée en vacances.
Deux autres personnes ont reçu un manuscrit presqu'identique, son ami d'enfance et un gendarme à l'époque en charge de l'enquête. Seul change le mystérieux douzième chapitre.
Les chapitres alternent la vie actuelle de l'auteur qui cherche à comprendre le mystère de cet envoi et de la mort de Julie avec les extraits du manuscrit . Cela se passait il y a des années dans le village de vacances où se retrouvaient l'été les salariés de l'usine de Paul Vermont, (dont les parents du héros) peut être pour la dernière année tant l'usine était en difficulté.
Que dire de la fin ? Elle m'a laissée quelque peu perplexe...
L'assassin n'est pas toujours celui qui tue...
Le soleil lançait ses dernières forces, les mouettes se firent plus discrètes au point de les oublier. David eut l’impression que l’été lui-même venait de changer, de prendre une consistance étrange, jusque-là inconnue. Est-ce cela, «grandir ? » se demanda-t-il sans arriver à comprendre pourquoi il ressentait à la fois de la tristesse et de la joie.