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4,07

sur 139 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Celle que je suis a tout du roman pour ado normal : une jeune héroïne préoccupée par sa réussite scolaire, avec une famille aimante et qui tombe amoureuse d'un garçon. Sauf qu'Anoki est indienne et que le poids de la tradition va brutalement se rappeler à elle.
Alors on la suit dans ses hésitations, ses doutes et surtout, sa volonté inébranlable d'être le maître de son destin. Avec ses personnages secondaires attachants, le roman nous offre une galerie de personnages tiraillés entre la modernité et la tradition, la famille et l'émancipation. Et Anoki va devoir choisir, et perdre au passage une partie de son identité.
Ce roman développe une intrigue très intéressante et le talent de l'autrice nous fait adhérer aux envies d'Anoki. On tremble pour elle et ce qu'elle va devenir. Un vrai plaidoyer pour l'émancipation féminine, en Inde, bien sûr, mais aussi partout dans le monde.
Merci aux éditions Slalom et à Netgalley pour cette lecture.
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Anoki, un symbole de résistance !

Anoki, une jeune indienne légère et brillante, pensait vivre dans une famille moderne, aimante et ouverte, loin du dictât du patriarcat relégué au passé.
Mais lorsque son père déchire sous les yeux de toute la famille le diplôme d'infirmière de Chatura, sa belle-soeur, la femme de son frère Mani, car elle doit maintenant être une bonne épouse et s'occuper du foyer (mari et belle famille), une petite alerte se déclenche dans le cerveau d'Anoki.
Elle commence à "voir" le réel statut de la femme en Inde.
Pourtant Anoki veut encore croire au libéralisme de sa famille, elle est poussée dans ses études et ses parents ont une bonne situation... Mais Chatura a-t-elle vraiment choisi son frère Mani, est-elle amoureuse comme Anoki l'est de Bir ? Et sa mère, est-elle amoureuse de son père ?
Un vide s'ouvre sous les pieds d'Anoki lorsqu'elle surprend sa belle-soeur sur le point de se suicider.
Non, Anoki ne veut pas de ce destin choisi par sa famille, par les traditions, elle veut tracer son chemin, devenir journaliste, se marier quand elle le décidera (si elle le décide) et avec qui elle veut !
Heureusement Anoki est soutenue par son frère Kiran, parti étudier en France et sa petite soeur Lila et sa volonté à toute épreuve de lutter contre les injustices faites aux femmes, à commencer par elle, lui permettra de ne jamais dévier de son propre chemin, même semé d'embûches et de rejet.

Mais quelle femme cette Anoki, je l'adore !
Lutter contre le destin (les traditions masculines en fait) en Inde est quelques chose d'impossible tant il est ancré dans les vies de chacun, et celles qui le font sont de véritables héroïnes des temps modernes.
Un livre qui ouvre la voie aux libertés féminines, qui crie à l'injustice si fort qu'il pousse toutes les femmes à rester "celles qu'elles sont" profondément !
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Résumé : Anoki, 16 ans, mène à New Dehli une vie tranquille, dans une famille qui pousse ses enfants à réussir leurs études. Mais sa vie bascule brutalement quand elle comprend que les femmes ne peuvent pas choisir leur avenir comme les hommes.

Mon avis : Voici un roman dont j'avais beaucoup entendu parler sur la condition des femmes en Inde.

Le récit met en avant Anoki, qui vit dans une famille qu'elle pense moderne, vivant avec insouciance ses jeunes années. Mais elle va découvrir que la réalité n'est pas aussi rose qu'elle le croyait : sa belle-soeur ne peut pas travailler en tant qu'infirmière malgré son diplôme, car les hommes de la maison pensent qu'il est normal qu'une femme reste au foyer et s'occupe de son mari.

C'est le choc pour Anoki quand elle entend les réactions de son frère et de son père, et encore plus quand elle comprend que sa mère est d'accord avec ces paroles. Son monde s'effondre, et elle commence à se révolter, tout comme sa petite soeur Lila.

Et Anoki n'est pas au bout de ses surprises, car elle découvre que son envie de faire des études de journalisme est refusée par ses parents, et que ces derniers lui cherchent un futur mari, alors qu'elle est amoureuse d'un autre garçon.

Elle peut heureusement écrire à son autre frère parti en France faire des études, et qui évolue mentalement en s'ouvrant au monde occidental.

J'ai trouvé ce roman sur les difficultés de la condition féminine en Inde très fort, avec une héroïne qui se pensait libre et qui se retrouve rattrapée par les traditions. Elle va découvrir que les hommes, mais aussi les femmes, ne se posent pas de questions et souhaitent suivre les traditions, et que le concept de réussite et de bonheur personnels y sont bien étrangers. Elle va aussi découvrir qu'elle n'est pas la plus à plaindre, et que d'autres femmes subissent bien pire.

Le roman se termine sur une note positive, mais il faut comprendre que toutes les femmes n'ont pas le courage d'Anoki, à l'image de sa meilleure amie.

Un roman indispensable à lire pour faire avancer la cause des femmes.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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: Rapidement, nous, lecteurs, nous prenons la fin d'un chapitre choc, dès le début:
"...- Tu te trompes, Anoki.
Chatura n'est pas une infirmière.
Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils. Ce qu'elle est, c'est ma belle-fille. Ce qu'elle doit être, c'est une bonne épouse. Où elle doit être, c'est à la maison. le mariage est une institution sacrée.
Et ce diplôme n'y change rien.
Ce diplôme n'est rien...".

Nous saisissons rapidement toute l'importance du statut, du titre du roman et tout le poids de la tradition placé dessus comme le couvercle d'une cocotte-minute.
" Celle que je suis".

L'intrigue et la tension du livre sont rapidement installées et nous en attendront évidement un peu de la part de la jeune héroïne, Anoki, pour nous prouver que rien n'est perdu.
Car évidemment de cette déclaration officielle faite à table devant l'ensemble de la famille découlera inévitablement la rebéllion ou la résignation des filles de la famille.

De nombreuses questions bouillonneront dans l'esprit des lecteurs ados: la belle-soeur Chatura et le frère d'Anoki n'avait-il jamais abordé le sujet?
Les sujets: de la place de la femme, des opinions paternelles et de celles du mari.
Anoki semble ne pas être au fait non plus de cette règle inédite puisque c'est elle qui poussera sa belle-soeur à célébrer la réussite de ses examens en famille et que, comme elle le dit, sa famille a toujours poussé ses enfants à s'instruire et à réussir.
Jusqu'à présent, elle ne distinguait aucune différence faite, elle qui approche de son année de " Bac" en Inde. Une étape charnière.
Anoki semble déja un peu en avance d'ailleurs pour nous, entrant en " Terminale" à 16 ans déja- en définitive, les premières années de scolarité se réduisent en Inde à deux au lieu de trois, comme avec la Maternelle française( nous avons vérifié sur le net, c'est toujours intéressant), ce qui explique cette arrivée en bout de course à 16-17 ans au lieu de 17-18 ans comme en France-.
Anoki aime la Littérature et sa petite soeur Lila, 13 ans, est une férue des mathématiques.
Ce qui passera pour une contrarieté anecdotique pour certains membres de la famille se transformera en dilemme difficile pour Anoki et même Lila qui tomberont complètement des nues.
Nous comprenons rapidement, nous lecteurs, qu'une raison arbitraire transformera dans leur esprit une solide éducation en mensonge et en une maltraitance psychologique pour les ados qu'elles sont.

Le récit est intéressant car jusqu'à la terrible annonce, nous aurions pu nous sentir un peu n'importe où, en famille, même avec une culture différente de la notre.
Et puis, bam! le lieu, les traditions nous replacent immédiatement- comme si le décor, tel celui d'un plateau télé, c'était glissé de part et d'autres pour en faire apparaitre un nouveau, une cage dorée-.
Le titre suggère une résistance évidente au désenchantement.

Notre Anoki est représentée sereine, comme posant pour une photo, en couverture. Les couleurs patels, le blanc lumineux, tout ceci ne nous suggère en aucune façon un soupçon d'enfer familial.
Anne Loyer se voudra, avec tous ses repères, plus rassurante que ne l'indique le sujet.
Nous continuerons de creuser le sujet à hauteur d'Anoki, reviendrons dans ses souvenirs, poursuivrons les deux chemins tracés par la tradition et sa réalité de terrain familiale pour voir oú cela pouvait-il se confondre sans qu'elle le voit, tandis que tous les garçons de la famille le savaient, eux.
Les élève-on pour aucun mot dire aux êtres chers, les soeurs de la famille, à les regarder en face, les yeux dans les yeux, tout en omettant le plus important?
Cette quête de soi fictive est passionnante et crédible.
Nous respirerons à plein poumons grâce à des parenthèses de sa vie d'ados, l'école, les copines, un garçon, des brins d'écoute et de solidarité du frère cadet... Une vie à deux vitesses mais toujours possible pour Lia et Anoki.
Le témoignage du frère cadet, parti poursuivre ses études à Paris, permet d'enrichir le sujet, s'épanchant sur une différence culturelle observée par l'étudiant indien étranger qu'il est. Tout ce possible et ses audaces le fascinent autant qu'elles l'effraient.
Nous retrouvions cette excitation et ce malaise conjugués, éprouvés, sur une autre excellente lecture " L'âge des possibles" de Marie Chartres chez l'École des Loisirs, avec deux jeunes amishes partis découvrir le monde extérieur.
Nous étions sensibles à la finesse des sentiments, avec un personnage se projetant dans ce monde moderne et un autre y perdant ses repères, trop longtemps éloigné de sa communauté.
" Celle que je suis" est un récit intelligent, délicat et respectueux pour un lectorat ado.
La situation est déclinable pour toute autre situation culturelle où l'intérêt symbolique de la femme et les intérêts individuelles des premières concernées s'opposeront en vue d'une émancipation sociale et intellectuelle.
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En Inde, de nos jours. Anoki, seize ans, a tout pour être heureuse! Une enfance et une adolescence radieuses dans un beau quartier de New Delhi, des parents aimants, deux grands frères brillants Mani et Kiran – le premier, récemment marié, est informaticien, l'autre fait ses études à Paris – une petite soeur pétillante et perspicace, une scolarité remarquable, et un amour qui se dessine. Épanouie, Anoki s'apprête à passer son examen de fin d'année et pense avec enthousiasme, à sa rentrée universitaire et à son futur métier de journaliste. Mais cette joie de vivre s'effondre lorsqu'elle prend conscience du poids lourd et glaçant des traditions culturelles indiennes. La révélation d'une réalité sur laquelle elle avait posé un voile lui explose au visage lorsqu'elle assiste à une scène familiale entre Chatura – la femme de Mani – et son père : le geste fou de ce dernier déchirant le diplôme d'infirmière de Chatura – brisant ainsi en morceaux la vie dont elle avait rêvée – révolte Anoki, qui comprend la fatalité de son propre destin. Cette scène pétrifie d'abord la jeune fille, puis la met en mouvement. Désormais, elle ne laissera personne décider de ses choix, dicter ses droits. Elle ne suivra pas le chemin tracé par ses parents, sera gardienne de ses pensées et maîtresse de ses actes. Aucune soumission. Aucun mariage arrangé. Malgré la douleur affective éprouvée, elle s'opposera fermement aux décisions de ses parents assujettis au fardeau patriarcal de leurs ancêtres. Avec détermination, intelligence, et grâce aux lettres encourageantes de Kiran, elle tracera sa route, surmontera les obstacles.
Un texte lumineux pertinent clairvoyant, une héroïne belle et émouvante courageuse et audacieuse combative et passionnée, une histoire de liberté d'espoir et d'amour. Merci Anne Loyer, vos mots sur l'émancipation féminine sonnent si justes.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Après le jour de June, que j'avais apprécié, j'avais hâte de découvrir le nouvel ouvrage d'Anne Loyer. Merci à Slalom et NetGalley de m'avoir permis de lire cet ouvrage. Encore une fois, l'auteure met en avant une jeune fille, prête à tout pour réussir. Son écriture est agréable et le livre est didactique sans être compliqué. Départ pour l'Inde avec Anoki, élève brillante de terminale. Sa famille relativement aisée est composée de quatre enfants dont deux garçons plus âgés qu'Anoki. Toujours poussée à faire des études, l'héroïne est persuadée de vivre dans une famille moderne et ouverte. Mais quand son père refuse que sa belle-fille aille travailler en tant qu'infirmière pour rester et s'occuper de son foyer, Anoki sent que le tableau idyllique se fissure. D'autant plus, quand, trouvant sa voie, elle affirme vouloir devenir journaliste. Son frère lui parle alors du surnom donné aux femmes dans ce monde-là : les "presstituées". Elle va alors décider de prendre son indépendance et prouver qu'elle peut réussir. Heureusement, son grand frère, étudiant en France et sa petite soeur (très mâture pour son âge) vont la soutenir. Un roman engagé, dépaysant et qui fait réfléchir sur la place de la femme dans la société indienne et le métier de journaliste. Enfin, la mise en avant des associations sur place est salutaire. A mettre entre toutes les mains !
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J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse, pourtant la couverture, bien que jolie, colorée, et évoquant l'Inde, ne m'attirait pas du tout. Ces couleurs pastel donnaient un côté enfantin et je m'attendais à une histoire un peu légère, d'adolescente cherchant à s'affirmer, à grandir. C'est en effet un peu le cas, le côté légèreté en moins. Anoki vit en Inde, a 17 ans et est brillante à l'école. Elle vit dans une famille composée de son père Appa avocat, de sa mère Amma, d'un frère aîné Manoi qui vient de se marier avec Chatura, d'un autre frère Kiran parti étudier à Paris et d'une petite soeur de 13 ans, Lila brillante également. Anoki a grandi dans un foyer aimant où les filles ont le droit d'apprendre. Elle va malheureusement découvrir que la liberté et l'égalité avec ses frères à une fin : grandir pour une femme sous-entend finir par appartenir à son mari un jour. Anoki ne peut accepter cela. La révolte gronde, lorsque Chatura, sa jeune belle-soeur, reçoit son diplôme d'infirmière à la maison. Anoki est fière d'annoncer la nouvelle mais les réactions sont loin d'être enthousiastes. Son père va même déchirer le diplôme : lorsqu'une femme est devenue une épouse, les diplômes sont inutiles, la femme ne doit pas travailler. Quel choc pour Anoki et sa soeur ! La détresse de Chatura va grandissante jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. Anoki la sauve et se confie beaucoup à son frère Kiran, à Paris, qui partage la même vision qu'elle de ce que devrait être la vie d'une femme : être libre de faire ses propres choix. Parallèlement à cela, Anoki découvre l'amour dans les bras d'un étudiant nommé Bir, et trouve sa vocation future dans le journalisme. L'accueil de ce projet est glacial : une femme journaliste est surnommée une « presstituée ». Pour calmer ses ardeurs, ses parents décident de la marier, ce qui permet aussi de préserver l'honneur de sa famille. Anoki refuse de se soumettre et n'a d'autre choix que de fuir en pleine nuit pour trouver refuge dans une ONG qui milite pour le droit des femmes. Une nouvelle vie commence…

Un beau roman qui rappelle que le combat pour le droit des femmes est loin d'être une évidence dans des pays comme l'Inde. le poids des traditions est encore fort, et la lutte pour être libre, pour pouvoir travailler, pour ne pas être soumise à l'autorité de son père, de son mari ou de son frère est toujours d'actualité. Anoki apporte un certain vent de fraîcheur par sa détermination sans faille et par son envie de vivre comme une jeune fille une vraie histoire d'amour, et de faire des choix professionnels selon ses aspirations. L'ensemble des personnages est plutôt attachant. On peut juste un peu regretter finalement le côté super-héroïne d'Anoki, qui réussit tout ce qu'elle entreprend. En même temps, cela fait du bien au moral ! Un hymne à la vie !
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Anoki est une jeune Indienne et élève studieuse aux rêves un peu fous – pour sa culture. Malgré l'interdiction de ses parents, cette brillante jeune fille souhaite devenir journaliste ! Seulement eux, ont d'autres projets : en Inde une femme n'a guère de liberté, elle est d'abord soumise à son père, puis à son mari et si celui-ci décède, à ses enfants… La culture Indienne n'a pas beaucoup évolué de nos jours et Anoki compte bien se rebeller.

Avec ses mots d'ado, cette jeune fille nous parlera de ses difficultés à s'imposer. En effet, ses choix de vie, d'études et de relations sont déjà tracés. Mais elle est bien décidé à faire accepter sa vision des choses et ne pas se contraindre comme l'a fait sa mère ou dernièrement Chatura sa belle soeur, venue les rejoindre dans le foyer après son mariage avec le plus grand des frères d'Anoki. Chatura a abandonné ses souhaits de travailler dans la médecine pour satisfaire les besoins de son jeune mari, être une bonne épouse et future mère, comme le veut la tradition Indienne…

Anoki pourra compter sur le soutien de sa petite soeur Lila qui habite encore avec elle (et qui suit son chemin) et de Kiran, le deuxième frère parti étudier en France. Lui qui a déjà quitté la maison, a une autre vision de la culture, de l'éducation, de la religion. C'est un garçon, il a d'office plus de liberté et on ressent qu'il a même davantage le droit à la parole au sein de la famille.

Pourtant, cette jeune ado est déterminée et devra s'armer de beaucoup de courage pour faire face à ces traditions ancestrales : elle devra aussi faire des choix parfois complexes et douloureux, quitte à se priver. J'ai beaucoup aimé le fait que l'épilogue n'arrive pas parfait sur un plateau d'argent. « Les parents disent oui et hop tout le monde s'aime ». J'ai aimé le fait de montrer que parfois, il faut du temps, des sacrifices, des pertes pour arriver à ce que l'on veut. Tout cela armé d'une bonne détermination. Car la vie est faite de choix et on a celle que l'on veut se donner…

C'est un roman « coup de poing » qui met en lumière les différences entre notre culture et celle qui existe encore en Inde aujourd'hui. le but ici n'est pas de pointer du doigt et de crier au féminisme – non désolée – mais d'essayer de permettre à la nouvelle génération d'ouvrir, d'amener et de proposer de nouvelles choses, tout en respectant aussi les valeurs transmises. Valeurs qui selon moi, se perdent beaucoup de nos jours en Occident…

Un grand bravo à Anne Loyer pour nous avoir présenter une héroïne déterminée, pleine de courage et volontaire, qui ouvre la voix et les voies vers un futur prometteur.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Ce roman féministe parle de la place qu'on accorde aux femmes en Inde.

Anoki a 16 ans, vit en Inde dans les beaux quartierde New Delhi elle est une élève brillante et pense que sa famille est moderne, ouverte, et qu'elle souhaite qu'elle réussisse avant tout dans ces études. Mais lorsque son père empêche Chatura, sa belle-soeur, de devenir infirmière, qu'il lui explique que la place d'une femme est de faire le ménage et donner des enfants à son mari, Anoki est révoltée !
Elle va donc tout faire pour changer la mentalité de ses parents ainsi que beaucoup d'autres personnes. Elle va refuser de se marier, finir ses études et suivre la voie dont elle rêve. Pour cela, elle va devoir demander de l'aide à une association et même s'enfuir de chez elle.
J'ai beaucoup aimé ce livre car cela parle d'une société très différente de la nôtre, avec des traditions et des cultures qui peuvent paraître quelque fois absurdes, mais qui sont bel et bien ancrées.
J'admire aussi toutes celles et ceux qui pour changer les choses (comme Anoki ) s'arment de beaucoup de courage et de détermination !
Je le recommande !!!

Maylis
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Très bon récit jeunesse ouvrant la réflexion sur les droits de la femme de par le monde. le regard est majoritairement porté sur l'Inde qui est le cadre du récit mais certains personnages élargissent la question à l'Europe et aux Etats-Unis.
J'ai énormément aimé découvrir la culture indienne et ses traditions à travers le quotidien d'une famille de caste plutôt favorisée, celle des commerçants.
J'ai bien apprécié l'écriture qualitative restant accessible aux adolescents lecteurs. de beaux messages sont portés par ce récit :
- importance de prendre conscience de la disparité des droits des femmes à travers le monde
- croire en ses rêves et se battre pour les réaliser, même si le chemin est semé d'embûches
- rester vigilent dans la lutte pour les droits des femmes : il faut continuer, l'égalité n'est pas encore d'actualité

Le récit commence lorsque Mani, le frère aîné, vient de se marier. Sa jeune épouse vient vivre dans la famille. Lorsqu'elle annonce qu'elle a obtenu son diplôme d'infirmière, le patriarche déchire son diplôme et déclare qu'il est hors de question que sa belle-fille travaille. Bien sûr, Mani est de son avis.
Anoki, 15 ans, 3è enfant de la fratrie est stupéfaite, furieuse et ne comprend pas le geste de son père qui l'a toujours encouragée à réussir ses études. La désillusion surgit : Anoki comprend qu'elle non plus n'aura pas le droit de travailler, alors qu'elle vient tout juste de découvrir ce qu'elle souhaite faire... Dans sa prise de conscience, le soutien de sa petite soeur de 13 ans ne permet de changer grand chose, et son autre grand frère, pourtant de son avis, ne peut agir en sa faveur puisqu'il est en France pour ses études...
Nous allons donc suivre le parcours d'Anoki tout au long de cette prise de conscience et de ses réactions et actions pour atteindre ses rêves!
Je remercie les éditions #slalom et #netgalleyfrance de m'avoir permis de découvrir #cellequejesuis.
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