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3,7

sur 1729 notes
Moi qui adore les histoires d'amour et qui les traque dans tous les livres que je lis, je n'ai jamais réussi à m'émouvoir de celle-ci… L'amour y est, pardonnez-moi le mot, factice ; s'il n'y avait pas eu un charme initial pour les unir, ces deux-là ne se seraient jamais regardés. de plus, dans la version que j'ai lue, c'est Iseult elle-même qui choisit de faire boire le philtre à Tristan car elle ne veut pas épouser le roi Marc. Où l'on voit que la superbe héroïne de la plus célèbre des histoires d'amour n'est en fait qu'une petite fille capricieuse et rouée… Ce n'est d'ailleurs que le premier des mauvais tours qu'elle jouera, puisque tout le reste du livre est une apologie de la fourberie des amants qui trouvent tous les moyens possibles et imaginables pour se retrouver au lit sans que l'époux cocu ne s'en rende compte. Pendant ce temps, le malheureux nain qui veut alerter le roi de la perfidie dont il est l'objet – n'est-ce pas là, somme toute, initiative bien louable ? – voit toutes ses démarches échouer lamentablement et est constamment la risée de tous (y compris de l'auteur, dont le parti-pris est total). Non, décidément, cette vision de l'amour fou ne me fait pas rêver du tout…
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Ce que les extraits de Béroul nous content (le début et la fin manquent), ce sont quelques moments dans la vie des amoureux : comment ils échappent à la vigilance du roi Marc, comment ils le fuient et vivent cachés dans la forêt à l'égal des vagabonds, comment Yseut est jugée à son retour à la cour.

Ces différents épisodes nous présentent l'amour comme désespéré. C'est un plaisir certes, mais pesant car fatal ici. Les amants doivent renoncer à toute ambition, tout respect d'eux-mêmes à cause de cet amour. C'est l'aspect amer qui transparaît.
C'est aussi l'humour et la ruse des amants qui est au coeur du roman : ils ne cessent de tromper les autres, surtout Marc. Ils se griment, jurent et font des mots grivois.
C'est l'ordre social qui est mis en cause par cet amour. Les vassaux qui s'inquiètent d'avoir un roi incapable de faire sa loi chez lui.
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Afin de goûter le plaisir de cette histoire d'amour merveilleuse, il faut s'éloigner de notre XXIe siècle. S'abstraire de ses valeurs et de jugement sur les rôles sociaux et genrés permet alors de se laisser captiver par le charme du récit médiéval.
Cette légende arthurienne nous entraîne dans les forêts de Cornouailles, lorsque le chevalier Tristan s'éprend de la princesse Iseult aux cheveux d'or. Il y aura des philtres d'amour, du désir, des ruses, des combats, de la douleur et la mort pour justement immortaliser cet amour mythique.
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Pardonnez mon langage pour un texte aussi ancien, mais : je suis dégoûté, ce livre est une pure tuerie de chez tuerie. Je trouve que son auteur, à travers les siècles se fait très bien comprendre, le scénario qui me faisait très peur, parce-que je ne suis pas du genre à lire des romans sentimentale, m'a carrément charmé !
Je n'aurais jamais cru qu'en 1100 et des bananes la forme du roman était déjà aussi aboutie, basé sur la transmission d'émotion humaine, avec un style unique en son genre, assez fleurie.
Du coup, tout les romans qui ont suivis ont un peu moins de mérite, hi-hi, et oui je plaisante, mais c'est une étrange sensation que l'on a en refermant ce bouquin, c'est quand même quelque chose que de terminer les dernières lignes et de revenir au présent ... bouleversé et déboussolé en se disant ( quel année on est déjà?)
C'est mieux que si un ménestrel était venu en pleine nuit nous raconter les exploits de Tristan en crachant des flammes, ou si vous préférez que si en zappant un soir à la téloche on tombait par hasard pour la première fois sur la première scène du parrain en se disant : tiens ça à l'air pas mal ça !
( C'est ce que j'ai dit en prenant le bouquin en main !)
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Qui ne connaît pas, du moins dans ses grandes lignes, l'histoire de Tristan et d'Iseut, les deux amants maudits destinés à s'aimer à la vie, à la mort, à cause d'un philtre d'amour qu'ils ont accidentellement tous les deux ingéré? Comme pour Roméo et Juliette, cette histoire est universellement connue. Que vous l'ayez lu ou non, vous avez l'impression d'en connaître l'histoire.

J'ai acheté ce livre à l'époque de mon cégep, c'est-à-dire il y a près de dix ans maintenant. Il était à l'étude dans la plupart des groupes du deuxième cours de français, mais pas dans le mien, où nous étudions plutôt l'Avare de Molière. Comme j'étais plutôt jalouse qu'ils découvrent cette oeuvre, j'ai quand même acheté le livre, qui, comme presque tous les livres que j'achète, s'est rapidement retrouvé dans le fin fond de ma bibliothèque, complètement oublié.

Je l'en ai finalement ressorti il y a quelques jours, forcée d'admettre que je n'avais plus tellement envie de lire cette oeuvre, mais qu'il faudrait bien que je le fasse un jour. Il faut dire que ma crise «je veux lire tous les classiques» est maintenant terminée depuis un bon bout de temps.

À ma grande surprise, j'ai trouvé l'écriture beaucoup plus abordable que ce à quoi je m'attendais. du moins dans ma version, le français y est assez moderne. le sens de la plupart des mots est devinable, et pour ceux dont il subsiste un doute, un glossaire est présent à la fin du livre pour en expliquer le sens. Donc, ma crainte du manque d'accessibilité de l'oeuvre a vite été balayée.

Au niveau de l'histoire, je l'ai globalement aussi trouvée beaucoup plus intéressante que ce à quoi je m'attendais. Bien sûr, nous ne sommes pas épargnés en terme de mièvreries et de paroles brûlantes, mais la façon dont l'histoire est narrée donne une distance bienvenue au lecteur. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le ton «je vais vous raconter une histoire datant d'il y a longtemps» de la narration.

J'ai trouvé l'histoire intéressante parce que, contrairement à ce que je m'attendais, il n'y est pas uniquement question d'amour. Il y a aussi quelques aventures qui sont citées, comme celle où Tristan se rend en Irlande et tue le dragon-serpent qui nuisait à toute la communauté. Ces aventures ajoutent un petit parfum typiquement médiéval à l'histoire, qui autrement en aurait souffert.

Là où j'ai été déçue, quoique je m'y attendais, c'est au niveau du rythme de l'histoire. Ça progresse à pas de tortue, malgré toutes les coupures qui ont été faites à mon édition pour la rendre plus moderne. J'ai trouvé que le nombre de fois où Tristan se déguise pour revoir sa belle était beaucoup trop élevé. Ça revenait toujours au même et devenait ennuyeux. le même scénario, à quelques variantes près, se répète encore et encore, si bien qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le goût de sauter directement à la fin.

Tristan et Iseut est donc plus ou moins ce à quoi je m'attendais. Je ne me suis pas attachée aux personnages et c'est plutôt long comme je pensais, mais l'histoire elle-même m'a réservé quelques surprises. Je ne dirais pas qu'il faut absolument l'avoir lu dans sa vie, mais je ne regrette pas non plus de l'avoir fait. Toutefois, avec le recul, je suis bien contente d'avoir lu Molière à la place de Tristan et Iseut au cégep. À l'époque, je ne crois pas que j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Cela faisait un certain temps que je souhaitais lire cette légende âgée de plusieurs siècles, et je fus ravi de dénicher ce livre au CDI, en plus d'avoir découvert que René Louis l'avait présenté en s'appuyant sur "la force de ses origines".

Tout d'abord, l'univers m'était tout simplement enchanteur: les Cornouailles, l'Irlande, la Petite-Bretagne... Rien que ces terres armoricaines me donnaient envie. Mais en plus cette histoire... Celle d'un amour au tout début indomptable, mais qui malgré la fin de l'enchantement, reste toujours aussi profond.
Le style d'écriture m'a beaucoup plu, il me semblait correspondre parfaitement à l'univers de Tristan et Iseult, en plus d'être parfaitement accessible à un lecteur actuel.
L'univers de la cour, les médisances, les opposants et les adjuvants à cet amour interdit, sans omettre la féérie entourant ces lieux...

Une histoire qui restera à jamais gravée dans mon coeur...
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Récit mythique et si intéressant ! Cette histoire tant racontée est nouvellement très bien orchestrée !
Malgré ces aspects positifs, ce n'est pas le genre de récit que j'affectionne particulièrement. Mais, il faut tout de même l'avoir lu au moins une fois !
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J'ai lu ce livre il y a plus de 20 ans: à l'époque, j'étais au collège. Je n'avais pas aimé l'histoire au premier abord, mais l'étude qu'on en avait faite était tellement intéressante que j'avais fini par voir cette oeuvre différemment. Je comptais relire la même version, mais je me suis rendue compte que je ne l'avais plus: je l'ai prêté à quelqu'un -ne me demandez pas qui- et je ne l'ai jamais revu… J'ai donc décidé de me le racheter, j'ai tapé le titre et ait cherché une version anonyme… (après de longues recherches, j'en ai déduit que Nonyme n'existait plus -comme dirait un excellent ami)
Trêve de plaisanterie, j'ai découvert qu'il y avait énormément de versions différentes, c'est-à-dire plein d'auteurs différents et que je ne retrouverai pas la mienne.
Dépitée, je me suis résignée à prendre cette édition: parce qu'elle regroupe 3 textes (Béroul, Thomas et Marie de France), les plus proposées dans mes recherches mais aussi parce qu'il semblerait qu'il soit au programme des collèges.
Bon, j'ai commencé par lire les annexes de début, histoire de voir ce que ça pouvait m'apporter et rien… Je me souviens bien de mes cours de l'époque sur le fol amour; j'ai acquis depuis des connaissances sur le Moyen Âge, donc cette lecture était un peu inutile et ne m'apporte rien sur la lecture même de l'oeuvre.

Le Roman de Béroul: C'est une version que je ne connaissais peu pour ne pas dire pas. Lorsque l'histoire commence, Tristan et Iseut sont déjà à la cour du roi Marc et cela commence par leur rendez-vous dans le jardin lorsque l'époux de l'héroïne les espionne pour savoir s'ils sont amants. Et cela se prolonge avec la découverte de leur liaison, la fuite à travers les bois et la fin du sortilège. (j'en connaissais le premier chapitre et le dernier)
Je ne me suis pas ennuyée, mais je n'ai pas trouvé cela très passionnant: beaucoup de conversations très formelles. Ça se lit bien et vite, mais ce n'est pas ce que j'en attendais: une réminiscence de l'histoire lue mais je n'ai pas réellement eu ce déclic.
Par contre, après avoir terminé le livre, je peux affirmer que de tous, j'ai trouvé que c'est celui qui stylistiquement parlant est le plus proche de l'univers moyenâgeux de ce mythe.

Le Roman de Thomas: J'ai détesté cette version. J'ai trouvé que le style était ampoulé, l'auteur, probablement en raison de son siècle, s'est approprié le mythe de Tristan et Iseut pour en minimiser le côté adultérin, l'envelopper d'une pudeur excessive qui gâche un peu l'histoire.

Marie de France et la « Folie Tristan » d'Oxford: Appréciable de par la brièveté des récits, mais cela n'apporte pas grand chose, finalement.

J'ai un peu été déçue, j'espérais avoir l'histoire complète, je n'en ai trouvé que des bribes reliées entre elles par des notes qui comblent les trous et ma première lecture de ce classique est trop lointaine pour me souvenir réellement si c'était également le cas dans l'édition que je possédais.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Un conte médiéval qui dure dans le temps
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J'avais trop tendance à croire que l'Antiquité était la mère des plus grands mythes. Mais au fur et à mesure de mes rencontres avec les oeuvres médiévales, cette idée reçue s'est estompée et ma vision du Moyen-Âge a changé. "Tristan et Yseut" en est un bel exemple.
Il s'agit ici de la version du trouvère normand du XIIe siècle, Béroul, traduite de l'ancien français par Philippe Camby aux éditions Mille et une nuits. Une version qui, selon son traducteur, respecte le plus honnêtement possible le fond même de l'oeuvre originelle : une glorification de la passion amoureuse. N'y figure pas, en effet, le ton moralisant et puritain qui, par la mort finale, souhaite démontrer que les amours adultères seront toujours sanctionnés par la justice du Tout-puissant. Au contraire, bien que le mari trompé, le roi Marc, soit avantageusement peint, sa comparaison avec son neveux, le vaillant Tristan, n'offre aucune alternative à la jeune Yseut. C'est comme si Loïs avait à choisir entre Clark et Superman ! Comme si Emma avait à choisir entre la vie pantouflarde de Charles et les avances fougueuses de Rodolphe !
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