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Quand une institutrice dans une petite ville du Connecticut décide d'accueillir une jeune fille de couleur au sein de sa classe, c'est toute la communauté blanche qui se fustige et qui menace de retirer leurs filles de cette école.
Est-ce que Prudence Crandall va se laisser intimider ? Bien au contraire, elle répondra à la menace en réservant son établissement à toutes les jeunes filles noires qui souhaitent apprendre et surtout qui auront le courage d'affronter l'hostilité qui malheureusement les attend.

Inspiré de faits réels, Blanc autour nous plonge en 1832, l'esclavage est bien présent et ceux qui sont affranchis suscite, si ce n'est le mépris, la méfiance.

Inspirée notamment de Toni Morrison, de Bell Hooks, mais aussi de Mona Chollet et de Starhawk, cette bande dessinée est d'emblée très riche et m'a semblé juste. J'avais de grandes attentes et j'ai été comblée. le récit est puissant, il est très touchant et bien évidemment révoltant.

Mention toute particulière à l'illustrateur qui nous offre un univers organique avec des femmes puissantes et une ode à la nature teintée de magie.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je souhaite, d'abord, souligner la beauté du graphisme de cette bd. La colorimétrie est superbement bien choisie et permet d'adoucir, par moment, des passages particulièrement révoltants.
Je vous encourage à lire cet ouvrage pour l'histoire qu'il met en lumière, on ne doit pas oublier les personnes qui se sont battues pour les droits des personnes noires et plus généralement pour l'accès à l'éducation des jeunes filles.
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Ce roman graphique de Wilfrid Lupano s'inspire d'une histoire vraie. Au début des années 1830, Prudence Crandall (1803-1890), institutrice, crée dans le Connecticut l'une des premières écoles pour jeunes filles afro-américaines. Ce projet lui attire rapidement les foudres de la société blanche locale.

J'ai pris plaisir à suivre le parcours de ces jeunes élèves aux caractères bien distincts. Je les ai trouvées très attachantes. Certains passages sont amusants, d'autres sont beaucoup plus dramatiques... Toute cette haine déversée par le racisme laisse un sentiment d'incompréhension.

Il y a aussi un petit sauvageon dont le passe-temps favori est de tourmenter tous ceux qu'il croise en leur récitant des extraits des mémoires de Nat Turner. (Nat Turner est un esclave ayant réellement existé. Il est à l'origine d'une violente révolte qui a éclaté en 1831 en Virginie. Au cours de celle-ci, plusieurs familles de propriétaires blancs ont été massacrées. Cet événement a marqué les esprits et contribue au XIXème siècle à entretenir la peur face à l'instruction des personnes de couleur.)

Grâce à ce livre, j'ai découvert avec admiration le portrait de Prudence Crandall, une femme extrêmement courageuse. Son école a eu une existence de courte durée puisqu'elle ferme ses portes en 1834 en raison de la violente hostilité de la population locale. Cet établissement a cependant eu une influence non négligeable. Plusieurs élèves se sont par la suite tournées vers l'enseignement et se sont impliquées dans la cause abolitionniste. À la fin de l'ouvrage, on retrouve les biographies de ces femmes remarquables.

Par ailleurs, l'ambiance créée par les dessins de Stéphane Fert est très réussie. J'ai particulièrement aimé les tonalités de couleurs. Les traits des dessins sont plutôt simples mais les visages traduisent les émotions des personnages. le dessinateur a travaillé sur une tablette graphique pour réaliser cet album.

Une histoire très touchante à lire sans hésitation.
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Le thème, l'accès à l'éducation des jeunes filles afro-américaines me semblait prometteur et intéressant.
Le style graphique ne me déplaisait pas, avec ses tons pastel et ses formes assez brutes, qui apportaient un peu de légereté et de modernité à ce sujet grave.
Sauf que je n'ai pas accroché à la lecture. Les dialogues sonnent pour moi faux, je ne m'identifie pas du tout aux personnages dont le féminisme n'est pas expoité de manière très approfondie. L'insertion de la femme socière et du garçon sauvage (qui pourrait d'ailleurs être un personnage au rôle intéressant et presque philosophique) ont pour moi dénaturé la vérité historique en faisant un récit qui devient une histoire un peu décousue, avec des incrustation peu réalistes.
Dommage, car le titre et la couverture de cet ouvrage m'avaient vraiment attirée...C'est un livre qui est pour moi non abouti.
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L'histoire vraie de Prudence Crandall qui a oeuvré pour l'instruction des jeunes filles noires dans une Amérique raciste, horrible, révoltante, impardonnable.
Un message de tolérance, une leçon de courage dans une BD au graphisme incroyable
J'ai aussi beaucoup aimé le dossier de fin extrêmement bien documenté sur les personnages réels, pour savoir ce que sont devenues ces femmes.
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Un album basé sur une histoire vraie : celle de Prudence Crandall et de son école, la Canterbury Female School.
En 1832, 30 ans avant l'abolition de l'esclavage, près de Boston, une jeune institutrice va accueillir d'une des premières jeunes filles noires dans son école, Sarah Harris, avant de décider de n'en faire qu'une école pour les afro-américaines.

Durant 3 ans, tout sera fait pour que cette initiative cesse rapidement. L'hostilité n'aura pas de limite allant jusqu'au crime et à l'incendie de l'école.
En effet, il est hors de question pour les blancs que des filles noires puissent raisonner, apprendre, acquérir un savoir leur ouvrant les portes de la connaissance et donc de la liberté.

Après 3 ans de lutte quotidienne Prudence Crandall, qui s'est marié à un pasteur baptiste, déménagera à New York pour poursuivre son combat mais autrement. Elle oeuvrera notamment pour que les femmes obtiennent le droit de vote.

Cet album a le mérite de mettre en lumière des femmes qui vont consacrer leur vie à développer une égalité des droits aux Etats Unis entre les hommes et les femmes.
Mais il génère une certaine frustration dans la mesure où il ne s'arrête que sur l'expérience de Canterbury et sans véritablement aller très loin dans la présentation, les idées des personnages centraux.
C'est dommage.
Le dessin est simple, coloré avec une touche de naïveté, contrastant avec le côté sombre de l'histoire.
Les notes en fin d'album sont un plus appréciable.
(Critiques presse intéressantes à lire)
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J'ai beaucoup aimé cette histoire car le racisme est bien décrit. le niveau de lecture n'est pas compliqué car c'est sous forme de BD, c'est donc plus facile mais également plus agréable à lire. L'histoire est prenante et la vie du personnage principal aussi. J'ai facilement pu ressentir les émotions du personnage et j'ai également facilement réussi à cerner dès le début la mentalité de chaque personnage. le point positif est que c'est donc une histoire très prenante ! (Stella)
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Une histoire qui m'a touché, énervée et attristé. C'est, à mon sens, le genre de roman graphique à mettre entre les mains de tous, à partager en cdi, en mediatheque, partout. Impactant sans non plus complètement terroriser un public potentiellement plus jeune.
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1832. Prudence Crandall est la directrice d'une petite école pour filles de Canterbury, dans le nord des Etats-Unis.
Le jour où elle accueille dans sa classe Sarah, une gamine de couleur, elle va se mettre tout le village à dos ! Village encore hanté par une révolte sanglante d'esclaves menée par Nat Turner, rare esclave qui sache lire…
Mais malgré l'hostilité et l'acharnement des villageois, elle va faire de son école un établissement exclusivement réservé aux jeunes filles noires du pays.
Retour sur une période sombre de l'histoire américaine…

Ce livre est une belle réalisation que je suis heureuse d'avoir enfin lu.
Les bd inspirées de faits réels c'est ce que je préfère, et encore + quand c'est pour mettre en lumière le courage des femmes : Ici, Prudence Crandall, figure importante de l'abolitionnisme et des droits des femmes, forte d'une incroyable indépendance d'esprit.

L'instruction des femmes en révoltait plus d'un, alors imagine lorsqu'elle s'adressait à de jeunes filles noires ! Car rappelons que l'histoire se passe 30 ans avant l'abolition de l'esclavage.
« Eduquer quelques noirs, bon , à la limite… Mais pourquoi justement ici, dans notre ville ».
Par peur que les noirs, autant éduqués que les blancs, ne deviennent une menace et se libèrent de leur chaines
Le sujet est bien traité.

Malgré des passages assez durs, cet album reste très poétique, tant par les dessins aux couleurs automnales de @stephanefert que par les dialogues très subtils.
Ah le coup de crayon est bon ! les personnages, qui ont chacun une personnalité bien marquée, sont très expressifs.

Une histoire passionnante et percutante, sortie chez Dargaud en 2021, à ne surtout pas manquer.
En bonus quelques pages très instructives à la fin de l'album, en postface.
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Qu'est-ce que j'ai bien fait d'emprunter ce graphique ! 🤗 Tout d'abord car il emprunte à des faits réels et à des figures fortes de la cause abolitionniste ce que je trouve remarquable puisque ces figures m'étaient inconnues alors même qu'elles forgent la lutte pour l'abolition de l'esclavage ⛓

En outre car il est question de l'éducation des jeunes filles et donc d'égalité femme-homme et de féminisme ♀️

Enfin car les figures féminines questionnent le religieux, la science, les connaissances qu'on nous inculque mais surtout le fait que l'histoire apprise à l'école est très souvent celle des vainqueurs et qu'elle n'est pas forcément représentative des faits historiques ⏱🏆

Ce graphique nous dévoile également les pires vices des hommes : la haine de l'autre, le racisme ou encore le machisme.

Il m'a également appris l'existence de l'histoire d'un esclave révolté, Nat turner, qui avait tenté de s'opposer à ses oppresseurs et qui est jugé par le milieu blanc comme un terroriste. Et bizarrement ce constat résonne encore tristement aujourd'hui avec l'actualité de ces dernières semaines...

Comment peut on définir un être humain de terroriste alors qu'il se bat pour une cause juste et parce qu'il a été amené à bout par ses oppresseurs ? Quelles grilles de lectures utilisent-on pour définir le méchant du gentil, le bien du mal... autant de questions essentielles à une meilleure appréhension du monde qui nous entoure.
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