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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Prêts à partir à la recherche d'une Poupée dans sa valise? Alors accrochons nous au chemin de la pensée de Ginny, ado, autiste, et adoptée.


Pas facile d'être Ginny Moon. D'avoir 14 ans et de vivre dans la maison-pour-toujours avec ses parents-pour-toujours. Surtout quand on en est à la troisième famille-pour-toujours, et que quelque part sa Poupée a besoin d'elle.

Au travers de sa quête, Ginny nous transmet avec ses mots sa perception du monde dans lequel elle vit. Certes elle en a acquis les codes, qu'elle utilise de son mieux, même lorsqu'ils n'ont pas de sens pour elle. Et malgré ses compétences apprises, il est parfois difficile de faire fi de de ce qui lui tient à coeur et de respecter les interdits (comme ne pas consoler un bébé qui pleure).
En miroir, les réactions de l'entourage, commentées par Ginny nous font entrevoir le gouffre qui l'isole de la majorité de ses contemporains, élèves de la classe, parents, profs.

On le découvre assez rapidement, Ginny cumule les nuages au dessus de sa tête (Ginny : c'est une expression!) puisqu'elle est adoptée à la suite de placements multiples après qu'elle a subi des maltraitances graves. Mais en même temps, la différence, le handicap sont des facteurs favorisants, et ce n'est pas invraisemblable.

C'est un superbe roman, une histoire attachante, contée avec justesse, et qui permet de comprendre la façon dont la pensée fonctionne chez un jeune autiste. Et que s'il doit apprendre les règles de fonctionnement de la relation interhumaine, il serait bien nécessaire que le reste du monde, qui fonctionne naturellement avec ces règles, tente aussi de décoder les demandes qui lui sont faites.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ginny Moon est une jeune autiste âgée de 14 ans. Après avoir subi des mauvais traitements jusqu'à l'âge de neuf ans quand elle vivait encore avec sa mère droguée et après avoir vécu dans diverses familles d'accueil, Ginny vit aujourd'hui avec Maura et Brian, un couple aimant qui fait tout ce qu'ils peuvent pour que Ginny se sente heureuse avec eux. Bien qu'elle vive dans un foyer accueillant et qu'elle ait beaucoup d'activités et d'amis à l'école, Ginny n'arrive pas à être heureuse. En effet, il lui manque quelque chose : sa Poupée qu'elle a abandonnée dans une valise quand la police est venue la chercher quand elle était encore chez sa mère biologique. Va-t-elle bien ? Où est-elle ? Voici les questions qui obsèdent Ginny.

Ce roman, écrit à la première personne, nous immerge totalement dans l'esprit d'une jeune adolescente autiste. L'auteur, Benjamin Ludwig, étant lui aussi parent d'une jeune autiste nous propose avec Ginny Moon, un récit fort enrichissant, surtout pour des personnes comme moi qui en connaissent très peu sur le sujet. Ne connaissant pas grand-chose à cette maladie, j'ai donc énormément appris dans ce roman. Il aura eu le mérite de me donner envie de me renseigner encore plus sur cette maladie (que ce soit avec d'autres romans ou même des documentaires). A base de chapitres courts, Ginny Moon se lit particulièrement vite malgré ses 420 pages. Un peu comme un journal intime, nous suivons le quotidien de Ginny et de sa famille. On s'attache réellement à la jeune fille, qui malgré la complexité de sa maladie est très intelligente et pleine de sentiments. Par moments, le roman est touchant et même parfois dur (malgré que Ginny ne comprenne pas la gravité de la situation). Nous suivons avec beaucoup de curiosité le cheminement de Ginny et son évolution.

Autre point positif, les différents personnages qui entourent la jeune fille, ils sont réellement humains et j'ai vraiment apprécié cela. L'autisme est une maladie plutôt difficile à vivre notamment pour l'entourage car elle demande beaucoup d'énergie, d'adaptation et de surveillance et l'auteur nous le démontre avec ce roman. Maura et Brian, les parents adoptifs de Ginny (son Père-pour-toujours et sa Mère-pour-toujours comme elle les appelle), bien qu'ils soient aimants, altruiste et plein de bonne volonté ne restent pas sans défaut. Quand la situation deviendra trop difficile, ils leur arriveront de craquer et d'avoir envie de tout abandonner, comme toutes personnes.

La plume de l'auteur est très juste et remplie de beaucoup de sensibilité et de tendresse. J'ai réellement pris Ginny Moon comme une déclaration d'amour à sa propre fille, ce qui le rend d'autant plus touchant. le style se veut simpliste et reflète parfaitement la personnalité et la pensée de Ginny. On peut mettre un peu de temps à s'adapter mais pour ma part, cela a été plutôt rapide.

Je remercie Babelio et les éditions HarperCollins pour l'envoi de ce roman (et des très jolis badges !) dans le cadre d'une Masse critique. Ce roman fut une découverte à bien des égards !
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Gilly Moon, une jeune fille autiste de 14 ans, a été adoptée car sa mère biologique la privait de nourriture et la laissait livrée à elle-même. Cependant Ginny ne cesse de penser à sa mère et ne désire qu'une chose : la retrouver. Ginny parle aussi inlassablement de sa "Poupée" qu'elle a dû laisser derrière elle. Ses parents et ses éducateurs vont finir par comprendre que Ginny a une petite soeur dont personne n'avait soupçonné l'existence ; Ginny prenait soin d'elle quand elle vivait avec sa mère. La jeune fille multiplie les bêtises pour trouver un moyen de rentrer en contact avec sa mère et prépare sa fugue loin de son foyer d'adoption. Il faut dire que sa "Mère-pour-toujours" ne lui fait pas trop confiance depuis qu'elle a eu un bébé et les relations sont très tendues entre elles. Ginny finira-t-elle par rejoindre sa mère biologique ?

J'ai lu ce roman sur les conseils d'une amie babeliote car elle l'avait elle-même beaucoup aimé et traitant du thème de l'autisme, je pensais que ce livre pouvait m'intéresser.
Effectivement, j'ai trouvé ce roman pas comme les autres, il est vraiment original et je suis sortie de ma lecture très agréablement surprise. Au début, ce roman ne m'accrochait pourtant pas tant que ça mais peu à peu, la tension monte, on s'attache à Ginny. Les dernières pages se lisent avec angoisse, on tremble pour Ginny et ce qu'elle va faire, personnellement je craignais le pire... Finalement, c'est avec un énorme soupir de soulagement que j'ai refermé ce roman qui ne m'a pas laissée indifférente et qui est vraiment très touchant. Les chapitres sont courts, ils se lisent facilement et vite.
Cette description de l'autisme faite ici est réaliste, j'ai retrouvé certaines particularités de ces personnes porteuses de handicap ; ce n'est pas étonnant puisque l'auteur est père d'une jeune fille autiste.
Ce roman mérite donc d'être connu à mon avis.
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Quand j'ai lu le résumé, je n'ai pas pu résister, je voulais absolument découvrir ce roman. Et comme je suis contente d'avoir tenté l'aventure car je ne suis pas déçue par cette lecture qui est entraînante, envoûtante, et qui nous emporte dans la pensée autistique de Ginny, une héroïne hors du commun et tellement attachante. 

Cette jeune fille poursuit des buts louables et tellement importants pour elle, qu'elle va se retrouver dans des situations déstabilisantes et très inhabituelles, alors qu'elle aime pourtant que tout soit bien ordonné et structuré. Elle saura pourtant poursuivre sa route, se battre, le tout pour savoir ce qu'il est advenu de sa poupée. Pourtant, elle va en avoir des obstacles à surmonter et sa pensée autistique ne l'aidera pas toujours à bien cerner ce qu'il se passe, ni ce qui est attendu d'elle.

Le lecteur a envie de l'aider de bout en bout face à ce monde qu'elle décode à sa façon et à sa difficulté à analyser certaines situations. J'ai vraiment été touchée par cette jeune fille mais aussi par ses parents adoptifs. Car ce roman ne s'arrête pas à nous conter l'histoire d'une fille autiste, mais à raconter celle d'une jeune autiste adoptée avec toutes les difficultés que cela sous-entend au quotidien. 

C'est bien ce qui m'a le plus touchée: cette famille qui essaie de trouver son équilibre comme elle peut alors que l'arrivée de bébé Wendy va bouleverser bien des choses. Les remises en question, les clashs mais aussi les scènes touchantes vont s'enchaîner, laissant craindre le pire quant à l'avenir de Ginny au sein de cette famille qui s'occupe du mieux qu'elle peut d'elle. 

En bref, j'ai retrouvé dans cette lecture les réactions et pensées des jeunes avec qui je travaille, mais aussi les questionnements, les joies et les inquiétudes de leurs familles. C'est pourquoi j'ai totalement accroché à ce roman et que je vous le conseille chaudement.
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Je remercie tout d'abord l'opération masse critique Babelio et les Edts Harper Collins pour l'envoi de ce roman et des badges super mignons!!

Ginny Moon c'est une très belle histoire, celle d'une jeune fille de 14 ans que la vie n'as pas épargnée.
Elle est autiste mais pour autant très active et très intelligente, elle joue de la flute, du basket,elle va a l'école ou elle adore la poésie mais voilà elle devra être séparée de sa mère pour cause de maltraitance et sera placée en famille d'accueil mais Ginny aura toujours un but c'est retrouver sa poupée, mais ce n'est pas ce que vous croyez.
Avec les moyens qu'elle pourra exercée, retrouvée sa poupée et lui venir en aide sera son obsession et elle déploiera des ruses au péril de son placement.
Mais le temps passe et voilà 5 ans qui se sont écoulées et le comportement de Ginny va obliger la famille d'accueil a prendre une décision , mais Ginny finiras t-elle pas comprendre ce qu'est devenue sa poupée et retrouver sa mère biologique ?
Un sacré parcours qui nous tient en haleine entre émotions intenses et moments comiques ce livre tendre et poignant nous laissera un très bon souvenir.
Une réussite pour l'auteur lui mème parent adoptif d'une adolescente comme Ginny et qui signe la son premier roman.
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Une très belle lecture.
Découvrez le quotidien de Ginny, 14 ans, fan de Michael Jackson et autiste. Ginny, qui vit avec ses parents-pour-toujours, ne cesse de vouloir se faire kidnapper par sa mère biologique, qui la maltraitait. Elle a une obsession : retrouver sa Poupée. Elle affirme que c'est un vrai bébé mais son entourage lui assure qu'elle ne parle que d'un jouet facilement remplaçable. Pourquoi agit-elle ainsi ? Et pourquoi personne ne réagit autour d'elle ?
Malgré son contexte difficile, ce livre est plein de joie et d'optimisme, grâce à la personnalité très particulière et lumineuse de son héroïne. Ludwig rend passionnant la vie de cette jeune autiste qui a besoin de nombreuses règles et habitudes pour vivre paisiblement, mais dont le quotidien va être complètement bouleversé. Elle va devoir développer des trésors d'ingéniosité pour parvenir à ses fins.
Ce livre, écrit par le parent adoptif d'une jeune autiste est d'une sensibilité rare et très juste. C'est un roman qui interroge sur nos liens familiaux, sur les questions d'adoption, d'instinct maternel et aussi qui nous amène à revoir nos préjugés sur les autistes. Ludwig ne tombe jamais dans le pathos, et avec ce sujet original au coeur de l'autisme, on ne peut être que conquis.
On retient son souffle jusqu'au dénouement final !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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On a été gâtées par Babelio ces temps-ci et c'est donc le second ouvrage que nous avons reçu grâce à eux que je vous présente aujourd'hui. Ayant été Assistante de Vie Scolaire pendant un an, c'est le thème du livre et les premières critiques que j'ai pu en lire qui m'ont intriguée. En voici donc quelques lignes, pour vous donner envie à votre tour.

Pour la première fois de sa vie, Ginny Moon a trouvé sa Maison-pour-Toujours – un foyer avec une famille aimante qui saura la protéger et l'entourer. le foyer dont n'importe quel enfant adopté pourrait rêver. Alors pourquoi cette adolescente de 14 ans cherche-t-elle à tout prix à se faire kidnapper par sa mère biologique, incapable de s'occuper d'elle ? Pourquoi Ginny veut-elle absolument retourner dans cet appartement où elle a failli mourir ?

C'est une adolescente comme les autres – elle joue de la flûte, s'entraîne pour le tournoi de basket de l'école et étudie les poèmes de Robert Frost –, à un détail près : elle est autiste. Et certaines choses sont très importantes pour elle : commencer sa journée avec précisément neuf grains de raisin, chanter sur Michael Jackson (son idole), manger de la pizza au bacon et aux oignons et, surtout, retrouver sa mère biologique pour pouvoir s'occuper de sa Poupée, qui court un grand danger.

Avec les moyens limités et pourtant redoutables d'une enfant enfermée dans son monde intérieur, Ginny va tout mettre en oeuvre pour la sauver.

Les premières critiques que j'ai pu en lire disaient que la force de ce roman était que l'on nous présentait cette jeune fille autiste d'un point de vue inédit. le narrateur est Ginny Moon, elle nous fait vivre sa vie avec ses yeux, ses sensations et sa réalité. C'est ce point de vue qui m'a attirée et donné envie de le lire. J'avais tout de même des appréhensions, notamment sur certains clichés qui risqueraient de gâcher un peu le tout.
Mais que nenni ! Au placard les aprioris ! Je me suis retrouvée happée par cette histoire prenante et touchante, sans aucune mièvrerie ni clichés. On entre complètement dans la peau de Ginny Moon, l'identification peut se faire parfaitement, que l'on soit adolescent ou adulte, autiste ou non. La maladie de la jeune fille n'est pas ce que l'on retient de ce roman. Je ne dirais pas que c'est occulté, mais cela devient un élément « normal », juste comme un trait de caractère de l'adolescente. Bien sûr, cela nous donne un aperçu de ce qu'est être enfermé dans l'autisme (en tout cas une certaine forme d'autisme, car il y en a des aspects beaucoup plus sombres), ainsi que ce qu'est vivre au quotidien avec un autiste. Mais c'est tellement bien écrit que ça ne paraît pas être le thème prédominant du livre.

Ce que nous montre benjamin Ludwig, père lui-même d'une adolescente autiste qu'il a adoptée, c'est que ce n'est pas une maladie à craindre (comme ça l'est encore souvent aujourd'hui). Que l'on peut s'adapter, qu'il faut changer son mode de communication et rester très ouvert.

Le fond de l'histoire en lui-même est aussi très prenant. Au-delà de l'aperçu de la vie d'une autiste au quotidien, c'est surtout l'obsession qu'a Ginny Moon de récupérer sa Poupée, laissée dans son ancienne maison, qui nous touche. C'est une idée fixe dont elle ne peut se défaire. Mais que les adultes ne comprennent pas et s'obstinent à vouloir lui offrir une autre poupée. Dans ce roman, tout réside sur la communication. On s'aperçoit progressivement que la demande de Ginny est légitime et que les problèmes ne doivent pas lui être mis entièrement sur le dos. On se rend compte que beaucoup d'erreurs ou de « bêtises » faites par Ginny ne sont en réalité pas forcément dû à elle-même, mais à la difficulté de transmission d'informations ou de règles par les adultes.

Au final, malgré certaines actions parfois difficiles à comprendre du point de vue d'un adulte non autiste, on se range du côté de Ginny et on adopte sa logique, que l'on n'aurait pourtant pas suivie autrement. On comprend le cheminement de pensée de la jeune fille et on ne peut qu'y adhérer.



Une seule petite déception (qui n'est pas un point négatif pour autant) : j'aurais aimé poursuivre l'aventure avec Ginny et la famille Moon plus longtemps, continuer à voir leur évolution.



C'est un roman réellement intéressant, prenant, efficace, et drôlement bien écrit. Chapeau pour un premier ouvrage !

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette belle découverte.

Pour quelques photos en prime, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Ginny Moon est une adolescente autiste qui a enfin trouvé une famille d'accueil aimante qui l'accepte telle qu'elle est. Placée en famille d'accueil suite aux maltraitances que lui a fait subir sa mère biologique jusqu'à l'âge de neuf ans, elle peut désormais passer à autre chose et vivre en sécurité. Enfin, elle le pourrait mais cela lui est impossible. Sa poupée est toujours là bas, avec sa mère, et Ginny doit absolument la sauver...

Ginny est un personnage attendrissant qui vit dans sa bulle. Elle a développé sa propre logique, elle voit le monde différemment, elle ressent le monde différemment. Et c'est ce qui en fait un personnage étonnant dès les premiers instants. C'est sa détermination qui surprend le plus. Ginny veut à tout prix contacter sa mère, quant bien même elle la sait peu fiable, violente et imprévisible. Elle a conscience de tout ça et pourtant elle veut la retrouver et plus que tout, retrouver sa poupée pour la protéger. Elle met alors au point toutes sortes de plans pour arriver à ses fins. Sa famille en voit de toutes les couleurs. Pourquoi cette poupée est-elle si importante à ses yeux? Pourquoi s'obstine t-elle à vouloir la retrouver après cinq années?

Avoir le point de vue de Ginny, être dans sa tête tout au long du roman, m'a fait ressentir des tas d'émotions. C'est parfois confus et désordonné mais ça fait son effet. Les chapitres courts quant à eux, donnent un très bon rythme. L'auteur nous offre alors un récit déroutant et émouvant, plein de tendresse et de justesse. Il n'est pas bien difficile de s'attacher à Ginny et tout ce qu'on lui souhaite, c'est de trouver sa place et d'être aimé. Jusqu'à la toute dernière page, on ne sait pas si cela est possible tant la situation est complexe, tant Ginny est différente. On se laisse emporter par ses aventures, ses bêtises, ses réflexions, ses inquiétudes et émotions diverses. On tente de la comprendre, de comprendre sa détermination. J'ai beaucoup aimé cette lecture. Un roman plein de sensibilité !
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Ginny n'est pas une adolescente comme les autres, elle est autiste. A l'âge de 9 ans, elle a été retirée à sa mère biologique, à cause des mauvais traitements dont elle était victime. Aujourd'hui, Ginny a 14 ans, et elle vit avec Maura et Brian, ses parents adoptifs ou « Parents-pour-toujours » comme elle aime les appeler. Malgré tout l'amour et la stabilité que ceux-ci lui donnent, Ginny n'arrive pas à être heureuse. Elle ne cesse pas tenter de contacter sa mère biologique car sa Poupée lui manque. Lorsque la police est venue la chercher, Ginny a du abandonner sa Poupée dans une valise…
Ginny est la narratrice, le lecteur découvre donc toutes ses pensées, ses angoisses, ses peurs, alors que dans la vraie vie, elle a beaucoup de difficultés à communiquer avec ses proches. La lecture n'est pas toujours fluide, car Ginny a sa façon de penser propre à elle et passe souvent du coq à l'âne.
Avec beaucoup de sensibilité et de tendresse, l'auteur a su rendre le personnage de Ginny très attachant et à faire un roman plein de vie, avec des touches d'humour.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée, le site Babelio m'a proposé la lecture de "Ginny Moon", le premier roman de Benjamin Ludwig. J'en remercie chaleureusement les responsables ainsi que la maison d'éditions Harper Collins pour le livre et les jolis badges qui l'accompagnaient.

Après "J'ai tué papa" de Mélanie Richoz et "Marcher droit, tourner en rond" d'Emmanuel Venet, "Ginny Moon" est le troisième roman que je découvre traitant de l'autisme. Ginny Moon, la narratrice, est une adolescente de 14 ans atteinte de cette pathologie, adoptée par un couple sans enfant. Elle avait auparavant séjourné dans plusieurs familles d'accueil, sa maman biologique étant dans l'incapacité de s'en occuper. Elle a été recueillie dans un état pitoyable, souffrant de malnutrition, couverte de bleus, un membre cassé. Ginny va à l'école dans une classe spécialisée pour enfants "particuliers" et la vie n'est pas toujours facile : ni la sienne, ni celle de ses "parents pour toujours" comme elle les appelle.

Sous forme de journal, par chapitres courts mentionnant la date et l'heure – précisément ou approximativement – nous cheminons aux côtés de Ginny qui raconte avec force détails sa vie présente mais aussi antérieure. Elle a cette envie récurrente, malgré les mauvais traitements subis, de retourner chez sa mère car elle y a laissé une "poupée" de laquelle elle s'inquiète.

Ce roman m'a littéralement bouleversée. Ce n'est pas une oeuvre littéraire mais l'écriture nous plonge totalement dans "le cerveau", de la narratrice, terme qu'elle emploie à l'envi. Cette écriture, d'une simplicité confondante, traduit à merveille les propos et surtout les pensées de cette jeune fille pas comme les autres. Répétitive et lancinante, truffée d'horaires précis, d'expressions à l'emporte pièces, elle reflète à merveille la personnalité complexe et lumineuse de Ginny, les doutes, les douleurs et les peurs de ses parents, l'amour vrai qu'ils lui portent, le dévouement des personnels chargés de sa prise en charge.

La voix de Benjamin Ludwig, auteur, se confond avec celle de Benjamin Ludwig, père adoptif lui-même d'une adolescente souffrant d'autisme, et transcrit parfaitement ce qu'il a capté, à force d'attention, d'amour et de tendresse, du handicap dont sa fille est porteuse. Sans pathos aucun, avec beaucoup d'humour, il nous livre un quotidien synonyme d'âpres batailles, de remises en cause, mais aussi d'heureux moments et de nombreux petits bonheurs partagés.

Un très bel hommage, tout en optimisme et sensibilité, dédié aux enfants différents et à ceux qui les entourent de leur affection et de leur compréhension bienveillante.

Lien : http://memo-emoi.fr/
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