Magnifique ! Voilà, ce mot à lui seul résume mon sentiment à la fin de cette lecture. J'imagine que cela ne va pas suffire à vous convaincre alors je vais détailler un peu plus car il serait dommage que vous passiez à côté de cette petite pépite ;)
Déjà, sachez que «
Blanc autour » est un roman graphique inspiré de faits réels ce qui va clairement donner une dimension particulière à votre lecture.
L'histoire se déroule donc en 1832 à Canterbury, ville du Connecticut, même si l'esclavage n'est pas encore aboli aux Etats-Unis, il l'est cependant dans cette partie d'Amérique du Nord, les noirs sont donc libres mais n'ont pas pour autant de droits citoyens.
Prudence Crandall est institutrice, jusque là tout va bien, mais un jour, elle va décider d'accueillir une nouvelle élève… noire. Et là, c'est le scandale ! Les habitants de Canterbury s'insurgent contre cette décision qu'ils jugent comme une menace. En effet quelques années auparavant
Nat Turner, un esclave qui savait lire et écrire avait mené un révolte sanglante contre des propriétaires blancs…
J'arrête ici avec l'histoire, car je ne souhaiterais pas trop vous en dévoiler, mais je peux vous certifier que c'est passionnant !
Nous voici donc, presque 200 ans plus tard et s'il faut tout de même admettre que les choses ont évoluées, je suis tout de même attristée de voir qu'elles sont loin d'être réglées… le racisme, la peur de l'autre sont des problématiques qui se font malheureusement encore la part belle dans notre actualité…
A la fin du roman graphique, la parole est donnée à Joanie DiMartino, conservatrice du musée Prudence Crandall. Elle nous explique ce que sont devenues ces femmes merveilleuses (Mme Crandall et ses élèves), qui pour la plupart ont continué de se battre pour une équité dans l'éducation, c'est vraiment très intéressant.
Vous l'aurez compris, j'ai tout aimé : l'histoire bien évidemment, mais aussi les dessins et les couleurs qui apportent une certaine douceur. C'est très plaisant à lire.
Pour moi c'est très clairement un coup de coeur !