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Maura et Brian Moon ont adopté Ginny. L'adolescente a eu une enfance cauchemardesque. A peine nourrie, battue, abusée par le copain de sa mère instable et toxico, elle a été sortie de l'enfer à neuf ans par des policiers qui l'ont trouvée cachée sous l'évier. Après quelques passages difficiles en familles d'accueil, elle vit désormais dans la maison bleue avec ses parents-pour-toujours. Mais Ginny est inquiète pour sa Poupée et n'a qu'une idée en tête : entrer en contact avec sa mère biologique pour savoir si elle l'a retrouvée et si elle va bien. Avec chance, Ginny arrive à approcher un ordinateur à l'école et contacte Gloria, sa mère.

L'arrivée de la mère de Ginny dans la vie des Moon va effrayer Maura, qui est enceinte et s'inquiète beaucoup du comportement de Ginny. Elle craint que l'adolescente fasse du mal à son bébé quand il sera là. Car Ginny n'est pas tout à fait comme les autres enfants de son âge, elle est autiste. Et très agitée en pensant à sa Poupée.

Ginny Moon est la voix de ce roman. Et moi, j'aime les voix différentes. Je pense à d'autres romans aux « voix » différentes comme le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon, Contrecoups de Nathan Filer ou L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Reif Larsen ou même Room d'Emma Donoghue.

Ginny fait partie de ces personnages que l'on n'oublie pas, attachants, violents, perdus et plein d'amour.

Benjamin Ludwig, l'auteur de Ginny Moon est lui-même parent adoptif d'une adolescente autiste. Et je ne suis pas franchement étonnée d'apprendre cela, tant la voix de Ginny semblait vraie, tant j'avais l'impression parfois de l'entendre dans ma propre tête.

Ginny Moon est un personnage inoubliable, c'est incontestable. Alors, si. vous souhaitez rencontrer cette jeune fille et être secoués par son histoire, précipitez-vous sur ce roman !
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Ben X, le Bizarre incident du chien pendant la nuit, le Monde de Marcelo... quand on aborde l'autisme, c'est toujours sur des garçons, parce qu'ils sont plus représentés dans les médias. Or, des autistes filles, il en existe, même si c'est plus rare, et Ginny Moon s'en sert brillamment.
Nous avons Ginny Moon, une adolescente de quatorze ans qui vit dans une famille d'accueil et qui malgré les conditions idéal de sa nouvelle vie (ses parents l'aiment, elle joue bien la flûte, pratique le basket, n'a pas de vrai problème à l'école), veut retourner chez sa mère biologique, Gloria. Une mère défaillante et incapable de s'en occuper correctement dont Ginny fait tout pour se faire... kidnapper par celle-ci ? Mais pourquoi ? Pour reprendre sa poupée, qu'elle pense en danger !
Une histoire insolite avec un personnage pareil méritait que je m'y attarde et grâce à Masse Critique de Babelio, j'ai pu lire cette petite merveille.
Dans une écriture sobre mais expressive, l'auteur nous met à la place de cette jeune fille particulière, qui voit le monde d'un autre façon et veut revenir chez sa mère, obnubilée par la poupée qu'elle a laissé chez elle. Ginny Moon est une fille sympathique, au grand coeur mais perpétuellement angoissée et ne comprenant pas très bien certains détails où expressions du monde des "normaux" et qui compense avec ce qu'elle peut. Elle n'a pas eu un passé tranquille -et autant dire que sa vie d'avant n'était pas joyeuse du tout- mais surmonte cela avec courage, avec cependant le but curieux de retrouver la poupée...
L'intrigue, parlons-en ! Si on excepte cette étrange motivation, c'est surtout la chronique de la vie d'une autiste dans la vie quotidienne, dans sa famille, dans l'école, retracé de manière juste d'un oeil étonnant, parfois hilarant, parfois déconcertant. Parfois certains moments sont insipides car étant communs où banals et il y a des longueurs mais l'histoire se tient bien, avec surtout la poupée. Ce détail qu'on croit absurde au début se révèle plein de bon sens et surtout crucial avec son lot de révélation inattendue dans la deuxième partie.
On parvient aussi à garder un ton 'léger" malgré des thèmes durs comme la maltraitance infantile où le placement d'enfant dans les foyers, si on rajoute en plus l'autisme avec son lot de symptômes variés.
Les autres personnages sont différents : si les parents adoptifs sont un peu cliché (ils vont bien, ont un peu de difficulté mais tout ira bien) c'est surtout Gloria, Cristal (avec un C) et Kay qui s'en sortent le mieux, ils sont tous bien écrits, très humains (surtout Gloria qui m'a le plus surprise, si elle est reste une mauvaise mère, elle n'est pas aussi horrible qu'on ne le croit !)
En revanche, j'ai trouvé la fin un peu... abrupte. Je vois pas comment décrire la fin mais elle m'a un peu laissé sur ma fin.
En bref, une jolie histoire que les adolescents (et les adultes) peuvent lire avec un protagoniste attachant et atypique et qui aborde pas seulement l'autisme féminin mais aussi une histoire de famille et de vie.
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
Ginny Moon est une ado de 14 ans qui vient de trouver le foyer idéal, avec deux parents aimants, à la différence de la vie avec sa mère, dont elle a été séparée à 9 ans car droguée, violente et incapable de s'occuper d'une enfant. Ginny a une particularité, qui donne le ton du livre : elle est autiste. C'est elle la narratrice, donc le lecteur s'identifie à elle, et à son rythme de vie particulier. En effet, elle a des petits rituels immuables dès le lever, sans lesquels sa journée ne peut pas se dérouler correctement. Elle prend aussi tout ce qu'on lui dit au pied de la lettre, et ne comprend donc pas les expressions imagées.
Même si la nouvelle vie de Ginny semble idéale, celle-ci ne l'entend pas ainsi et veut absolument retourner dans l'appartement où elle vivait avec sa mère, pour retrouver sa « poupée » (elle avait déjà mené la vie dure à ses précédentes familles d'accueil…). Au fil des pages on en apprend plus sur sa vie de petite fille auprès de sa mère, et tout ce qu'elle devait endurer. Ginny va cependant tout tenter pour retrouver sa mère biologique, chez qui est « sa poupée »…
Ce roman est assez déroutant au début, le temps de s'habituer à un mode de pensée différent du nôtre, puisqu'il faut tout repenser comme la jeune fille autiste. Une fois ce cap passé, on comprend mieux les choses et cela permet de mieux appréhender le handicap. L'idée fixe de Ginny est le fil rouge, et je suis totalement rentrée dans cet élan de sauver « sa poupée ». Pour moi, le coeur du livre c'est l'autisme et la compréhension de la logique d'un autiste. Cela facilite probablement la manière dont on devrait réagir devant une personne atteinte de ce handicap (même s'il y a plusieurs formes d'autisme). La communication est un élément clé du livre, puisque le langage de Ginny n'est pas le même que celui de ses parents adoptifs ou de sa mère biologique. D'où certaines incompréhensions majeurs...
En bref, il m'a été assez facile de m'attacher à l'adolescente, de vivre les émotions avec elle (entre un peu de tension, de tristesse, de tendresse). Par contre, même si on est tenu en haleine, la fin m'a un peu déçue, trop simple et elle coupe un peu court par rapport aux événements précédents si bouleversants pour la jeune fille.
Cependant, c'est un roman que je conseille, pour découvrir l'autisme sous un jour nouveau, et plonger dans les complexes relations familiales. Ce livre est rempli de bienveillance et d'optimisme, et reste lumineux malgré certains aspects sombres.
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Ginny, 13 ans, vit avec ses Parents-pour-toujours et mène une vie apparemment bien réglée par divers petits rituels et une passion insatiable pour Michael Jackson. Ginny est autiste et a besoin de points de repère solides. Elle fréquent la classe des enfants « particuliers » et est bien entourée. Mais au-delà des apparences, Ginny est très tourmentée. Retirée de la garde de sa mère à l'âge de neuf ans, Ginny est allée d'une famille d'accueil à l'autre. Et elle reste hantée par une obsession : que l'on retrouve sa Poupée, restée enfermée dans une valise chez Gloria, sa mère biologique. Malgré son aversion pour le mensonge et la dissimulation, elle met donc tout en oeuvre pour retrouver Gloria et retourner vivre avec elle, en dépit de tout ce qu'elle lui a infligé. 

Ginny Moon est un roman atypique qui donne la parole à une enfant « particulière », ainsi qu'elle est désignée dans son école. C'est le point de vue de Ginny qui organise la narration ; l'intitulé des chapitres d'ailleurs indique toujours la date et l'heure précisément, détail qui a son importance pour la jeune fille. C'est passionnant de la suivre et de découvrir sa vision de la réalité. le temps s'écoule lentement, au rythme des journées de Ginny qui observe son entourage afin de savoir quand et comment elle pourra prendre contact avec Gloria pour la retrouver. Un récit parfois monotone donc, parce que précisément, il ne se passe rien, Ginny étant dans l'expectative la plupart du temps. D'autre part, les tics de langage qui reviennent fréquemment comme Père-pour-toujours ou Cristal-avec-un-C constituent un curieux refrain mais sont évidemment plus que des tics, ils correspondent à la perception que Ginny a du monde qui l'entoure et recouvrent une réalité particulièrement significative pour elle.
C'est un roman qui évoque des thèmes importants, la maltraitance, l'adoption, l'autisme. Des thèmes complexes et bouleversants. Ginny est attachante de par son parcours terrible et sa ténacité, voire son obsession pour sa Poupée. Son quotidien est encore chamboulé par l'arrivée de bébé Wendy, l'enfant biologique de ses Parents-pour-toujours, qui va fragiliser ses relations avec Maura, sa Mère-pour-toujours. Et même si on arrive à comprendre les réactions épidermiques de Maura, on compatit d'autant plus avec Ginny quand on connaît la vérité et qu'on la sait bien intentionnée.
En tant qu'enseignante – mais pas seulement -, l'autisme est une question qui m'intéresse. C'est donc particulièrement pertinent de vivre la situation de l'intérieur et de découvrir que certaines émotions, certains gestes, certaines pensées, sont ressentis avec beaucoup de violence : « Mon cerveau va trop vite. Les images dedans bougent comme des mains qui arrivent sur ma figure. » (p. 31). Et cela est d'autant plus crédible que l'auteur, Benjamin Ludwig, a lui-même adopté une adolescente autiste et est allé à la rencontre d'autres parents d'enfants autistes. le récit a donc une couleur authentique qui permet de mieux comprendre nos jeunes.
Merci à Babelio et aux éditions HarperCollins pour cette belle lecture !
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Une lecture prenante


Ginny est une toute jeune ado qui souffre d'autisme et c'est elle, avec ses mots et sa façon particulière de penser, qui va nous raconter son histoire. Et cette histoire, on comprend de suite qu'elle n'est pas banale, ni heureuse. Ginny a beaucoup souffert dans son enfance même si l'autisme n'en ai pas la raison, mais tout simplement une mère droguée incapable de s'occuper de son enfant. Jusqu'à ce qu'à l'âge de 9 ans, la police, par un concours de circonstance, débarque chez la mère et la fille et voit dans quel état cette toute jeune enfant se trouve. Dès lors, Ginny va passer de maison d'accueil en maison d'accueil, puis est finalement adopté par ses parents-pour-toujours, comme elle les appelle.
Ce sont des parents aimants, qui s'occupe admirablement bien de Ginny, mais Ginni n'a qu'une aidée en tête, retrouver sa mère biologique pour vivre de nouveau avec elle.
On pourrait croire que cette obsession fait partie de la maladie, mais il n'en ai rien. Ginny sait parfaitement ce qu'elle fait, et le but c'est tout simplement de retrouver sa poupée.

Une histoire angoissante

Ginny est très intelligente et déborde d'ingéniosité pour obtenir ce qu'elle veut. Son esprit est calculateur, elle fonctionne par listes et par objectifs et ne recule devant rien pour arriver à ses fins.
J'ai trouvé cet aspect de la personnalité de Ginny à la fois admirable et effrayant. J'avais toujours cette sensation de bombe à retardement. Surtout quand sa mère-pour-toujours accouche de son bébé. D'ailleurs, c'est comme ça que nous faisons connaissance de Ginny : elle s'entraine à s'occuper d'un faux bébé en prévision de sa petite-soeur-pour-toujours qui va arriver, pour mieux comprendre comment s'en occuper etc. Mais ça ne se passe pas bien du tout, et par mesure de sécurité, Ginny n'a pas le droit de toucher sa petite soeur.
Ce côté de l'histoire ajoute une tension permanente à notre lecture ! On a vraiment la sensation qu'un truc horrible va se produire. Surtout que petit à petit, Ginny nous dévoile des choses de son passé, et là on se dit qu'on va tout droit au drame.

Un récit touchant

Un récit touchant qui nous plonge dans le monde de l'autisme. L'auteur sait de quoi il parle puisqu'il a adopté lui-même une ado autiste. On ne peut pas rester insensible face à Ginny, à ce qu'elle a vécu, et ce qu'elle vit par sa maladie.

C'est émouvant, mais, je dois bien le reconnaitre, un brin inquiétant. Ginny m'a à plusieurs reprises effrayée et agacée. Elle veut quelque chose, peu importe la manière de l'obtenir, elle fera ce qu'il faut pour l'avoir, quitte à mettre le feu etc. Je sais que le côté obsessionnel fait partie de la maladie, mais ça me mettait plus mal à l'aise qu'autre chose. Elle réagit avec violence, mais c'est parce qu'elle ne sait pas comment réagir autrement, elle a toujours vécu comme ça. Et ça peut devenir parfois très violent, comme par exemple quand elle se dispute avec une camarade de classe, et que Ginny ne supporte plus que la gamine la regarde, donc logique, pour qu'elle ne la regarde plus, il faut lui arracher les yeux. C'est ce genre de réaction qui font que ce récit est prenant, car on sent que ça peut disjoncter à tout moment, et on en a le ventre noué, car on s'attache à Ginny, mais ses réactions peuvent être tellement inquiétantes...

Du coup, on ne peut blâmer la réaction de sa mère-pour-toujours quand son bébé vient au monde, et on partage même son angoisse et sa culpabilité ensuite, car Ginny mérite l'amour de parents aimants et bienveillants, comme n'importe quel autre enfant. Mais c'est tellement difficile.

Une lecture qui nous fait nous poser des questions, sur notre façon de voir les autres, nos réactions face à la maladie et la différence des autres, mais, et je suis tellement désolée de dire ça, ça ne donne absolument pas une "image positive" à l'autisme, au contraire, je suis ressortie de cette lecture avec un malaise face à cette maladie, alors que je me doute que l'auteur souhaitait prouver le contraire.


En bref

Une histoire riche en émotions, on tourne les pages avidement, porté par une tension grandissante, mais surtout un fort attachement pour Ginny.

Lien : http://www.inmybookworld.com..
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Une jeune fille tente de s'intégrer à sa nouvelle famille d'adoption. Ginny fait de son mieux mais elle ne supporte plus les cris du bébé électronique en plastique. Alors elle l'enferme dans sa valise sous des couvertures. Elle n'a qu'une obsession : retrouver sa Poupée chez Gloria pour enfin s'occuper d'elle. Jusqu'à voler, fuguer, voire se faire enlever...

Une jeune fille atteinte d'autisme vit son histoire à la première personne (subjectif, on ne perçoit que très peu les sentiments des autres personnages). C'est un récit sous forme d'enquête, très prenant (non sans rappeler le Bizarre incident du chien pendant la nuit). Comme Ginny pense de façon particulière, on ne fait pas forcément le lien entre les noms qu'elle donne et les personnages.
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Je remercie Babelio pour cette masse critique privilège ainsi que les éditions Harper Collins pour l'envoi du livre accompagné de ces jolis badges.

Sous la forme d'un journal mentionnant chaque jour et chaque heure à la minute près, Ginny, la narratrice, se raconte durant 4 mois et demi.
Ginny a 13 ans, est autiste et présente des troubles du développement. Elle a été enlevée à sa mère Gloria à l'âge de 9 ans par les services sociaux car elle subissait des maltraitances. Elle vit chez Brian et Maura, ‘ses-parents-pour-toujours' comme elle les appelle depuis 2 ans, ayant écumé plusieurs familles d'accueil auparavant.
Malgré tout ce que sa mère lui a infligé Ginny veut absolument s'enfuir pour la retrouver. En effet, lors de son départ précipité elle y a abandonné sa Poupée et celle-ci est en danger de mort car Gloria est incapable de s'en occuper convenablement. Avec une volonté de fer Ginny met tout en oeuvre pour sauver sa Poupée, sans limites.

« C'est ça, le problème. Tout le monde veut que je sois en sécurité, mais sécurité pour moi, ça veut dire pas de sécurité pour ma Poupée. Comme ça : (Sécurité) pour Ginny = (- Sécurité) pour ma Poupée. »

Cette plongée dans le monde de Ginny m'a permis de découvrir l'autisme. Ce quotidien fait de rituel avec les neuf raisins à manger au petit déjeuner, le fait de ne pouvoir répondre qu'à une seule question, les interdits à respecter, le cerveau en perpétuelle ébullition. J'ai compris au fil des pages comment fonctionne Ginny, comment elle voit les choses et les comprend ou pas, perturbée des imprévus qu'elle ne sait pas gérer émotionnellement. Ginny a besoin de tout maîtriser pour son équilibre et son bien-être. Et elle y parvient avec brio, ne faisant pas de son autisme un handicap à part entière.
Benjamin Ludwig nous offre un récit sensible, poignant, délicat qui nous touche en plein coeur. J'ai souris, j'ai pleuré, j'ai crié tellement le texte est prenant. Ginny, cette ado si attachante que l'on a envie de protéger de ce monde si codé, de la serrer fort dans nos bras pour la couvrir d'amour. Vous avez bien compris ce roman m'a bouleversé, l'écriture est parfaite, le sujet maîtrisé (l'auteur étant personnellement impliqué dans l'autisme), les personnages sont justes. L'histoire m'a tenue en haleine jusqu'au bout, et ce final wouhhhh. J'arrête sinon je vais tout vous raconter. Ah si ! Juste un p'tit truc : foncez l'acheter !

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Parfois, on tombe sur des perles, et Ginny Moon en est une !

Ginny Moon est une ado de 14 ans qui a été séparée de sa mère 5 ans plus tôt pour maltraitance. Depuis 2 ans, elle vit dans sa nouvelle Maison-pour-toujours avec des parents aimants qui l'entourent et la protègent avec tendresse. Elle n'a plus aucun contact avec Gloria, sa mère biologique, car elle est instable et pas fiable. Pourtant, depuis son départ il y a 5 ans, Ginny cherche à tout prix à retourner là-bas, dans leur appartement. Non pas qu'elle veuille vivre avec sa mère, elle sait qu'elle est dangereuse, mais sa Poupée est restée là-bas et elle court un grand danger. Ginny doit absolument y retourner pour prendre soin d'elle.

Ginny est autiste et certaines choses sont très importantes pour elle, comme manger pour le petit déjeuner précisément 9 grains de raisin. Retrouver sa Poupée est également une des choses très importantes, et bien que les adultes lui répètent qu'il n'y avait pas de poupée quand les services sociaux sont venus la chercher, elle persiste : sa Poupée est en danger, Gloria ne sait pas s'en occuper... Par ses propres forces et ses moyens limités, Ginny va tout essayer pour la sauver, quitte à organiser son propre enlèvement.

Ce roman est une plongée dans le monde d'une enfant autiste. On découvre comment elle fonctionne, comment elle voit les choses, et comment elle les comprend. On découvre une jeune fille entière qui a besoin de nommer les choses précisément, qui est incapable de ne pas dire la vérité avec sa bouche, qui est perturbée par l'imprévu, et qui a besoin de maîtriser son environnement. Une jeune fille pour qui chaque détail et chaque mot comptent. Une jeune fille un peu perdue qui cherche sa place dans un monde fait de codes beaucoup trop compliqués.

C'est un récit poignant qu'on ne veut pas lâcher. Un récit qui émeut et qui fait sourire. Une ado qui touche en plein coeur. On s'identifie à elle, on veut l'aider dans sa quête, on veut la croire et lui donner toute la confiance dont elle a besoin. On veut lui poser une question à la fois, lui dire les choses telles qu'elles sont et lui permettre de dire ce qu'il y a au fond de son coeur. On veut l'aimer, parce que ce roman la rend vivante.
C'est très bien écrit, par un papa adoptif d'une adolescente autiste qui sait dès lors très bien de quoi il parle.

Un coup de coeur, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions HarperCollins !
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Ginny Moon a raison. Elle le sait en son for intérieur – qui ne la laissera d'ailleurs absolument pas en paix tant qu'elle n'aura pas retrouvé sa poupée. Une poupée à nourrir. Une poupée à aimer. Une poupée à sauver. Et pour cela une mère biologique à ré-affronter.

Les adultes s'y méprennent. On accuse les errances obsessionnelles de son esprit d'enfant autiste. On reproche à la jeune fille son ingratitude : pourquoi s'échiner à retrouver une mère maltraitante quand on a une famille adoptive aimante ? On ne la comprend pas. Et surtout, malgré l'affection qu'on lui porte, on rejette bientôt sa spontanéité, en l'éloignant du bébé nouvellement né dans sa famille d'accueil. Elle pourrait en effet lui faire du mal.

Et pourtant. Ginny Moon a raison. Sa poupée, c'est sa petite sœur biologique, ce nourrisson qu'elle a élevé en secret, parce que leur mère les délaissait, alors qu'elle n'avait que 9 ans (et désormais il lui faudra toujours autant de grains de raisin à son petit-déjeuner). Un bébé qu'elle a nourri avec une serviette trempée dans du lait, qu'elle a couvé, cajolé, protégé de tous. En le cachant dans une valise quand la Police a débarqué pour les soustraire aux maltraitances maternelles. Elle doit donc retrouver sa poupée. Coûte que coûte. Car leur vraie mère de saura pas s'en occuper.
Et là encore Ginny Moon a raison.

Un magnifique roman, bouleversant de tendresse. L'auteur, lui-même parent adoptif d'un enfant autiste, nous plonge dans l'esprit torturé et tenace d'une jeune fille qu'on a bien tort de ne pas prendre au sérieux. le tout servi par une plume à la fois légère et drôle (ce sont les propos d'un enfant différent) mais aussi émouvante et nerveuse. L'idée étant de partager les pensées cycliques, les angoisses, les obsessions et les doutes, mais aussi les passions (Ah ! Mickael Jackson !) et les espoirs de Ginny pour mieux les comprendre. Et surtout pour mieux LA comprendre, s'adapter à elle et lui faire enfin confiance.
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Ginny est presque une ado comme les autres. Martyrisée par sa mère, elle a été adoptée mais souffrant d'autisme elle a souvent du mal à partager ses émotions et ses craintes. Elle ne souhaite qu'une chose : retrouver sa poupée, sa petite soeur, toujours avec sa mère. Son fragile équilibre est perturbé par l'arrivée d'un nouveau bébé chez ses parents d'adoption, elle veut aussi le protéger mais son attitude est mal interprétée et elle en souffre.

Un roman tendre et triste. Comment vivre alors qu'on est malgré soi prisonnier de ses actes ? Qu'on ne maitrise pas ses réactions et qu'on interprète tout sans filtre ? Il y a des passages drôles, émouvants, on partage ses joies, ses craintes, ses peurs. Un sacré personnage, atypique, à découvrir pour vivre un moment de lecture spécial.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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