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1831, Nat Turner. « ignoble massacre ou conquête héroïque» la question s'introduit.

Dans ce roman graphique précisément on est en 1832, Connecticut, l'école de Prudence Crandall va accueillir une élève noire. Abolition de l'esclavage, droits civiques pour tous, accès à une éducation égalitaire et équitable.

Sujet historique lourd avec un découpage dans les scénarios qui m'a semblé très dynamique, bien pensé et appuyant parfaitement le fond du sujet (des raccourcis qui ne se font pas), de la rondeur dans les dessins, des couleurs qui ne crient pas...le tout pour saluer et rendre hommage au savoir.
Lecture dès 12ans, connaitre le monde et les événements majeurs dans les luttes universelles. Les dernières pages narratives en postface nous rappellent bien qu'on n'est pas dans une fiction.
Ne pas se priver de découvrir Lupano/Fert ici encore.
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Mademoiselle Crandall est institutrice et dirige un pensionnat de jeune fille. Un jour, elle décide d'ouvrir ses cours à des jeunes filles noires et c'est le début dune année douloureuse.

Basée sur une histoire vraie se déroulant aux États-unis en 1832. le Connecticut a déjà aboli l'esclavage mais malheureusement les noirs ne sont toujours pas considérés comme citoyens américains. Et à cette époque vouloir les instruire est très mal vu.
Nous faisons donc connaissance de mademoiselle Crandall, tellement pleine de douceur et de volonté. Elle accueille des jeunes filles noires et continuera de leur apprendre à lire, a écrire et à leur enseigner l'histoire, la géographie ou les sciences. Et cela malgré la communauté du Connecticut qui va lui montrer sa désapprobation puis, comme cela ne suffit pas, son mépris et sa haine.
J'ai vraiment trouvé ce récit très émouvant et triste. Melle crandall et ses écolières ont le monde entier contre elles. Elles résistent vaille que vaille sans que personne ne leur vienne en aide. On voit avec effroi le racisme se développer, se muer en haine, en monstre féroce qui détruit tout même les meilleures volontés...

Les dessins, un peu charbonneux, ont quelques choses de poétiques et sensibles. Ils laissent passer les émotions et les ambiances. C'est beau.
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Après le refus des parents de ses pensionnaires d'accepter pour la première fois une jeune élève noire, la directrice (blanche) d'un pensionnat décide de ne plus accueillir que des élèves noires. Courageusement, elle va imposer son choix en se heurtant à l'opposition, puis à la haine de certains voisins ou habitants de sa ville. Il s'agit d'une histoire vraie et la Bd est suivie par un dossier documentaire sur les vrais participants à ce projet.

J'avoue avoir été un peu déçue par cet ouvrage sur les thèmes de la ségrégation et du racisme. La lecture a été plutôt agréable et les dessins ronds et un peu naïfs m'ont plu. Mais le récit est un peu fourre-tout puisque tout en racontant cet épisode tragique de la ségrégation, les auteurs y font participer un personnage incongru de jeune noir sauvage et révolté (référence appuyée à Nat Turner, l'esclave qui fomenta une révolte sanglante) et une sorcière (clin d'oeil à l'ouvrage de Mona Chollet….mais que vient-elle faire dans cette histoire !??).
J'aurais préféré que la Bd se concentre exclusivement sur cette histoire et ses protagonistes et que ces derniers soient un peu plus développés. Bref, une bonne Bd mais certainement pas un coup de coeur.
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Magnifique roman graphique, dont on doit le scénario à Wilfrid Lupano et les dessins à Stéphane Fert, et qui nous fait découvrir le combat de l'institutrice blanche Prudence Crandall dans les années 1830 pour l'accès à une éducation pour les jeunes filles afro-américaines. Risquant sa vie, traînée devant les tribunaux, conduite en prison, elle avait ouvert en 1833 un pensionnat pour jeunes filles noires, malgré les nombreuses menaces et l'hostilité généralisée. Son combat est en fait double : 30 ans avant l'abolition de l'esclavage, il s'agit de permettre l'accès à l'éducation pour les noirs, mais qui plus est des femmes dont la place est, bien évidemment, de rester à la maison.
Stéphane Fert joue habilement sur les couleurs pour rendre ce récit plus vivant. Wilfried Lupano, quant à lui, se réfère à des faits historiques, notamment à des extraits des mémoires de Nat Turner, un esclave révolté, qui savait lire et écrire et avait mené une révolte d'esclaves sanglante.
Un magnifique ouvrage, très intelligent, qui permet de découvrir cette histoire réelle, de comprendre combien l'Amérique blanche a souvent peur de certains de ses enfants, et combien il est de notre devoir à tous de continuer à lutter pour que les enfants du monde entier aient accès à une éducation égalitaire et équitable.
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Une histoire tirée de faits réels, qui retrace le combat de Mme Prudence Crandall, institutrice décidée à offrir l'accès à l'éducation aux jeunes filles Noires, leur ouvrant les portes de son école et les fermant aux jeunes blanches.
Mais à Canterbury en 1832, soit 30 ans avant l'abolition de l'esclavage, les mentalités ne sont pas prêtes à ce changement.

Les jeunes filles seront victimes du racisme si banalisé à cette époque, doublé du sexisme, car une femme, qui plus est Noire, n'a pas à prétendre à l'instruction mais uniquement à se cantonner au service des Blancs.

Un roman graphique fort, parlant, plein d'émotions, qui n'a parfois pas besoin de dialogue pour faire passer le mal être, la joie, la peur, la bêtise...

Le combat d'une femme déterminée à l'égalité des chances

Un très bel ouvrage au message fort concernant des combats passés mais qu'il ne faut surtout pas oublier.

Des dessins "simplistes" mais révélateurs (selon moi, mais je peux me tromper) d'une idée de brouiller les pistes volontairement tant j'ai eu du mal de distinguer les jeunes filles montrées du doigt et les habitants locaux.
Pour ma part, j'ai assimilé ça à une volonté d'égalité.
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Une lecture comme je les aime : surprenante, qui vous emporte dans son univers et qui vous fait doucement voir les choses d'une autre manière. Adolescente, j'étais restée sous le choc du film Mississipi Burning qui m'avait fait découvrir le chapitre horrible de l'histoire des Afro-américains et du racisme aux Etats-Unis. Ce roman graphique modeste dans sa présentation et épuré dans ses dessins aux courbes un peu enfantines, traite avec brio de l'importance que joue l'accès à l'éducation dans l'émancipation du peuple noir et dans sa lutte pour la reconnaissance de ses droits. Sarah a la peau noire. C'est une jeune fille pertinente et vive d'esprit dotée d'une grande soif de connaissances. Miss Prudence Crandall qui enseigne dans un pensionnat de jeunes filles de bonne famille décide - face aux capacités - de Sarah de lui faire une place dans son cours. Toute la ville s'insurge et bientôt plus aucune jeune fille blanche ne fréquente l'établissement. Qu'à cela ne tienne, Miss Crandall y accueillera dorénavant les jeunes afro-américaines désireuses de suivre une scolarité. Comme pour beaucoup de Blancs qui rejoindront plus tard les rangs de Martin Luther King, le combat engagé sera rude pour la jeune institutrice comme pour ses élèves. Mais chacune, à sa manière, rendra hommage à l'engagement de cette enseignante et à l'éducation reçue qui leur a ouvert à la fois les portes vers le monde mais surtout celles vers la liberté. Car comment se défendre, comment faire entendre sa voix quand on ne sait ni lire, ni écrire ? Cet accès au savoir est perçu par les Blancs comme la pire des menaces puisqu'il a conduit à la révolte sanglante en Virginie le tristement célèbre Nat Turner qui amènera tout un groupe d'esclaves à massacrer des familles entières de riches planteurs. le courage de ces jeunes filles qui se dressent face à l'obscurantisme et au racisme s'associe à une aspiration à l'émancipation féminine. Car après que Prudence Crandall est ouvert la voix, ces femmes conscientes du rôle qu'elles peuvent jouer continueront à tracer le chemin vers une société plus juste et plus égalitaire. Un album que je vais sans tarder commander pour mes petits et grands collégiens!
« L'éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela
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En 1832, dans le Connecticut, la petite ville de Canterbury est une bourgade paisible.
Prudence Crandall est la directrice d'un pensionnat pour jeunes filles. Nous sommes trente ans avant l'abolition de l'esclavage toujours pratiqué dans les états du sud. Dans cette région les noirs sont libres mais restent des personnes à part dans la vie des villages. Aussi lorsque Prudence décide d'accepter des jeunes filles noires, puis de consacrer son école à elles seules, les citoyens ses déchaînent.

Peu de temps auparavant Nat Turner, un jeune noir instruit, avait fomenté une révolte d'esclaves qui s'est terminée dans les sang par le massacre de soixante personnes. Nat Turner, l'esclave qui savait lire, donne une image désastreuse de l'éducation des noirs à ces américains à qui cela convient parfaitement car ils peuvent ainsi continuer à pratiquer la ségrégation en toute impunité, et refuser l'accès à l'éducation aux noirs. Et à des femmes de surcroît.

Un sujet passionnant...

Lire ma chronique complète sur le blog Domi CLire https://domiclire.wordpress.com/2021/06/12/blanc-autour-wilfrid-lupano-et-stephane-fert/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Blanc autour, c'est le combat d'une femme institutrice, Prudence Crandall, pour éduquer les jeunes filles noires, aux Etats-Unis, Connecticut, au milieu du XIXème siècle.
Les habitants de la ville s'opposent violemment à l'ouverture de cette école. Instruire les noires, c'est l'ouverture à la révolte.
En réalité, la population a peur. La crainte d'être la cible d'actes malveillants. En effet, Nat Turner, à l'origine d'une révolte sanglante et infâme règne encore dans tous les esprits.
Une histoire basée sur des faits réels qui amène à la réflexion mais dont le sujet (l'éducation de jeunes filles) reste d'actualité dans certains pays du monde deux siècles plus tard.
L'histoire est portée par un graphisme à la fois minimaliste et enfantin dont la palette de couleurs met en relief la sensibilité et les émotions. Les vignettes sans texte sont sublimes et s'accordent parfaitement avec l'ambiance et l'atmosphère.
Une lecture plaisante et instructive, étayée par un dossier en postface qui nous apporte des éléments historiques sur les faits réels.
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Gros coup de coeur pour ce superbe roman graphique historique !

L'esclavage, la condition féminine et le racisme sont les thèmes principaux de cette BD qui retrace un fait réel ayant eu lieu dans le Connecticut dans les années 1830.
Le courage et la détermination de Prudence Crandall qui lutta pour la scolarisation des enfants de couleur et surtout des jeunes filles sont magnifiquement présentés dans ce roman.
Au début de l'ouvrage, une présentation du contexte historique nous est proposée et à la fin, nous découvrons ce que quelques-unes de ces jeunes femmes sont devenues, leurs batailles pour que les choses changent, contre la ségrégation et pour l'instruction pour tous/toutes.
Les illustrations sont magnifiques, les couleurs pastels apportent beaucoup de douceur et de poésie, elles contrastent avec la violence des faits mais apportent beaucoup d'émotions nous rendant les petites pensionnaires de l'école encore plus attachantes.
Pour le graphisme, L Histoire et le récit, j'ai adoré ce roman !
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C'est un roman graphique dont on a vu beaucoup d'avis et qui a été plus que vu et revu, je suis d'ailleurs étonné que celui-ci n'est pas obtenu de prix littéraire.

J'ai lu certaines bandes dessinées de Wilfrid Lupano comme la série des Vieux Fourneaux mais ici je dois avouer ne pas tellement avoir accroché au dessin de ce roman graphique.

Cependant le récit et l'histoire m'ont appris cette période historique dont je n'avais pas connaissance avec cette institutrice Prudence Crandall, qui doit se battre contre la population de sa ville Canterbury lorsqu'elle accueille au sein de son école une jeune fille noire. En effet en 1832 du temps de la ségrégation cela est très mal vu par la population qui va mener la vie dure à Prudence, à sa famille ainsi qu'aux écolières de son école.

Prudence va devoir se battre pour que les écolières de toutes origines puissent étudier au sein de la ville de Canterbury et à force de persévérance elle va réussir à ce que les choses bougent à son petit niveau.

Une histoire véridique qui peut se lire facilement par différentes générations.
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