Je vois que les avis des lecteurs de Babelio sont très contrastés...
Je me range dans la catégorie de ceux qui n'ont pas été séduits du tout. Je sais bien que dans un roman initiatique, c'est le voyage qui importe plus que la destination, que l'essentiel n'est pas d'accomplir ou non la quête initiale, mais d'être transformé par les épreuves traversées et les personnes rencontrées.
Mais, pour moi, un des problèmes vient d'abord de mon manque d'empathie pour les deux ou trois personnages principaux. le terme même de personnage me pose problème car, mis à part au tout début, leurs émotions, leurs ressentis, leurs caractères, ne sont pas ni exposés, ni explorés. Ce ne sont que des utilités pour faire avancer le récit. Polémas est le figure de l'ignorant, mais c'est tout ; il ne pose pas de question, n'exprime pas de doute ou d'angoisse - ou si peu. Alexis est un robot et n'a, par définition, pas de sentiment.
Ensuite, j'ai ressenti un problème de rythme à la lecture. L'écriture se veut à la fois scientifique et poétique, mais sans que pour moi le mélange soit harmonieux. En tout cas, l'apport de connaissances, d'informations que l'auteur veut apporter prime sur le récit. Les personnages voyagent, rencontrent des peuples, des civilisations, des robots, des méta-civilisations... Mais vite, trop vite. Je ne me suis attachée à aucun, je n'en ai retenu aucun.
Le premier chapitre et le dernier, sous format de nouvelle, auraient pu suffire avec une construction circulaire. Combien m'a plus marquée la nouvelle d'Azimov "L'ultime question" dans le recueil l'Avenir commence demain. Cette question est aussi au coeur de ce roman : "comment lutter contre l'entropie", c'est-à-dire la disparition même de l'univers. La réponse entre les deux textes est d'ailleurs un peu similaire...
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C'était un des titres qui me faisait le plus envie dans le catalogue. Mais ça n'a pas fonctionné pour moi. L'histoire avait tout pour me plaire, mais la construction du récit est complexe.
Je n'ai pas compris tout ce que j'ai commencé à lire. Je n'aurai pas su expliquer grand-chose sans vos avis et le résumé. D'ailleurs, pourquoi construire des phrases de 12 lignes comportant beaucoup de mots difficiles ?
Il n'y a d'ailleurs pas vraiment d'action. L'histoire, c'est une discussion, un voyage entre la dernière représentante de son espèce et un faune durant toute une nuit. Rien de plus, rien de moins.
Ce que j'ai apprécié : un certain lyrisme par moment et une image plaisante des lieux à la lecture. Mais aussi cette magnifique couverture !
Si le style d'écriture ressemblant à de la hardSF vous plaît, vous aimerez beaucoup à mon avis.
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J'ai acheté le livre suite à des commentaires favorables de certains médias, journaux, sites Internet.
Après lecture je ne comprends pas cet engouement. le livre se laisse lire et évoque parfois de belles images de pure SF, mais il est, de mon point de vue, assez mal fagoté.
D'abord un roman de SF en 239 pages écrites bien gros c'est tout de même étonnant. de façon générale les bons romans de SF se plaisent dans la longueur afin de pouvoir déployer une véritable histoire (des personnages, une intrigue au moins passable). Or, ici, il n'y a pas d'histoire du tout (je ne veux pas spoiler mais le pitch tient (sans spoil) en quelques mots: une créature primitive et naïve rencontre une petite fille très vieille, peut être la dernière de son espèce, et elle l'emmène à sa demande à la découverte du cosmos et de ses merveilles).
Pas d'histoire, donc. Ce qui m'a énormément gêné c'est cette sensation de lire un numéro annuel spécial cosmos de Science & Vie. L'auteur nous emmène donc avec cette créature - le Faune - et la petite fille vers les confins. On commence donc dans le système solaire, puis au niveau des étoiles proches, puis plus lointaines, puis plus étranges et ainsi de suite. Aucune surprise pour un lecteur de revue de vulgarisation scientifique très basique. C'est juste un étalage successif des curiosités de l'univers et de leurs beautés, donc c'est forcément bien, mais à quoi bon en faire un livre avec des personnages quand l'histoire n'existe tout simplement pas et que les personnages sont là juste pour tisser un fil bancal: "Allons maintenant découvrir ceci cela, tu vas voir, c'est incroyable", "Ha, comme c'est terrible le destin de cette civilisation extra terrestre!" etc etc... Dans une BD cela aurait fait sens pour mettre du liant, mais là ça n'en a aucun, de sens, et le dit "liant" est d'une lourdeur peu commune. Donc oui, 239 pages seulement pour un roman de SF, maintenant je comprends mieux cette concision! A la décharge de l'auteur, il présente tout de même un bestiaire incroyable, des êtres complexes, aux pensées et aux fonctionnements (d'un point de vue de la physique) souvent intéressants et même parfois fascinants. Ce qui sauve le livre, à défaut de lui légitimer son nom de "roman" (on dirait des notes prises par un auteur voulant créer son univers de SF, un cadre précis et riche, où il déploiera plus tard son intrigue, pourquoi pas sur plusieurs tomes. Sauf que là, pas d'intrigue, juste les notes de l'auteur sur l'univers où doit évoluer l'histoire).
Ensuite, mais ça c'est plus personnel et subjectif, je trouve cela assez mal écrit. L'auteur a une fâcheuse tendance à utiliser et répéter beaucoup des tournures de phrases qu'il affectionne (et il a raison, les jolies tournures c'est bien, mais de là à les répéter sans cesse, bof bof). Un exemple (parmi tant d'autres), il aime les phrases avec la tournure "quelque". A un moment je me suis dit "faut que je compte juste un peu, c'est pas possible!". Donc: page 218 "promeneurs empruntant dans un port quelque impasse dont l'autre bout etc", page 226 "une galaxie devenait impropre à la vie ravagée par quelque incident cosmique", page 230 "(ils) s'en prenaient à la sous espèce la plus proche, au motif de quelque concurrence etc etc", page 232 "(telle chose) qui ne pouvait se résoudre par la magie de quelque effondrement etc...". Soit 4 formules "quelque" en 13 pages. Bon, ce n'est pas la mort non plus vous me direz mais ça finit par agacer par effet de cumul. L'auteur aime aussi utiliser un vocabulaire riche et précis pour dire les choses clairement avec le moins de mots possible (on apprend d'ailleurs des mots, c'est assez sympa). Parfois ça passe, et c'est même bienvenu, parfois c'est tout de même maladroit, voire, pour mon gout perso, un poil lourd. L'écriture est aussi assez froide, c'est sans doute voulu pour être en adéquation avec une "non histoire", se voulant poétique voire philosophique, qui égrène les scènes les unes après les autres de manière à montrer "cliniquement" les choses. Enfin, ce style me donne la sensation de lire le devoir d'un étudiant brillant en prépa hypocagne, brillant mais un peu naïf tout de même.
Pour les gens qui lisent souvent de la SF ça se laisse lire, c'est toujours agréable de découvrir des mondes SF emplis de créatures fantastiques dans un cadre Hard SF (beaucoup de physique théorique avec de grosses prises de risques à ce niveau, c'est vraiment bon, d'où 1 étoile et demi et pas zéro). Pour ceux qui voudraient découvrir de la SF dans un livre pas trop épais, n'en ayant jamais lu ou ayant peu d'expérience dans le domaine, je ne pense pas que cela soit un riche idée. J'ai acheté Latium qui est dans ma pile de livres à lire, on verra bien!
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