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3,61

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je ne fais d'habitude pas référence aux autres livres de l'auteur, préférant juger une oeuvre seule, dans l'absolu. Je dois néanmoins préciser que je me suis délecté avec le tome 1 de "Latium" et que je lirai prochainement le 2. Je soutiens donc à fond un de nos auteurs qui n'a pas à faire ses preuves.

Ce livre m'a paru extrêmement lourd, avec des phrases beaucoup trop longues, qui représentent trop souvent des alignements de mots sans propositions, saupoudrées de termes complexes pour nous achever. Leur lecture est si pénible que je ne parviens souvent pas à en comprendre le sens ni l'intérêt. Si le début du livre fut assez facile en raison de la nouveauté et de l'espoir d'un tournant dans l'histoire, j'ai dû me faire violence pour lire les 100 dernières pages, sachant qu'à ce point j'avais perdu tout espoir qu'un sursaut se produise. (*)

Je comprends que le traitement de ce livre est poétique. Admirable. Ajoutons une couche de philosophie, cela passe parfaitement. Ajoutons quelques ingrédients, puis surcouches de science et l'on obtient un mélange sans début ni fin, sans passé ni futur. Totalement indigeste.

L'auteur y présente son bestiaire, à commencer par la fillette, un majordome et le faune, pour dériver sur différentes espèces cosmiques, dont il faut reconnaître que certaines sont très intéressantes. Mais il s'agit d'un énorme déballage de tout ce qui se fait en matière de notions et de vocabulaire pour nous perdre, qu'il soit érudit ou scientifique, dans des structurations improbables. On s'y noie la plupart du temps et, plus grave, pour constater qu'il n'y a strictement aucune histoire.

Nous passons à côté d'un immense Space Opera qui aurait pu être écrit sur 25 tomes et construit, structuré.

Il y a quelques rares moments de lecture très fluide et de descriptions merveilleuses. Les rares actions sont celles d'un roadtrip "universel" (au sens de "spatial", parcourant tout L Univers). Les faux dialogues sont en fait des exposés ou des échanges ampoulés.

Je vois certaines critiques prendre des pincettes, criant au chef d'oeuvre mais indiquant que certains auront des problèmes de lecture. Euphémisme traduisant leurs propres difficultés à lire et à statuer sur l'étiquette de chef d'oeuvre ? Ce n'est en effet pas le côté Hard SF qui rebutera le lecteur. Il n'est pas d'un niveau très difficile (hormis parfois le vocabulaire) et permet de comprendre les théories. C'est plutôt cette manière obscure de présenter les choses.

Le lecteur ne devrait pas avoir à supporter des exposés artificiellement si compliqués qu'ils en deviennent "barbares". Faut-il en permanence faire étalage des différents noms de particules, insister autant sur la différence entre la matière baryonique et la non-baryonique ? Il y aurait bien d'autres moyens plus habiles de signaler qu'il y a de la matière et du diffus.

Lucazeau est-il une sorte de Umberto Eco de la SF ? Il est populaire et un fer de lance de la nouvelle SF française, et tant mieux. Pourquoi un français comme lui n'aurait-il pas un jour un grand prix international ? Mais il a un tel niveau qu'il n'écrit pas pour tout le monde. Très bien ? Pas certain. Est-il réellement lisible par autre que lui-même ?

"Il en découlait des manoeuvres d'une telle complexité que L Observateur seul comprenait l'entièreté du plan de bataille." nous dit Romain.
Malheur ! Aucun de nous ne peut comprendre.

Suis-je trop inculte pour ce livre ? D'autres ont-ils réellement capacité à décortiquer un récit structuré tel que je l'ai décrit ? Aucune lecture de critique dithyrambique ne m'a convaincu. Un certain snobisme "germano-pratin" ne serait-il pas à l'oeuvre ?
Mon plaisir n'est pas de m'extasier devant de l'érudition, des références et des preuves d'un très haut niveau. Mon plaisir est de lire une oeuvre créative qui me guide de manière orchestrée vers des étonnements, questionnements, voire émerveillements successifs.

Ce ne fut pas le cas et j'en suis fort déçu.

(*) Signalé par un digne collègue de critique(1) : le style est parfois "étrange". Répétitions de mots, successions de non-propositions cadencées par des virgules au sein de très longues phrases et autres lourdeurs. Quel rôle a joué L Editeur ?
(1) https://www.ostramus.com/critique-la-nuit-du-faune-de-romain-lucazeau
Lien : https://www.patricedefreminv..
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je suis désolée d écrire ceci mais j ai détesté cette lecture.

avez vous déjà eu le sentiment de converser avec un tiers qui s'écoute parler et dans un monologue avec des termes pompeux perd son interlocuteur auquel le discours n'est pas adapté ?
voilà mon expérience...

alors déjà que je sortais de ma zone de confort avec ce genre littéraire mais là ... je trouve l'idée bonne mais imbuvable dans le récit.

250 pages et un "sans coup férir" en moyenne toutes les 25 pages... des "cyclopeens" en veux tu en voilà... des termes scientifiques à répétition...

pour aboutir à un principe de vie que je partage et bien lisible, si simple qu'on se demande pourquoi cette "masturbation" (excusez le terme) intellectuelle pour ça ?

bref je ne rééditerai pas. je ne suis pas la bonne cible.

toutefois certains ont apprécié leur lecture, je vous laisse vous faire votre propre opinion : ici, ce n'est que la mienne.
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Je suis complètement passée à côté de ce roman !

Sur le papier, il y avait beaucoup de choses qui auraient pu me plaire : le début façon conte philosophique est charmant, le procédé narratif qui nous amène de civilisation en civilisation est toujours efficace (même si il a un petit côté catalogue, et une évolution très basique, comme si l'on enchaînait les boss de niveaux de difficultés croissants comme dans un jeu vidéo).

Mais alors le style m'a complètement rebutée : c'est boursoufflé, c'est pédant pour pas grand chose (j'ai vraiment eu une impression de « name-dropping » pour cacher la simplicité relative de l'histoire et des concepts en tartinant du « scientifique »…), c'est au final très maladroit (Lucazeau use et abuse de petites expressions surannées, mais en les répétant toutes les deux pages avec une maladresse confondante : on dirait un enfant qui a appris un nouveau mot, qui le répète pour faire bien, puis qui l'oublie et passe à son nouveau mot préféré quelques chapitres plus loin parce que c'est sa marotte du moment. L'exemple parfait est le « sans coup férir » qui nous saoule un bon petit moment toutes les deux pages minimum, puis qui disparaît aussi soudainement qu'il est apparu. Je sais pas ce qu'a foutu l'éditeur mais y a des moments ça en devient risible et c'est son taf de gommer des marottes aussi malheureuses). Bref, vraiment, j'ai été complètement hermétique au style.

Ajoutons à cela que je suis assez peu convaincue par une partie de la thèse philosophique du bouquin (par exemple, lire dans la bouche d'un personnage supposément scientifique « la science avait enlevé la beauté au monde » me fait dire que c'est ballot d'écrire un bouquin de SF qui se veut philosophique quand on n'a pas compris que le scientifique trouve justement la beauté dans l'abstraction et la science… Ce monsieur et moi ne sommes manifestement pas raccord quand je comprends ce qu'il raconte). Et ce fut un livre bien long pour nous dire en beaucoup de pages « l'éternité c'est long, surtout vers la fin » (je suis de totale mauvaise foi, il ne dit pas que ça ^^ mais c'est quand même globalement un des gros thèmes du parcours, et ça se résume sacrément vite pour tout ce nombre de pages pénibles à lire).

Bref, la fin a eu le mérite de m'apporter la joie d'en avoir enfin fini, mais ce livre n'était vraiment pas pour moi.
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Dès le départ, j'ai une mauvaise impression en lisant en exergue une citation du très "médiatistique" Michel Houellebecq. Vingt deux pages plus tard, je renonce à sacrifier mon temps de lecture pour ce galimatias pompeux et annonciateur du pire. Pour moi, la beauté est dans la simplicité intelligente qui sait nous raconter une histoire captivante. Et pas dans l'étalage d'un savoir livresque qui nous renvoie vers notre pauvre inculture face au Maître.
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Je ne comprends clairement pas l'engouement que peut susciter ce livre.
Durant plus de 200 longues pages on lit l'auteur se regarder écrire. le pitch est très clair dès le départ: l'intérêt n'est pas dans les personnages (archétypes qui ne sont que des symboles) mais dans leur prétendu voyage.
Quelques réflexions intéressantes émergent mais leur concept est longuement étaler de long en large à chaque fois. Les transitions et des éclairs poétiques parsèment ce roman, il est vrai. Cela n'enlève rien au fait que le fond est très creux à mon goût.
J'aimerais sincèrement comprendre ce qui fait que cet ouvrage est en lice pour le prix imaginales ça me semble lunaire.
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Ne connaissant pas l'auteur j'ai acheté ce livre car le synopsis ainsi que la couverture du livre me plaisait notamment sur l'aspect des rencontres de civilisations.

Or, je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture. le vocabulaire employé m'a vraiment perdu plusieurs fois mais cela n'est pas la seule raison.

Au départ je voulais lire ce livre car je pensais vraiment qu'il allait être intéressant de rencontrer plusieurs espèces par delà les contrées célestes.
Dans le résumé c'est dit "rencontre de civilisations et de formes de vie inimaginable" : je m'attendais vraiment à rencontrer des créatures et à voir des mondes de dingue mais en fait les civilisations se ressemblent toutes et il n'y a rien d'extraordinaire. A part l'épisode avec Galatée le reste était platonique. Il y a très peu de dialogues et les termes sont vraiment redondant, ca en devient lourd.
Si vous aimez la philosophie, les sujets abordés sont, de base, attrayant. Mais au final, l'auteur ne rend pas cela captivant. Je me suis vraiment ennuyée devant.

Une fois un livre commencé je n'aime pas abandonné la lecture mais j'ai quand même sauté ou survolé plusieurs passages car les descriptions sont vraiment longues à la limite du barbant . Autant je pourrais lire les longs passages de descriptions et de détails des romans de Stephen king sans problème autant sur ce livre je n'ai pas pu.
Je lis des livres de 500 pages beaucoup plus vite que ce livre.

Pour finir, je ne dirais pas que je regrette d'avoir dépensé des sous dedans et je ne déteste pas ce livre. Ce n'est au final juste pas un genre qui pourrait m'intéresser d'avantages. Je m'attendais à un petit peu plus de fantastique, qui est mon genre habituel, mais je me suis méprise toute seule dans le genre du livre.





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