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3,61

sur 243 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Premier livre reçu dans le cadre du prix des lecteurs imaginaire du Livre de Poche.
Alors pour le coup, ce n'est pas du tout ma came. En toute honnêteté, si je ne l'avais pas reçu pour pour ce prix, je ne m'y serais pas arrêtée. Dès le résumé, on sent que ça va partir vers le conte philosophique. Et je confirme. J'y ai trouvé tout ce que je pensais y voir : peu d'histoire, quelques personnages à l'aura mystique et beaucoup de réflexion sur la nature humaine. Je ne dis pas que je n'aime pas la réflexion philosophique. Je dirais même que plus je prends de l'âge, et plus ces sujets m'interpellent. Mais je n'aime pas le faire sous cette forme. Je préfère un vrai débat, un échange version discussion. Lorsque je suis dans la démarche de lire un roman, surtout en ce moment, c'est pour m'aérer un peu plus, m'évader dans une histoire.
Cependant, je comprends pourquoi ce type de roman peut plaire. Son public y trouve une belle écriture, une façon de rêver un peu différente et qui sort des sentiers battus. En ce qui me concerne, je n'ai pas grand chose à dire de plus. Je n'ai pas accroché, je m'y suis assez ennuyée, mais je n'ai pas envie de dissuader qui que ce soit de lire ce grand voyage intergalactique. Certaines réflexions valent la peine de s'y pencher.
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Cher Père Noël,

je me souviens nettement de l'hiver 1983 et de la montagne de cadeaux sous le sapin cette année-là. Je me revois surtout ouvrant ce petit paquet et déballant un tube multicolore. Puis je me tournai vers mon père, auquel je jetai un regard interrogateur. Qu'est-ce que c'est ? Regarde dedans et tu comprendras. Alors je mis mon oeil à une extrémité et m'orientai vers la lumière. Des formes et des couleurs ! Je tournai et les combinaisons changèrent à l'infini ! Qu'est-ce que c'est ? C'est un kaléidoscope, mon fils. Un ka... ? C'est quoi ? C'est un instrument optique, mon fils. Comment ça marche, papa ? La lumière entre d'un côté du tube, illumine des cristaux qui se déplacent à l'intérieur quand tu le fais bouger, ils se réfléchissent sur des miroirs et forment ces jolies images abstraites que tu observes de l'autre côté. Je regardais de nouveau. Oh... c'est beau. N'est-ce pas, mon fils ? Oui. Mais... à quoi ça sert, papa ? Heu... à voir de jolies choses... Oui mais... à part ça ? Est-ce qu'on peut faire autre chose à faire avec ? Heu... comme quoi ? Je sais pas, moi. Bah non, mon fils. Ah... je suis déçu. Enfin... c'est bien quand c'est beau mais c'est mieux quand ce n'est pas que beau. Sinon on finit pas s'ennuyer. Il faut quelque chose de plus comme... je sais pas moi... voyons... c'est comme pour un roman. Si l'auteur propose de belles images et que chaque page qui se tourne t'offre une nouvelle forme colorée... au bout d'un moment tu finis par te dire qu'il est doué pour peindre des tableaux ou évoquer des images mais tu te finis aussi par te demander pourquoi il a négligé l'aspect romanesque. de quoi est-ce que tu parles, mon fils ? Tu sais, papa, des fois tu ouvres un livre et tu penses que les personnages que tu découvres au début vont vivre des aventures. Mettons un faune et une petite fille. Quoi, mon fils ? Tu vois, papa, le faune et la petite fille se rencontrent, ils discutent et ils partent dans une expérience sensorielle ou mystique. Ils se déplacent dans la galaxie, explorent l'univers, et tu te demandes où mène ce voyage. Tu n'as pas juste envie de voir des formes qui se reflètent dans un tube, tu veux quelque chose de concret. Tu tournes, tu tournes, tu tournes et rien ne d'autre que du jus de lyrisme scientifique n'en ressort. de quoi est-ce que tu parles, mon fils ? Bah... ce ka... ce cadeau... je suis déçu. Je trouve ça très beau mais un peu ennuyeux et finalement assez vain, comme pour cette histoire du faune et de la petite fille. Ce n'est pas du tout le sabre laser que j'avais demandé au Père Noël. Je ne sais pas de quoi tu me parles, mon fils (Mon Dieu, cet enfant est fou)... Ouvre donc un autre paquet.

Penses-y en remplissant ta hotte, Père Noël : tous les cadeaux ne sont pas bons pour tout le monde. Cette année, j'aimerais bien avoir une machine à voyager dans le temps. J'ai été très, très sage.

Merci beaucoup,

TmbM
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Je vois que les avis des lecteurs de Babelio sont très contrastés...
Je me range dans la catégorie de ceux qui n'ont pas été séduits du tout. Je sais bien que dans un roman initiatique, c'est le voyage qui importe plus que la destination, que l'essentiel n'est pas d'accomplir ou non la quête initiale, mais d'être transformé par les épreuves traversées et les personnes rencontrées.
Mais, pour moi, un des problèmes vient d'abord de mon manque d'empathie pour les deux ou trois personnages principaux. le terme même de personnage me pose problème car, mis à part au tout début, leurs émotions, leurs ressentis, leurs caractères, ne sont pas ni exposés, ni explorés. Ce ne sont que des utilités pour faire avancer le récit. Polémas est le figure de l'ignorant, mais c'est tout ; il ne pose pas de question, n'exprime pas de doute ou d'angoisse - ou si peu. Alexis est un robot et n'a, par définition, pas de sentiment.
Ensuite, j'ai ressenti un problème de rythme à la lecture. L'écriture se veut à la fois scientifique et poétique, mais sans que pour moi le mélange soit harmonieux. En tout cas, l'apport de connaissances, d'informations que l'auteur veut apporter prime sur le récit. Les personnages voyagent, rencontrent des peuples, des civilisations, des robots, des méta-civilisations... Mais vite, trop vite. Je ne me suis attachée à aucun, je n'en ai retenu aucun.
Le premier chapitre et le dernier, sous format de nouvelle, auraient pu suffire avec une construction circulaire. Combien m'a plus marquée la nouvelle d'Azimov "L'ultime question" dans le recueil l'Avenir commence demain. Cette question est aussi au coeur de ce roman : "comment lutter contre l'entropie", c'est-à-dire la disparition même de l'univers. La réponse entre les deux textes est d'ailleurs un peu similaire...
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C'était un des titres qui me faisait le plus envie dans le catalogue. Mais ça n'a pas fonctionné pour moi. L'histoire avait tout pour me plaire, mais la construction du récit est complexe.

Je n'ai pas compris tout ce que j'ai commencé à lire. Je n'aurai pas su expliquer grand-chose sans vos avis et le résumé. D'ailleurs, pourquoi construire des phrases de 12 lignes comportant beaucoup de mots difficiles ?

Il n'y a d'ailleurs pas vraiment d'action. L'histoire, c'est une discussion, un voyage entre la dernière représentante de son espèce et un faune durant toute une nuit. Rien de plus, rien de moins.

Ce que j'ai apprécié : un certain lyrisme par moment et une image plaisante des lieux à la lecture. Mais aussi cette magnifique couverture !

Si le style d'écriture ressemblant à de la hardSF vous plaît, vous aimerez beaucoup à mon avis.
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La Nuit du faune est objet littéraire non identifié. A mi-chemin entre le roman de fantasy, l'exploration SF et le conte philosophique, je n'ai pas du tout adhéré à l'oeuvre. J'ose dire que je m'y suis même ennuyée.

Astrée est une petite fille qui vit seule, au milieu des machines. Elle a le corps d'une fillette mais possède un esprit millénaire. Un jour, un faune lui rend visite pour lui demander la connaissance (enfin c'est ce que j'ai cru comprendre). Astrée et le faune se changent en étoiles filantes pour explorer la galaxie.

J'ai d'abord eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur. C'est très emphatique, ampoulé et poétique. La lecture est peu fluide. le vocabulaire trop recherché ne m'a pas permis de tout comprendre. Ensuite, l'auteur alterne entre considérations métaphysiques et aventures initiatiques. Je suis restée totalement hermétique à son sujet. Certaines pages m'ont même paru incompréhensibles!

Au final, je ne sais pas bien ce que j'ai lu: un conte? Une fable philosophique? Une quête initiatique? Sûrement un peu tout cela à la fois et je n'ai guère compris les propos de l'auteur (me sentant même bête parfois). Qu'on m'explique donc ce que ce roman a de si génial?

« La nuit du faune » est un gros flop pour moi. Il faut aimer la philosophie pour comprendre tous les tenants et aboutissants de ce livre dérangeant.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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J'ai acheté le livre suite à des commentaires favorables de certains médias, journaux, sites Internet.

Après lecture je ne comprends pas cet engouement. le livre se laisse lire et évoque parfois de belles images de pure SF, mais il est, de mon point de vue, assez mal fagoté.

D'abord un roman de SF en 239 pages écrites bien gros c'est tout de même étonnant. de façon générale les bons romans de SF se plaisent dans la longueur afin de pouvoir déployer une véritable histoire (des personnages, une intrigue au moins passable). Or, ici, il n'y a pas d'histoire du tout (je ne veux pas spoiler mais le pitch tient (sans spoil) en quelques mots: une créature primitive et naïve rencontre une petite fille très vieille, peut être la dernière de son espèce, et elle l'emmène à sa demande à la découverte du cosmos et de ses merveilles).

Pas d'histoire, donc. Ce qui m'a énormément gêné c'est cette sensation de lire un numéro annuel spécial cosmos de Science & Vie. L'auteur nous emmène donc avec cette créature - le Faune - et la petite fille vers les confins. On commence donc dans le système solaire, puis au niveau des étoiles proches, puis plus lointaines, puis plus étranges et ainsi de suite. Aucune surprise pour un lecteur de revue de vulgarisation scientifique très basique. C'est juste un étalage successif des curiosités de l'univers et de leurs beautés, donc c'est forcément bien, mais à quoi bon en faire un livre avec des personnages quand l'histoire n'existe tout simplement pas et que les personnages sont là juste pour tisser un fil bancal: "Allons maintenant découvrir ceci cela, tu vas voir, c'est incroyable", "Ha, comme c'est terrible le destin de cette civilisation extra terrestre!" etc etc... Dans une BD cela aurait fait sens pour mettre du liant, mais là ça n'en a aucun, de sens, et le dit "liant" est d'une lourdeur peu commune. Donc oui, 239 pages seulement pour un roman de SF, maintenant je comprends mieux cette concision! A la décharge de l'auteur, il présente tout de même un bestiaire incroyable, des êtres complexes, aux pensées et aux fonctionnements (d'un point de vue de la physique) souvent intéressants et même parfois fascinants. Ce qui sauve le livre, à défaut de lui légitimer son nom de "roman" (on dirait des notes prises par un auteur voulant créer son univers de SF, un cadre précis et riche, où il déploiera plus tard son intrigue, pourquoi pas sur plusieurs tomes. Sauf que là, pas d'intrigue, juste les notes de l'auteur sur l'univers où doit évoluer l'histoire).

Ensuite, mais ça c'est plus personnel et subjectif, je trouve cela assez mal écrit. L'auteur a une fâcheuse tendance à utiliser et répéter beaucoup des tournures de phrases qu'il affectionne (et il a raison, les jolies tournures c'est bien, mais de là à les répéter sans cesse, bof bof). Un exemple (parmi tant d'autres), il aime les phrases avec la tournure "quelque". A un moment je me suis dit "faut que je compte juste un peu, c'est pas possible!". Donc: page 218 "promeneurs empruntant dans un port quelque impasse dont l'autre bout etc", page 226 "une galaxie devenait impropre à la vie ravagée par quelque incident cosmique", page 230 "(ils) s'en prenaient à la sous espèce la plus proche, au motif de quelque concurrence etc etc", page 232 "(telle chose) qui ne pouvait se résoudre par la magie de quelque effondrement etc...". Soit 4 formules "quelque" en 13 pages. Bon, ce n'est pas la mort non plus vous me direz mais ça finit par agacer par effet de cumul. L'auteur aime aussi utiliser un vocabulaire riche et précis pour dire les choses clairement avec le moins de mots possible (on apprend d'ailleurs des mots, c'est assez sympa). Parfois ça passe, et c'est même bienvenu, parfois c'est tout de même maladroit, voire, pour mon gout perso, un poil lourd. L'écriture est aussi assez froide, c'est sans doute voulu pour être en adéquation avec une "non histoire", se voulant poétique voire philosophique, qui égrène les scènes les unes après les autres de manière à montrer "cliniquement" les choses. Enfin, ce style me donne la sensation de lire le devoir d'un étudiant brillant en prépa hypocagne, brillant mais un peu naïf tout de même.

Pour les gens qui lisent souvent de la SF ça se laisse lire, c'est toujours agréable de découvrir des mondes SF emplis de créatures fantastiques dans un cadre Hard SF (beaucoup de physique théorique avec de grosses prises de risques à ce niveau, c'est vraiment bon, d'où 1 étoile et demi et pas zéro). Pour ceux qui voudraient découvrir de la SF dans un livre pas trop épais, n'en ayant jamais lu ou ayant peu d'expérience dans le domaine, je ne pense pas que cela soit un riche idée. J'ai acheté Latium qui est dans ma pile de livres à lire, on verra bien!
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J'ai abandonné ce livre après deux chapitres, ce qui est plutôt rare me concernant.
Agrégé de philosophie, Romain Lucazeau connaît beaucoup de mots, beaucoup de philo, et aime le faire savoir. le résultat est parfois très poétique, sounvent très pompeux.
Ca ne m'avait pas dérangé outre mesure dans son précédent Latium, parce que cette écriture était au service d'une histoire originale peuplée de personnages attachants, et teintée d'une mythologie et d'un propos philosophique qui pouvaient justifier le style ampoulé.
Dans La nuit Du Faune en revanche, elle sert à faire un cours de vulgarisation scientifique sur les origines et le devenir de l'univers, de l'homme : dans la peau d'une enfant, Astrée (l'auteur), en réalité créature ancienne, savante et un peu insupportable de pédantisme, partage avec un Faune (le lecteur), tout en naïveté et innocence, la connaissance dont elle bénéficie du fait de son grand âge.
Outre le côté un peu pénible de se voir administrer un cours magistral de physique sur un ton poético-philosophique obscur, on ne peut pas trop espérer qu'une aventure palpitante vienne l'enrichir : l'auteur donne l'impression d'être plus intéressé par sa démonstration que par ses personnages et leurs péripéties. Pauvre petit faune dont le nom sera d'ailleurs sacrifié dès l'introduction, Astrée lui en assignant un autre à sa guise, preuve que l'élève l'intéresse moins que son cours.
Contrairement au faune, je me suis en tout cas senti très vite las de la leçon d'Astrée et n'ai pas souhaité continuer la lecture.
Pour terminer, j'ai vu quelques critiques dithyrambiques qualifier le livre de Hard SF, et ces propos m'étonnent : écrire "mettons nos réseaux de neurones dans une particule, aussi pourrons-nous parcourir l'univers plus vite pour y observer tout ce que je veux te montrer" ne tombe pas pour moi dans la case Hard SF.
Bref, je cherchais une grande aventure par delà les étoiles, ce livre ne m'a pas semblé être cela : si je veux un cours de physique teinté de mythologie et de poésie, je préfère écouter Aurélien Barrau.
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